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20200824

Bienvenue au Stade Terminal? (2020)

Autoriser jusqu'à 5.000 spectateurs dans les stades dès hier en France constitue l'une de ces nombreuses décisions que l'on regardera avec horreur dans le rétroviseur en se disant 'comment a-t-on pu être aussi stupides? Et on ne pourra pas dire qu'on n'avait pas été prévenus.

Reprendre le foot est une chose, mais avec des spectateurs... même l'Allemagne, l'Italie, et la Corée du Sud n'ont pas osé. Je parle ici de pays qui ont repris il y a un moment la compétition, mais surtout de pays qui ont réellement réussi à faire descendre relativement bas la courbe des cas actifs de coronavirus avant de le faire, et qui parviennenten plus à la maintenir très bas. La France, en revanche, est déjà repartie à la hausse, et a même dépassé ses records d'avril dernier. Sa courbe ressemble beaucoup plus à celles des Etats-Unis il y a quelques semaines. 

Bien sûr, on ne parle pas du même nombre de cas, mais le pays doit impérativement ramener son taux de transmission au-dessous de 1 et aujourd'hui, seul le Grand Est est dans ce cas. Cela semble mal parti à voir le nombre de personnes sans masques dans les lieux publics, y compris dans des lieux confinés et dans des contextes connus pour favoriser la propagation. Pour rappel, sur la plupart du territoire nous sommes toujours au début de la première vague.

Les images du HAC - PSG d'hier ne m'ont pas donné le genre de frissons qu'un amateur de foot comme moi devrait ressentir. Ces files non masquées à l'entrée... vous imaginez les toilettes à la mi-temps? Tout comme ces pseudo mesures de sécurité... Obligation de porter le masque QUAND ON QUITTE SON SIEGE? A l'heure où le Japon interdit de crier aux visiteurs de ses parcs d'attraction? A l'heure où la Corée interdit aux personnes allant à la messe de chanter? Avec bien sûr dans un cas comme dans l'autre port du masque obligatoire? Est-il besoin de rappeler qu'en dépit de solistes parfois géniaux et d'ensembles parfois brillants, un match de foot n'est pas un concert de musique classique, et qu'un supporter donne sensiblement plus de voix qu'un spectateur?

Hier, je suis incapable de préciser exactement au bout de son combientième corner ou dribble le long de la ligne Neymar Jr a chopé COVID-19 (tout comme je suis incapable de deviner combien, d'ailleurs, de touristes débarquent actuellement du Brésil avec le virus, puisque les tests à l'entrée ne sont toujours pas systématiques mais aléatoires).

Joli cadeau du nouveau maire du Havre Edouard Philippe à ses administrés.

Et bonne chance à Jean Castex.







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(initialement publié sur footlog: "Bienvenue au Stade Terminal?")

(initialement publié sur blogules en V.F.: "Bienvenue au Stade Terminal?")

20190114

Qatargate (2013)

Dès le départ, l'attribution de l'organisation de la Coupe du Monde 2022 au Qatar sentait le souffre, le gaz, et le pétrole (voir "Russie 2018 - Qatar 2022 - le triomphe des pétroballons"). En Juin dernier, je me risquais encore à pronostiquer "l'Angleterre ne récupèrera probablement pas "sa" Coupe du Monde 2018, mais je ne serais pas surpris de voir le Qatar perdre l'organisation de l'édition suivante, accordée dans des conditions pour le moins troubles et un calendrier pour le moins accéléré" (voir "La Samaranchisation de la FIFA n'est pas une fatalité").
 
A en croire France Football, les Etats Unis se tiendraient prêts à prendre le relais au cas où. Les States, c''était d'ailleurs le choix de départ pour Blatter et Platini, avant que ce dernier ne se ravise, semble-t-il à la suite de ce fameux diner à l'Elysée lancé à quelques jours du vote par un supporter du PSG ne tenant pas totalement Canal+ dans son coeur.

Parmi les convives de cette sacrée soirée:

  • Tamim bin Hamad al Thani, un sheikh à provisions... et Prince Héritier du Qatar. A ne pas confondre avec sheikh Hamad bin Thamer Al Thani, patron d'Al Jazeera, mais c'est la même famiglia. Peu de temps après le diner, Al Jazeera lance un Canal+ killer qui rafle le gros des droits TV: BeIn Sport.
  • Sébastien Bazin, le représentant de Colony Capital, l'actionnaire principal du PSG qui désespère de vendre ce club de tocards. Peu de temps après le diner, Qatar Sports Investments reprend le PSG pour y claquer quelques centaines de millions, et y place à sa tête Nasser Al Khelaifi, le DG d'Al Jazeera.
  • Notre Platoche national, candidat au job de Blatter à la tête de la FIFA et papa du jeune Laurent Platini. Peu de temps après le diner, Lolo se voit financer par Qatar Sports Investments et Mimi, qui a apporté son vote au Qatar, semble avoir gagné quelques supporters au-delà de ses fédérations européennes. Même pas besoin du peu regretté Mohamed bin Hammam pour mettre de l'huile.
  • Nicolas Sarkozy, candidat à une réelection et au bling bling éternel. Peu de temps après le diner, le Petit Pair des Pipoles n'a pas été réélu, mais il a donné sa première conférence publique grassement rémunérée à Doha, au Qatar.
Et le sport dans tout cela? Il n'en est question que de façon indirecte, à propos du projet de changement de calendrier. Si la compétition se passe en hiver, on évitera les 50 degrés Qataris, mais si on change la donne par rapport au cahier des charges, le Qatar prête le flanc juridiquement à ses concurrents, et les Anglais ne se gèneront pas pour tirer les premiers. Sepp Blatter laisse l'initiative au Qataris, à condition qu'ils se déclarent avant la fin de son mandat.

Personne ne bouge, sauf Michael Garcia, auquel il est demandé de faire toute la lumière mais sans jus et sans alumettes. Seul Jérôme Valcke a évoqué clairement l'"achat" de la compétition, mais dans le cadre d'un e-mail supposé rester confidentiel.

Un landerneau aussi gangréné ne peut être réformé que de l'extérieur. Et ne comptez pas sur les concurrents pour faire le ménage:

- Kaiser Franz Beckenbauer lorgne autant que Platoche sur le poste de Blatter, mais à écouter son lieutenant Karl Heinz Rummenigge parler du Qatar et du changement de calendrier on se doute qu'il ne lèvera pas le petit doigt contre l'Emirat où son Bayern chéri fait ses stages. A se demander comment ils ont obtenu Pep Guardiola, grand ami du Qatar...
- Le successeur de Sarko n'a pas vraiment bouté les Qataris hors de France: François Hollande a dès ses premiers mois à l'Elysée accepté les millions offerts pour les banlieues défavorisées.

...

On ne peut même pas se consoler en regardant de bons vieux matchs: quand il est question de jeu, c'est à propos de paris truqués - 600 rencontres achetées aux dernières nouvelles, aucun continent épargné...

