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20221114

Ballon d'Or 2022

Après celle du Real Madrid, Karim Benzema s'inscrit en lettres d'or dans l'histoire du football, et en successeur idéal à Zinédine Zidane au palmarès des français vainqueurs du Ballon d'Or. Le jeu, dans toute sa beauté et sa pureté, a triomphé dans un Théatre du Chatelet depuis lequel Andreï Chevtchenko a fait résonner la voix de l'Ukraine à travers le monde.

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#KB9 du Bron plus proche de #LeBron. Bravo a #KarimBenzema #BallondOr 2022. Et soutien inconditionnel a l'#Ukraine de #Sheva #AndriyShevchenko. (@footlogbis - 20221018 - twitter.com/footlogbis/status/1582277783258304514)

 

Le Barça et le Real rafflent tout: Alexia Putellas et Gavi en profitent pour consoler Barcelone de sa saison ratée, et Thibaut Courtois pour exposer son ego XXL.

Notons d'ailleurs que le Trophée Kopa a de grandes chances de couronner un joueur d'un grand d'Europe en raison du profil de ses jurés, les anciens Ballons d'Or. En comptant les doublans, 7 jurés sont passés par le Real Madrid, 7 par le Barca, 5 par l'AC Milan, 5 par la Juventus, 4 par le Bayern...  D'accord, c'est le mode de fonctionnement de France Football pour les trophées francais et tous sont passés par la case jeunes joueurs prometteurs, mais Messi n'est-il pas tenté de favoriser un produit de la Masia?

Classement Ballon d'Or masculin 2022:

1. Karim Benzema (FRA, 34 ans ; Real Madrid)
2. Sadio Mané (SEN, 30 ans ; Liverpool/Bayern Munich)
3. Kevin De Bruyne (BEL, 31 ans ; Manchester City)
4. Robert Lewandowski (POL, 33 ans ; Bayern Munich/FC Barcelone)
5. Mohamed Salah (EGY, 30 ans ; Liverpool)
6. Kylian Mbappé (FRA, 23 ans ; Paris-SG)
7. Thibaut Courtois (BEL, 30 ans ; Real Madrid)
8. Vinicius Jr (BRÉ, 22 ans ; Real Madrid)
9. Luka Modric (CRO, 36 ans ; Real Madrid)
10. Erling Haaland (NOR, 22 ans ; Borussia Dortmund/Manchester City)
11. Heung-min Son (CDS, 30 ans ; Tottenham)
12. Riyad Mahrez (ALG, 31 ans ; Manchester City)
13. Sébastien Haller (CIV, 28 ans ; Ajax Amsterdam / Borussia Dortmund)
14. Rafael Leao (POR, 23 ans ; AC Milan)
14. Fabinho (BRÉ, 28 ans ; Liverpool)
16. Virgil van Dijk (HOL, 31 ans ; Liverpool)
17. Casemiro (BRÉ, 30 ans ; Real Madrid/Manchester United)
17. Dusan Vlahovic (SER, 22 ans ; Fiorentina/Juventus Turin)
17. Luis Diaz (COL, 25 ans ; Porto/Liverpool)
20. Cristiano Ronaldo (POR, 37 ans ; Juventus/Manchester United)
21. Harry Kane (ANG, 29 ans ; Tottenham)
22. Bernardo Silva (POR, 28 ans ; Manchester City)
22. Trent Alexander-Arnold (ANG, 23 ans ; Liverpool)
22. Phil Foden (ANG, 22 ans ; Manchester City)
25. Darwin Nunez (URU, 23 ans ; Benfica/Liverpool)
25. Christopher Nkunku (FRA, 24 ans ; RB Leipzig)
25. Joao Cancelo (POR, 28 ans ; Manchester City)
25. Antonio Rüdiger (ALL, 29 ans ; Chelsea/Real Madrid)
25. Mike Maignan (FRA, 27 ans ; AC Milan)
25. Joshua Kimmich (ALL, 27 ans ; Bayern Munich)

Classement Ballon d'Or féminin 2022:

1. Alexia Putellas (ESP, 28 ans ; FC Barcelone)
2. Beth Mead (ANG, 27 ans ; Arsenal)
3. Sam Kerr (AUS, 28 ans ; Chelsea)
4. Lena Oberdorf (ALL, 20 ans ; Wolfsburg)
5. Aitana Bonmati (ESP, 24 ans ; FC Barcelone)
6. Alexandra Popp (ALL, 31 ans ; Wolfsburg)
7. Ada Hegerberg (NOR, 27 ans ; Lyon)
8. Wendie Renard (FRA, 32 ans ; Lyon)
9. Catarina Macario (USA, 22 ans ; Lyon)
10. Lucy Bronze (ANG, 30 ans ; Manchester City/FC Barcelone)
11. Vivianne Miedema (HOL, 26 ans ; Arsenal)
12. Christiane Endler (CHL, 31 ans ; Lyon)
13. Alex Morgan (USA, 33 ans ; Orlando Pride/San Diego Wave)
14. Selma Bacha (FRA, 21 ans ; Lyon)
15. Millie Bright (ANG, 28 ans ; Chelsea)
16. Asisat Oshoala (NGA, 27 ans ; FC Barcelone)
17. Marie-Antoinette Katoto (FRA, 23 ans ; Paris-SG)
18. Trinity Rodman (USA, 20 ans ; Washington Spirit)
19. Fridolina Rolfo (SUE, 28 ans ; FC Barcelone)
20. Kadidiatou Diani (FRA, 27 ans ; Paris-SG)

Classement Trophée Kopa 2022:

1. Gavi (ESP, 18 ans ; FC Barcelone)
2. Eduardo Camavinga (19 ans, FRA ; Real Madrid)
3. Jamal Musiala (19 ans, ALL ; Bayern Munich)
4. Jude Bellingham (19 ans, ANG ; Borussia Dortmund)
5. Nuno Mendes (20 ans, POR ; Paris-SG)
6. Josko Gvardiol (20 ans, CRO ; RB Leipzig)
6. Ryan Gravenberch (20 ans, HOL ; Ajax Amsterdam/Bayern Munich)
8. Bukayo Saka (20 ans, ANG ; Arsenal)
9. Karim Ayedemi (20 ans, ALL ; RB Salzbourg/Borussia Dortmund)
10. Florian Wirtz (19 ans, ALL ; Bayer Leverkusen)

Classement Trophée Yachine 2022:

1. Thibaut Courtois (30 ans, BEL : Real Madrid)
2. Alisson Becker (30 ans, BRÉ ; Liverpool)
3. Ederson (29 ans, BRÉ ; Manchester City)
4. Edouard Mendy (30 ans, SEN ; Chelsea)
5. Mike Maignan (27 ans, FRA ; AC Milan)
6. Kevin Trapp (32 ans, ALL ; Eintracht Francfort)
7. Manuel Neuer (36 ans, ALL ; Bayern Munich)
8. Jan Oblak (29 ans, SLN ; Atlético de Madrid)
9. Yassine Bounou (31 ans, MAR ; Séville FC)
10. Hugo Lloris (35 ans, FRA ; Tottenham)

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Initialement publié sur footlog ("Ballon d'Or 2022" - 20221018)


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20201126

Diego Armando Marado... nooo!!! (2020)

On ne peut pas dire qu'on etait pas prepare a la nouvelle: Diego Maradona a gloutonnement creuse sa propre tombe depuis des decennies. Mais cela n'enleve rien a la tristesse de voir partir l'un des plus grands magiciens du sport.

