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20181126

Brésil 2014 - Chine 2018 - Blatter 2007 (2007)

La FIFA a beau avoir l'habitude de se faire griller la polit(iqu)esse par le CIO, pas question de laisser trainer trop de temps entre les premiers JO à Beijing (2008) et la première Coupe du Monde en Chine.

Le débarquement du barnum footballistique en Asie ne remonte qu'à 2002 et l'Afrique (du Sud) est déjà programmée pour l'édition 2010. Quant à 2014, Sepp Blatter peut difficilement continuer à snober l'AmSud / CONMEBOL, shuntée par l'épreuve reine depuis la rupture du courant alternatif avec l'Europe en 1978*.

Le Brésil, barré du temps de Joao Havelange, fait figure de favori : la terre du futebol patiente depuis plus d'un demi siècle, tuant le temps en glanant quelques couronnes partout où se produit la caravane quadriennale (Europe en 1958, Amérique du Sud en 1970, Amérique Centrale en 1970, Amérique du Nord en 1994 et Asie en 2002), et sauf gros couac, les auriverdes tiennent leur ticket pour 2014.

L'unique concurrent à date, l'Australie, ne devrait guère poser de problème :
  • Elle ne peut pas avoir et le beurre, et l'argent du beurre et la crémière : le pays ne représente plus l'Océanie et l'OFC mais bien la confédération asiatique (AFC), rejointe justement pour faciliter ses qualifications en phases finales. Or douze ans après la Corée et le Japon ça ferait un peu tôt pour l'Asie... et surtout un peu tard pour l'Empire du Milieu, principale cible marketing de la FIFA
  • la masse des téléphages footeux du globe se trouverait sur le mauvais créneau horaire - à moins de faire jouer les matchs au milieu de la nuit, audience désastreuse garantie
  • avec toute la sympathie que j'ai pour les socceroos, une telle promotion du beautiful game dans ce vaste désert dédié au rugueuxdeby relèverait franchement du caritatif
  • même si Ruppert Murdoch cassait sa tirelire, à qui profiterait le crime sur le plan sonnant et trébuchant ? quitte à choisir un autre concurrent de la Chine dans l'AFC, le Moyen Orient offrirait des perspectives bien plus sonnantes et trébuchantes (avec même un croc en jambes définitif pour les juges de ligne de sexe non masculin).
2014 déjà plié, Blatter décide de lancer une pique à l'Europe pour 2018 : pourquoi le vieux continent échapperait-il aux nouvelles lois de l'alternance ? Pourquoi ne serait-ce pas au tour de la CONCACAF ou de l'AFC ? Et pourquoi ne pas réélire, au prochain congrès, le petit suisse qui a le premier offert la Coupe du Monde à l'Asie et à l'Afrique ?

Voilà Michel Platini sommé de voler au secours de l'Angleterre, représentante éminente de l'UEFA d'en haut mais candidate déclarée à l'organisation de la Coupe du Monde 2018. En décidant de jouer du violon auprès des parents pauvres de son ONU du football pour sa réélection de fin d'année, son mentor le soumet à un crash test pour vieux briscard de la politique dont il se serait bien passé...

* Eh oui, rien à se mettre sous la dent depuis le tango des généraux argentins ! La Colombie avait pourtant obtenu l'organisation de la Coupe du Monde 1986, mais pour jeter l'éponge en 1983. Le Mexique avait alors récupéré le bébé et avec lui la CONCACAF, organisatrice de la livrée 1994 (pour rappel, un habile coup de pouce au soccer US et à ses mécènes - cf histoire de la MLS et du football aux States).

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Original: Brésil 2014 - Chine 2018 - Blatter 2007 (20070228)

20171130

Roland : coup de corne à Charlemagne (2005)

La moitié de la Coupe du Monde sur M6 avec Thierry Roland au micro ? J'espère pour Nicolas de Tavernost qu'il avait pensé à placer quelques billes chez les books, histoire d'amortir son investissement.

