visiteurs des 6 continents (>200 pays). ACCUEIL de ce site - A propos - footlog (le blog), la MLS, la K-League, l'AFC Champions League, tous les matchs europeens du PSG , les archives, l'U-League, les références... Mon livre : La Ligue des Oubliés. Mes autres blogs : blogules (VF) - blogules (VO) - mot-bile (VO) - Seoul Village (VO) - Citizen Came (Stats visiteurs) - StephaneMOT.com - TWITTER: @footlogbis. Recherche dans mon portail personnel :
Affichage des articles dont le libellé est Italie. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Italie. Afficher tous les articles

20200824

Bienvenue au Stade Terminal? (2020)

Autoriser jusqu'à 5.000 spectateurs dans les stades dès hier en France constitue l'une de ces nombreuses décisions que l'on regardera avec horreur dans le rétroviseur en se disant 'comment a-t-on pu être aussi stupides? Et on ne pourra pas dire qu'on n'avait pas été prévenus.

Reprendre le foot est une chose, mais avec des spectateurs... même l'Allemagne, l'Italie, et la Corée du Sud n'ont pas osé. Je parle ici de pays qui ont repris il y a un moment la compétition, mais surtout de pays qui ont réellement réussi à faire descendre relativement bas la courbe des cas actifs de coronavirus avant de le faire, et qui parviennenten plus à la maintenir très bas. La France, en revanche, est déjà repartie à la hausse, et a même dépassé ses records d'avril dernier. Sa courbe ressemble beaucoup plus à celles des Etats-Unis il y a quelques semaines. 

Bien sûr, on ne parle pas du même nombre de cas, mais le pays doit impérativement ramener son taux de transmission au-dessous de 1 et aujourd'hui, seul le Grand Est est dans ce cas. Cela semble mal parti à voir le nombre de personnes sans masques dans les lieux publics, y compris dans des lieux confinés et dans des contextes connus pour favoriser la propagation. Pour rappel, sur la plupart du territoire nous sommes toujours au début de la première vague.

Les images du HAC - PSG d'hier ne m'ont pas donné le genre de frissons qu'un amateur de foot comme moi devrait ressentir. Ces files non masquées à l'entrée... vous imaginez les toilettes à la mi-temps? Tout comme ces pseudo mesures de sécurité... Obligation de porter le masque QUAND ON QUITTE SON SIEGE? A l'heure où le Japon interdit de crier aux visiteurs de ses parcs d'attraction? A l'heure où la Corée interdit aux personnes allant à la messe de chanter? Avec bien sûr dans un cas comme dans l'autre port du masque obligatoire? Est-il besoin de rappeler qu'en dépit de solistes parfois géniaux et d'ensembles parfois brillants, un match de foot n'est pas un concert de musique classique, et qu'un supporter donne sensiblement plus de voix qu'un spectateur?

Hier, je suis incapable de préciser exactement au bout de son combientième corner ou dribble le long de la ligne Neymar Jr a chopé COVID-19 (tout comme je suis incapable de deviner combien, d'ailleurs, de touristes débarquent actuellement du Brésil avec le virus, puisque les tests à l'entrée ne sont toujours pas systématiques mais aléatoires).

Joli cadeau du nouveau maire du Havre Edouard Philippe à ses administrés.

Et bonne chance à Jean Castex.







footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)

(initialement publié sur footlog: "Bienvenue au Stade Terminal?")

(initialement publié sur blogules en V.F.: "Bienvenue au Stade Terminal?")

20190114

Au revoir les enfants (2012)

Vicente del Bosque ne pouvait plus faire entrer des joueurs pour participer à la fête? Qu'à cela ne tienne: ses joueurs ont fait entrer leurs propres enfants, Fernando Torres en tête. Un par but marqué dans la compétition. Même Buffon a esquissé un sourire devant la scène. Mario Balotelli et Andrea Pirlo resteront inconsolables. 

Xavi, Iniesta, ou Casillas continuent leur incroyable moisson. Xavi Hernandez accuse plus de 32 ans et Iker 31, mais ce dernier semble parti pour rejoindre Zoff. Andres Iniesta? A peine 28 balais. Fabregas, 25 ans et déjà taulier, peut l'accompagner jusqu'au bout, et Mata (24 piges) assurer le relais au milieu.

Pourtant, je voyais bien l'Italie battre l'Espagne, mais non. Cette finale d'Euro 2012 a un air de revanche sur le Milan AC - Barcelone de 1994: un 4-0 sans appel.

Le Milan attendra 9 ans sa couronne suivante, le Barca 12 ans.

Encore un peu jeune pour les Torres Juniors.

footlog 2012
Nouveau: rejoignez footlog sur Twitter (@footlogbis)

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: "Au revoir les enfants" (20120702)

Fauchés comme des lapins en plein vol (2012)

A la minute de silence en mémoire de Thierry Roland*, l'équipe de France a ajouté 90 minutes d'indigence, concédant logiquement la défaite face à une bien terne équipe de Suède. Merci aux Anglais pour nous avoir sauvé la mise, merci à Zlatan Ibrahimovic et à Hugo Lloris pour nous avoir sauvé le match. 

J'étais prêt à voir les Bleus quitter la compétition en passant à travers de cette rencontre (voir "Plus Bleus que jaunes"), je prendrai donc comme un agréable bonus leur prochain match contre l'Espagne. Sans la pression d'une trop longue série d'invincibilité, et sans la pression d'un melon décidément collé au crâne du talentueux Hatem Ben Arfa.