Si a mes yeux, Pele restera a jamais le plus grand, le Pibe de Oro a illumine le foot a une epoque ou il en avait grand besoin. Au moment ou Michel Platini ressuscitait le jeu, Diego Maradona sublimait le joueur. Un peu comme Alain Prost faisait avancer la Formule 1 la ou Ayrton Senna magnifiait le pilote.

Personne n'a fait mieux depuis: Ronaldo n'a jamais porte seul son equipe, Leo Messi n'a jamais mene La Albiceste avec tant de grinta, Zidane a tout fait, mais partout un ton en dessous. Cristiano Ronaldo? Loin derriere ces monstres.

Si rien ne resume mieux les deux faces de ce genie que son double contre l'Angleterre, son chef d'oeuvre de cette Coupe du Monde 1986 reste a mes yeux son eblouissant festival contre la Belgique. 

De Diego Armando Maradona, je retiens son echauffement avant le match amical insipide contre la France au Parc des Princes, en mars de la meme annee (la seule fois ou je l'ai vu jouer).: un gamin dans sa bulle, seul avec son jouet, un ballon auquel il faisait absolument ce qu'il voulait. 

Merci Diego pour ce sourire, et ce pur moment de joie.



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(initialement publié sur blogules en V.F.: "Diego. Armando. Marado... nooo!"

"Diego Armando Marado... nooo!!!"

20190112

Exclusif : une nouvelle affaire de quotas à la FFF (2011)

Le scandale des quotas raciaux au sein de la Fédération Française de Football à peine dévoilé, de nouvelles révélations confirment l'existence d'un autre système de quotas encouragé au plus haut niveau du football national, comme le démontrent ces extraits de notre interview exclusive avec Fernand Duchaussoy, président de la FFF : 

- "Nous ne pouvons tout simplement pas tolérer la présence de nouveaux Lilian Thuram en sélection. Il en va de notre identité même, en tant que Français et en tant que footballeurs. Thierry Henry déjà était limite-limite, mais même Yoann Gourcuff me paraît suspect... du côté de son père, si vous voyez ce que je veux dire."

- "Les Gourcuff ? Pourtant, on ne peut pas faire plus Breton pur beurre !"

- "Je ne vous parle pas de ça : les origines ethniques font déjà l'objet de quotas assez bien cadrés à la DTN, et c'est de neurones qu'il est question désormais."

- "...?!?"

- "Oui. Et sur ce plan là, croyez-moi, un Ribéry ne commet aucun délit de sale gueule : avec son Q.I. de poisson rouge il nous assure une moyenne acceptable quels que soient ses partenaires retenus par le sélectionneur. Franchement, Knysna a démontré de façon éclatante l'efficacité de notre DTN : en créant des athlètes assistés dès leur plus jeune âge nous optimisons nos chances de recruter les cerveaux les moins développés. Aucun risque qu'un Nicolas Anelka passe au travers des mailles de notre service de Détection des Tarés Notoires. J'espère que François Blaquart, lui-même un cas, pourra bientôt reprendre son oeuvre de salut public à la tête de cette DTN."

- "Mais vous êtes ignoble !"

- "Je dirais plutôt réaliste : on veut des joueurs intelligents avec leurs pieds, pas des militants avec une conscience. Bon. Je ne dis pas pour autant que tout est parfait, tenez : à Knysna, nos sujets inconscients ont fait plus de dégats que des objecteurs de conscience. On n'avait pas compté avec l'esprit de corps, un phénomène commun chez d'autres organismes monocellulaires... Faut croire que l'ami Raymond a peut être dépassé nos prescriptions pour sa campagne sudafricaine. En 2006, ça n'avait pas trop mal tenu jusqu'à ce coup de boule en finale, un excès de zèle sans doute... Ah Zizou, c'était vraiment le joueur idéal : brillantissime balle au pied, mais pas du genre à élever les neurones en batterie. C'est avec sa tête qu'il a gagné une Coupe du Monde et perdu deux ballons d'or, mais uniquement en s'en servant pour frapper le cuir (plus ou moins chevelu)."

- "Et Laurent Blanc collabore avec vous sur ce projet abject ?"

- "Vous pensez bien que non. Trop intelligent et intègre, Le Président."

- "En attendant, il vous a suivi sur les quotas ethniques, non ?"

- "Il ne faut pas confondre : Lolo est pour la diversité et la laïcité au sein de la sélection. C'est pour cela qu'il ne retient plus les intégristes ni les scientologues, or il se trouve qu'il y a corrélation avec certains groupes."

- "Des intégristes et des scientologues chez les Bleus ?"

- "On parlait de Breton tout à l'heure, eh bien l'un d'entre eux - dont je tairai le nom pour éviter de perdre la ligue de bretagne au profit de Nono Le Graët aux prochaines élections - l'un d'entre eux, donc, refusait de manger son petit déjeuner sous prétexte que les kouign amanns n'avaient pas été consacrés au beurre de Missel. D'autres sont plus sélectifs : ils refusent de consommer du porc, mais pas de la chair fraîche... Quant aux scientologues, ils sont faciles à reconnaître : ce sont ceux qui rackettent les copains à la mi-temps, et qui sautent sur les sofas même quand il n'y a pas but."

L'existence officielle de ces nouveaux quotas reste à valider sur l'ensemble de la chaîne, mais il y a plusieurs décennies, le journaliste d'investigation Pierre Desproges n'avait-il pas déjà levé un lièvre comparable dans le milieu (pour rappel : à propos des "commentateurs de matchs de football, dont le quotient intellectuel n'atteint qu'exceptionnellement le chiffre de la température anale") ?

A notre humble avis, le mal est bien plus profond encore : la connerie endémique au football français aurait depuis un moment affecté ses instances dirigeantes, et ce Fernand Duchaussoy semble s'inscrire dans la "grande" tradition des Jean Fournet-Fayard et autres Jean-Pierre Escalettes.

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Original: "Exclusif : une nouvelle affaire de quotas à la FFF" (20110503)

Russie 2018 - Qatar 2022 - le triomphe des pétroballons (2010)

Si la FIFA voulait éviter les polémiques suite aux scandales de corruption de ces derniers jours, elle aurait probablement confié ses Coupes du Monde 2018 et 2022 à d'autres organisateurs que des oligarques russes et des pétromilliardaires qataris.
 
Sur le fond et en dépit de l'embarrassante omniprésence de Vladimir Poutine, je ne suis pas choqué par la victoire russe : il était plus urgent d'arpenter ce pays-continent que de s'embarquer dans une nouvelle aventure bicéphale (Espagne-Portugal, Belgique-Pays-Bas, Darren-Tulett)... et a fortiori cannoniser Sir David Beckham (j'avoue que voir l'Angleterre, objectivement le meilleur candidat, terminer bonne dernière me console un peu de Londres 2012).

Comparé à la couleuvre Pologne-Ukraine de Platini, ce Qatar 2022 me parait mille fois plus difficile à avaler pour Sepp Blatter.

Certes, l'Australie n'avait aucune chance : perdu au bout du monde, ce pays-continent-là truste tous les handicaps). Certes, le Japon a rendu la monnaie de sa pièce à son voisin coréen en s'incrustant dans la compétition. Certes, les USA ont eux aussi organisé très récemment l'épreuve suprême. Certes, le Qatar est une grande nation des media et un grand mécène du sport, situé à mi-chemin des marchés Européens et Asiatiques. 

