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Affichage des articles dont le libellé est Parc des Princes. Afficher tous les articles
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20201126

Diego Armando Marado... nooo!!! (2020)

On ne peut pas dire qu'on etait pas prepare a la nouvelle: Diego Maradona a gloutonnement creuse sa propre tombe depuis des decennies. Mais cela n'enleve rien a la tristesse de voir partir l'un des plus grands magiciens du sport.

Si a mes yeux, Pele restera a jamais le plus grand, le Pibe de Oro a illumine le foot a une epoque ou il en avait grand besoin. Au moment ou Michel Platini ressuscitait le jeu, Diego Maradona sublimait le joueur. Un peu comme Alain Prost faisait avancer la Formule 1 la ou Ayrton Senna magnifiait le pilote.

Personne n'a fait mieux depuis: Ronaldo n'a jamais porte seul son equipe, Leo Messi n'a jamais mene La Albiceste avec tant de grinta, Zidane a tout fait, mais partout un ton en dessous. Cristiano Ronaldo? Loin derriere ces monstres.

Si rien ne resume mieux les deux faces de ce genie que son double contre l'Angleterre, son chef d'oeuvre de cette Coupe du Monde 1986 reste a mes yeux son eblouissant festival contre la Belgique. 

De Diego Armando Maradona, je retiens son echauffement avant le match amical insipide contre la France au Parc des Princes, en mars de la meme annee (la seule fois ou je l'ai vu jouer).: un gamin dans sa bulle, seul avec son jouet, un ballon auquel il faisait absolument ce qu'il voulait. 

Merci Diego pour ce sourire, et ce pur moment de joie.



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(initialement publié sur blogules en V.F.: "Diego. Armando. Marado... nooo!"

"Diego Armando Marado... nooo!!!"

20190115

PSG Barcelone 2013 - PSG Juventus 1983 (2013)

L'ambiance précédant le PSG-Barça de cette année m'a beaucoup rappelé celle du PSG-Juventus de 1983, quand la "Vieille Dame" débarquait à Paris avec sa ribambelle de stars, Platini en tête, et un Parc des Princes plein à craquer (je m'étais d'ailleurs fait soulever de terre par les épaules et déplacer de cinq mètres dans le mouvement de foule à l'entrée du stade). 

Le résultat fut d'ailleurs le même: 2-2, avec une égalisation de dernière minute du regretté Michel N'Gom. Blaise Matuidi sera suspendu pour le prochain match mais Zlatan Ibrahimovic, en dépit d'un nouveau carton jaune, devrait être présent. Hier, il a pour une fois signé un but important dans un match important à élimination directe en Ligue des Champions, et même ajouté une belle passe décisive.

Lionel Messi et Xavi ont ajouté leur marque à une feuille de match prestigieuse, mais il n'est pas dit que l'Argentin joue le retour. Sa blessure comme celle de Javier Mascherano constitue la seule mauvaise nouvelle de la soirée, à part bien sûr les deux cadeaux défensifs du PSG et la position de hors jeu de Zlatan sur la première égalisation parisienne.

Le nul est mérité des deux côtés: Barcelone a tenu le choc sans briller, Paris a contrôlé deux demi-mi-temps sans vraiment trembler, et n'a pas flanché, revenant même deux fois au score là où d'autres se seraient effondrés.

Excellente opération pour le club parisien dans sa conquête des coeurs et des esprits en Europe. Au meilleur moment pour les media etrangers, les pieds de David Beckham ont retrouvé leur GPS en première mi-temps (puis les chevilles de l'adversaire en seconde mais ca c'est moins vu), Jérémy Menez a réalisé une entrée percutante, et personne n'a été en-dessous. Thiago Silva a une fois de plus été monstrueux: il nous a non seulement offert un nouveau dribble parfait en dernier défenseur, mais un second face à deux attaquants.

Au Barça, c'est le collectif qui a été bon. Mais il en faudra plus pour aller au bout.