Coupable d'un coaching franchement médiocre (au lieu de laisser les Suédois revenir dans la partie, il fallait naturellement sortir Hatem bien plus tôt, et envoyer Olivier Giroud soulager Karim Benzéma face aux perches du Nils), Laurent Blanc devrait paradoxalement avoir les coudées plus franches pour le gros choc. Il y aura des opportunités pour les attaquants, et la bataille du milieu pourrait être plus serrée qu'attendu, mais la défense risque de souffrir, surtout privée de Philippe Mexès.

En tout cas, cet Euro reste très ouvert, et les quarts s'annoncent passionnants: CZE-POR, ESP-FRA, DEU-GRE, ENG-ITA. A surveiller: le vainqueur d'Angleterre-Italie.

footlog 2012
Nouveau: rejoignez footlog sur Twitter (@footlogbis)

* Thierry Roland auquel je dédie ce titre. Du plus franchouillard des commentateurs sportifs (chauvin, sexiste et raciste) je retiendrai la passion pour le jeu et ses joueurs (indéniable), et le rire (aussi inimitable et désarmant que le crochet de Garrincha)

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: "Fauchés comme des lapins en plein vol" (20120620)

Plus Bleus que jaunes (2012)

Face à l'Ukraine, la France vient de signer sa victoire en premier tour de compétition majeure la plus convaincante depuis l'Euro 2000, et les poussins de la génération 1987 d'emmagaziner un paquet de confiance pour la suite. 

Quoi qu'il advienne, cet Euro 2012 sera un succès. Même si les Bleus se font laminer par l'Espagne, la Croatie ou pourquoi pas l'Italie en quarts. Même si, pire encore, ils s'effondrent face à la Suède, laissant celle-ci lui griller la politesse en compagnie de l'Angleterre.

Cette France joue au football, construit du jeu, trace sa route. Ses électrons libres ne se contentent pas de briller mais s'avèrent décisifs: après Nasri, c'est au tour de Menez de planter. Cabaye confirme la bonne santé offensive du milieu, et si les attaquants ne marquent pas encore, Benzema a délivré deux passes décisives. La défense n'a pas craqué, et la série d'invincibilité continue.

Cette victoire ne sera probablement pas sans lendemain, et constitue un jalon essentiel pour l'avenir. Le fossé avec l'Espagne commence à se réduire sérieusement. De très bon augure avant l'Euro 2016 à la maison, les qualifs 2014 face à la Rioja, et les prochains gros poissons à titiller dans cette très ouverte compétition.

footlog 2012
Nouveau: rejoignez footlog sur Twitter (@footlogbis)

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: "Plus Bleus que jaunes" (20120616)

20190112

La Croisière ne s'amuse pas (2010)

Désormais en vitesse de croisière, le Mondial 2010 aligne ses trois matchs quotidiens sans vraiment convaincre. La faute à ces maudits vuvuzelas mais aussi à ces matchs trop serrés se jouant sur une faute de main de gardien, une erreur offensive, ou comme ces pauvres Algériens face aux Slovènes (0-1), sur les deux à la fois. Et puis il y a le Paraguay, cet éternel abonné aux matchs fermés, parfaitement entré dans la compet et la Squadra Azzura. 

Heureusement, l'Australie et probablement son ancien compère océanien la Nouvelle Zélande* permettent aux buteurs de soigner leurs stats.

Hier, grosse déception pour le Cameroun, particulièrement maladroit devant un Japon bien parti pour les huitièmes après le hara-kiri danois face aux Pays Bas.

Enfin, tout n'est pas perdu : le Ghana, lui, a réussi à muscler son jeu, et aujourd'hui, le groupe de la mort nous propose deux affiches émoustillantes : Côte d'Ivoire - Portugal et Corée du Nord - Brésil. 

footlog 2010
* seul espoir pour les All Blacks : ces Slovaques en entrée.


Voir aussi le calendrier, les pronos.


footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: "La Croisière ne s'amuse pas" (20100615)

20190111

Serissima : Serie A Plus ou Moins (2009)

L'Italie va mal. 

Les Champions du Monde se portent toujours mieux que leurs voisins transalpins (eux au moins seront du voyage pour la Coupe du Monde 2010), mais le championnat souffre face à ses rivaux Espagnols et Anglais.

L'âge d'or des décennies 1980-1990 semble révolu, et l'arbre vieillissant du Milan AC ne suffit plus à cacher l'absence de forêt dans les compétitions continentales. Kaka a rejoint la Liga, et le seul moyen d'attirer une star semble de l'échanger avec une autre (Eto'o contre Ibrahimovic).

La Serie A a donc engagé une rupture avec la Serie B comparable à celle qui donna naissance à la Premier League en Angleterre en 1992 : à partir de la saison 2010-2011, les deux divisions seront gérées de façon indépendante l'une de l'autre. La décision, prise en juillet dernier, vient d'être ratifiée ce mardi.

Depuis 2007, les droits TV se négociaient club par club, renforçant les décalages entre l'élite et le reste. Serie A et B faisaient néanmoins bloc. Désormais, l'élite peut négocier des contrats encore plus juteux, et renforcer la cohérence de son offre commerciale. On peut s'attendre à un rebranding, le "A" n'ayant aucun sens sans son "B". Pourquoi pas "Serissima" pendant qu'on y est ?

En revanche, les clubs ne se sont pas entendus sur la proposition du gouvernement de créer des cartes de supporters sécurisées pour endiguer la pandémie de violence dans les stades... à chacun ses priorités.

C'est pour cela que l'Italie va mal.

