visiteurs des 6 continents (>200 pays). ACCUEIL de ce site - A propos - footlog (le blog), la MLS, la K-League, l'AFC Champions League, tous les matchs europeens du PSG , les archives, l'U-League, les références... Mon livre : La Ligue des Oubliés. Mes autres blogs : blogules (VF) - blogules (VO) - mot-bile (VO) - Seoul Village (VO) - Citizen Came (Stats visiteurs) - StephaneMOT.com - TWITTER: @footlogbis. Recherche dans mon portail personnel :
Affichage des articles dont le libellé est Brésil. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Brésil. Afficher tous les articles

20200824

Bienvenue au Stade Terminal? (2020)

Autoriser jusqu'à 5.000 spectateurs dans les stades dès hier en France constitue l'une de ces nombreuses décisions que l'on regardera avec horreur dans le rétroviseur en se disant 'comment a-t-on pu être aussi stupides? Et on ne pourra pas dire qu'on n'avait pas été prévenus.

Reprendre le foot est une chose, mais avec des spectateurs... même l'Allemagne, l'Italie, et la Corée du Sud n'ont pas osé. Je parle ici de pays qui ont repris il y a un moment la compétition, mais surtout de pays qui ont réellement réussi à faire descendre relativement bas la courbe des cas actifs de coronavirus avant de le faire, et qui parviennenten plus à la maintenir très bas. La France, en revanche, est déjà repartie à la hausse, et a même dépassé ses records d'avril dernier. Sa courbe ressemble beaucoup plus à celles des Etats-Unis il y a quelques semaines. 

Bien sûr, on ne parle pas du même nombre de cas, mais le pays doit impérativement ramener son taux de transmission au-dessous de 1 et aujourd'hui, seul le Grand Est est dans ce cas. Cela semble mal parti à voir le nombre de personnes sans masques dans les lieux publics, y compris dans des lieux confinés et dans des contextes connus pour favoriser la propagation. Pour rappel, sur la plupart du territoire nous sommes toujours au début de la première vague.

Les images du HAC - PSG d'hier ne m'ont pas donné le genre de frissons qu'un amateur de foot comme moi devrait ressentir. Ces files non masquées à l'entrée... vous imaginez les toilettes à la mi-temps? Tout comme ces pseudo mesures de sécurité... Obligation de porter le masque QUAND ON QUITTE SON SIEGE? A l'heure où le Japon interdit de crier aux visiteurs de ses parcs d'attraction? A l'heure où la Corée interdit aux personnes allant à la messe de chanter? Avec bien sûr dans un cas comme dans l'autre port du masque obligatoire? Est-il besoin de rappeler qu'en dépit de solistes parfois géniaux et d'ensembles parfois brillants, un match de foot n'est pas un concert de musique classique, et qu'un supporter donne sensiblement plus de voix qu'un spectateur?

Hier, je suis incapable de préciser exactement au bout de son combientième corner ou dribble le long de la ligne Neymar Jr a chopé COVID-19 (tout comme je suis incapable de deviner combien, d'ailleurs, de touristes débarquent actuellement du Brésil avec le virus, puisque les tests à l'entrée ne sont toujours pas systématiques mais aléatoires).

Joli cadeau du nouveau maire du Havre Edouard Philippe à ses administrés.

Et bonne chance à Jean Castex.







footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)

(initialement publié sur footlog: "Bienvenue au Stade Terminal?")

(initialement publié sur blogules en V.F.: "Bienvenue au Stade Terminal?")

20190112

Dommage (2010)

Comme beaucoup sans doute, je rêvais d'une demi-finale Brésil-Ghana sans trop y croire. L'Uruguay a arraché sa qualification comme au tour précédent, avec la complicité d'adversaires bien généreux, c'était prévisible. Pour les Pays-Bas, la surprise vient moins du résultat que de la manière : les Néerlandais avaient le jeu pour empêcher le Brésil d'aller au bout, mais n'ont même pas eu besoin de le sortir de l'emballage.

Les Auriverde leur ont offert une victoire trop facile en arrêtant de jouer en début de seconde période après avoir concédé un but limite gag, et bien sûr en n'arrivant pas à tuer le match avant la mi-temps. Welsley Snijder a fait ce qu'il fallait comme il fallait, Arjen Robben nous a fait regretter le très élégant Dennis Bergkamp en se enchaînant les dribbles persos, chutes spectaculaires et faux cris de douleur, et van Bommel, fidèle à lui-même, a collectionné les fautes à 40 m. En face, Kaka et compagnie ont certes fait admirer leur toucher de balle, mais c'est Maicon qui a survolé les débats par son sérieux et son tranchant. Lui peut quitter la compétition la tête haute.

