Il y a encore
cinq ans je me serais sans doute contenté de cette agréable finale de
Champions League ponctuée de jolis buts : la passe de Xavi pour Pedro,
le double une-deux de Rooney - même avec Giggs hors-jeu -, la lucarne de
David Villa (de Messi, je retiendrais plutôt que la caguade de Van der
Sar ses jolis non-buts comme sur sa mini-Madjer en seconde mi-temps).
Mais cette journée avait des airs de fins de règnes. Pour Sir Alex et
ses fidèles grognards Giggs et Scholes, pour les Van der Sar, Park,
Evra, Pujol et autres soldats de devoir, mais aussi pour ce Barcelone de
feu de Guardiola.
La meilleure équipe du monde a de nouveau conquis un trophée
ultramérité en proposant le meilleur jeu du plateau, mais on finirait
presque par se lasser de ce jeu de passes courtes trop parfaites entre
camarades d'école. Au plus fort de la domination de Manchester par le
Barça, les blaugranas donnaient l'impression de marcher, seul le porteur
du ballon bougeant. Une optimale économie d'énergie certes, mais il
fallait attendre le vrai décalage pour s'enthousiasmer (voir de nouveau
figure A : Xavi pour Pedro).
J'adore Barcelone et je suis heureux de ce nouveau triomphe, mais
désolé : je préfère le petit grain de folie en plus, celui d'une autre
équipe de camarades d'école, les perdants magnifiques de l'Argentine
2006. José Pekerman avait façonné son équipe encore plus directement que
Pep Guardiola, pur produit de la maison catalane.
Points communs entre l'Argentine 2006 et le Barcelone d'aujourd'hui ?
Javier Mascherano et surtout Lionel Messi, qui ne retrouvera pas de
sitôt une bande de compatriotes aussi bien armée pour l'aider à
remporter le trophée suprême.
L'autre roi du pétrole sur la planète football, Sepp Blatter, a
obtenu le départ de son ancien sponsor et désormais rival Mohamed Bin
Hammam. Le patron de la FIFA a été lui-aussi mis en cause dans les
sordides affaires de corruption mais son mode de fonctionnement est plus
subtil : au lieu de sortir son chéquier, il achète les patrons de
fédérations en distribuant généreusement mais en toute
transparence l'argent des sponsors.
Blatter aussi paraît en fin de règne. Les successeurs à plus ou moins
long terme semblent tout trouvés : Franz Beckenbauer ou de préférence
Monsieur Propre, Michel Platini. Songez que même la K-League
sud-coréenne a été touchée par un scandale de matchs truqués.
Bien sûr, le Barça peut encore nous surprendre et nous faire rêver.
Bien sûr, Sir Alex n'a pas dit son dernier mot (et Javier Hernandez a
encore de belles années devant lui). Bien sûr, Sepp Blatter ne quittera
pas si facilement sa forteresse zurichoise.
Et bien sûr, je fais un peu la fine bouche. Allez, ce millénaire nous a encore offert une belle finale et du beau jeu.
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Original: "Fins de règnes" (20110529)
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20190112
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