Au moins, avant de transformer leur championnat en grand barnum, les Anglais avaient-ils fait le ménage, revu la sécurité, repensé les stades, tiré les leçons du Heysel et de Hillsborough. Mais sur fond de crise financière et avec un Berlusconi à la tête du pays, les Italiens prennent le risque de cristalliser une situation fondamentalement malsaine.

footlog 2009

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: "Serissima : Serie A Plus ou Moins" (20080826)

20190109

Si vous avez raté la fin (2008)

L'Espagne se décide enfin a assumer son role de favori et a bien jouer une grande compétition de bout en bout. Du haut de sa tribune, Platini a dû apprécier : cette équipe n'a pas grand chose à voir avec sa tâcheronne de devancière de 1984. 

Tant mieux pour le jeu... et tant pis pour mes pronostics d'avant Euro*: d'apres mon scenario l'Espagne faisait bien 0-0 en quarts contre l'Italie mais perdait aux tirs au buts 2-3 au lieu de l'emporter 4-2. L'Italie n'a donc pas pu perdre en demis contre la Russie et si l'Allemagne s'est inclinée en finale, ce n'était pas contre la bande a Hiddink.

Pour le reste, pas brillant : j'avais à peu près vu venir les victoires de l'Allemagne et de la Russie en quarts, mais pas du tout le Turquie-Croatie.

Pire encore : pour sa sortie, Thuram nous a préparé une autre surprise que celle que j'avais prévue.***

* cf "Si vous avez manqué le début " (20080531)
 

** 2-1 au lieu de 3-2 contre le Portugal pour les premiers, 3-1 contre les Pays Bas au lieu de 2-0 contre les Bleus pour les Russes
 

*** cf "Lilian a un coeur gros comme ça" (20080627)

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: "Si vous avez raté la fin" (20080630)

20181128

Fratelli d'Italia (2007)

Les Bleus n'ont pas gagné leurs matchs ce week-end. Ils n'ont pas marqué le moindre but ni le même essai. Les Argentins se sont même permis une double victoire inédite foot-rugby au Stade de France la même année. 

Chez les manchots, les frères ennemis se sont neutralisés façon XV à Milan : en se rendant tampon sur tampon et en se donnant l'accolade en fin de match. Pas de vainqueur et donc pas de perdant, à part l'Ukraine.

Même Thierry Henry s'y retrouve : qu'il mette à profit sa suspension contre l'Ecosse pour soigner sa forme et relancer Trezegol. Qui a bien planté la dernière fois qu'il était associé à un Anelka décidément de retour au sommet.

Gros match de Lassana Diarra et dans un style différent de Marco Materazzi, à soigner ses relations publiques sur le thème papa modèle ami de la France.

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Fratelli d'Italia (20070909)

20181126

Ibèresexuels et Calcio : vieilles recettes et nouvelles casseroles (2007)

Deux buts et une passe décisive pour Gronaldo (qui refait Sienne la Serie A - Veni, Vidi, Vici), un nul et une galette rouge vif pour son ancien compère David Beckham (qui ressort sa fameuse râclette face au Betis de Fernandez ; une recette bien fouettée inventée pendant la Coupe du Monde 1998 face à l'Argentine). Y'a pas à dire, la cuisine toscane, ça change du chocolate con churros. 

Le PSG, lui, persiste dans sa cuisine moléculaire façon el Bulli, à déstructurer le bon sens et martyriser la matière footballistique sous des conditions de température et de pression pour le moins anormales. A force de brûler tous les cierges de la Capitale et de mobiliser tous les marabouts de Paname, le club est parvenu à enchaîner une troisième victoire de rang. En une semaine, le déficit de chance accumulé depuis le début de la saison s'est ainsi transformé en un excédent budgétaire susceptible de financer les programmes électoraux des 46 candidats déclarés à la Présidentielle 2007.

Assister à ce nouveau miracle a demandé un peu de patience au téléspectateur, condamné à supporter Alexandre Ruiz jusqu'au bout de Jour de Foot. Non content de nous pointer de son sempiternel doigt accusateur, l'Ibèresexuel du PAF nous a même infligé un postillon de dernière minute. Comme si les poils dans la soupe ne suffisaient pas... Il était temps que le générique de fin renvoie ce sombre boxeur solitaire dans les cordes de la nuit.

Et en attendant ce fameux Nuit de Foot, j'ai observé Empoli faire cuire à petit feu la Roma sous le soleil éclatant de Toscane et dans un stade vide. J'ai pu mesurer combien, sans le bruit de fond des supporters, la simulation à l'Italienne pouvait s'entendre : on repère tout de suite celui qui se croit à Cinnecitta, et l'on entend tout de suite celui dont le tibia se brise effectivement.

Le cinéma italien est sorti de la crise lorsqu'il a retrouvé une certaine qualité mais pour cela, il a fallu vider les salles. De cet édifiant benchmarking, le Calcio semble avoir déduit que le football Italien n'aura de chance de revivre qu'une fois qu'il se sera débarassé du supporter Italien. Les clubs doivent donc trouver de nouvelles recettes pour survivre.

Le modeste club du Scala de Milan évolue pour le moment en Serie S, mais envisage très sérieusement de monter en série A grâce à un recrutement pour le moins innovant : sinon au niveau des joueurs (le Scala est condamné à conserver une équipe de divas liées par des contrats courant sur plusieurs saisons), au niveau des sponsors. Le fabricant de mannequins pour vitrines de mode Elite a en effet été sollicité pour fournir 20.000 supporters aux couleurs du club. La question de l'animation visuelle étant résolue, restait à donner de la voix à un stade toujours désespérément silencieux. Le président du club, par ailleurs actionnaire de l'opéra, a eu la bonne idée de réserver les 80 invitations tolérées par le règlement des matchs à huis clos aux 80 plus grands ténors de la péninsule.