Sinon, il y a toujours le terrain vague du coin, avec des chandails pour signaler les poteaux de buts. 

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Original: "Qatargate" (20130222)

20190113

Les Bleues championnes du monde (2011)

Le Japon a donc remporté à Francfort la 6e Coupe du Monde de Football Feminin 2011 à la suite d'une finale haletante et d'une compétition réussie à tous les niveaux à commencer par le jeu. 

Le onze nippon a terrassé en quarts l'Allemagne, double tenante du titre et archifavorite à domicile, et en finale les Etats-Unis, grands spécialistes de l'épreuve et tombeurs des Brésiliennes de Marta (quintuple meilleure joueuse du monde FIFA) en quarts, mais trop maladroits au moment de verrouiller un nouveau titre (premier but égalisateur offert, séance de tirs aux buts catastrophique).

Les Français retiendront le parcours inédit des autres Bleues jusque dans le dernier carré. Une première prolongeant le récent triomphe de l'Olympique Lyonnais en Ligue des Champions, et prolongée par une qualification automatique aux JO 2012, à Londres.

Ce parcours m'a beaucoup fait penser à celui de la bande à Hidalgo en 1982 : une demi-finale inespérée laissant même entrevoir quelques regrets (avec Abby Wambach dans le rôle de Horst Hrubesch - pour le jeu de tête, pas la tronche), mais aucune victoire contre les ténors. J'attendais donc logiquement la défaite en match de classement contre la Suède.

Bravo donc à Louisa Necib, Sonia Bompastor, et Laura Georges, le trio retenu dans le onze majeur, mais aussi à Elodie Thomis, Gaetane Thiney, et Marie-Laure Delie, le trio d'attaque (2 buts chacune), au capitaine Sandrine Soubeyrand et à l'entraîneur Bruno Bini, et à l'ensemble du groupe. Bravo à celles et ceux qui les ont précédés et ont rendu possible les succès d'aujourd'hui : Élisabeth Loisel, Aimé Mignot, Marinette Pichon...

Cette précieuse expérience et les bonnes retombées médiatiques (amplifées par la formidable épopée de Homare Sawa et ses soeurs) doivent encourager les promoteurs du foot féminin en France sur l'ensemble de la chaîne.

A l'heure où Leonardo fait ses emplettes pour le PSG, les nouveaux maîtres des lieux seraient inspirés de continuer à investir dans leur équipe féminine, qui a placé 5 joueuses dans le groupe France (Laure Boulleau, Elise Bussaglia, Laure Lepailleur, Caroline Pizzala, Bérangère Sapowicz). Le Championnat de France ne rivalisera probablement pas avec la ligue pro américaine Women's Professional Soccer*, mais renforcer la visibilité de l'élite favorisera les vocations sur l'ensemble des tranches d'âge.

Espérons simplement que le feu des projecteurs ne remettra pas en cause le fair play remarquable qui règne sur le football féminin.

footlog 2011
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* annoncée sur footlog : "WPS - c'est comme si c'était fait", et fort bien lancée depuis. Marta a rejoint la nouvelle franchise des Western New York Flash.

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Original: "Les Bleues championnes du monde" (20110718)

20190112

Messi en forme (2010)

Cette Coupe du Monde est maintenant bien lancée. En dépit du score étriqué contre le Nigéria (1-0) et des loupés de Gonzalo Higuain (son duel à distance avec Milito parait mal engagé), l'Argentine est au niveau et Messi en forme. Reste à confirmer pendant un mois, ce qui n'est pas vraiment acquis. Don Diego, pavarotique avec sa barbichette, a pu tester la profondeur de son banc sans affecter la vitesse de jeu de sa sélection.

Inversement, pas d'inquiétude pour l'Angleterre de Capello si ce nul face aux States (1-1) s'inscrit dans la préparation progressive à l'Italienne. Les US confirment pour leur part un parcours solide en Coupe des Confédérations et la montée en puissance inéluctable d'un futur grand du football mondial.

Confirmation également pour la Corée du Sud : à défaut de se qualifier pour les huitièmes, les guerriers taeguk auront au moins glané une victoire en Coupe du Monde pour la troisième édition consécutive (KOR-GRE 2-0). Surtout, ils n'ont jamais donné l'impression d'être en danger, à part peut-être sur la toute première action grecque. La qualité du collectif s'est spectaculairement améliorée depuis l'année dernière, et les trois générations de joueurs fonctionnent enfin parfaitement ensemble. Le jeune gardien JUNG Sung-ryong, encore un peu léger sur ses sorties, a mille fois plus rassuré que le vieillissant Lee Won-jae. De bon augure pour l'avenir, y compris à court terme : cette équipe peut poser des problèmes à l'Argentine.

Pour la troisième journée, trois affiches assez exotiques : je suivrai en priorité Algérie - Slovénie avec un bon espoir pour les Fennecs, mais Serbie-Ghana peut donner. Allemagne-Australie parait a priori trop déséquilibré, mais qui sait...
footlog 2010
* déjà


Voir aussi le calendrier, les pronos.


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Original: "Messi en forme" (20100613)

Break it like Beckham (2010)

Blessé au tendon d'achille, David Beckham n'ira probablement en Afrique du Sud que pour assurer la promotion de la candidature anglaise à la Coupe du Monde 2018. 

Sa saison Italienne (2009-2010) est terminée, sa saison Américaine (2010) pour le moins tronquée, et sa carrière pas loin de la fin.

Pour ce grand joueur, cette blessure s'avère bien évidemment très regrettable, d'autant que les Anglais présentent leur meilleure équipe depuis des lustres*. Pour l'homme, elle couronne une gestion de carrière pour le moins contestable.

Bien sûr, il n'y a pas forcément de lien entre cette blessure et le cumul des mandats de la star au Milan AC et au Los Angeles Galaxy, mais la question se pose. Surtout, l'accident survient en Italie et rappelle encore plus cruellement combien Beckham a trahi le soccer US : abandonnant sa mission d'évangélisateur pour une quête plus égoïste, le poseur a finalement lâché la proie pour l'ombre, échouant sur tous les plans.

La voie de la rédemption ? Prolonger à L.A.. Non seulement aller au bout de son mandat en terminant 2010 en beauté, mais carrément rempiler en faisant des sacrifices sur son salaire. Jouer pour le jeu et non plus jouer pour soi-même.

Et qui sait, en 2014... ?

footlog 2010

* même sans Becks, je les vois toujours atteindre les demi-finales et Rooney remporter le titre de meilleur buteur - voir Coupe du Monde 2010 : les pronostics

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Original "Break it like Beckham" (20100317)

20190111

La Coupe à Toto des Nations a grandi (2009)

Année impaire, année misère. Ni Coupe du Monde, ni Championnat d'Europe des Nations. On peut donc s'intéresser au football, au vrai. Et accorder le Ballon d'Or au meilleur joueur de la planète, même s'il n'a aucune chance de participer à ces grandes fêtes. 