Il y a 30 ans, le PSG de Susic avait frôlé l'exploit en dominant la Juventus chez elle, mais en ne ramenant qu'un 0-0. Cette fois-ci, même sans Messi, je pense qu'il y aura des buts, et encore plus de spectacle.

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Original: "PSG Barcelone 2013 - PSG Juventus 1983" (20130403)

20190112

Sébastien Bazin dans le texte (2010)

Le président du PSG s'est fendu d'un e-mail intitulé "Lettre ouverte à tous les supporters, amoureux du PSG" (voir ci-dessous). 

Vous noterez la virgule, qui marque la distinction entre "supporters" et "amoureux", et peu s'interprêter de plusieurs façons, comme par exemple : "je m'adresse non seulement aux supporters du PSG mais aussi à la famille agrandie, à tous ceux qui sans avoir leur carte, aiment ce club". Ou encore "je m'adresse aux supporters qui sont inscrits sur le site du club, mais en priorité à ceux qui aiment vraiment le club - si ce qui vous amuse ici c'est de taper sur les copains de Boulogne / Auteuil / La Tribune G Bleue / La Tribune Présidentielle / All of the above, inutile d'aller plus loin". Mais comme il s'agit d'une lettre ouverte, Seb s'adresse à ceux qui savent lire et ça fait déjà un minimum le ménage.

Attention : cette lettre est "ouverte" et qui dit "Lettre ouverte" ne dit pas "communiqué officiel" mais "je prends la plume / le clavier pour vous livrer le fond de ma pensée en toute candeur, sans pression". Autrement dit : ce n'est pas l'actionnaire Colony Capital qui dicte, c'est Sébastien Bazin l'homme libre qui parle. A l'attention du supporter lambda, habitué à recevoir des relances pour s'abonner ou acheter le dernier produit dérivé, cet intérimaire du spectacle prend soin de préciser : "je souhaite vous dire des choses claires et personnelles".

Bon. Le décor étant planté, qu'est-ce qu'il veut nous dire au juste, ce spammeur ?
  • pas question de quitter le Parc des Princes. je le refuse, et si l'actionnaire a l'intention un jour de le faire, il n'en a pas le droit : ce serait contraire à ses engagements lors de son entrée au capital.
  • pas question de laisser le Parc en l'état pour autant : déjà salement amochée, notre compétitivité est vouée à diminuer encore et d'ici 5 ans, de nombreux concurrents auront transformé leur stade en machine à cash, ou construit un nouveau bijou. que vous le vouliez ou non, le Parc sera donc rénové (NB: et renommé, voir "Naming du Parc des Princes : faites vos jeux")
  • mais attention, "Ce n’est pas un « coup immobilier » (NB: la spécialité de Colony Capital) mais bien le moyen incontournable d’accroître les revenus du PSG pour attirer plus de grands joueurs". Et puis si l'actionnaire ne fait pas dans la philanthropie, il a tout de même doté le club d'un centre d'entraînement digne de ce nom, non ?
  • le problème, les gars, c'est le flouze : Colony Capital n'a pas beaucoup d'argent et n'investira guère plus. il a certes claqué 50 millions d'euros depuis quatre ans, avec un retour titres sur investissement nettement supérieur à celui de RLD, et votre club chéri n'a plus de dettes... mais 50 millions ça reste à peine l'argent de poche d'Abramovitch. Et si vous trouvez que le PSG va mal ces temps-ci, mettez-vous bien ceci dans la tête : aujourd'hui, on n'a plus de quoi assurer l'avenir.
  • Remballez vos bas de laine et vos tickets resto, je suis pas là pour vous demander l'aumône mais la patience : c'est du gros et du lourd dont on a besoin, "Colony est prêt à accueillir de nouveaux partenaires financiers et stratégiques à ses côtés pour aller plus haut, plus loin". "Ni vous, ni moi, n’y arriverons seuls", mais ça va pas être facile. Tenez, l'autre jour, on croyait avoir une bonne piste à Dubai et ben la dernière fois qu'on les a vus, c'est eux qui nous ont demandé de les renflouer.
Le vrai message, c'est aux investisseurs potentiels en question : "Club urbain des beaux quartiers, la quarantaine désargenté, cherche prétendant fortuné. Ses supporters sont turbulents et on peut compter sur eux mais ne tardez pas trop, je suis pas sûr qu'on puisse les contenir plus longtemps".