Asamoah Gyan aussi : s'il a loupé l'occasion de sa vie avec ce pénalty au bout de la prolongation, il a eu le courage de le tirer, comme d'autres tout aussi décisifs avant. Ce Ghana peut avoir des regrets, mais il est tombé avec les armes, pas comme le Nigéria ou le Cameroun.

Bon. Je suppose que maintenant l'Allemagne va éliminer l'Argentine et le Paraguay l'Espagne. Pour la crédibilité de cette Coupe du Monde, je souhaiterais autant éviter de voir le Paraguay en demies. Quant à l'Argentine, elle est prévenue : après 1990 et 2006 elle sait à quoi s'attendre. Et l'exemple Brésilien pourrait servir : les gris-gris c'est joli, mais il en faut plus pour battre un ténor européen.

Et l'Argentine 2010 demeure nettement inférieure à l'Argentine 2006. Elle marque beaucoup mais jusqu'à présent, question attaquants, j'ai été beaucoup plus convaincu par le duo bavarois Thomas Muller - Miroslav Klose que par Higuain.

OK. Messi-Tevez, c'est encore autre chose.

footlog 2010

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: "Dommage" (20100703)

La Croisière ne s'amuse pas (2010)

Désormais en vitesse de croisière, le Mondial 2010 aligne ses trois matchs quotidiens sans vraiment convaincre. La faute à ces maudits vuvuzelas mais aussi à ces matchs trop serrés se jouant sur une faute de main de gardien, une erreur offensive, ou comme ces pauvres Algériens face aux Slovènes (0-1), sur les deux à la fois. Et puis il y a le Paraguay, cet éternel abonné aux matchs fermés, parfaitement entré dans la compet et la Squadra Azzura. 

Heureusement, l'Australie et probablement son ancien compère océanien la Nouvelle Zélande* permettent aux buteurs de soigner leurs stats.

Hier, grosse déception pour le Cameroun, particulièrement maladroit devant un Japon bien parti pour les huitièmes après le hara-kiri danois face aux Pays Bas.

Enfin, tout n'est pas perdu : le Ghana, lui, a réussi à muscler son jeu, et aujourd'hui, le groupe de la mort nous propose deux affiches émoustillantes : Côte d'Ivoire - Portugal et Corée du Nord - Brésil. 

footlog 2010
* seul espoir pour les All Blacks : ces Slovaques en entrée.


Voir aussi le calendrier, les pronos.


footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: "La Croisière ne s'amuse pas" (20100615)

Exclusif : les palmarès 2010 ! (2009)

Comme le veut la tradition*, footlog vous propose en exclusivité les principaux faits saillants de l'année à venir. Mais cette année, vous avez déjà eu droit** aux principaux scoops : 

  • pièce de résistance de 2010, la Coupe du Monde est finalement enlevée par le Brésil face au Cameroun, avec mention spéciale pour l'Angleterre, valeureuse demi-finaliste
  • à la course au Ballon d'Or, Eto'o l'emporte finalement sur Rooney, pourtant vainqueur de leur duel serré pour le titre de meilleur buteur du premier mondial africain
Pour le reste, les Français retiendront surtout le visage du nouveau sélectionneur national, choisi par Jean-Pierre Escalettes pour sa capacité à communiquer en particulier face aux media : "en plus, Estelle Domenech est bien plus calée que son mari en matière de tactique... et puis on sait qu'elle ne le demandera pas en mariage après l'échec programmé aux qualifs pour le Championnat d'Europe 2012".

Année de la parité, 2010 aura également vu l'avènement de Marianne Mako à la présidence du Paris Saint Germain après le bref intermède Daniel Bilalian. Mais déjà, dans les couloirs du Parc, circulent les rumeurs sur le nom du successeur de l'ex reine de Téléfoot : "voyons...", lâche un pubeux sous couvert d'anonymat, "on a déjà fait Canal, TF1, RTL et France Télévisions... pour changer je verrais bien quelqu'un d'une chaîne câblée genre Equidia, Teva ou Pink TV".

Sacré champion 2009-2010 dès la 34e journée, l'OM dédie son titre à Robert Louis Dreyfus et invite pour les deux derniers matchs à domicile tous les entraîneurs qui se sont succédés entre ce titre et le précédent. Il était prévu au départ de ne le faire que pour le dernier match mais le Vélodrome était trop petit pour caser d'un seul coup tous les rescapés du siège éjectable maison.