La recette semble avoir du bon : le Scala a brillamment sorti la Roma de la Coupe d'Italie sous l'air de Cosi fan Totti. A la fin du match, l'entraîneur laziale a lâché, dépité : "Ce Scala a peut-être un petit budget, il a du coffre. Cela servira de leçon à nos joueurs, qui n'ont l'habitude de croiser des Series S que dans les parkings de leur centre d'entraînement."

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Ibèresexuels et Calcio : vieilles recettes et nouvelles casseroles (20070218)

20180207

Exclusif : les palmarès 2007 (2006)

footlog amorce sa troisième année et vous la souhaite excellente.

L'an dernier*, vous aviez appris en exclusivité la victoire de l'Italie en Coupe du Monde. Après prolongations et face à l'Allemagne, mais tout le monde a le droit de se tromper.

Vous aviez également su que Ronaldo allait battre le record de Gerd Muller avec 15 buts en phases finales. Bon. J'avais prévu une victoire de la Juve en Champion's League et un trio catastrophique au Ballon d'Or... Pire, en annonçant que Ribéry allait marquer plus de points que Henry et que Zidane allait pour la première fois depuis des lustres rentrer bredouille, alors que non : notre Zizou national aura bien donné un coup, mais sans perdre tous ses poings.

Bon. Voyons maintenant ce que 2007 nous a réservé. A part le nième titre de Lyon, bien sûr, et cette belle victoire londonienne en Ligue des Champions**.

Le Ballon d'Or de Kaka n'a pas vraiment consolé pas les fans d'Etoo et de Thierry Henry, d'autant que ce dernier a magnifiquement oeuvré à la difficile qualification des Bleus à l'Euro 2008. On pourrait également retenir la triste relégation de ce très grand club français en L2 ou le retour, plus joyeux, de JPP à l'OM. Difficile de passer sous silence la grève massive des supporters anglais devant la refonte de la Premier League, les capitaines des équipes terminant sur un match nul se départageant au poker pour un point de bonus.

Mais vue de l'hexagone, la grosse surprise de 2007 restera certainement l'effondrement des favoris aux élections présidentielles. Et s'il ne fallait retenir qu'une image de cette année, c'est bien celle de l'intronisation du nouveau premier ministre par le 6e président de la Ve république, ce baiser ému planté par Laurent Blanc sur le crâne de Fabien Barthez.


* cf "Exclusif : les palmarès 2006" (20051225)
** Pour ménager le palpitant d'Arsène Wenger (et limiter l'ampleur de ma probable perte de face), je ne préciserai pas le nom du club.

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Exclusif : les palmarès 2007 (20061226)

Un match 5 étoiles (2006)

Le Champion du Monde est venu, a vu et a vécu une difficile soirée sans pour autant sombrer. On n'attendait pas les Italiens à ce niveau et le match n'en a été que plus beau ; digne d'une finale de Coupe du Monde, mais de celles où l'on ne se consacre qu'au jeu.

Les Bleus tiennent enfin leur nouveau numéro dix. Son jeu est peut-être moins léché et pensé que celui de Zizou, il n'en est que plus rapide et explosif. Ribéry confirme, s'affirme, et tire avec lui vers le haut un Malouda de plus en plus rayonnant. Henry aussi s'est totalement libéré ; il peut apporter tout ce dont il est capable au jeu collectif, sans attendre La Passe du Maestro.


Beaucoup plus dominateur que pendant la Coupe du Monde, le jeu des Bleus s'éclaire et gagne en variété, en explosivité. L'équipe prend et donne du plaisir, elle vit le jeu aussi joyeusement que la bande à Platoche. Tiens d'ailleurs... aux dernières nouvelles, celle-ci court toujours derrière sa première étoile mais elle était vouée à marquer les esprits plus encore que les palmarès.


Et ça tombe bien : Henry et Thuram ayant déjà gagné les plus grands titres, ils peuvent désormais se consacrer à l'essentiel.

 
Seule ombre au tableau : ces quelques chemises noires exécutant fièrement le salut fasciste pendant l'hymne Italien (sur le coup il y avait de quoi siffler hors jeu et même carton rouge).

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Un match 5 étoiles (20060907)

Dhorasoo les bleus dans les yeux (2006)

Finalement ce ne sera qu'un film de vacances privé ; pas le prometteur snuff movie de l'été (de toute façon "Olmert m'a tuer" a trusté le box office depuis la fin de la Coupe du Monde). Tant pis pour Vikash "Spike Lee" Dhorasoo qui avait emmagaziné mille fois plus de temps de jeu de l'autre côté de la caméra... il aura suffi d'une réaction légitime de révolte et de mépris du groupe France pour que son projet soit abandonné. La peur de se prendre des bleus dans les yeux, sans doute...

Le groupe France, justement, a retrouvé le terrain avec un peu de réussite hier. Un match de reprise idéal avec une authentique opposition : un super gardien, une solide défense, un milieu dominateur jusqu'au départ de Hasan Salihamidzic, une attaque efficace et une motivation presque trop forte. Au final, un match bien plus plaisant que la plupart des sorties des Bleus sur la période août 2004 - juin 2006.