Le message à Colony Capital et à la Mairie de Paris : "ne faites pas trop les difficiles, s'il vous plait. prenez ce qui vient. Même si ça ne vous ramène pas les 20% habituels. Même si le nouvel actionnaire sent un peu le souffre."
C'est vrai, faites vite, ça sera encore plus délicat une fois le club en L2.

footlog 2010

LETTRE OUVERTE A TOUS LES SUPPORTERS, AMOUREUX DU PSG
Je décide, aujourd’hui, de m’adresser à vous directement car je souhaite vous dire des choses claires et personnelles. 
Les derniers résultats du club ne sont pas à la hauteur, ni de vos espérances, ni des miennes. Comme vous, j’en souffre. Comme vous, je suis loin de me satisfaire de la situation actuelle. 

Je comprends votre frustration. J’accepte les critiques et je suis prêt à tout entendre.  Mais je ne peux cautionner certaines contre-vérités. J’aime le Paris Saint-Germain. J’ai un respect sincère pour ses supporters, son histoire, ses couleurs. Je ne joue pas avec l’identité du club. Je ferai tout pour que le PSG ne parte jamais du Parc des Princes. Je souhaite être très clair sur ce point.  En se portant candidat au côté du PSG à l’appel d’offre de la ville de Paris, Colony met tout en oeuvre pour que le PSG ne soit jamais dissocié de son enceinte mythique. Si nous ne voulons pas que le fossé se creuse avec les autres clubs français, qui disposeront dès 2015 d’un nouveau stade ou d’un équipement modernisé, nous devons rapidement rénover le Parc sans  pour autant renier son histoire. Le PSG disposera alors d’un outil performant et de meilleures conditions d’accueil. Ce n’est pas un « coup immobilier » mais bien le moyen incontournable d’accroître les revenus du PSG pour attirer plus de grands joueurs.

Depuis 2006, en investissant  directement dans le club plus de 50 millions d’euros, Colony s’est engagé dans un travail de fond.

Nous avons construit un centre d’entraînement qui faisait défaut depuis plus de vingt ans. Cette étape était primordiale pour le développement de la cellule sportive.

Contrairement à ce qui est dit trop souvent, nous avons aujourd’hui dans l’effectif des joueurs de grande qualité. Si la seule vocation de Colony avait été de se « remplir les poches », nous n’aurions pas investi l’été dernier dans des prolongations de contrats pour retenir nos joueurs les plus sollicités. 

Nous avons mis en place une discipline, une méthode et une solidité financière, conditions sine qua non pour que le club se pérennise, se développe sur des bases saines et solides. Aujourd’hui, le PSG n’a aucune dette alors que bon nombre de clubs européens sont en quasi faillite.

Nous sommes mobilisés et présents au côté de l’ensemble des salariés du club, des joueurs, du staff sportif, des dirigeants dont la volonté et l’engagement ne sont plus à démontrer.  J’ai demandé clairement aux dirigeants du club de multiplier les ressources commerciales et d’investir encore plus fortement dans la formation. 

Vous pouvez être sûr que Colony continuera d’assumer ses responsabilités au sein du PSG. Tout cela avec le même objectif fort et unique, celui  de renforcer, année après année, la qualité du groupe. A ce titre, Colony est prêt à accueillir de nouveaux partenaires financiers et stratégiques à ses côtés pour aller plus haut, plus loin.