Mais le pays n'a jamais participé à une phase finale, n'existe sur la planète football que grâce à ses dollars investis dans un Championnat Palm Springs pour stars en pré-retraîte, et s'est engagé sur la compétition sportive la moins écologiquement correcte de l'histoire. 

Par ailleurs, le Qatar compte moins d'un million d'habitants, dont la majorité ne bénéficie même pas de la nationalité - la candidature s'est d'ailleurs appuyée sur deux Qataris bien connus : les Travelers Cheikhs Zinédine Zidane et Christian Karembeu. Pendant la compétition, le touriste sportif constituera de loin la première population du pays. Son séjour se résumera à la visite de quelques dunes, beaucoup de boutiques, et puisqu'il faut tuer le temps deux matchs dans la même journée. Avec un peu de chance, il croisera peut-être un authentique Qatari dans la rue.

Quant aux joueurs, avec un peu de chance, ils croiseront peut-être un authentique Qatari sur le terrain. Car d'ici 2022, vous devez vous attendre à des naturalisations en masse.

Je ne serais d'ailleurs pas surpris d'apprendre que les émissaires chargés de repérer les pays du tiers monde susceptibles de recevoir leurs stades passent en réalité la majeure partie de leur temps à recruter à tour de bras dans les maternelles locales.

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Original: "Russie 2018 - Qatar 2022 - le triomphe des pétroballons" (20101203)

Bleus, Blanc, et l'argent du Beurre (2010)

En exclusivité blogules - Agence Fausse Presse, quelques réactions après la déroute française en Coupe du Monde :
Raymond Domenech (Metteur en Scène) : "Je m'excuse auprès de Jean-Pierre Escalettes et des membres de la Fédération qui m'ont unanimement renouvelé leur confiance au lendemain de notre triomphe à l'Euro 2008 : j'ai lamentablement échoué dans la mission et les objectifs ambitieux qui m'avaient été fixés. Je ne m'explique toujours pas ce point gagné face à la meilleure équipe du Groupe A. Sans ce faux-pas face à l'Uruguay nous réussissions le Grand Chelem. Enfin... les joueurs se sont bien ressaisis par la suite, même si notre Coupe du Monde s'achève sur une mauvaise note avec ce stupide but marqué sur Malouda sur action de jeu."

Jean-Pierre Escalettes (Représentant du Football Amateur) : "Je suis très content d'être venu en Afrique du Sud. Je n'ai pas pu apercevoir ni Nelson Mandela ni les lions, mais j'ai obtenu l'autographe de Thierry Henry. Authentique ! Et ce petit gars, l'air de rien, il est beaucoup plus grand qu'à la télé. Les copains de belote de Ribérac y vont pas me croire."

Nicolas Anelka (Moine Trappiste) : "J'ai décidé de plier bagages. Cet hotel était pourtant assez classe mais ils avaient une espèce de G.O. agité grave, et ce type nous a complètement pourri les vacances. Au départ tu te dis tiens il est rigolo lui, avec sa moumoute grise et ses sourcils à la Groucho Marx, mais son humour décalé tombe systématiquement à côté de la plaque. Et puis cet abruti m'a rayé mes platines pendant notre soirée Ibiza."

Patrice Evra (Capitaine Coulage) : "Je suis fier de l'équipe. Nous avons montré à chacun de nos clubs ce dont nous étions capables pour ne plus être retenus en sélection. A partir de maintenant, nous pouvons nous consacrer pleinement à eux. Et s'ils ne veulent plus de nous on va leur torpiller les entraînements en s'encartant CGT - Sud Football."

Zinédine Zidane (Têtu Straight) : "Non mais t'as vu comme il nous l'a materazzé le Domenech, mon Nico ? Manque un peu d'entraînement pour le physique mais à l'oral il a déjà la classe mondiale."

Phil Knight (patron de Nike) : "Dire qu'on s'est engagé à payer 42 millions d'euros par saison pour équiper cette bande de tocards... les gars d'Adidas doivent bien se marrer. Les Français appellent ça s'acheter une danseuse, je veux bien mais une danseuse au moins c'est agréable à regarder."

Michel Platini (Grand Patron de Multinationale) : "Bah... sur le terrain j'ai vu beaucoup de melons mais pas beaucoup de ballons. Je sais, je sais, j'ai voté pour reconduire Raymond en 2008, mais c'était le seul moyen d'éviter Deschamps."

Nicolas Sarkozy (President Select) : "L'heure est grave : qu'un porteur du maillot national profère de telles injures est proprement inqualifiable. Cet Anelka pouvait se contenter d'un 'casse toi pov' con' plus simple et de meilleur goût, non ? Les conséquences de cette élimination sont dramatiques pour l'image de la France et il est de ma responsabilité de prendre les choses en main. Dès aujourd'hui, pour élever le niveau de jeu de la sélection, je vais déjà recommander au staff technique ma marque de talonnettes. Et sur le plus long terme, je vais confier une commission "Grenelle du Football Français" à Philippe Séguin : il connait les dossiers et ces jours-ci il a autant d'énergie que nos 23 joueurs réunis."

Laurent Blanc (President Elect) : "..."

footlog 2010 - voir l'original sur blogules

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Original: "Bleus, Blanc, et l'argent du Beurre" (20100624)

20190111

Ballon d'Or - Palmarès (2009)

De Matthews à Messi, d'Albert à Zidane, les lauréats du Ballon d'Or France Football depuis sa création en 1956 :

Matthews (1956)
di Stefano (1957, 1959)
KOPA (1958)
Suarez (1960)
Sivori (1961)
Masopust (1962)
Yachine (1963)
Law (1964)
Eusebio (1965)
B. Charlton (1966)
Albert (1967)
Best (1968)
Rivera (1969)
G. Muller (1970)
Cruyff (1971, 1973, 1974)
Beckenbauer (1972, 1976)
Blokhine (1975)
Simonsen (1977)
Keegan (1978, 1979)
Rummenigge (1980, 1981)
P. Rossi (1982)
PLATINI (1983, 1984, 1985)
Belanov (1986)
Gullit (1987)
Van Basten (1988, 1989, 1992)
Matthaus (1990)
PAPIN (1991)
R. Baggio (1993)
Stoitchkov (1994)
Weah (1995)
Sammer (1996)
Ronaldo (1997, 2002)
ZIDANE (1998)
Rivaldo (1999)
Figo (2000)
Owen (2001)
Nedved (2003)
Chevtchenko (2004)
Ronaldinho (2005)
Cannavaro (2006)
Kaka (2007)
C. Ronaldo (2008)
Messi (2009)


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Original: "Ballon d'Or - Palmarès" (20091120)

La France fidèle à elle-même (2009)

La France a évité de peu la catastrophe en abandonnant deux points face à la Roumanie, mais il s'en est fallu d'un rien pour qu'elle ne rafle les trois points de la victoire. 

Heureusement, Julien Escudé s'est dévoué pour sauver les apparences : son but contre son camp a effacé l'avantage acquis par un Thierry Henry dont ce n'est décidément pas la première erreur à ce niveau. Personne n'a oublié sa boulette à la 68e minute d'un match décisif contre l'Eire, à l'origine de la qualification pour une Coupe du Monde de sinistre mémoire. Pour rappel : rompant avec les bonnes habitudes prises en Corée, la France avait alors plongé jusqu'en finale, manquant même d'un cheveu l'humiliation suprême. Il avait fallu que capitaine Zizou prenne les choses en main (et en tête) pour éviter un tragique remake de 1998.