Au passage et dans son style caractéristique, TR donne un petit coup de corne pas du tout brumeux à la Direction des Sports de TF1 où Charles Villeneuve continue d'essaimer à tous vents : Guy Roux chez Canal, Frédéric Jaillant à l'OMTV... bientôt Marianne Mako sur Juvisy Channel ?

Au niveau du Groupe, TF1 n'a heureusement pas besoin de trop investir sur son vaisseau amiral (d'autant que l'ex président de la FFF lui a généreusement renouvelé son bail à prix d'amis pour Les Bleus). TF1 pourrait à la fois renforcer Eurosport et TPS en modifiant leur tour de table et leur tour de taille... M6 peut désormais valoriser sa participation dans TPS au prix fort, et renforcer ses liens avec France Telecom / Orange, laissant la Bouygues Connection optimiser les synergies Bouygues Telecom - TF1 - LCI - Eurosport - TPS & co. En attendant, Le Lay évoque mystérieusement le déplacement du QG de Eurosport à Milan, sur les terres de Mediaset...
 
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Original: Roland : coup de corne à Charlemagne (20051026)

20080201

MLS - une brève histoire des ligues majeures (jusqu'en 2004)

L'ECHEC DE LA NASL ET L'OPPORTUNITE WORLD CUP '94

Le sport-business n'est pas un phénomène récent aux Etats-Unis (Spalding l'avait initié dès le début du XXe siècle) mais à la fin des années 60, il connait une nouvelle montée en régime.

C'est au moment ou les positions se prennent dans les media que le soccer doit percer, d'autant que la victoire anglaise en Coupe du Monde connait un fort retentissement en Nouvelle Angleterre. Deux ligues concurrentes se montent en 1967 : la United Soccer Association a le blanc-seing de la FIFA mais c'est la NPSL (North Professional Soccer League) qui obtient le contrat avec CBS, l'un des principaux networks US. Seulement l'audience s'avère misérable, et les deux ligues fusionnent dès 1968 pour donner naissance à la NASL (North American Soccer League). Soutenue par des investisseurs motivés comme Lamar Hunt et des parrains prestigieux comme Kissinger, la NASL attire des noms de rêve comme Pelé, Franz Beckenbauer, Johan Cruyff, Gerd Muller, George Best, Eusebio ou Bobby Moore. Impossible d'echouer dans ces conditions.

La NASL décide de recycler les recettes éprouvées des ligues majeures nord-américaines : du spectacle, des cheerleaders et un système de "franchises" où les clubs sont avant tout des entreprises susceptibles de démenager du jour au lendemain vers une autre ville. Le risque sportif est réduit au minimum : ni relégation, ni montée, la ligue est toujours constituée des mêmes clubs quels que soient leurs résultats, le nombre évoluant au fil d'éventuelles "expansions" ou faillites, mais en fonction de critères financiers et non sportifs. Les plus grandes stars du sport sont généreusement invitées au crepuscule de leur carriere pour évangeliser une ligue dont le New York Cosmos s'impose comme le fleuron et le symbole de la démesure.

Si la sauce ne prend pas, c'est parce que ces extra-terrestres ne débarquent pas vraiment en terrain conquis. La base de pratiquants demeure circonscrite à quelques minorités et les télévisions ne peuvent se permettre de proposer en prime time un sport exotique pas du tout formaté pour leurs besoins : deux longues séquences de 45 minutes sans temps mort, un veritable cauchemar pour les publicitaires.

Pour animer la saison creuse d'hiver, la NASL a créé un championnat en salle qui en revanche a prouvé la viabilité de son modèle économique. Après la faillite de la NASL en 1984, la Major Indoor Soccer League (MISL) prend le relais avant d'être rebaptisée Major Soccer League (MSL) puis d'imploser en deux ligues concurrentes en 1992. L'indoor assurera donc peu ou prou le spectacle et la permanence du soccer entre la NASL et la World Cup. Car si la faillite de la NASL a découragé les plus gros investisseurs, les apôtres du soccer n'ont jamais désespéré et ont décroché l'organisation de la Coupe du Monde 1994. La FIFA de Joao Havelange accorde volontiers aux USA une seconde chance : réussir sur le premier marche de l'Olympisme signifierait une victoire finale sur son seul rival, le CIO de Juan Antonio Samaranch.