Si nous ne sommes malheureusement pas à l’abri des aléas sportifs, l’Europe reste notre  priorité.
Je mesure pleinement votre engagement, vos exigences envers le Paris Saint-Germain.  J’ai conscience de mes responsabilités et de l’obligation de résultats. Mais j’ai surtout conscience que ni vous, ni moi, n’y arriverons seuls.
Sébastien Bazin


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Original: "Sébastien Bazin dans le texte" (20100127)

Naming du Parc des Princes : faites vos jeux (2009)

Colony Capital souhaite rentabiliser son investissement et renflouer le club en ayant recours au "naming" et aussitôt, les supporters du PSG s'insurgent contre la disparition du "Parc des Princes" au profit d'une marque commerciale. 

footlog suggère quelques pistes d'annonceurs par grand secteur d'activité, toujours dans le respect des valeurs du club :

secteur : financesobjectif : renforcer l'image internationale, attirer de nouveaux investisseurs, rassurer sur la pérennité du club
nouveau nom : le Madoff Stadium


secteur : high tech
Sign in objectif : un grand nom du web pour un club du futur, avec des couleurs qui flashent, et un nom en hommage au jeu pratiqué Porte d'Auteuil
nouveau nom : le Stade de l'Adobe
(en plan B : Stade Windows. Si ça plante, ce n'est ni la faute des joueurs, ni celle de l'entraîneur, ni même celle du président - en prime, un écran géant bleu)


secteur : santé
objectif : un vrai bénéfice client pour l'abonné, un soulagement pour tout le monde pendant le match
nouveau nom : le Rennie Deflatine Dome


secteur : luxeobjectif : fidéliser les VIP, les loges, et en particulier la présidentielle, au moins jusqu'en 2012
nouveau nom : le Rolex Stadium


secteur : distributionobjectif : refléter les ambitions du club en matière de jeu et de recrutement
nouveau nom : Stadium Ed l'Epicier


secteur : services
objectif : résoudre rapidement les problèmes de contrat, nouer des partenariats avec les grands clubs du Calcio, refaire les lignes de touche...
nouveau nom : la CamorrArena


secteur : alimentation
objectif : scénario "retour aux sources" (et ma reco personnelle) : un sponsor comme on en fait plus, que les moins de deux fois vingt ans ne peuvent pas connaître. Ceux qui ont fréquenté le Parc au début des années 80 n'auront pas oublié la voix du speaker du Parc lorsqu'il annonçait cette marque prestigieuse avec un sens consommé du suspense : "Il est doux, cremeux, onctueux, savoureux même, car il est enrichi à la crème fraîche..."
nouveau nom : Stade Fromage des Vignottes
... et en plus ça fleure bon les derbies en division d'honneur avec "Pancey, Haaaûûte Marne".


footlog 2009

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Original: "Naming du Parc des Princes : faites vos jeux" (20091127)

20190107

A saisir sur eBay

Sélection de la semaine - les meilleures offres sur eBay 

OM : en l'état - possibilité de réduction si le club fait mieux qu'une coupe intertoto en 10 ans. Les 500 premiers candidats se verront offrir le dernier parfum Kachkarel pour OM.

Droits TV du foot français : à saisir d'urgence. Compétition ouverte aux opérateurs mobiles russes et saoudiens.

France2 Foot : pour cause de suppression de la pub TV sur le service public, l'Etat met aux enchères le lot correspondant au magazine dominical. Ouvert à tous les candidats à condition que l'actionnaire soit Bouygues, Lagardère ou Bolloré. Si le candidat le moins disant s'appelle TF1, le magazine s'appelle revient.

TF1 : suite à l'arrêt de l'émission de Téléréalité Votez Sarko, la chaîne est à louer au plus offrant pendant 5 ans. Le propriétaire se réserve le droit de mettre terme au bail en cas d'élections anticipées.