En première mi-temps, bien sûr, il y avait comme un bug en défense centrale (Lilian ?) et au milieu (Zinédine ?). Mais en seconde, les cadres se sont réveillés et ont posé leur patte sur le match sans trop forcer. Le Professeur Thierry Henry a brillamment exposé les vertus de l'altruisme, et P'tit Louis ne s'est pas contenté d'écouter et de prendre des notes. On se console comme on peut en voyant l'équipe ter Italienne sombrer à domicile face aux Croates : quitte à affronter l'équipe 1, autant que ce soit début septembre, avant la reprise du championnat. Sur un terrain un peu moins champêtre, sans la fanfare du village aux hymnes et avec une réalisation digne de ce nom - un peu plus de hauteur que pour la version bosniaque, un peu moins auteur que pour la version Vikash.

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Dhorasoo les bleus dans les yeux (20060817)

PSG champion 1992-93 ? (2006)

L'Inter sacré avec quelques mois de décalage (Juve et Milan sanctionnés), Oscar Pereiro Sio sacré avec quelques jours de décalage (pour peu que la faute de Floyd Landis soit confirmée et qu'aucune humeur pharmacopesque ne vienne ternir le nouveau maillot jaune)... est-il encore temps de reparler du titre de Champion de France de D1 1993 ?

La dernière fois que le sujet avait été évoqué, Christophe Bouchet tentait de sauver sa tête en s'attirant à peu de frais les faveurs des supporters de l'OM : au passage, récupérer la dixième levée manquante permettait de rattrapper l'ASSE et de vendre de jolis maillots frappés d'une étoile immaculée. Gonflé, mais qui ne risque rien n'a rien.


Rappelons qu'à l'époque des faits, la LNF avait décidé de ne pas attribuer le titre pour une 
raison bien simple : le PSG de Canal+ avait expressément refusé de réclamer son dû trop fort de peur de braquer la France du foot et en particulier la France d'en bas géographique. 

Dans le contexte sulfureux de l'époque, il était en effet impossible à Lescure-Denisot de porter l'estocade à un adversaire si précieux (d'accord pour entretenir artificiellement la haîne entre les clubs pour éveiller l'intérêt du spectacle audiovisuel mais ne poussons pas le bouchon trop loin*). Le PSG avait été jusqu'à refuser de jouer la lucrative Ligue des Champions, laissant l'honneur à Monaco de tomber en demi-finales contre le Milan de Rijkaard et du toujours dévoué Dessailly et se contentant de tomber en demi-finales de la C3 contre la Juve de Baggio et de ses toujours dévoués arbitres.


La décision commerciale se comprend mais vis à vis de l'éthique sportive, la plaie reste ouverte. Autant on comprend la non attribution de la Coupe de France l'année de la tragédie de Furiani (la finale n'avait même pas eu lieu), autant là, on punit les victimes aussi sévèrement que les coupables et ce sans motif défendable. Aujourd'hui que Canal+ a quitté le board du PSG, les nouveaux actionnaires me semblent plus légitimes que le très habile Bouchet dans une démarche de réparation.


C'est maintenant ou jamais, à l'heure de l'inventaire et du quitus sangerminois et en rebondissant sur le cas italien, que l'affaire doit être définitivement tranchée. Mais calmement, sans jetter d'huile sur le feu ni relancer inutilement une sale guerre. En commençant par soumettre l'idée au Conseil Ethique, par exemple.


Quitte à ce qu'au final, la première décision soit confirmée : sur un plan personnel, en qualité de compagnon de (dé)route du PSG depuis plus d'un quart de siècle, je serai naturellement heureux de voir le club de mon coeur récupérer son bien... mais certainement pas à n'importe quel prix.


* on notera d'ailleurs qu'à force de pousser le bouchon, celui-ci a fini par atterrir à mi-chemin et chez des spécialistes, à Lyon.

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: PSG champion 1992-93 ? (20060728)

Juve : quand la Vieille Dame s'indigne (2006)

Le président de la Juventus crie au scandale : en repéchant en appel ses petits amis du Milan, de la Fiorentina et de la Lazio en Serie A, la justice sportive italienne la laisse seule croupir en Serie B.

Il y a encore quelques jours, ce même club battait sa coulpe en clamant haut et fort qu'il accepterait une relégation en seconde division en rémission de ses péchés mais pas pour les siècles des siècles amen.


Je ne vois pas de quoi se plaindre : Deschamps bénéficie maintenant d'un boulevard pour tracer vers l'élite sans la concurrence acharnée de ses principaux ennemis (le Napoli excepté). Ses 17 points de retard se règleront en quelques coups de patte de del Piero (de préférence à quelques coups de fil du successeur de Moggi...), et pour peu que la Juve gagne le trophée le moins convoité de la botte (la Coupe d'Italie) elle jouera l'Europe dès la saison prochaine.

Surtout, si le club veut rester le plus populaire du pays, il lui faut définitivement s'absoudre de ses errements passés. Redevenir humain. Comme Zidane tiens, histoire de sortir du train-train hollywoodien (ils se marrèrent et eurent beaucoup de Coupes du Monde) et des clichés façon Real Madrid Inc. (immaculée conception de produits dérivés) pour rendre la légende encore plus belle.


footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Juve : quand la Vieille Dame s'indigne (20060726)

Le verdict pour Materazzi - le message aux éducateurs (2006)

Marco Materazzi n'a visiblement pas la conscience tranquille. Il organise fébrilement sa défense en niant en bloc, puis en admettant une partie des faits, en se construisant des circonstances atténuantes (j'ai perdu ma maman à 14 ans, Zidane était super arrogant, Gallas a menacé de me défoncer la tête...).