Mais Zidane n'est plus là, et il ne faudrait pas que ce demi-faux pas au Stade de France remette en cause la stratégie jusqu'ici couronnée de succès de Raymond Domenech. Les Bleus doivent impérativement perdre en Serbie pour espérer manquer les barrages, un exercice toujours périlleux qui risquerait de déboucher sur une qualification, flanquant par terre l'oeuvre de toute une vie.

Il n'est pas donné à tout le monde de réussir aussi brillamment avec de tels moyens du bord : même en privant la sélection d'éléments indispensables, Domenech est obligé de composer avec des joueurs trop forts pour l'objectif ambitieux qu'il s'est fixé. Ne faire pas jouer ou faire déjouer Benzéma, c'est malin, mais sortir Gourcuff, ça confine au génie.

J'avoue m'être trompé en croyant que Raymond la Non-Science visait le nul contre les Féroe (voir "Aux portes de l'exploit"). En réalité, ce qui le motive c'est ce challenge incroyable : réussir à ne pas qualifier dans un groupe composé de la Serbie, de la Lituanie, de l'Autriche, de la Roumanie, et des Iles Féroé, une équipe composée de joueurs que s'arrachent à prix d'or les meilleurs clubs du monde.

Quel talent.

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Original: "La France fidèle à elle-même" (20090906)

Zidane, une vie secrète (2008)

(commentaire à propos de la parution de "Zidane, une vie secrète" - Besma Lahouri chez Flammarion En Quête) J'ai apprecié le joueur Zidane, moins la complaisance dont il a toujours bénéficié de la part des media (bien au-delà de la protection de la famiglia Canal - celui qui touche à l'un des derniers cheveux de Zizou peut se chercher un visa Qatari pour trouver un job dans le milieu).
Quant au dopage, aucune preuve mais quelques interrogations, en particulier sur sa spectaculaire évolution morphologique pendant les années Juve, et bien sûr sur le miracle de 2006 (comment Duverne est-il parvenu à faire gambader cette bande de trentenaires pendant un mois dans la moiteur teutonne ? - j'ai attendu en vain l'effondrement physique de 1986).

Béatifié de son vivant de footeux pro, Zidane demeurera-t-il intouchable aussi longtemps qu'Anquetil ?


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Original: "Zidane, une vie secrète" (20081005)

20190109

Bleus dans le rétro (2008)

Les Bleus sont logiquement sortis de l'Euro 2008. Je reprends à ce propos une discussion à propos des clubs, facteurs clef des succès passés de la sélection.  Les clubs français n’ont pas digéré Bosman, qui les a stoppé à leur apogée (début des années 90 avec l’OM en C1 en 1991 et 93, l’ASM en C2 en 1992, Bordeaux en C3 en 1996, le PSG demi-finaliste des trois coupes entre 1993 et 1997 avec deux finales de C2 en 1996 et 97).

Notons que Lyon tue la concurrence comme l’OM de Tapie (la triche en moins) en asséchant ses concurrents directs à chaque intersaison. Les victoires des Bleus n’ont pas eu lieu pendant la domination de Marseille mais juste après, quand une saine concurrence est revenue au plus haut niveau.

Les 3 glorieuses de l’équipe nationale coincident avec des phases de compétitivité au niveau des joueurs comme des clubs :
  • autour de 1958 avec Kopa, Fontaine et compagnie (avec Reims et Nice comme machines de guerre de classe mondiale, et Kopa comme fleuron de l’exportation) 
  • autour de 1984 avec certes un regain de compétitivité au niveau européen (Bordeaux), mais surtout une autre génération en or et Platini rayonnant à la Juve 
  • entre 1996 et 2001 avec une nouvelle fournée d’anthologie, un autre leader à l’export (Zidane), et une génération ayant appris à dominer l’Europe en France (OM et PSG) puis dans les meilleurs clubs.
Chaque équipe a connu une période dorée en matière de jeu. Pour la période la plus récente, je retiendrais plus 2000 que 1998, où la victoire était certes superbe mais moins éclatante. La France était la meilleure équipe en 2000, mais derrière les Pays-Bas en 1998. La France a retrouvé son jeu une année (2003) avant de sombrer. La finale de 2006 repose sur un groupe soudé plus que sur un jeu innovant (jolie balade néanmoins devant les fantômes brésiliens en quarts). Elle se fonde également sur une énigme troublante à mes yeux : miracle de la préparation physique sur des trentenaires soumis à une chaleur intense ?
La génération 1987 promet beaucoup, et elle a déjà commencé son exportation (Nasri à Arsenal). Il n’est pas dit qu’elle apprenne à gagner ensemble. Et Raymond Domenech n'est pas parvenu à réussir le grand pont avec celle de 1997.

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Original: "Bleus dans le rétro" (20080622)

20181128

Materazzi - qu'en termes élégants ces choses-là sont dites (2007)

Après un an d'incertitude, la véritable teneur des propos de Marco Materazzi à Zinédine Zidane a enfin été révélée.

Pour rappel, à l'occasion du match de clôture d'une compétition internationale réservée aux jeunes (catégorie moins de 40 ans), l'Italien avait tiré le maillot du Français pour lui signaler que son lacet était défait. En se baissant pour réparer ce problème potentiellement facteur de blessures, Monsieur Zidane avait malencontreusement heurté la poitrine de Monsieur Materazzi, entraînant la chute de ce dernier. N'ayant pas vu l'accident, l'arbitre argentin, Monsieur Horacio Helizondo, avait alors prié monsieur Zidane de retourner aux vestiaires nouer ses lacets avant de recevoir le trophée du meilleur joueur de la compétition.

Cette version de l'accident telle que relatée par Monsieur Sepp Blatter dans son constat diffère sensiblement de celles de Messieurs Zidane et Materazzi : le premier prétend que le second l'a insulté et le second soutient qu'au contraire, il a couvert d'éloges la famille du premier - tous deux confirment la conclusion en coup de boule ayant entraîné la perte du match sans intention de la causer.

Voici donc le texte intégral des propos tenus par l'Italien le 9 Juillet 2006 à Berlin : "votre mère présente des atouts remarquables et soulève d'émoi les hommes qui ont l'honneur de la croiser, mais personnellement je trouve votre soeur encore plus séduisante, d'autant qu'elle pratique un don de soi à des tarifs relativement plus accessibles au commun des mortels".

Attendu qu'il ne perçoit pas toute les subtilités de la langue transalpine en particulier dans ses dialectes les plus tatoués, et nonobstant toute règle de bienséance généralement appliquée sur un terrain de sport, Monsieur Zidane  a choisi le mode de réponse à cette tête à claques la moins salissante pour les mains et la plus économe en consommation d'énergie cérébrale.

Espérons que ces jeunes sauvageons sauront tirer les leçons de ce disgrâcieux épisode pour mieux se comporter dans des matchs de plus haut niveau et au-delà dans leur vie d'adulte.