D'accord, les années impaires la Ligue des Champions écrase tout mais songez qu'en 1995, George Weah n'avait même pas atteint la finale. Bon. Le pauvre homme cumulait les handicaps : Libérien ET joueur du PSG... ce trophée donne une petite idée de son talent balle au pied.

Messi a gagné la C1 et la Liga, joue pour un pays prétendant au titre suprême l'an prochain en Afrique du Sud, et méritera tout autant son Ballon d'Or, mais ce que je retiens pour le moment de cette année, c'est comment trois compétitions nationales, européennes et internationales de second plan connaissent une importante phase de transition : 
  • Coupe de la Ligue Française : sous la pression du diffuseur (France Télévisions), la Ligue a finalement décidé de ne pas euthanasier son bébé. Pour le moment tout du moins.
  • Europa League : sous perfusion depuis la mort de la C2 et l'avènement de la LC, la C3 essaye enfin de repartir sur de nouvelles bases.
  • Coupe des Confédérations : pour sa sixième édition, cette ado semble avoir enfin atteint la mâturité.
La Coupe à Toto des Nations couronne pour la 3e fois le Brésil, qui confirme son statut de favori pour l'an prochain : le groupe de Dunga a de la gueule et autrement plus de tenue que la Ferme des Célébrités du Mondial 2006... et ce pays a l'habitude de remporter le titre chaque fois que la FIFA plante son barnum sur un nouveau continent (USA 1994, Corée-Japon 2002).

Mais à l'instar de l'Intertoto, la CCF a cette fâcheuse tendance à coûter cher : la saison suivante se termine plus souvent sur les rotules pour ses participants. Plutôt que de chercher à ressembler à une mini-Coupe du Monde, la Coupe des Confédérations devrait peut-être laisser tomber le match pour la 3e place.

La compétition se joue désormais à fond et confirme, après la spectaculaire édition 2005 en Allemagne, son succès sportif. Le brillant parcours des Yanks (tombeurs de l'Espagne et échouant de peu en finale) a apporté une touche franchement raffraichissante. A l'image de Bob Bradley, un coach issu du sérail universitaire, la principale puissance économique et démographique de la CONCACAF décolle enfin sur des bases saines. Le meilleur reste à venir, pour peu que la génération produite par les "soccer mums" des années Clinton s'épanouisse au sein de la MLS comme de la sélection nationale.

Comme d'habitude, les "petites" confédérations sont à l'honneur avec les USA en finale et l'AfSud sur la troisième marche du podium. La CONCACAF comptait déjà un vainqueur (le Mexique en 1999) et la CAF un finaliste (le Cameroun en 2003), tout comme l'AFC (Japon 2001) et même l'OFC (Australie 1997). 

Même la France a remporté le titre, c'est tout dire (les deux fois, Domenech s'occupait encore des espoirs).

C'est ce qui fait le charme du concept, justifie l'existence de la compétition, et tire vraiment le foot mondial vers le haut.

Et si on restera toujours loin de l'atmosphère particulière d'une Coupe du Monde, on s'en rapproche peu à peu.

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Original: "La Coupe à Toto des Nations a grandi" (20090630)

6+5 (2008)

J'ai de plus en plus de mal à suivre la brouille entre Platini et Blatter sur la question du 6+5 : tous deux sont d'accord sur la nécessité d'imposer une majorité de joueurs sélectionnables dans une équipe professionnelle de football, et si Platini connait son droit international, il devrait aussi savoir que le droit est une matière vivante et évolutive. Or à mon humble avis, et pour reprendre la célèbre réplique "ce n'est pas le locataire du 6e qui est anti-fasciste, c'est le fascisme qui est anti-locataire du 6e", ce n'est pas le 6+5 qui est contraire à la loi européenne, c'est la loi européenne qui est contraire à l'esprit de notre sport

On nous oppose la libre circulation et la libre concurrence, je réponds que la liberté de circulation n'est pas en cause, que le système actuel fausse la concurrence, et qu'il détruit des écosystèmes culturels et économiques.

Enfin, à l'heure où l'on redécouvre à grands frais les limites du capitalisme sauvage, il me semble décalé de pousser le Ricardisme à l'extrême (je ne parle pas de Ricardo, le coach de Monaco mais de David Ricardo, l'économiste) :

  • L'"avantage comparatif" de la France serait de fournir aux championnats les plus riches de jeunes pousses bien formées à bon prix, et de qualifier plus régulièrement son équipe nationale en phases finales de grandes compétitions pour avoir l'honneur de servir de sparring partners à de plus grandes nations de football.
  • L'"avantage comparatif" de l'Angleterre serait d'attirer en Bling Bling League les pétro-dollars de Russie et de Moyen-Orient, de renvoyer les chêvres brouter des pâturages moins verts et plus continentaux, et surtout de ne pas avoir à s'en remettre à un astrologue pour composer son équipe nationale.
  • L'"avantage comparatif" de la Côte d'Ivoire serait de voir ses meilleurs éléments à la une des magazines mondiaux vanter les mérites d'inaccessibles articles de sports Européens fabriqués par des enfants Pakistanais.
En théorie, la règle du 6+5 n'entrave en rien la libre circulation des joueurs : rien n'empêche une grosse écurie de disposer de cinquante poulains représentant une vingtaine de nationalités. Tous sont libres de pratiquer leur sport au quotidien, mais le club ne peut pas tout se permettre en compétition officielle : il y a des limites au nombre de personnes pouvant participer à chaque compétition, et sur un match donné, l'équipe doit présenter au moins la majorité + 1 de joueurs sélectionnables. Les joueurs, dont les neurones sont également libres de circuler librement, acceptent ou non le gentlemen's agreement qui leur est proposé.

Même aux Etats-Unis, antre du libéralisme forcené, des règles comme le salary cap assurent une forme de concurrence équitable entre les équipes et une certaine forme d'équité. Pourquoi le foot européen irait-il encore plus loin alors qu'il ne se fonde pas sur un système de franchises mais sur des clubs ancrés dans des bassins régionaux et culturels, et sur une architecture hautement complexe faisant cohabiter des compétitions nationales à plusieurs niveaux avec relégations et promotions d'une part, des compétitions internationales de clubs dont la participation se détermine en fonction des compétitions nationales et des éditions passées d'autre part, et sur un troisième plan des compétitions internationales opposant des nations entre elles.

Sans nécessairement citer l'exception culturelle, l'Europe soutient des initiatives luttant contre la désertification de régions entières ou la fracture numérique... au non de quelle règle ses pères fondateurs soutiendraient-ils une règlementation qui renforcerait les inégalités ou le sentiment de citoyenneté de seconde zone (je parle du supporter autant que du joueur) ?