Zidane se tait. Il fixe son calendrier, a offert à l'Italien une porte de sortie honorable qu'il se refuse toujours à emprunter. La FIFA mène logiquement l'enquête disciplinaire et légitime d'autant la tribune, le tribunal. Les images ne permettent pas d'affirmer ce qui a été dit mais infirment totalement l'arrogance mentionnée par le défenseur et la défense : Zizou prend le marquage strict de son cerbère avec humour et sans mépris, avec ce sourire sans haîne d'un homme heureux d'être sur un terrain. La vidéo prouve en revanche avec certitude l'existence d'une provocation verbale de Materazzi. J'en viendrai presque à espérer qu'il s'agisse d'une insulte à caractère raciste : si l'Italie commence enfin à nettoyer les écuries d'Augias de sa corruption, il lui reste tout à faire vis à vis du racisme qui la gangrène. En salissant aux yeux du monde l'honneur d'un pays qui tolère encore les croix gammées dans ses stades et les saluts fascistes de ses joueurs pros, l'affaire Materazzi pourrait alors provoquer l'indispensable rupture du football italien avec ses vieux démons.


Quoi qu'il en soit, Zidane reste coupable d'un geste inadmissible. Victime de ses nerfs et d'une provocation certes, mais inacceptable. A ses jeunes admirateurs dépités, ces éducateurs déçus et ces parents outragés, j'ai envie de dire ceci : jusque dans son dernier geste, Zizou reste un modèle. La preuve en 5 points :

1 - il a fait un geste interdit et il a donc logiquement été puni
2 - le meilleur joueur du monde lui-même n'est pas au-delà des lois, même pour son dernier match
3 - Zizou est certes victime d'une provocation non vue de l'arbitre mais en se faisant justice tout seul il se rend encore plus victime et en prime pénalise son équipe
4 - parce qu'il est le meilleur, ces sanctions atteignent les sommets (fin de carrière détruite et Coupe du Monde perdue aujourd'hui, Ballon d'Or perdu en 2000...)
5 -c'est en en restant au stade de l'humour sans méchanceté qu'il inspire le respect et la grandeur. En se laissant emporter par la passion, il ne se fait pas respecter mais au contraire perd le respect de ses adversaires comme celui de ses coéquipiers et du public - il ne respecte tout simplement plus l'esprit du jeu.



Mon message aux jeunes est donc celui-ci : Zidane est un immense et beau joueur, mais un grand joueur ne se fait respecter que lorsqu'il respecte le jeu, ses partenaires et ses adversaires en toutes circonstances. Zizou est si grand qu'il illustre à la fois comment un homme bien doit se conduire et ce qu'il coûte de perdre le contrôle de ses nerfs.


footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Le verdict pour Materazzi - le message aux éducateurs (20060712)

20171211

Zizou est mort tout seul (2006)

Ecce homo... le Dieu redescendu sur terre pour accepter sa crucifixion. Au lieu du tour d'honneur (avec ou sans la coupe), le voici enfermé dans la tour du déshonneur, à laisser Lilian Thuram verser toutes les larmes de son corps sur un terrain si anecdotique, comme le résultat du match d'ailleurs.


L'Italie fait un beau champion du monde, avec sa part d'ombre, certes (Cannavaro assommant Henry puis Zidane sans la moindre sanction, Materazzi mettant Zidane définitivement hors jeu par le seul moyen possible pour un joueur aussi limité), mais sans avoir volé sa victoire pour autant.

La France a prié pour ne pas arriver à la mi-temps menée au score - on l'espérait capable de se reconcentrer dans les vestiaires, d'analyser son mauvais début de match et d'élever son jeu. Et le miracle a eu lieu, une fois de plus : les Bleus ont contrôlé la seconde mi-temps, étouffé les Azzuri et appuyé sur l'accélérateur pour tuer le match. On a alors senti que les Italiens priaient pour ne pas arriver à la mi-temps des prolongations menés au score, on voyait déjà Fabio Cannavaro lâcher la formule magique dans un ultime souffle : "catenaccio"... Et le scénario s'est déroulé comme prévu : la Squadra Azzura a fait le dos rond pour laisser passer l'orage, ressorti les tenues de 1982 (plutôt côté Gentile que Conti), provoqué non plus balle au pied mais mots à la bouche, et tenu jusqu'aux tirs au but, nécessairement remportés par le meilleur gardien du monde.


Je ne pense pas que l'expulsion de Zidane ait changé quoi que ce soit sur l'issue du match. Sur l'issue de sa carrière, en revanche, oui. Un air de déjà vu : ce plan séquence où il tance gentillement Materazzi pour l'avoir ceinturé, le sourire aux lèvres, tourne au drame quand le regard se fait brusquement noir. Ces yeux-là on les connait et on sait sur quoi ils débouchent... Zizou n'est pas Pelé, ce champion lisse et cet inaltérable modèle de fair-play, ce Dieu du football universel devenu incolore, inodore et sans saveur depuis son retrait des terrains. Zizou est Zizou, un homme debout, qui se retourne pour s'expliquer face à face avec les gens tordus, un Cantona amoureux du beau jeu et incapable de comprendre que des gens ne cherchent pas à jouer sur un terrain de football.