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Original: Materazzi - qu'en termes élégants ces choses-là sont dites (20070822)

Futsal, l'éternel retour (2007)

Ce dimanche après-midi consacré au 1er RTL Futsal de Bercy sur Canal+ Sport a permis de mesurer toute l'étendue de l'inculture française en matière de football en salle / futsal (et celle de Lionel Russo en matière de football tout court - grosse erreur de casting de la chaîne cryptée sur ce coup - jamais l'expression "donner de la confiture à des cochons" n'a semblé aussi adaptée... quel massacre !).

Pour avoir péniblement recensé les sites francophones dédiés au football féminin et au futsal pour le compte de l'ODP / DMOZ, je sais combien cette discipline souffre d'une absence d'exposition en France (heureusement que nos voisins belges compensent largement). Or quand le Beach Soccer bénéficie de l'aura d'Eric Cantona et d'un ensoleillement naturel pendant tout l'été, le futsal a par définition besoin d'un coup de projecteur pour être pratiqué. C'est partiellement chose faite depuis hier. A défaut de mobiliser les foules devant le petit écran, ce sport a suscité l'adhésion de ses prestigieux pratiquants d'un jour, et pas n'importe lesquels. 

La camorra Canal+ serait inspirée de rebondir sur l'événement pour promouvoir le championnat national ou a tout le moins l'équipe nationale, ce petit candidat ayant fait le meilleur usage de son maigre temps de parole. Un circuit de vieilles gloires verra probablement le jour mais il en faudra plus pour enfin faire vivre durablement ce sport : rendre les principaux clubs et la sélection nationale compétitifs au niveau international, diffuser des vraies compétitions où les Bleus ne se fassent pas systématiquement laminer par des semi-pros. Je ne demande pas un show à l'américaine façon MISL (cf histoire du pro soccer indoor et outdoor aux US), mais un feuilleton récurrent de qualité : ce sport a tout pour plaire pour les pratiquants comme pour les téléspectateurs et les diffuseurs.

J'ai pratiqué le beach soccer et le futsal : on s'amuse dans l'un comme dans l'autre mais le second s'apparente beaucoup plus au football, comme une version épurée pensée pour l'amateur de jeu : aucun temps mort, pas de place pour la violence ni pour les bourrins, tout le monde participe de façon intense à la défense comme à l'attaque, et avec une palette de coups illimitée (le sable du Beach Soccer ajoute une dimension tout aussi excitante au jeu, mais avec son lot de contraintes). La qualité du ballon joue également pour beaucoup : même sur une surface dure, vous ne jouez pas comme dans une cour d'école. Zizou a prouvé hier qu'un grand technicien du football était assuré de prendre et de donner du plaisir en jouant au futsal - ce qui est moins systématiquement le cas pour le Beach Soccer (nothing personal, Dear Eric !).

Saluons donc l'initiative de la FFF, du CIF et des défenseurs de la veuve et de l'orphelin (Aimé Jacquet pour les veuves du foot féminin, Henri Emile pour les orphelins du futsal). Encourageons également les media (RTL et Canal+) à prolonger le plaisir. Espérons que cela ne soit pas un feu de paille, comme l'éphémère Tournoi de Bercy du milieu des années 80. Car les calendriers d'aujourd'hui n'autorisent plus ces événements relevés d'intersaison : terminés les intermèdes en salle, terminés les Tournois de Paris en plein air, à l'époque où les pros pouvaient souffler et préparer correctement une reprise, sans avoir à se cogner 15 heures d'avion pour vendre des maillots en Chine ou assurer la pub du Révérend Moon.

Alors pour une fois, laissons la parole aux joueurs. Tous se sont régalés hier en partageant de bons moments, à eux de se passer le mot pour transmettre la flamme. Essayez vous aussi et vous verrez, les salles désaffectées ne tarderont pas à résonner de parties endiablées.

PS : merci aussi aux organisateurs et à Alain Cayzac pour nous avoir offert quelques sourires sur les visages des joueurs parisiens. Leur mal semble de plus en plus profond à voir leur détresse et leur nervosité hier - comme Jérôme Alonso furieux à la mi-temps mais heureux comme un gamin à la fin du match contre l'équipe de France 98, comme cette fin de match aussi, justement (joueurs tétanisés par la peur de perdre leur avantage jusque dans cette balade amicale).

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Original: Futsal, l'éternel retour (20070326)

20181126

France Argentine : Zidane forfait (2007)

21 ans déjà depuis le dernier match entre l'Argentine et la France ! Nos braves centenaires Zidane, Deschamps et même Blanc n'auront donc jamais affronté ce prestigieux adversaire. Par solidarité, Thuram vient d'ailleurs de déclarer forfait au dernier moment.

Le France-Argentine se fait rare. Deux chocs épiques en Coupe du Monde (1930 et 1978) et entre les deux, seulement six matchs amicaux à se mettre sous la dent, dont une floppée pendant les tournées d'hiver des années 70 de la France d'en bas.

Et puis ce petit match amical du 26 mars 1986 au Parc des Princes où, comme quatre ans auparavant, les Champions du Monde des matchs amicaux corrigent 2-0 les futurs vainqueurs de la Coupe du Monde. Deux pions marqués par les remplaçants Ferreri et Vercruysse, le carré magique ayant été réduit à l'arête Fernandez - Tigana. Giresse et Platoche avaient bien joué le mois précédent, mais dans un triste 0-0 contre l'Irlande du Grand Nord, entre les congères d'un Parc frigorifié et pas vraiment convaincu par la première sélection de Jean-Pierre Papin.

J'étais au Parc ce 26 février 1986 comme ce 26 mars 1986.

Si je n'attendais pas grand chose du match contre l'Irlande du Nord, ce France-Argentine reste une déception. Ce soir-là, même Burruchaga était passé à côté. Une image persiste toutefois, gravée dans ma mémoire : l'échauffement d'avant-match du Pibe de Oro. Un autiste au beau milieu d'un stade sans âme, seul dans sa bulle avec sa balle. Rien n'existe si ce n'est ce bout de cuir qui jamais ne touche le sol.

Ici, pas d'esbrouffe. Ce n'est pas encore la mode du freestyle et Ronaldinho n'a pas encore l'âge de tenir debout, ni même de dribbler Assis (son frère, Roberto). Pied, tête, épaule, cuisse, talon gauche, fesse droite... tout y passe ou presque. Diego Armando Maradona attendra quelques mois pour dribbler Peter Shilton de la main.

Platini a l'habitude de dire que ce que Zidane fait avec un ballon, Maradona le faisait avec une orange. Je le crois bien volontiers. Mais je regrette que leurs rencontres se soient limité à quelques Juve-Napoli ou à cette exhibition sous le même maillot pour le centenaire de la League anglaise (j'étais bien en Angleterre pendant cet été 1987, mais devant mon écran et pas à Wembley). 

Zizou a manqué Diego pour peu de choses. Qui sait...? Laurent Blanc stoppe Kostadinov à l'automne 1993 et peut-être que le Bordelais fait partie des 23 l'été suivant, quelques semaines avant sa véritable première sélection face aux Tchèques. La France et l'Argentine n'atterrissent pas dans la même poule (la Bulgarie n'était pas tête de série), mais ZZ a une chance d'affronter le maître avant qu'il ne se fasse pincer pour dopage.

ZZ se contentera donc du Brésil. Avec une certaine réussite. On lui pardonne.