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Original: "6+5" (20081202)

20190107

WPS - c'est comme si c'était fait (2008)

Le foot féminin pro est de retour aux States, avec un "assist" inattendu de Steve Nash, le passeur fou des Phoenix Suns.
La fin de l'hibernation

Fondée par 20 membres de la plus belle équipe américaine de tous les temps (avec à leur tête Michelle Akers et Mia Hamm) et renforcée par les plus grandes joueuses du moment dont la Française Marinette Pichon (à Philadelphie), la plus ambitieuse ligue pro féminine de l'histoire aura vécu entre deux coupes du monde trois saisons de rêve.

Mais ce succès sportif a eu un coût : la Women's United Soccer Association (WUSA) a disparu en 2003 après avoir perdu 100 millions de dollars. Les stars ont pris leur retraîte, sont retournées dans leur pays, ont participé à des match exhibition ou rejoint les ligues amateurs nord-américaines, mais toutes en conservant l'espoir d'une résurrection de la ligue (cf histoire du foot féminin aux USA).

Dès la faillite de la WUSA, une WSII (Women’s Soccer Initiative, Inc.) a été fondée dans cette perspective. Et en 2006, 6 équipes s'étaient déjà engagées pour une nouvelle ligue, montant en 2007 un véhicule ad hoc, la Women's Soccer, LLC. Le mois dernier, la future Women's Professional Soccer (WPS) a été annoncée avec un coup d'envoi à l'horizon avril 2009.

La WPS comptera 8 franchises dont 7 déjà pourvues, et elle compte bien retenir les leçons de l'échec de sa devancière, à l'instar de sa collègue masculine MLS avec la NASL de Pelé, Beckenbauer & Co (cf histoire du foot pro aux US).


Les facteurs clef du succès

- un casting de pros : après l'utopie WUSA et la quasi-autogestion par la génération en or de l'équipe nationale, place aux experts du sport-business et du business tout court. Outre l'entrée en force des investisseurs de la MLS, signalons l'arrivée de l'ancien PDG de Yahoo! Jeff Mallett. Cet ancien joueur de l'équipe nationale canadienne rejoint une ex-collègue de Yahoo! : après avoir participé à la fondation de la WSII, Tonya Antonucci assume aujourd'hui le poste de Commissaire de la WPS. A signaler également ce parrain prestigieux : Steve Nash, le MVP de la NBA des Phoenix Suns, investit lui aussi dans la nouvelle ligue. Se voit-il déjà à la tête d'une future franchise en Arizona ? Son père a joué en pro en Angleterre et en Afrique du Sud, et il est proche de Mallett : tous deux sont nés à Victoria, BC et cherchent depuis un moment à reprendre un club européen, de préférence en Angleterre.

- les synergies avec la MLS : le marketing de la WPS sera assuré par SUM (Soccer United Marketing), la structure de la ligue pro masculine. De nombreux acteurs clef seront présents sur les deux ligues pro, facilitant les synergies et au-delà la visibilité du soccer face aux sports majeurs. AEG, le propriétaire de la nouvelle équipe de Los Angeles, détient également plusieurs franchises MLS dont le LA Galaxy de Beckham. Le président de Saint Louis Soccer United (Jeff Cooper, du cabinet SimmonsCooper) cherche pour sa part à créer une nouvelle franchise MLS au même endroit, et à bâtir une enceinte de 18.500 places et un centre de formation mixte très ambitieux.

- ne pas vouloir tout tout de suite mais bâtir pour durer : c'est ce qui avait tué la NASL et la WUSA, c'est ce qui sauvera la MLS et la WPS. Cette dernière prend le temps de bien faire les choses : retarder le lancement à avril 2009 pour ne pas télescoper avec la coupe du monde de 2007 et les JO de 2008, profiter de la convention des entraîneurs pour optimiser l'effet d'annonce de la ligue en janvier 2008, et avancer prudemment et progressivement.

- capitaliser sur le passé et s'inscrire dans une histoire, même récente : L'équipe Washington Freedom, ultime championne WUSA en 2003 et victorieuse en 2007 dans la ligue amateur W-League, illustre parfaitement la continuité dans le succès. La renaissance du foot à Saint Louis, capitale historique du soccer, s'avère également assez symbolique. Enfin, comme un hommage à l'esprit de la WUSA, le logo de la WPS fait écho à la coiffure de Mia Hamm.


Les 8 équipes (7 à date) :

Des grandes villes, avec une dominante Côte Est, l'axe central Chicago - Saint Louis, et Los Angeles en tête de pont pour une éventuelle ruée vers l'Ouest.

3 équipes ont déjà trouvé leur nom :
. Le Washington Freedom - Fondé en 2001 et basé à Germantown, MD. Propriétaires : Hendricks Investment Holdings LLC, John Hendricks était propriétaire de Freedom Soccer LLC. Stade : Maryland SoccerPlex. En WUSA : le club de la superstar Mia Hamm a été finaliste en 2002 et champion en 2003. Evolue en W-League jusqu'en 2008 - champion en 2007. Site : washingtonfreedom.com )

. Les Boston Breakers - Fondé en 2001 et basé à Boston, MA. Propriétaires : Boston Women's Soccer LLC. Stade : Nickerson Field. En WUSA : premiers de la saison régulière en 2003, demi-finalistes. Site : bostonbreakers.com )

. Les Jersey Sky Blue - Fondé en 2006 et basé à Bedminster, NJ mais représente New York et New Jersey. Propriétaires : Sky Blue Women's Soccer, Inc. Stade : Rangers Stadium de l'université de Drew à confirmer. Site : skybluesoccer.com )

1 équipe a un nom temporaire :

. Chicago Pro Women's Soccer - Fondé en 2007 et basé à Bridgeview, IL. Propriétaires : Chicago Professional Women's Soccer LLC, avec Peter Wilt, un ancien dirigeant des Chicago Fire (MLS). Stade : Toyota Park - partenariat avec l'IWSL (Illinois Women's Soccer League) pour capitaliser sur le potentiel énorme de l'Etat et les 16000 joueuses de l'association. Site : chicagoprowomenssoccer.com)

3 équipes doivent encore trouver un nom et un contenu :

. Dallas (propriétaires : Sting Soccer Group LP, Jack Hanks et Brent Coralli)

. Los Angeles (propriétaires : AEG-LA Women's Soccer LLC)

. Saint Louis (propriétaires : Saint Louis United Soccer LLC - synergies attendues avec future franchise MLS et clubs partenaires de la région pour s'appuyer sur 4000 joueurs et joueuses)

1 place demeure disponible pour compléter la ligue à 8 équipes... avec Nash à sa tête ?


Pour en savoir plus :
- Le site de la WPS : womensprosoccer.com (en Anglais)

- WUSA, W-League, WPSL... l'histoire du foot féminin aux USA : http://footlogarchives.blogspot.com/2008/02/usa-foot-femi...