Zizou le modèle est mort tout seul. Zizou l'artiste a rejoint Maradona dans la légende des géants à double face, sol y sombre. On n'efface pas le coup de karate de Canto sur un hooligan, on n'efface pas le coup de pied au ventre du Pibe de Oro à Zico, et on n'effacera certainement pas ce quatrième coup de boule de Zizou en finale de Coupe du Monde. A fortiori parce que le dernier geste de Zizou footballeur était un geste de Zizou l'homme, on n'effacera pas plus l'homme qu'on oubliera le footballeur.


On ne consolera pas Thuram, ce gamin de 10 ans venu voir le plus beau match du monde mais traumatisé par ce drôle de spectacle. On ne consolera pas Makelele, trop vieux pour gagner avec ces Bleus parce que trop jeune en équipe de France. On ne consolera pas Henry, magnifique perdant des deux principales finales de l'année.


J'avoue m'être trompé. Pas en pronostiquant, l'an dernier, une victoire de l'Italie dans cette coupe du monde mais en écrivant, hier*, "Si l'Italie gagne, c'est normal, c'est du football. Si la France gagne, on zappe carrément dans une autre dimension". C'est au contraire en perdant de cette façon que cette formidable génération de Bleus sera passée dans une autre dimension.

---
Bons points : Gianluigi Buffon (ITA) et Lilian Thuram (FRA), les meilleurs joueurs de cette compétition.
---
* "On vit ensemble on meurt ensemble" (20060709)


footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Zizou est mort tout seul (20060710)

On vit ensemble on meurt ensemble (2006)

De deux choses l'une : ce soir, soit Saint Zizou et ses disciples accèdent à la vie éternelle, soit l'Equipe de France part bouffer les Materazzi par la racine dès septembre prochain. Marcello Lippi connait son Zinedine comme la paume de sa main mais le petit Yazid n'a décidément pas une ligne de vie comme les autres alors qui sait... espérons que la France suive sa bonne étoile, la deuxième*.

Au moins, le scénario de cet Allemagne-Portugal était écrit à l'avance : le Portugal contrôle la balle, l'Allemagne contre et marque. Les boulettes de Ricardo et Petit offrent à Klinsi une ultime fête avant qu'il parte évangéliser le Nouveau Monde : si Beckenbauer ne pense qu'à gagner, Klinsmann a toujours suivi sa soif de découverte et je le verrais bien plonger dans le sillage d'Arena...


A propos de plongeons... Cristiano Ronaldo n'a pas été élu meilleur jeune de la compétition pour une question de fair-play. Pourquoi pas ? Figo a bien reçu le Ballon d'Or 2000 de Zidane en cadeau pour des raisons similaires... mais si c'est pour le donner à Podolski pardon, vous pouviez au moins choisir un joueur meilleur sur le plan du jeu comme du fair play. Lahm, par exemple, si vous tenez absolument à récompenser un Allemand.


Pauleta n'a pas marqué hier. 3 minutes contre l'Angola et puis plus rien. Point final. Klose reste scotché à 5, et je frémis à l'idée que ma prédiction de 2005 se réalise : Toni peut encore terminer meilleur buteur ! Je préfèrerais voir Henry coiffer tout le monde sur le poteau : marquer trois pions à ce Buffon-là en finale, ça ferait pas trop mal sur son CV. En attendant le Ballon d'Or en décembre. Un tuyau : allez taquiner la défense italienne du côté de Grosso les gars... Ce type a les yeux tellement rapprochés que sa perception des distances laisse à désirer : le but de l'ennemi lui parait toujours plus proche que celui qu'il est sensé défendre.


Malgré tout, j'ai beau tourner cette finale dans tous les sens, je ne vois pas comment les Bleus peuvent gagner (les Bleus avé la majuscule, par les Azzuri). Ou plutôt si : l'état de grâce se prolonge encore un match, le dernier. Si l'Italie gagne, c'est normal, c'est du football. Si la France gagne, on zappe carrément dans une autre dimension.

 
---

Bons points : Sebastian Kehl (DEU - pas question de récompenser ce bourrin de Bastian Schweinsteiger ; on n'a pas gardé les cochons ensemble) - Cristiano Ronaldo (POR - avec Pauleta et Figo pour l'ensemble de leur carrière internationale)

---

* l'occasion de rejoindre le peloton... Comme je le dis souvent, il y a trois types de vainqueurs de la Coupe du Monde : ceux qui ont gagné chez eux, ceux qui ont gagné chez eux et à l'étranger, et celui qui a gagné sur tous les continents mais jamais chez lui.


footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: On vit ensemble on meurt ensemble (20060709)

Impossible n'est pas Français (2006)

Hier, les Portugais me faisaient penser aux Français d'il y a un quart de siècle : parfois dominateurs* mais toujours dominés dans les grands moments face aux fameuses "grandes équipes". La France de 1996-2006 est une grande équipe : si les Espagnols, les Brésiliens, les Portugais ou les Italiens en font une bête noire, c'est parce que l'histoire récente les a vu subir la vague bleue sans autre compensation que quelques miettes pendant la sieste des lions.

Les grandes équipes ne séduisent pas toujours mais gagnent à la fin. Et si ce dimanche la France bat l'Italie (une équipe qui gagne à la fin s'il en est dans cette Coupe du Monde), elle sera vraiment immense. Déjà, cette deuxième finale mondiale sonne comme une consécration : au palmarès, nous prenons l'avantage sur l'Angleterre (une finale gagnée chez elle, comme la France d'après 1998 et d'avant 2006) et des références du beau jeu mal récompensé comme Cruyff ou Masopust (deux finales perdues pour les Pays-Bas ou la Tchécoslovaquie). Il y a les victoires qui donnent accès au gotha du foot (1984, 1998) et il y a celles qui confirment l'appartenance durable à ce gotha (2000, 2006). Au-delà, la victoire de 1998 réparait une injustice de l'Histoire et celle de 2006 sublimerait l'histoire d'une bande de potes formidables.