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Original: France Argentine : Zidane forfait (20070207)

20180207

A l'eau claire, Fuentes ? A la Clairefontaine ? (2006)

Le Barça et le Real Madrid ont-ils eu recours aux services du sulfureux Dr Fuentes ? Le démenti de ce dernier dans Le Monde ne porte que sur un point : il n'a pas cafté et ne caftera pas et ce pour une bonne raison, on l'a menacé de mort. Mais quand il dit "je n'ai pas donné, je ne donne pas, je ne donnerai pas les noms de sportifs, ni de groupes sportifs, ni d'équipes de football", il laisse bien entendre qu'il a des noms de sportifs, de groupes sportifs et d'équipes de football à donner.

Les deux plus grands clubs espagnols peuvent se faire du mauvais sang si le bon Docteur Eufemanio Fuentes n'est plus là pour le nettoyer. Heureusement, il ne serait pas seul sur ce lucratif marché. Pas plus mal quand on voit les résultats sportifs du club madrilène. Ainsi les cliniques suisses auraient-elles du bon pour la réoxygénation du sang. A en croire un certain joueur du Real tout du moins (Merci pour l'info Canal+ et Johnny Halliday). En juillet dernier, ce même joueur, parti sur un coup de tête de sa carrière sportive, avait été soupçonné par Riccardo Agricola, un ancien médecin de la Juventus, de prendre des hormones stéroïdes, souvent génératrices d'accès d'aggressivité.

Zut. J'ai donné le nom d'un groupe sportif qui se trouve en plus être une équipe de football. Mais je ne fais que colporter que les propos d'un homme au nom de bombe agricole, condamné pour fraude sportive et de surcroît Italien, donc forcément favorable au Sieur Marco Materazzi.


Damned.


Je viens de livrer le nom d'un sportif. Mais ce brave homme n'est nullement soupçonné de dopage. C'est au contraire son agresseur d'un soir qui avouait au même journal Le Monde avoir arrêté la Créatine en arrivant au Real.


Mamma mia.


Encore le nom d'un club. Promis juré, je m'arrête ici, de peur de ternir l'image de Zinédine Zidane.

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Original: A l'eau claire, Fuentes ? A la Clairefontaine ? (20061209)

Cannavaro - un Ballon d'Or à confirmer (20061128)

Fabio Cannavaro devant Gianluigi Buffon, Ronaldinho devant Eto'o et Deco, Miroslav Klose devant Didier Drogba, et Thierry Henry de nouveau écarté de la plus haute marche du podium... comme prévu je n'aurai pas annoncé le quinté du Ballon d'Or dans l'ordre cette année, et 2006 s'inscrit plutôt dans la lignée 1996 et 1986*.

Ne nous trompons pas : avec la combinaison Cannavaro, Buffon, Henry, Ronaldinho et Zidane, cette cuvée 2006 a vraiment de la gueule et Cannavaro a réalisé une superbe saison (à l'exception peut-être des derniers mois). Pour autant, comme pour Sammer en 1996 et Belanov en 1986, je me permettrait d'émettre un doute : ce joueur figurera-t-il au final parmi les meilleurs de l'histoire à son poste ? Je ne me pose la question pour aucun de ses poursuivants...


Mais telle est la règle pour le Ballon d'Or : le plus prestigieux panthéon du football récompense un joueur pour sa saison de façon beaucoup plus rigoureuse que le FIFA World Player of the Year**. Je ne serai d'ailleurs pas étonné de voir un autre joueur sélectionné par les sélectionneurs et capitaines de sélections (jurés plus ou moins sélectifs de ce trophée). Peut-être seront-ils attendris par la détresse de Thierry Henry, à moins qu'ils ne décident de porter Buffon au sommet, histoire de rattrapper le BO de Yachine en faisant une BA pour les gardiens.


Histoire d'en remettre une couche à ce propos* : quitte à voir un Italien triompher, Buffon me paraissait plus convainquant. Peut-être Cannavaro a-t-il bénéficié d'un effet compensateur Maldini + Baresi, alors que sa propre arrivée au sommet s'avère franchement récente. En tout cas son départ de la Juve a payé... et à 33 ans, il n'est pas dit que Fabio ait le temps de confirmer son titre.


A ce très grand joueur de prouver qu'il est un immense joueur.


* cf "Ballon d'Or 2006 - classement final" (20061024). Pour revenir aux "années 6", et avec tout le respect que j'ai pour un Charlton ou un Beckenbauer (le joueur tout du moins), la cuvée 1956 demeure en ce sens la plus belle : Stanley Matthews, Alfredo di Stefano et Raymond Kopa (1956), Bobby Charlton, Eusebio et Franz Beckenbauer (1966), Franz Beckenbauer, Robbie Rensenbrink et Ivo Victor (1976), Igor Belanov, Gary Lineker et Emilio Butragueno (1986), Matthias Sammer, Ronaldo et Alan Shearer (1996).
** La FIFA a copié France Football pour sa récompense, mais en lui conférant d'entrée une dimension globale. Le triomphe de Romario a sans doute accéléré la nécessaire réforme du BO en 1995. Le Ballon d'Or reste "Européen", mais il n'est pas dit que les Pelé de demain continueront éternellement à snober Santos ou le Cosmos (oops, Red Bull) de New York en faveur des grands clubs européens. A FF de tisser son réseau de correspondants d'ici la prochaine révolution.

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Original:  Cannavaro - un Ballon d'Or à confirmer (20061128)

Hommage collatéral (2006)

Quelques minutes sur une pelouse avant un match et entre deux tranches de réclame sur TF1, passe encore pour fêter les 100 ans des Bleus mais là... Et avec un France-Grèce en guise de bouquet de fleurs en plus !


Au moins en 2004 nos derniers poilus avaient-ils eu droit à un France-Brésil. Zéro-zéro certes, mais avec du beau monde sur le terrain et même Bernard Mendy sous son plus beau jour. La Grèce ? On se la réservait pour la compet' qui allait suivre, et des quarts 
gagnés d'avance...


La génération 1998-2002 ne méritait pas ça.


Pourquoi maintenant ? Ces grands garçons (jeunes retraîtés ou encore actifs) ont déjà prouvé que leur meilleur moyen de se retrouver, c'était sur un terrain et pour une noble cause.


Comme si coller un coup de blues pouvait effacer un coup de boule.


Je ne vois en effet d'autre explication à cette parodie de grand-messe audiovisuelle qu'une solution à deux balles pour rejouer la dernière sortie de Zinédine Zidane devant les caméras françaises. Vous avez manqué les dix dernières minutes ? C'est pas grave : les voici, et en image arrêtée pour vous faciliter le boulot. Avec loupe sur le sourire du Maestro sur le terrain de ses plus grands exploits.


Pathétique.


Le 9 juillet dernier, Zizou s'était déjà privé de remise de titre (meilleur joueur de la Coupe du Monde, à défaut de la Coupe elle-même) et voilà que ce soir, on lui vole ce qu'il lui reste de dignité.

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Original: Hommage collatéral (20061115)

Ballon d'Or 2006 - classement final (20061024)

D'habitude, les classements du Ballon d'Or se prévoient plus difficilement les années impaires que les années de grands championnats internationaux. Mais après Belanov en 1986 et Sammer en 1996, on peut s'attendre à des surprises pour 2006 et je n'annoncerai probablement pas le quinté dans l'ordre comme l'an dernier*.


Procédons donc avec logique : dans le quinté de tête figureront nécessairement au minimum un Italien, un Français et un Barcelonais.