- Tout sur la MLS et l'histoire du foot pro aux USA : http://footlogarchives.blogspot.com/2008/02/mls.html


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Original: "WPS - c'est comme si c'était fait" (20080210)

20171208

Le vol et le cadeau (2006)

La France s'est-elle fait voler sa victoire hier soir ? Oui au vu du but refusé à Vieira en première mi-temps, non au vu d'un match offert en cadeau à des Coréens si faibles qu'ils se sont avérés incapables de l'accepter.

Je l'écrivais avant-hier* et je confirme aujourd'hui : ce match nul est inespéré. Les Bleus restent en vie, ont enfin ouvert leur compteur buts (grâce à Thierry Henry qui plus est) et surtout, seront obligés de jouer sans Zidane contre le Togo.


Ce dernier point constitue sans doute la meilleure nouvelle de la journée pour Domenech : s'il doit mourir, ce sera avec ses idées. Je lui souhaite d'aller jusqu'au bout de celles-ci et de donner leur chance à ceux qui ont vraiment envie de jouer. David Trézéguet, par exemple : regardez-le piaffer pendant son échauffement contre les Suisses, sourire comme un gamin en entrant sur le terrain pour de misérables arrêts de jeu. Le timing absurde de ce remplacement n'avait d'autre objectif que d'humilier le nouveau numéro six de la sélection, un bien pâle Zinedine Zidane qui eût dû être remplacé bien avant l'égalisation coréenne. Il est temps de préparer l'avenir : nous avons perdu 4 ans pour rien et quitte à repartir de zéro, autant que ce soit avec des joueurs qui ont déjà l'expérience d'une Coupe du Monde.


Dans ce groupe G, le plus faible de la compétition, seule la Suisse surnage et mérite de passer aux choses sérieuses. A moins que le Togo se décide enfin d'entrer dans sa Coupe du Monde avant d'en sortir.


Pour le reste, pas fâché de voir le Ghana et les USA à leur niveau, et pas fâché non plus de voir ce sinistre Daniele de Rossi écarté de la Squadra.


* "Dimanche je signe pour le nul" (20060617)

---

Bons points : Willy Sagnol (FRA) - Kim Nam-il (ROK - pas pour rien dans la non prestation de ZZ) - Yoshikatsu Kawaguchi (JAP - encore lui ! mais ce gardien inspire la sympathie) - Niko Kranjcar (HRV - on trouve toujours des pièces de choix dans le Brésil de l'Europe façon puzzle) - Petr Chech (CZE) - Asamoah Gyan (GHA) - Pablo Mastroeni (USA - malgré son rouge amplement mérité) - Andrea Pirlo (ITA)
 

Pas vu et donc pas pris en note : POR-IRN et BRA-AUS


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Original: Le vol et le cadeau (20060619)

La Coupe s'élève (2006)

La journée d'hier a enfin apporté le piment qui manquait à cette belle compétition : le final d'Australie-Japon m'a comblé, la première grosse bourde d'arbitrage est finalement réparée et l'Italie s'est montrée conforme à son statut de grandissime favori (je maintiens même si ça ne me fait pas plaisir : ils seront champions du monde). Les stars répondent présent : l'Italie et la République Tchèque impressionnent, Nedved, Essien, Totti semblent dans le rythme et Hiddink soigne sa côte de popularité à Séoul en se frittant avec des officiels nippons (ne cherchez pas le contrepet).

A l'exception d'un Costa Rica hors de condition physique, ça joue plutôt bien jusqu'à présent. Les duels s'équilibrent globalement sur les plans techniques et physiques, la culture tactique faisant la différence et le plus petit dénominateur commun se situant à un niveau rarement vu dans un Mondial.

Ce soir, la France devra faire la décision rapidement puisque les deux principaux joueurs de rupture (Ribéry et Wiltord) entameront le match. Je n'ai pourtant pas trop d'inquiétude pour les Bleus au premier tour - c'est par la suite que leur moyenne d'age record (près de 30 ans) finira par les perdre. Quand je vous dis que cette Coupe du Monde ressemble à celle de 1986...


Et naturellement, j'attends avec impatience le match clef de ce Groupe G : la Corée du Sud doit impérativement déjouer les sortilèges qui semblent s'accumuler autour de cette rencontre. Et les deux équipes ont accepté de mettre un couvercle sur le chaudron de Francfort : les tests ont démontré que le toit permettait de diminuer la température de deux à trois degrés sans géner la circulation de l'air.


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Bons points : Pavel Nedved (CZE, très en jambes tout au long du match) - Eddie Johnson (USA - à l'image de son équipe : animée, fluide et honnête sans être brillante pour autant) - Luca Toni (ITA - décidément un joueur à part) - Michael Essien (GHA - énorme et magnifique - dommage qu'il n'ait cadré qu'un seul de ses six-sept tirs) - Tim Cahill (AUS - a rompu la monotonie des attaques australiennes et réparé l'injustice du but nippon) - Yoshikatsu Kawaguchi (JAP - à l'inverse de son équipe, ne méritait pas d'encaisser 3 buts).


footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: La Coupe s'élève (20060613)

20090325

MLS - Portland Timbers

PORTLAND TIMBERS (Orégon)
Fondé en 2009 dans sa version MLS, sur la base des Portland Timbers de USL-1*, elle-même réincarnation des Portland Timbers de NASL (1975-82).

En MLS à partir de 2009
Basé à Portland, OR
Site web: portlandtimbers
.com
Stade : PGE Park


* voir "
MLS - Hat Trick de Nouvelles Franchises"

MLS - Hat Trick de Nouvelles Franchises

La MLS vient d'annoncer coup sur coup trois nouvelles franchises et passera à 17 clubs en 2010 puis 18 en 2011 :

=> le 28 février : Philadelphia (en MLS à partir de la saison 2010)
Basée à Chester, PA et évoluant au Chester Stadium, la nouvelle équipe dévoilera son nom officiel courant avril (Philadelphia City ou AC Philadelphia tiendraient la corde). Propriétaires : Keystone Sports & Entertainment, LLC. La start-up s'inscrit dans un projet de redéveloppement urbain et densifie la MLS sur le Nord-Est, une région historiquement forte pour le soccer.

=> le 18 mars : Vancouver (en MLS à partir de la saison 2010)
Basée à Vancouver, BC et évoluant au BC Place Stadium, cette franchise canadienne rejoindra comme prévu Toronto en MLS. Peut-être sous son nom actuel : le Vancouver Whitecaps FC (whitecapsfc.com), champion USL en 2006 et 2008. Actionnaire du club, Steve Nash place donc d'abord l'équipe masculine en ligue majeure (il s'agit en fait un retour, Vancouver ayant fréquenté la NASL et même remporté le titre en 1979). L'équipe féminine, championne W-League 2004 et 2006, devrait logiquement suivre (cf "WPS - C'est comme si c'était fait").

=> le 20 mars : Portland Timbers (en MLS à partir de la saison 2011)
Basée à Portland, OR et évoluant au PGE Park, cette équipe fera également l'ascenseur depuis l'USL (portlandtimbers.com).