Mais la France n'a pas encore gagné sa deuxième Coupe du Monde et pour le coup ça tiendrait de l'authentique miracle : l'Italie lui est aujourd'hui clairement supérieure. Malgré le match énorme de Lilian Monsieur Demis-Finales Thuram. Malgré le Mondial de rêve de Willy Sagnol. Malgré Zizou aussi : le système de jeu des Bleus, totalement bâti pour El Maestro, s'effondre dès que celui-ci baisse en régime ; hier encore, l'ensemble du milieu de terrain français n'aura pas touché une bille pendant les deux tiers de la seconde mi-temps. 

Et ne nous fâchons pas déjà en évoquant l'après 9 juillet...

Je me répête depuis un moment mais je ne vois pas cette équipe enchaîner les victoires jusqu'au bout sans impliquer un peu plus le banc**. Face à des Italiens au sommet de leur forme, face à un trio Buffon-Cannavaro-Pirlo en état de grâce, il semble impossible d'éviter un cinglant 3-0 et a fortiori de gagner en alignant ces 11 titulaires au bout du rouleau pour un quatrième match consécutif.
 
Les amateurs de trois bandes (pas seulement au billard) me rétorqueront "impossible is nothing".
 
---
 
Bons points : Lilian Thuram (FRA - autant Vieira a joué avec le frein à main, autant LT a tout donné - émouvant jusqu'à sa conf' de presse d'après-match) - Cristiano Ronaldo (POR - plus convainquant qu'en quarts, y compris dans ses plongeons - note artistique maximale pour le double salchow dans les 16 mètres).
---
 
* une différence notable tout de même : le Portugal ne domine pas tant que ça dans le jeu - bien qu'en progrès dans la profondeur et les passes au-dessus de la défense, les grenat ont une fois de plus montré leurs limites face aux Bleus. Pas question de comparer notre Carré Magique avec la bande à Deco-Figo (auquel on souhaitera un beau jubilée samedi face à Oliver Kahn), pas question de comparer le 5 Majeur de la défense de 1986 avec la garde rapprochée du pourtant formidable Ricardo.
 
*** bon - il est vrai qu'observer Gaël Givet avaler les mouches sur le banc, ça donne pas vraiment envie... Et puis si la France a encaissé autant de buts qu'en 1998 pour arriver en finale, elle en a marqué deux fois moins et uniquement par quelques titulaires (l'Italie présente un profil beaucoup plus proche de la France de '98 : tout le monde marque).


footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Impossible n'est pas Français (20060706)

Encore deux Brésiliens à écarter (2006)

Deco et Scolari se dressent fièrement sur la route des Bleus ; le premier a récupéré de sa saison régulière à rallonge (la victoire du Barça en C1 le 17 mai) en ne jouant que la moitié des play-offs, le second tient à signer sa troisième finale consécutive dans une compétition majeure.

Et les Bleus ciel sont déjà en finale. Grâce à leur formidable banc, grâce à leur incroyable défense, grâce à leur gardien que seul Zidane peut empêcher de succéder à Kahn au Ballon d'Or de la Coupe du Monde, grâce à la très médiocre prestation de certains Allemands hier soir (même Lahm manquait de tranchant, c'est tout dire)...

 
---
Bons points : Fabio Cannavaro (ITA - se prépare une centième sélection de toute beauté) - Bernd Schneider (DEU - mal cramponné, brouillon, médiocre, mais toujours porté vers l'attaque)


footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Encore deux Brésiliens à écarter (20060705)

Une Juve de série C ? (2006)

Fiat lux ! Bien vu la vieille dame : embaucher l'ami Didier pour sortir la Juve de la dêche, il fallait y penser... Au moins l'annonce du réquisitoire du Moggigate tombe-t-elle à pic : soit les Azzuri se révoltent sur le terrain, gagnent ce soir et renforcent leur statut de favorissimes de la compète, soit l'Allemagne les élimine en vertu de la jurisprudence Ballack alinéa Podolski Klose B et les excuses sont alors toutes trouvées.

De Zidaninho à Zidanao ? Pour que Zizou réussisse son invraisemblable pari, Robert Duverne doit prolonger le miracle : à bout de souffle sur leurs deux premiers matchs, les Bleus ont fait la différence dans les secondes mi-temps des trois suivants... mais les deux matchs à venir s'annoncent nettement plus difficiles que les exploits contre l'Espagne et le Brésil, et la clef de Portugal - France pourrait bien s'avérer plus physique que technique ou tactique.

Après Raul et Ronaldo, El Maestro rend visite à un autre vieux de la vieille de Bernabeu ; Figo est supposé succomber dans l'arène, mais ne se laissera pas facilement couper les oreilles et la queue. Abidal devra rester stoïque sous les banderilles de Christiano Ronaldo, Barthez surveiller de près le matador habituel de l'OM (Pauleta) et Makelelelele s'occuper de la Deco avec goût.

On espère néanmoins voir le moins de sang possible : une demi-finale entre le Portugal et la France doit avant tout être une fête entre amis - pas un stupide règlement de comptes comme cet illuminé parisien tirant sur deux supporters lusitaniens célébrant un peu bruyament la victoire des leurs sur l'Angleterre.

Après une Juve de série C, si on pouvait éviter un mauvais match de série B...


footlog archives (NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Une Juve de série C ? (20060704)