Parc des Princes : Colony Capital est prêt à faire la plus value après revalorisation immobilière du site (galerie marchande, musée archéologique du fond de jeu parisien...). Tous les contrôles d'usage ont été effectués : Loi Carrez, Diagnostic Amiante, Termites, Performance Energétique, Risques Naturels et Technologiques, et depuis janvier 2008 Désenvoutage.

Matt Moussilou : Ballon de Plomb 2007. Attention à la date de fin de promotion (déjà 6 buts en 9 matchs pour le Al Arabi Doha).

Fabrice Fiorèse : mis à prix trois millions d'euros. C'est le maximum que le vendeur est prêt à donner pour s'en débarrasser.

Règlements acceptés : PayPal, Visa Dubai Mastercard, Abramovitch Express

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Original: "A saisir sur eBay" (20080119)

20181128

Le syndrôme "chez moi" (2007)

Il y a quelque chose de pourri au royaume du Parc des Princes. 

Ici, c'est Paris. Ici, c'est la maison des Bleus, invaincus pendant près de deux décennies en matchs officiels. Mais ici, le PSG ne parvient plus à ne pas perdre, et même l'équipe nationale sombre face à de médiocres écossais.

On aura tout essayé, même une grêve de la connerie d'une certaine catégorie de "supporters". Même un tifo en hommage au Grand Francis*, exorciste de Scoumoune s'il en est. Rien n'y fait : au lieu d'un éclair de génie à la Moustapha, Safet ou Raï, au lieu du coq bien droit sur ses ergots, c'est un chat noir qui traverse le terrain à chaque soir de match.
Peut-être faut-il en appeler aux grands marabouts - pas ceux qui vous font un retour d'amour avec une patte de poulet mais ceux qui vous font un retournement de match avec une aile de pigeon. Une bicyclette à la Simba, un festival de cannes à la Toko, un coup de boule à la Kombouaré ou pourquoi pas une bonne vieille patate de Pencran, peu importe je prends tout ce qui vient...

Mais non : ces Parisiens ne parviennent à se libérer qu'en quittant leur capitale et leur Parc chéri. Bon. Il faut dire que le stade a un peu vieilli depuis les seventies. Le champignon de béton jailli du périph', ça a eu fait "in" du temps de Pompom mais à l'heure du Vélib' ça craint un peu. On a beau lui avoir collé une signalétique à la Canal+ et quelques excroissances vitrées parfois accueillantes (le 70), le Parc a de quoi faire peur. Mais aux visiteurs, pas aux joueurs du club ! Ne me dites pas qu'ils préfèrent le Camp des Loges, ou alors autant rappeler Guy Lacombe pour envoyer toute l'équipe en CFA.

Mais n'ajoutons pas à la psychose : ce n'est pas par la peur qu'on triomphera de la trouille, et autant prendre du plaisir pour en donner. D'ailleurs, beaucoup de ces joueurs ont récemment confirmé leur amour du club, paraphant parfois des prolongements moins avantageux qu'un transfert à l'étranger ou même certaines virées en Province.

Alors peut-être, tout simplement, ne se sentent-ils plus chez eux dans un stade converti plusieurs week-ends par an en foire à la ferraille et au jambon (brocantes, matchs de rugby...). C'est à eux de reconquérir leur terrain avant de reconquérir leur public. Les joueurs doivent réapprendre à savourer les moments qu'ils passent à la maison, sur ce terrain ; se faire des séances d'immersion en-dehors des heures de boulot. Quitte à prendre modèle sur Jérémie Janot, parti camper sur la pelouse de Geoffroy Guichard.

Toujours mieux que de camper dans la seconde moitié du championnat.

* bel hommage samedi soir à Monsieur Borelli - dommage que l'équipe continue à fluctuer dans le sens mergitur / merditur.