La MLS pourrait passer à 20 clubs en 2012.

Ces annonces surviennent au plus fort de la crise mondiale, et par un étrange hasard, les Timbers appartiennent à la société Shortstop, LLC dont le président s'appelle Merritt Paulson, fils de Henry Paulson, le désastreux Secrétaire du Trésor de George W. Bush.

C'est désormais certain, avec ou sans Beckham, cette MLS ne risque plus échouer.

20080712

MLS - Seattle Sounders FC

SEATTLE SOUNDERS FC (Washington)
Fondé en 2007 (dans sa version franchise MLS, sur la base du club de USL-1*)
En MLS à partir de 2009.
Basé à Seattle, WA
Site web :
soundersfc.com
Stade : Qwest Field (à partir de 24.500)

* cf "
MLS - Les Seattle Sounders de retour au plus haut niveau" (20080712)

MLS - Les Seattle Sounders de retour au plus haut niveau

Comme annoncé à l'automne dernier par la MLS, le club de Sébastien LeToux (MVP de USL-1 en 2007) rejoindra l'élite à compter de la saison 2009. Un club du même nom avait fréquenté la NASL de 1974 à 1983.

Les actionnaires sont déjà dans la place : du président Joe Roth (fondateur de Revolution Studios) au patron Adrian Hanauer (ancien actionnaire majoritaire), en passant par VSE (Vulcan Sports and Entertainment - propriétaire des Seattle Seahawks et dans la galaxie Vulcan de Paul Allen) et le comédien Drew Carey. Sortir les 30 millions de dollars de droit d'entrée dans la ligue (50% de plus que les Earthquakes) n'a pas vraiment posé problème.

Le projet sportif est solide : le club a été champion USL-1 en 2005 et 2007 et vient de se qualifier pour les demi-finales de l'US Open Cup en tapant 2 clubs de MLS (les Chivas en huitièmes et les Wizards en quarts, après avoir plié le Hollywood United cher à Frank Leboeuf). Les Charleston Battery ne devraient pas les priver de finale (face à DC ou les Revs).

Le succès populaire semble acquis : le club affiche déjà 16.000 abonnés et la région constitue un intéressant bassin pour le soccer. L'Etat de Washington bénéficie d'une forte communauté internationale footballophile, et les Sounders pourront puiser dans le bassin voisin de la Colombie Britannique... à moins que la 16e franchise MLS (attendue en 2010) ne vienne s'y implanter.

Mais les derbies avec Vancouver dans l'élite ne semblent pas pour demain : les investisseurs locaux misent plutôt sur la WPS*, et la MLS ne paraît pas pressé d'accueillir le club masculin local (idem pour Montreal, également en USL - Toronto demeure le seul club Canadien de la Ligue).

L'expansion doit pourtant se poursuivre : on parle de 18 clubs d'ici 2012.

La fiche du club : Seattle Sounders FC.





* cf "WPS - C'est comme si c'était fait" (20080210)

20080201

USA - sites utiles

Associations US :

MLS
USL (US Leagues)
US Soccer (Fédération)
WPS (Women's Professional Soccer)
WUSA (Women's United Soccer Association)
WPSL (Women's Premier Soccer League)
National Soccer Hall Of Fame
NSCAA (National Soccer Coaches Association of America)
AYSO (American Youth Soccer Association)
US Youth Soccer
United States Amateur Soccer Association

Tout sur les ligues pros US.

Clubs de MLS :

Expansions 2010 : Vancouver, Philadelphia
Expansion 2011 : Portland Timbers

Conférence Est :
Chicago Fire
Columbus Crew
DC United
Kansas City Wizards
Red Bull New York
New England Revolution
Toronto FC

Conférence Ouest :
CD Chivas USA
Colorado Rapids
FC Dallas
LA Galaxy
Houston Dynamo
Real Salt Lake
San Jose Earthquakes
Seattle Sounders FC

USA - foot feminin, WUSA, W-League et WPSL

Le point sur le foot féminin aux USA :
- "La flamme est l'avenir du foot feminin" (publié en 2004)
- Les 8 équipes de WUSA
- Les équipes de W-League
- Les équipes de WPSL

Voir aussi (sur la nouvelle ligue pro féminine) : "WPS - c'est comme si c'était fait " (publié en 2008)


La flamme est l'avenir du foot feminin

1) LA WUSA DANS LE RETRO (2001-2003)

La regrettée WUSA aura littéralement été portée par la génération dorée des championnes du monde 1999 - une parenthèse entre deux coupes du monde et un rêve inachevé.

La Women's United Soccer Association (WUSA) a été fondée par 20 joueuses de la sélection dont la star planétaire Michelle Akers et son successeur Mia Hamm (Brandi Chastain, Tracy Ducar, Lorrie Fair, Joy Fawcett, Danielle Fotopoulos, Julie Foudy, Kristine Lilly, Shannon McMillan, Tiffeny Milbrett, Carla Overbeck, Cindy Parlow, Christie Pearce, Tiffany Roberts, Briana Scurry, Kate Sobrero, Tisha Venturini, Saskia Webber, Sara Whalen). Ce sont ces pionnières qui démarcheront les autres joueuses et les investisseurs (tout en conservant une participation dans la WUSA), attirant peu a peu les autres stars internationales (dans la limite de 4 par club) dans une ligue de 8 équipes couronnées par la Founder's Cup (voir ci-contre).

La 3ème saison se termina le 15 septembre 2003 mais ne reprit pas au lendemain de la Coupe du Monde. En attendant un très hypothétique redémarrage, le palmarès de la Founders Cup demeure donc limité à ces trois lignes :

2001 Bay Area CyberRays b. Atlanta Beat 3-3 a.p. (4-2 p)
2002 Carolina Courage b. Washington Freedom 3-2
2003 Washington Freedom b. Atlanta Beat 2-1 a.p.

La plupart des joueuses se sont rabattues sur la W-League voire la WPSL, les étrangères repartant, telle Marinette Pichon, vers leur pays d'origine. Les irréductibles ont entretenu la flamme en 2004 avec des "Festivals", quelques matches et événements supposés animer la saison. Parmi les dernières tentatives en date, celles de la Women's Soccer Initiative, Inc (WSII) ne parait guère prometteuse.