Pas question de mettre dès le depart autant de moyens que pour la premiere fois, et l'on se contentera si nécessaire de chaines cablées pour la diffusion - elles ont suffisamment pris d'importance depuis les seventies et pour Time Warner, un succes du soccer pourrait même faciliter l'implantation en Europe de sa marque ESPN. Ce coup-ci, l'idée est d'éviter de mettre la charrue avant les boeufs : la nouvelle ligue (Major League Soccer ou MLS) sera lancée après la Coupe du Monde et portée par son succes, et les meilleurs joueurs seront mobilisés par la sélection qui constituera leur club pendant la période de transition. Au coeur du projet, Alan I. Rothenberg dirige à la fois la World Cup et la future MLS.

Mais de facon assez symbolique la Coupe du Monde débute par le rocambolesque épisode de la fuite d'OJ Simpson en plein match d'ouverture et se termine sur la première finale sans but de son histoire. Ce n'est pas à proprement parler un échec, mais certainement pas le triomphe esperé, en dépit d'un taux satisfaisant de remplissage des stades. Surtout, la MLS a pris du retard et ne commencera que pour la saison 1996 avec des ambitions tres raisonnables. L'heure est au développement durable.

LA MLS : UNE LIGUE A L'AMERICAINE, MAIS PAS ENCORE MAJEURE

A l'instar des autres ligues majeures, la MLS comprend une saison régulière suivie de play-offs avec un "all star game" pour animer la mi-saison et un "big match" pour la couronner, ici sobrement baptise "MLS Cup". Le découpage du plateau en "conférences" (Est et Ouest) ne s'explique pas que par des motifs geographiques : un championnat plus classique met hors jeu plus vite les petites équipes et on optimise ainsi le nombre d'équipes concernées par la seconde phase tout au long du championnat.

En revanche et comme dans le schéma "européen", une "US Open Cup" existe en parallèle au championnat. Les equipes de la MLS ne sont pas les seules à concourir : cette compétition organisée par la fédération américaine US Soccer depuis 1914 (donc avant même la Coupe de France) accepte également les membres de la A-League. On notera que l'US Open Cup a accollé à son nom celui de Lamar Hunt en 1999. Ce grand promoteur du soccer et du sport en général (rendu célèbre par la NFL mais membre des Hall Of Fame du tennis et du soccer) fut propriétaire du Dallas Tornado (NASL) avant de créer deux franchises MLS (Kansas City Wizards et Columbus Crew) et d'en acheter une troisième (le Dallas Burn, désormais le FC Dallas).

La saison régulière se joue d'avril à octobre, les demi-finales de conférence fin octobre, les finales de conférence début novembre et la grande finale à la mi-novembre. Le calendrier de la MLS concurrence donc celui de la MLB mais attend les World Series (octobre) pour diffuser sa MLS Cup. Il permet également d'utiliser des stades inoccupés pendant ces saisons : ceux du foot US, la NFL se jouant en hiver.

La MLS parvient même à titiller la MLB au niveau des statistiques suivies chaque saison avec leurs lots de totaux, pourcentages, moyennes et séries. Petit florilège : meilleur buteur (avec classement spécifique pour les buts vainqueurs), meilleur passeur (un classement pour les passes décisives ou "primaires", un autre pour les avant-dernières passes, un troisième pour les passes décisives sur buts vainqueurs), meilleur marqueur (points = buts + passes décisives), meilleure moyenne de buts / passes / points par match, nombre / moyenne / pourcentage de tirs, tirs cadrés, nombre de fautes commises et subies, nombre de hors-jeux, d'avertissements, d'expulsions, de corners tirés, et pour les gardiens nombre, moyenne et pourcentage d'arrêts, nombre de matches sans but encaissé...Statistique révélatrice s'il en est, le nombre de spectateurs dans les stades ne décolle pas vraiment, sans qu'un club ne se distingue dans un sens (Los Angeles Galaxy avec plus de 23.000 spectateurs de moyenne) ou dans l'autre (Dallas avec un peu moins de 10.000) :