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Original: Le syndrôme "chez moi" (20071009)

20181126

France Argentine : Zidane forfait (2007)

21 ans déjà depuis le dernier match entre l'Argentine et la France ! Nos braves centenaires Zidane, Deschamps et même Blanc n'auront donc jamais affronté ce prestigieux adversaire. Par solidarité, Thuram vient d'ailleurs de déclarer forfait au dernier moment.

Le France-Argentine se fait rare. Deux chocs épiques en Coupe du Monde (1930 et 1978) et entre les deux, seulement six matchs amicaux à se mettre sous la dent, dont une floppée pendant les tournées d'hiver des années 70 de la France d'en bas.

Et puis ce petit match amical du 26 mars 1986 au Parc des Princes où, comme quatre ans auparavant, les Champions du Monde des matchs amicaux corrigent 2-0 les futurs vainqueurs de la Coupe du Monde. Deux pions marqués par les remplaçants Ferreri et Vercruysse, le carré magique ayant été réduit à l'arête Fernandez - Tigana. Giresse et Platoche avaient bien joué le mois précédent, mais dans un triste 0-0 contre l'Irlande du Grand Nord, entre les congères d'un Parc frigorifié et pas vraiment convaincu par la première sélection de Jean-Pierre Papin.

J'étais au Parc ce 26 février 1986 comme ce 26 mars 1986.

Si je n'attendais pas grand chose du match contre l'Irlande du Nord, ce France-Argentine reste une déception. Ce soir-là, même Burruchaga était passé à côté. Une image persiste toutefois, gravée dans ma mémoire : l'échauffement d'avant-match du Pibe de Oro. Un autiste au beau milieu d'un stade sans âme, seul dans sa bulle avec sa balle. Rien n'existe si ce n'est ce bout de cuir qui jamais ne touche le sol.

Ici, pas d'esbrouffe. Ce n'est pas encore la mode du freestyle et Ronaldinho n'a pas encore l'âge de tenir debout, ni même de dribbler Assis (son frère, Roberto). Pied, tête, épaule, cuisse, talon gauche, fesse droite... tout y passe ou presque. Diego Armando Maradona attendra quelques mois pour dribbler Peter Shilton de la main.

Platini a l'habitude de dire que ce que Zidane fait avec un ballon, Maradona le faisait avec une orange. Je le crois bien volontiers. Mais je regrette que leurs rencontres se soient limité à quelques Juve-Napoli ou à cette exhibition sous le même maillot pour le centenaire de la League anglaise (j'étais bien en Angleterre pendant cet été 1987, mais devant mon écran et pas à Wembley). 

Zizou a manqué Diego pour peu de choses. Qui sait...? Laurent Blanc stoppe Kostadinov à l'automne 1993 et peut-être que le Bordelais fait partie des 23 l'été suivant, quelques semaines avant sa véritable première sélection face aux Tchèques. La France et l'Argentine n'atterrissent pas dans la même poule (la Bulgarie n'était pas tête de série), mais ZZ a une chance d'affronter le maître avant qu'il ne se fasse pincer pour dopage.

ZZ se contentera donc du Brésil. Avec une certaine réussite. On lui pardonne.

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Original: France Argentine : Zidane forfait (20070207)

Brocante au Parc des Princes (2007)

Je suis passé faire un petit coucou au Parc des Princes hier après-midi vers 15 heures, en voisin. On m'avait dit qu'il y avait un match de foot mais j'ai dû me tromper de jour. Hier, je suis tombé sur l'une de ces brocantes supposées rentabiliser le stade deux-trois fois par an.

On pouvait acheter des journaux d'archives du siècle dernier, à l'époque révolue où l'Olympique Pantin, le Red Star et le PSG trustaient les titres. On bradait des stocks de maillots du PSG, et il y avait même une tombola pour gagner le tour de France des stades de Ligue 2. Offert par Emirates Airlines, même si la plupart des trajets se feront en bus ou en train.

La brocante a visiblement été un succès. J'ai croisé plusieurs milliers de personnes dans les tribunes, et il y en avait même 22 sur le terrain : un type en jaune qui a sorti au bout d'un moment un des onze types en blanc, et onze gusses avec un maillot du PSG.

