Si
la FIFA voulait éviter les polémiques suite aux scandales de corruption
de ces derniers jours, elle aurait probablement confié ses Coupes du
Monde 2018 et 2022 à d'autres organisateurs que des oligarques russes et
des pétromilliardaires qataris.
Sur le fond et
en dépit de l'embarrassante omniprésence de Vladimir Poutine, je ne
suis pas choqué par la victoire russe : il était plus urgent d'arpenter
ce pays-continent que de s'embarquer dans une nouvelle aventure
bicéphale (Espagne-Portugal, Belgique-Pays-Bas, Darren-Tulett)... et a
fortiori cannoniser Sir David Beckham (j'avoue que voir l'Angleterre,
objectivement le meilleur candidat, terminer bonne dernière me console
un peu de Londres 2012).
Comparé à la
couleuvre Pologne-Ukraine de Platini, ce Qatar 2022 me parait mille fois
plus difficile à avaler pour Sepp Blatter.
Certes,
l'Australie n'avait aucune chance : perdu au bout du monde, ce
pays-continent-là truste tous les handicaps). Certes, le Japon a rendu
la monnaie de sa pièce à son voisin coréen en s'incrustant dans la
compétition. Certes, les USA ont eux aussi organisé très récemment
l'épreuve suprême. Certes, le Qatar est une grande nation des media et
un grand mécène du sport, situé à mi-chemin des marchés Européens et
Asiatiques.
Mais le pays
n'a jamais participé à une phase finale, n'existe sur la planète
football que grâce à ses dollars investis dans un Championnat Palm
Springs pour stars en pré-retraîte, et s'est engagé sur la compétition
sportive la moins écologiquement correcte de l'histoire.
Par ailleurs,
le Qatar compte moins d'un million d'habitants, dont la majorité
ne bénéficie même pas de la nationalité - la candidature s'est
d'ailleurs appuyée sur deux Qataris bien connus : les Travelers Cheikhs
Zinédine Zidane et Christian Karembeu. Pendant la compétition, le
touriste sportif constituera de loin la première population du pays. Son
séjour se résumera à la visite de quelques dunes, beaucoup de
boutiques, et puisqu'il faut tuer le temps deux matchs dans la même
journée. Avec un peu de chance, il croisera peut-être un authentique
Qatari dans la rue.
Quant aux
joueurs, avec un peu de chance, ils croiseront peut-être un authentique
Qatari sur le terrain. Car d'ici 2022, vous devez vous attendre à des
naturalisations en masse.
Je ne serais
d'ailleurs pas surpris d'apprendre que les émissaires chargés de repérer
les pays du tiers monde susceptibles de recevoir leurs stades passent
en réalité la majeure partie de leur temps à recruter à tour de bras
dans les maternelles locales.
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Original: "Russie 2018 - Qatar 2022 - le triomphe des pétroballons" (20101203)
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