2) LA WPSL

Reconnue par la USASA (US Adult Soccer Association) et la USSF (US Soccer Federation), la ligue amateur Women's Premier Soccer League a ete créée en 1998 et donc avant la WUSA. Les sponsors vainqueurs de la premiere édition reflètent parfaitement l'engouement de la fin des années 90 ("soccer moms" et "net companies") :

2006 Long Island Fury b. Rivers Cities Futbol Club
2005 FC Indiana b. California Storm
2004 California Storm b. New England Mutiny
2003 Utah Spiders b. California Storm
2002 California Storm b. Utah Spiders
2001 Ajax of SoCal b. San Diego WFC
2000 San Diego WFC b. California Storm
1999 California Storm b. San Diego Auto Trader
1998 Silicon Valley Red Devils b. Auto Trader Select

LES 8 EQUIPES DE LA WUSA (2001-2003)

- Atlanta Beat
- Boston Breakers
- Carolina Courage
- New York Power
- Philadelphia Charge
- San Diego Spirit
- San Jose CyberRays
- Washington Freedom

LES EQUIPES DE W-LEAGUE


(voir aussi USL)


1) EASTERN CONFERENCE

Northeast Division
Boston Renegades
Long Island Lady Riders
New Hampshire Lady Phantoms
New Jersey Wildcats
New York Magic
South Jersey Banshees
Western Mass Lady Pioneers

Northern Division
Ottawa Fury Women
Rochester Ravens
Sudbury Canadians
Toronto Lady Lynx
Vermont Lady Voltage

2) CENTRAL CONFERENCE

Atlantic Division
Atlanta Silverbacks Women
Bradenton Athletics
Carolina Dynamo Women
Central Florida Krush
Charlotte Lady Eagles
Hampton Roads Piranhas
Northern Virginia Majestics
Richmond Kickers Destiny

Midwest Division
Chicago Gaels
Cincinnati Ladyhawks
Cleveland International Women
Detroit Jaguars
Fort Wayne Fever Women
London Gryphons
West Michigan

WESTERN CONFERENCE

Arizona Heatwave
Denver Lady Cougars
Fort Collins Force
Mile High Mustangs
San Diego Gauchos Women
Seattle Sounders Women
Vancouver Whitecaps Women

LES EQUIPES DE WPSL

EAST DIVISION
Maryland Pride
Massachussets Stingers
New England Mutiny
Rhode Island Rays
Rochester Reign
Steel City Sparks

SOUTH DIVISION
Ajax of Southern California
Denver Diamonds
Las Vegas Tabagators
San Diego WFC
SWC Houston Stars

NORTH DIVISION
California Storm
Central California Gold
East Bay Power
Elk Grove Pride
Northern California Blues
San Francisco Nighthawks
Utah Spiders

Copyright Stephane MOT 2004-2005


USA - USL - United Soccer Leagues

Les USL (United Soccer Leagues) regroupent les ligues rattachées à la Federation (US Soccer), mais incluent notamment de très nombreux clubs pros canadiens. Certains clubs présentent un palmarès en US Open Cup ou en NASL, et concurrencent parfois des équipes de MLS.

Les ligues amateurs de jeunes sont conçues pour fluidifier et accélerer la formation et le développement du soccer aux Etats-Unis. La ligue feminine amateur occupe le terrain en attendant une très hypothétique reprise d'une ligue pro.

2 ligues pros (voir listes ci-dessous) :

. USL-1 (USL First Division)

. USL-2 (USL Second Division)

3 Ligues amateurs :


. PDL (Premier Development League) : ligue d'été pour les moins de 23 ans, une transition idéale entre l'université et les ligues pros.

=> voir aussi : la liste des clubs de PDL

. W-League : la principale ligue feminine depuis la fin de la ligue pro WUSA.
=> voir aussi : l'histoire du foot féminin aux US et la liste des clubs de WUSA, WPSL et W-League.
. Super Y-League : une pépinière pour les olympiques et l'équipe nationale.

Copyright Stephane MOT 2005

LES EQUIPES DE USL-1

Atlanta Silverbacks
Charleston Battery
Minnesota Thunder
Montreal Impact
Portland Timbers
Puerto Rico Islanders
Richmond Kickers (1 victoire en US Cup)
Rochester Raging Rhinos (2 finales dont une victoire en US Cup)
Seattle Sounders
Toronto Lynx
Vancouver Whitecaps (ancien champion NASL)
Virginia Beach Mariners

LES EQUIPES DE USL-2


Charlotte Eagles
Cincinnati Kings
Harrisburg City Islanders
Long Island Rough Riders
New Hampshire Phantoms
Northern Virginia Royals
Pittsburgh Riverhounds
Western Mass Pioneers
Wilmington Hammerheads

USA - les clubs de PDL

La Premier Development League est une ligue d'été pour les moins de 23 ans au sein des USL.

CENTRAL CONFERENCE

Great Lakes Division
Chicago Fire Premier
Cleveland Internationals
Fort Wayne Fever
Indiana Invaders
Kalamazoo Kingdom
Michigan Bucks
Toledo Slayers
West Michigan Edge

Heartland Division
Boulder Rapids Reserve
Colorado Springs Blizzard
Des Moines Menace
Kansas City Brass
Sioux Falls SpitFire
Springfield Storm
Thunder Bay Chill

EASTERN CONFERENCE

Mid Atlantic Division
Carolina Dynamo
Georgia
Raleigh CASL Elite
Richmond Kickers Future
West Virginia Chaos
Williamsburg Legacy

Northeast Division
AlbanyBrooklyn Knights
Cape Cod Crusaders
Ocean City Barons
Ottawa Fury
Reading Rage
Rhode Island Stingrays
Vermont Voltage
Westchester Flames

SOUTHERN CONFERENCE

Mid South Division
Austin Lightning
DFW Tornados
El Paso Patriots
Laredo Heat
Memphis Express
Nashville Metros
New Orleans Shell Shockers

Southeast Division
Ajax Orlando Prospects
Bradenton Academics
Central Florida Kraze
Cocoa Expos
Palm Beach Pumas

WESTERN CONFERENCE

Northwest Division
Abbotsford Rangers
Cascade Surge
Spokane Shadow
Yakima Reds

Southwest Division
Bakersfield Brigade
BYU Cougars
California Gold
Fresno Fuego
Nevada Wonders
Orange County Blue Star
San Diego Gauchos
Southern California Seahorses

US Open Cup - le palmarès depuis 1914

1) Avant la participation des ligues pros (1914-1994) ;

