Dominique
Rocheteau sur sa moto à la veille du France-Pays Bas décisif pour la
qualification à la Coupe du Monde 1982 : "à l'Orange, ça passe ou ça
casse". Ce n'est pas mon premier FF ni le plus ancien de ma collection,
mais je n'en ai pas loupé un numéro depuis. Au bout de dix ans, il m'a
même fallu passer au mode abonné : pas question de louper la Bible du
mardi même avec quelques jours de décalage (bonus : à cette époque
pré-webienne, un exemplaire de France Football ouvrait bien des portes
dans la petite communauté des footeux francophones de Séoul).
Sur
ce gros quart de siècle, la Coupe du Monde 1982 demeure toujours un
sommet. Si l'Algérie et le Cameroun ne s'étaient pas fait voler au
premier tour, on avait probablement droit à une finale plus réjouissante
que cet Allemagne-Italie. J'étais trop jeune pour la bande à Pelé mais
avouez que ce Brésil 1982 avait du chien. Mettons Valdir Perez (gardien
de quoi ?) de côté et observons la bête de près : Leandro, Oscar,
Luizinho, Junior en défense, Socrates, Zico, Falção et Cerezo au
milieu, et Eder devant pour compenser de sa frappe démente les limites
de Serginho. Ajoutez Telê Santana aux manettes et pour la dernière fois
à l'écran ce toucher de balle unique, déjà disparu l'édition
suivante (avec ses stars vieillissantes, et les seuls missiles de
Josimaaaaar en guise de feu d'artifice)... Pas fait mieux depuis.
Même
avec l'Euro 84 de qui vous savez, le Dynamo de Loba, le Milan de
Sacchi, le Barca de Johan, l'OM de 1989, l'académie de l'ASEC Mimosas de
Guillou, et certainement pas avec la bande à Jacquet de 1998 (un groupe
admirable mais un jeu sans surprise).
Le foot français est
devenu champion et mixte, le foot européen est devenu post-Bosman
et post-Heisel, et le foot mondial est devenu business et politique.
France Football a dû attendre ses 60 piges et la concurrence du FIFA
Player of the Year Award pour rendre son Ballon d'Or mondial. A peine
moins pour ouvrir son site web et ressusciter sa Fantasy League
(souvenez vous des seventies, où ça se jouait au nombre d'étoiles FF
collectées par chaque joueur). L'éphémère France Foot 2 a disparu mais
FF livre désormais deux fois par semaine (et quotidiennement sur
internet) ses résultats des championnats les plus glamours aux plus
obscurs, ses coups de coeur et ses coups de gueule, sa vision du jeu et
des joueurs.
Le Ballon d'Or est mondial, et FF lui aussi sait se
faire business et politique : FF fait de la pub et du sponsoring TV. FF
fait des infidélités à Canal+ et convole avec TF1... FF grandit, mais
reste le même. En fait, FF reste le même parce qu'il grandit : changer
de dimension était indispensable pour conserver son indépendance.
Exploiter des espaces, créer des décalages, toujours rester en mouvement... telle est l'essence du jeu.
Bon anniversaire et merci.
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Original: France Football a 60 ans (20070928)
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20181128
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