  • Côté bleu azur, je placerai Gianluigi Buffon devant Fabio Cannavaro pour l'ensemble de son oeuvre. Sa pénitence turinoise force le respect plus qu'elle ne handicape ce candidat sérieux, dans l'air du temps, et autrement plus charismatique que le prodigieux Andrea Pirlo. Et puis pendant que Buffon étale discrètement son transat de 7 m 32 en série B, Cannavaro étale gaffe sur bourde en Champion's League.
  • Côté Bleu non azzuro, Thierry Henry mérite plus que Zinédine Zidane et Franck Ribéry sa place sur le podium, et la première ne serait pas volée au vu de sa carrière comme de sa saison (deux finales majeures, un nouveau titre de meilleur buteur et joueur, une présence permanente au plus au niveau). 
  • Au rayon Barça, je vois mal Ronaldinho conserver son titre : il ne décolle plus depuis le mois de mai. Samuel Eto'o sera vraisemblablement pénalisé par sa blessure automnale et l'absence des Lions Indomptables en Allemagne, Deco boosté par sa victoire parisienne, sa demi-finale mondiale et son comportement impeccable depuis la reprise.
Par ailleurs, Miroslav Klose figurera dans le peloton de tête en vertu de la prime au meilleur buteur de la Coupe du Monde, mais surtout grâce à sa phénoménale saison 2005-2006 avec le Werder Bremen, à ses talents de passeurs autant que de buteur. Cela risque pourtant de ne pas suffire : un introverti triomphe plus facilement dans une institution ultramédiatisée et souvent couronnée (Pavel Nedved 2003) que dans un plus obscur établissement tout juste macaroné par le guide Michelin (Simonsen 1977, sous les couleurs de M'Gladbach).


Le principal rival de Titi, c'est peut être ce gros minet de Didier Drogba. L'ogre de Chelsea a déjà survécu à une concurrence impitoyable, dévoré Crespo tout cru et sérieusement attaqué le cas Chevchenko. Mais l'homme qui impressionne tant l'Europe depuis son monstrueux retour de Germanie demeure une crème absolue. Car la saine concurrence entre Eto'o, Henry et Drogba se prolonge brillamment sur le terrain de l'humanité.


Voici donc mon quinté 2006 : Henry, Buffon, Drogba, Klose et Deco, avec Cannavaro en doublure du gardien de la Juve.


Kaka, Messi, Ribéry & co devront donc encore patienter.


Quant à Wayne Rooney, le nouveau Pelé cher à Sven Goran Eriksson, il peut toujours s'amuser à faire des pâtés avec Bastian Schweinsteiger qui, comme son nom l'indique, pratique le noble métier de garder les cochons.

* cf "Quinté dans l'ordre" (20051129)

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Original: Ballon d'Or 2006 - classement final (20061024)

Thuram pour faire avancer le monde (2006)

Le seul, unique et véritable joueur-modèle des Bleus ne donne jamais de coup de boule. Victime non consentante du racisme, il renvoie aux extrémistes de tous poils la meilleure des réponses, même dans les circonstances les plus absurdes (je le revois encore tenter de raisonner un jeune sur le gazon de Saint Denis alors que le premier France-Algérie de l'histoire était déjà définitivement interrompu).


Si à la différence de Zinédine Zidane Lilian Thuram laisse toujours la raison l'emporter, il dispose lui aussi d'un coeur énorme, plus énorme encore que sa formidable Coupe du Monde. Alors il prolonge pour le seul plaisir de donner. Il a compris que tant qu'il jouerait, refuser la sélection n'aurait aucun sens. Quitte à ne pas partir au plus fort du voyage, à la fois tout près du sommet de l'Everest et au fin fond d'une vallée de larmes, quitte à s'exposer aux saisons de trop et à se faire descendre en flammes au premier faux pas, quitte à terminer son parcours miraculeux comme Zizou, en humain-trop humain autocrucifié.

Ne cherchez pas le plan de carrière, admirez simplement la ligne de vie.

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Original: Thuram pour faire avancer le monde (20060824)

Le verdict pour Materazzi - le message aux éducateurs (2006)

Marco Materazzi n'a visiblement pas la conscience tranquille. Il organise fébrilement sa défense en niant en bloc, puis en admettant une partie des faits, en se construisant des circonstances atténuantes (j'ai perdu ma maman à 14 ans, Zidane était super arrogant, Gallas a menacé de me défoncer la tête...).

Zidane se tait. Il fixe son calendrier, a offert à l'Italien une porte de sortie honorable qu'il se refuse toujours à emprunter. La FIFA mène logiquement l'enquête disciplinaire et légitime d'autant la tribune, le tribunal. Les images ne permettent pas d'affirmer ce qui a été dit mais infirment totalement l'arrogance mentionnée par le défenseur et la défense : Zizou prend le marquage strict de son cerbère avec humour et sans mépris, avec ce sourire sans haîne d'un homme heureux d'être sur un terrain. La vidéo prouve en revanche avec certitude l'existence d'une provocation verbale de Materazzi. J'en viendrai presque à espérer qu'il s'agisse d'une insulte à caractère raciste : si l'Italie commence enfin à nettoyer les écuries d'Augias de sa corruption, il lui reste tout à faire vis à vis du racisme qui la gangrène. En salissant aux yeux du monde l'honneur d'un pays qui tolère encore les croix gammées dans ses stades et les saluts fascistes de ses joueurs pros, l'affaire Materazzi pourrait alors provoquer l'indispensable rupture du football italien avec ses vieux démons.


Quoi qu'il en soit, Zidane reste coupable d'un geste inadmissible. Victime de ses nerfs et d'une provocation certes, mais inacceptable. A ses jeunes admirateurs dépités, ces éducateurs déçus et ces parents outragés, j'ai envie de dire ceci : jusque dans son dernier geste, Zizou reste un modèle. La preuve en 5 points :

1 - il a fait un geste interdit et il a donc logiquement été puni
2 - le meilleur joueur du monde lui-même n'est pas au-delà des lois, même pour son dernier match
3 - Zizou est certes victime d'une provocation non vue de l'arbitre mais en se faisant justice tout seul il se rend encore plus victime et en prime pénalise son équipe
4 - parce qu'il est le meilleur, ces sanctions atteignent les sommets (fin de carrière détruite et Coupe du Monde perdue aujourd'hui, Ballon d'Or perdu en 2000...)
5 -c'est en en restant au stade de l'humour sans méchanceté qu'il inspire le respect et la grandeur. En se laissant emporter par la passion, il ne se fait pas respecter mais au contraire perd le respect de ses adversaires comme celui de ses coéquipiers et du public - il ne respecte tout simplement plus l'esprit du jeu.



Mon message aux jeunes est donc celui-ci : Zidane est un immense et beau joueur, mais un grand joueur ne se fait respecter que lorsqu'il respecte le jeu, ses partenaires et ses adversaires en toutes circonstances. Zizou est si grand qu'il illustre à la fois comment un homme bien doit se conduire et ce qu'il coûte de perdre le contrôle de ses nerfs.


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Original: Le verdict pour Materazzi - le message aux éducateurs (20060712)

20171211

Zizou est mort tout seul (2006)

Ecce homo... le Dieu redescendu sur terre pour accepter sa crucifixion. Au lieu du tour d'honneur (avec ou sans la coupe), le voici enfermé dans la tour du déshonneur, à laisser Lilian Thuram verser toutes les larmes de son corps sur un terrain si anecdotique, comme le résultat du match d'ailleurs.