1914 Brooklyn Field Club (Brooklyn, NY)
1915 Bethlehem Steel FC (Bethlehem, PA)
1916 Bethlehem Steel FC (Bethlehem, PA)
1917 Fall River Rovers (Fall River, MA)
1918 Bethlehem Steel FC (Bethlehem, PA)
1919 Bethlehem Steel FC (Bethlehem, PA)
1920 Ben Miller FC (Saint Louis, MO)
1921 Robbins Dry Dock FC (Brooklyn, NY)
1922 Scullin Steel FC (Saint Louis, MO)
1923 Paterson FC (Paterson, NJ)
1924 Fall River FC (Fall River, MA)
1925 Shawsheen FC (Andover, MA)
1926 Bethlehem Steel FC (Bethlehem, PA)
1927 Fall River FC (Fall River, MA)
1928 New York National SC (New York, NY)
1929 Hakoa All Star SC (New York, NY)
1930 Fall River FC (Fall River, MA)
1931 Fall River FC (Fall River, MA)
1932 New Bedford FC (New Bedford, MA)
1933 Stix, Baer and Fuller FC (Saint Louis, MO)
1934 Stix, Baer and Fuller FC (Saint Louis, MO)
1935 Central Breweries FC (Saint Louis, MO)
1936 German-Americans (Philadelphia, PA)
1937 New York American FC (New York, NY)
1938 Chicago Sparta A.B.A. (Chicago, IL)
1939 Saint Mary's Celtic SC (Brooklyn, NY)
1940 (2 vainqueurs) Baltimore SC (Baltimore, MD) et Chicago Sparta A.B.A. (Chicago, IL)
1941 Pawtucket FC (Pawtucket, RI)
1942 Gallatin SC (Gallatin, PA)
1943 Brooklyn Hispano FC (Brooklyn, NY)
1944 Brooklyn Hispano FC (Brooklyn, NY)
1945 Brookhattan FC (New York, NY)
1946 Chicago Viking FC (Chicago, IL)
1947 Ponta Delgada SC (Fall River, MA)
1948 Simpkins-Ford SC (Saint Louis, MO)
1949 Morgan SC (Morgan, PA)
1950 Simpkins-Ford SC (Saint Louis, MO)
1951 German Hungarian SC (New York, NY)
1952 Harmarville SC (Harmarville, PA)
1953 Falcons SC (Chicago, IL)
1954 New York Americans (New York, NY)
1955 Eintracht Sport Club (New York, NY)
1956 Harmarville SC (Harmarville, PA)
1957 Kutis SC (Saint Louis, MO)
1958 Los Angeles Kickers (Los Angeles, CA)
1959 McIlvaine Canvasbacks (Los Angeles, CA)
1960 Ukrainian Nationals (Philadelphia, PA)
1961 Ukrainian Nationals (Philadelphia, PA)
1962 New York Hungaria (New York, NY)
1963 Ukrainian Nationals (Philadelphia, PA)
1964 Los Angeles Kickers (Los Angeles, CA)
1965 New York Ukrainians (New York, NY)
1966 Ukrainian Nationals (Philadelphia, PA)
1967 Greek American AA (New York, NY)
1968 Greek American AA (New York, NY)
1969 Greek American AA (New York, NY)
1970 Elizabeth SC (Union, NJ)
1971 Hota SC (New York, NY)
1972 Elizabeth SC (Union, NJ)
1973 Maccabee SC (Los Angeles, CA)
1974 Greek American AA (New York, NY)
1975 Maccabee SC (Los Angeles, CA)
1976 San Francisco AC (San Francisco, CA)
1977 Maccabee SC (Los Angeles, CA)
1978 Maccabee SC (Los Angeles, CA)
1979 Brooklyn Dodgers SC (Brooklyn, NY)
1980 New York Pancyprian Freedoms (New York, NY)
1981 Maccabee SC (Los Angeles, CA)
1982 New York Pancyprian Freedoms (New York, NY)
1983 New York Pancyprian Freedoms (New York, NY)
1984 A.O. Krete (New York, NY)
1985 Greek American AC (San Francisco, CA)
1986 Kutis SC (Saint Louis, MO)
1987 Club Espana (Washington, DC)
1988 Busch SC (Saint Louis, MO)
1989 H.R.C. Kickers (Saint Petersburg, FL)
1990 A.A.C. Eagles (Chicago, IL)
1991 Brooklyn Italian SC (Brooklyn, NY)
1992 San Jose Oaks (San Jose, CA)
1993 C.D. Mexico (San Francisco, CA)
1994 Greek American AC (San Francisco, CA)

2) Depuis la participation des ligues pros (depuis 1995) - Lamar Hunt US Open Cup :

A partir de 1995, les clubs de USL et MLS participent. La ligue d'origine des clubs non membres de la MLS parvenus en finale est précisée le cas échéant.

1995 Richmond Kickers (PDL) b. El Paso Patriots (Pro League) 1-1 a.p. (4-2 p)
1996 DC United b. Rochester Raging Rhinos (A-League) 3-0
1997 Dallas Burn b. DC United 0-0 a.p. (5-3 p)
1998 Chicago Fire b. Columbus Crew 2-1 a.p.
1999 Rochester Raging Rhinos (A-League) b. Colorado Rapids 2-0
2000 Chicago Fire b. Miami Fusion 2-1
2001 Los Angeles Galaxy b New England Revolution 2-1 a.p.
2002 Columbus Crew b. Los Angeles Galaxy 1-0
2003 Chicago Fire b. NY/NJ MetroStars 1-0
2004 Kansas City Wizards b. Chicago Fire 1-0 a.p.
2005 Los Angeles Galaxy b. FC Dallas 1-0
2006 Chicago Fire b. Los Angeles Galaxy 3-1
2007 New England Revolution b. FC Dallas 3-2
2008 DC United b. Charleston Battery (USL-1) 2-1
2009 Seattle Sounders FC b. DC United 2-1
2010 Seattle Sounders FC b. Columbus Crew 2-1



NASL, MISL, MSL - Palmarès des ligues défuntes

CHAMPIONS NASL (1968-1984)

1968 Atlanta Chiefs
1969 Kansas City Spurs
1970 Rochester Lancers
1971 Dallas Tornado
1972 New York Cosmos
1973 Philadelphia Atoms
1974 Los Angeles Aztecs
1975 Tampa Bay Rowdies
1976 Toronto Metros-Croatia
1977 New York Cosmos
1978 New York Cosmos
1979 Vancouver Whitecaps
1980 New York Cosmos
1981 Chicago Sting
1982 New York Cosmos
1983 Tulsa Roughnecks
1984 Chicago Sting

CHAMPIONS MISL - MSL (1978-1992)

Entre parenthèses, le score total sur 1 match en 1980 et 1981, ou le nombre de victoires au meilleur des 3 matchs en 1979, des 5 matchs entre 1982 et 1985, et des 7 matchs après.

1978-79 New York Arrows b. Philadelphia Fever (2-0)
1979-80 New York Arrows b. Houston Summit (7-4)
1980-81 New York Arrows b. Saint Louis Steamers (6-5)
1981-82 New York Arrows b. Saint Louis Steamers (3-2)
1982-83 San Diego Sockers b. Baltimore Blast (3-2)
1983-84 Baltimore Blast b. Saint Louis Steamers (4-1)
1984-85 San Diego Sockers b. Baltimore Blast (4-1)
1985-86 San Diego Sockers b. Minnesota Strickers (4-3)
1986-87 Dallas Sidekicks b. Tacoma Stars (4-3)
1987-88 San Diego Sockers b. Cleveland Force (4-0)
1988-89 San Diego Sockers b. Baltimore Blast (4-3)
1989-90 San Diego Sockers b. Baltimore Blast (4-2)
1990-91 San Diego Sockers b. Cleveland Crunch (4-2)
1991-92 San Diego Sockers b. Dallas Sidekicks (4-2)