Aux infos du soir, j'ai appris qu'il s'agissait de joueurs de football, des professionnels même. Paris Saint Germain face à Valenciennes, il paraît, et les équipes premières s'il vous plaît.

Valenciennes n'a gagné que 2 à 1. Pourtant, c'était bien le PSG en face, et VA ne s'est fait expulser qu'un joueur et siffler qu'un pénalty contre. Pitoyable.

Ce n'est pas comme ça que les nordistes vont se maintenir en Ligue 1.

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Original: Brocante au Parc des Princes (20070114)

20180207

3 obus et 1 coup de feu (2006)

Même à 13.000 km Paris sent la poudre.

Passe encore pour les deux nouvelles défaites enregistrées par le club depuis mon départ pour Séoul, non-événements sans la moindre importance (les défaites, pas mon départ).

Je parle ici de poudre au premier degré.


Un (ou deux) coup(s) de feu aurai(en)t été tiré(s) à deux pas des Trois Obus. Du côté de la Porte de Saint Cloud, pas de Verdun. Je précise à l'attention des néophytes : "Aux Trois Obus" c'est le nom du zinc le plus blindé du quartier (pour vous dire : il a même résisté plusieurs années à la bedaine de Jean-Michel Moutier...).


Si j'en crois les médias nationaux et internationaux, une "ratonnade" aurait dégénéré (c'est possible - après tout il s'agit du PSG) et un supporter aurait été accidentellement tué par un policier en civil venu protéger la victime de l'agression raciste... avant de se retrouver lui-même victime d'une agression raciste.


Une chose est sûre : par l'odeur alléché, Maître Sarko décide de ramener sa fraise devant les caméras pour voler au secours de la veuve, de l'orphelin et du policier en civil. L'heure est effectivement grave : un homme est mort et la foule hostile a appellé à voter Le Pen.

Vu d'ici, les primaires de l'extrême droite viennent peut-être de commencer.


Moralité : y'en a pas. Le PSG se retrouve Hapoël, le foot en deuil et l'amateur de football, honteux et confus, jura mais un peu tard qu'on ne l'y prendrait plus.


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Original: 3 obus et 1 coup de feu (20061125)

Face à Pauleta (20061115)

Décidément, FF sait recevoir. Non content d'héberger gratuitement ces misérables blogules, mon hebdo favori m'a invité à rencontrer Pedro Miguel Carreiro Resendes en son jardin (vaste pelouse de 2 hectares, pas de fleurs mais 46.000 sièges multicolores du plus bel effet, et le tout à un jet de fumigène de la Porte d'Auteuil).



Autour d'un bon déjeuner sur les terres d'Alain Cayzac (qui nous gratifia d'un coucou amical), les amateurs de beau jeu conviés à ce Face aux Lecteurs de France Football ont à tour de rôle confessé un penchant commun pour le club de la capitale. Résultat de cette réunion style Alcooliques Anonymes : le club peut s'en sortir s'il persiste dans sa voie actuelle. La seule. La vraie. L'éternelle.

Pauleta, lui, est incurable.

Il ne peut pas se passer du but. Et il ne peut pas se passer d'être un type bien.

Si vous en doutez encore, consultez la Bible de mardi prochain.



PS : deux avants-centre se cachent sur cette image (votre serviteur derrière son appareil photo). J'en profite pour demander à Bernard Pivot comment s'écrit le pluriel d'"avant-centre"... Une chose est sûre : pendant la Coupe du Monde, Pedro n'a reçu qu'un seul centre. De la part de Figo à la 3e minute de Portugal-Angola*. En revanche, Christiano Ronaldo n'aura eu de cesse de se mettre en avant devant les caméras.

* cf "Non persevare diabolicum" (20060612)

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Original: Face à Pauleta (20061115)