. 1996 : 2.785.001 spectateurs (moyenne 17.406)
. 1997 : 2.339.019 (14.619)
. 1998 : 2.747.897 (14.312)
. 1999 : 2.742.102 (14.282)
. 2000 : 2.641.085 (13.756)
. 2001 : 2.363.859 (14.961)
. 2002 : 2.215.019 (15.822)
. 2003 : 2.234.747 (14.898)
. 2004 : 2.333.797 (15.559)

Malgré les éclats de rares stars comme Carlos Valderrama, la MLS vivote ainsi depuis une dizaine de saisons sans vraiment briller. Mais à la difference de la WUSA, elle survit : la Women's United Soccer Association, le championnat pro féminin (voir article), a en effet implosé en 2004 à la retraîte de la génération dorée des Mia Hamm, Julie Foudy ou Joy Fawcett, précipitant le retour de Marinette Pichon en France.

Le Champion du Monde Youri Djorkaeff fait le chemin inverse en débarquant aux MetroStars pour la saison 2005 d'une MLS qui semble suivre une bonne tendance:

  • la MLS retrouve une phase d'expansion : 10 equipes en 1996, 12 en 1998 (arrivée de Chicago Fire et de Miami Fusion), redescente a 10 en 2001 (disparition du Miami Fusion et de Tampa Bay Mutiny) mais remontée a 12 en 2005 avec deux développements significatifs : un deuxième club à Los Angeles, gage de derbies enflammés et preuve que les fondations ont pris, et surtout une percée inedite à Salt Lake City, avec un stade idéalement positionné pour rayonner au-dela de l'Utah vers le Colorado, l'Idaho, le Montana, le Nevada et le Wyoming.
  • autre signe encourageant, les clubs commencent à se doter de leurs propres stades, réservés au soccer. Lamar Hunt a montré le chemin avec les stades de Columbus en 1999 et de Dallas en 2005, les Chicago Fire auront le leur en 2006 (les MetroStars en attendent également un) et L.A. dispose depuis 2004 d'un stade conçu pour l'équipe nationale et deux clubs MLS, le Los Angeles Galaxy et le CD Chivas USA.

CE DONT LA MLS A BESOIN POUR TRANSFORMER L'ESSAI

  • poursuivre une croissance en profondeur, saine mais avec quelques coups d'éclat, pour pérenniser les spectateurs et téléspectateurs
  • l'arrivée à maturite de la "génération soccer-mom" : de jeunes joueurs devenant prescripteurs pour attirer les familles aux stades, puis pour les meilleurs des locomotives pour la MLS et l'équipe nationale masculine, dont le niveau n'est pas digne d'un pays de 300 millions d'habitants ou le sport est roi
  • la poursuite de l'expansion de la ligue, de préférence dans des villes importantes sans autre sport majeur. L'exemple de Lamar Hunt à Columbus semble excellent. La MLS doit comme à Salt Lake City surfer sur les évolutions démographiques des Etats-Unis.
  • l'arrivée de nouveaux meneurs et dirigeants. Une nouvelle génération d'anciens joueurs s'investit derrière l'Allemand Jurgen Klinsmann, et les Etats-Unis doivent également convaincre de grands techniciens (Matthaus a échoué mais est-il seulement un bon entraîneur ?)
  • sur un plan plus négatif, la MLS pourrait tirer profit du malheur des autres, comme un hypothétique affaiblissement de la MLB (ex grêves, dopage), voire des championnats sud-américains
  • enfin, la qualité doit se renforcer au niveau sportif pour attirer de grands noms du foot plus tôt. Les structures ne permettent pas encore de miser à fond sur la formation et d'attirer les meilleurs jeunes sportifs americains vers le soccer, mais la MLS peut envisager un positionnement intermédiaire entre les deux grands continents du foot (Europe, AmSud) avant l'explosion du prochain (Asie).

Copyright Stephane MOT 2004-2005

NB : ce texte référence vit desormais sa vie sur Wikipedia