L'Italie fait un beau champion du monde, avec sa part d'ombre, certes (Cannavaro assommant Henry puis Zidane sans la moindre sanction, Materazzi mettant Zidane définitivement hors jeu par le seul moyen possible pour un joueur aussi limité), mais sans avoir volé sa victoire pour autant.

La France a prié pour ne pas arriver à la mi-temps menée au score - on l'espérait capable de se reconcentrer dans les vestiaires, d'analyser son mauvais début de match et d'élever son jeu. Et le miracle a eu lieu, une fois de plus : les Bleus ont contrôlé la seconde mi-temps, étouffé les Azzuri et appuyé sur l'accélérateur pour tuer le match. On a alors senti que les Italiens priaient pour ne pas arriver à la mi-temps des prolongations menés au score, on voyait déjà Fabio Cannavaro lâcher la formule magique dans un ultime souffle : "catenaccio"... Et le scénario s'est déroulé comme prévu : la Squadra Azzura a fait le dos rond pour laisser passer l'orage, ressorti les tenues de 1982 (plutôt côté Gentile que Conti), provoqué non plus balle au pied mais mots à la bouche, et tenu jusqu'aux tirs au but, nécessairement remportés par le meilleur gardien du monde.


Je ne pense pas que l'expulsion de Zidane ait changé quoi que ce soit sur l'issue du match. Sur l'issue de sa carrière, en revanche, oui. Un air de déjà vu : ce plan séquence où il tance gentillement Materazzi pour l'avoir ceinturé, le sourire aux lèvres, tourne au drame quand le regard se fait brusquement noir. Ces yeux-là on les connait et on sait sur quoi ils débouchent... Zizou n'est pas Pelé, ce champion lisse et cet inaltérable modèle de fair-play, ce Dieu du football universel devenu incolore, inodore et sans saveur depuis son retrait des terrains. Zizou est Zizou, un homme debout, qui se retourne pour s'expliquer face à face avec les gens tordus, un Cantona amoureux du beau jeu et incapable de comprendre que des gens ne cherchent pas à jouer sur un terrain de football.


Zizou le modèle est mort tout seul. Zizou l'artiste a rejoint Maradona dans la légende des géants à double face, sol y sombre. On n'efface pas le coup de karate de Canto sur un hooligan, on n'efface pas le coup de pied au ventre du Pibe de Oro à Zico, et on n'effacera certainement pas ce quatrième coup de boule de Zizou en finale de Coupe du Monde. A fortiori parce que le dernier geste de Zizou footballeur était un geste de Zizou l'homme, on n'effacera pas plus l'homme qu'on oubliera le footballeur.


On ne consolera pas Thuram, ce gamin de 10 ans venu voir le plus beau match du monde mais traumatisé par ce drôle de spectacle. On ne consolera pas Makelele, trop vieux pour gagner avec ces Bleus parce que trop jeune en équipe de France. On ne consolera pas Henry, magnifique perdant des deux principales finales de l'année.


J'avoue m'être trompé. Pas en pronostiquant, l'an dernier, une victoire de l'Italie dans cette coupe du monde mais en écrivant, hier*, "Si l'Italie gagne, c'est normal, c'est du football. Si la France gagne, on zappe carrément dans une autre dimension". C'est au contraire en perdant de cette façon que cette formidable génération de Bleus sera passée dans une autre dimension.

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Bons points : Gianluigi Buffon (ITA) et Lilian Thuram (FRA), les meilleurs joueurs de cette compétition.
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* "On vit ensemble on meurt ensemble" (20060709)


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Original: Zizou est mort tout seul (20060710)

Impossible n'est pas Français (2006)

Hier, les Portugais me faisaient penser aux Français d'il y a un quart de siècle : parfois dominateurs* mais toujours dominés dans les grands moments face aux fameuses "grandes équipes". La France de 1996-2006 est une grande équipe : si les Espagnols, les Brésiliens, les Portugais ou les Italiens en font une bête noire, c'est parce que l'histoire récente les a vu subir la vague bleue sans autre compensation que quelques miettes pendant la sieste des lions.

Les grandes équipes ne séduisent pas toujours mais gagnent à la fin. Et si ce dimanche la France bat l'Italie (une équipe qui gagne à la fin s'il en est dans cette Coupe du Monde), elle sera vraiment immense. Déjà, cette deuxième finale mondiale sonne comme une consécration : au palmarès, nous prenons l'avantage sur l'Angleterre (une finale gagnée chez elle, comme la France d'après 1998 et d'avant 2006) et des références du beau jeu mal récompensé comme Cruyff ou Masopust (deux finales perdues pour les Pays-Bas ou la Tchécoslovaquie). Il y a les victoires qui donnent accès au gotha du foot (1984, 1998) et il y a celles qui confirment l'appartenance durable à ce gotha (2000, 2006). Au-delà, la victoire de 1998 réparait une injustice de l'Histoire et celle de 2006 sublimerait l'histoire d'une bande de potes formidables.

Mais la France n'a pas encore gagné sa deuxième Coupe du Monde et pour le coup ça tiendrait de l'authentique miracle : l'Italie lui est aujourd'hui clairement supérieure. Malgré le match énorme de Lilian Monsieur Demis-Finales Thuram. Malgré le Mondial de rêve de Willy Sagnol. Malgré Zizou aussi : le système de jeu des Bleus, totalement bâti pour El Maestro, s'effondre dès que celui-ci baisse en régime ; hier encore, l'ensemble du milieu de terrain français n'aura pas touché une bille pendant les deux tiers de la seconde mi-temps. 

Et ne nous fâchons pas déjà en évoquant l'après 9 juillet...

Je me répête depuis un moment mais je ne vois pas cette équipe enchaîner les victoires jusqu'au bout sans impliquer un peu plus le banc**. Face à des Italiens au sommet de leur forme, face à un trio Buffon-Cannavaro-Pirlo en état de grâce, il semble impossible d'éviter un cinglant 3-0 et a fortiori de gagner en alignant ces 11 titulaires au bout du rouleau pour un quatrième match consécutif.
 
Les amateurs de trois bandes (pas seulement au billard) me rétorqueront "impossible is nothing".
 
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Bons points : Lilian Thuram (FRA - autant Vieira a joué avec le frein à main, autant LT a tout donné - émouvant jusqu'à sa conf' de presse d'après-match) - Cristiano Ronaldo (POR - plus convainquant qu'en quarts, y compris dans ses plongeons - note artistique maximale pour le double salchow dans les 16 mètres).
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* une différence notable tout de même : le Portugal ne domine pas tant que ça dans le jeu - bien qu'en progrès dans la profondeur et les passes au-dessus de la défense, les grenat ont une fois de plus montré leurs limites face aux Bleus. Pas question de comparer notre Carré Magique avec la bande à Deco-Figo (auquel on souhaitera un beau jubilée samedi face à Oliver Kahn), pas question de comparer le 5 Majeur de la défense de 1986 avec la garde rapprochée du pourtant formidable Ricardo.
 
*** bon - il est vrai qu'observer Gaël Givet avaler les mouches sur le banc, ça donne pas vraiment envie... Et puis si la France a encaissé autant de buts qu'en 1998 pour arriver en finale, elle en a marqué deux fois moins et uniquement par quelques titulaires (l'Italie présente un profil beaucoup plus proche de la France de '98 : tout le monde marque).


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Original: Impossible n'est pas Français (20060706)