Bordeaux se console avec la Ligue des Champions, arrachée à Arsenal dans les prolongations d'un match d'anthologie. Mais au moment de partir pour le Dynamo de Mourmansk moyennant un chèque de huit millions et la promesse de rester en vie le temps de son mandat, Laurent Blanc n'a toujours pas digéré le déclassement de son club en championnat : "Christian aurait vraiment dû nous prévenir... On se doutait bien que Yoann avait un air de famille avec Kaka, mais ça a tout de même été un choc de perdre vingt points sur tapis vert pour avoir aligné un Brésilien de trop pendant la première moitié de la saison".

footlog 2009

* voir livrées précédentes : "Exclusif ! Les palmarès 2009", "Exclusif - les palmarès 2008" - "Exclusif - les palmarès 2007" - "Exclusif - les palmarès 2006".

** voir "Coupe du Monde 2010: les pronostics"

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: "Exclusif : les palmarès 2010 !" (20091228)

Coupe du Monde 2010 : les pronostics (2009)

Au lendemain du tirage au sort, voici en exclusivité les résultats de la Coupe du Monde 2010 : 

Groupe A : Afrique du Sud, Mexique, Uruguay, France
11/06 à 16h00 : RSA-MEX 1-1
11/06 à 20h30 : URU-FRA 0-0
16/06 à 20h30 : RSA-URU 2-2
17/06 à 20h30 : FRA-MEX 2-1
22/06 à 16h00 : MEX-URU 3-2
22/06 à 16h00 : RSA-FRA 1-1

France : 5 pts +1
Mexique : 4 pts -
Afrique du Sud : 3 pts -
Uruguay : 2 pts -1

En dépit de 8 pénalties sifflés en sa faveur, le pays hôte quitte la compétition sans remporter le moindre match. La France sauve sa tête à la dernière minute : Lloris, monté dans la surface adverse, dévie le ballon sur la main de l'arbitre Slovène, qui le dévie à 90 degrés dans le but sud-africain. La FIFA accorde sans hésiter la victoire, mais se voit obligée de créer une nouvelle catégorie de but : il ne s'agit pas d'un CSC mais d'un BALC (but à la con).

Groupe B : Argentine, Corée du Sud, Nigeria, Grèce
12/06 à 16h00 : ARG-NGA 3-3
12/06 à 13h30 : KOR-GRE 0-0
17/06 à 16h00 : GRE-NGA 0-1
17/06 à 13h30 : ARG-KOR 1-1
22/06 à 20h30 : NGA-KOR 1-1
22/06 à 20h30 : GRE-ARG 0-5

Argentine : 5 pts +5
Nigeria : 5 pts +1
Corée du Sud : 3 pts -
Grèce : 1 pt -6

Les favoris du groupe s'offrent un feu d'artifice en ouverture, mais l'Argentine se fait peur jusqu'au bout, passant finalement 5 buts dans le dernier quart d'heure à des Grecs pourtant totalement dépassés depuis le début de la compétition.
 
Groupe C : Angleterre, Etats-Unis, Algérie, Slovénie
12/06 à 20h30 : ENG-USA 5-1
13/06 à 13h30 : ALG-SVN 2-1
18/06 à 16h00 : SVN-USA 1-1
18/06 à 20h30 : ENG-ALG 0-0
23/06 à 16h00 : SVN-ENG 0-3
23/06 à 16h00 : USA-ALG 4-1

Angleterre : 7 pts +7
USA : 4 pts -1
Algérie : 4 pts -2
Slovénie : 1 pt -4

Déception pour l'Algérie : les USA terminent en trombe dans un groupe nettement dominé par l'Angleterre. Wayne Rooney signe un quintuplé face aux Américains, qui sauvent l'honneur par David Beckham contre son camp (il s'est trompé de maillot de retour des vestiaires).

Groupe D : Allemagne, Australie, Ghana, Serbie
13/06 à 20h30 : DEU-AUS 4-1
13/06 à 16h00 : SRB-GHA 1-3
18/06 à 13h30 : DEU-SRB 1-0
19/06 à 16h00 : GHA-AUS 4-0
23/06 à 20h30 : GHA-DEU 2-1
23/06 à 20h30 : AUS-SRB 1-2

Ghana : 9 pts +7
Allemagne : 6 pts +3
Serbie : 3 pts -2
Australie : 0 pts -8

Au rythme effarant de 8 cartons jaunes par match, ce groupe de la mort laisse une trentaine de joueurs à l'infirmerie. L'Australie se console avec la Coupe du Monde des buveurs de bière.


Groupe E : Pays-Bas, Japon, Cameroun, Danemark
14/06 à 13h30 : NED-DAN 3-2
14/06 à 16h00 : JAP-CMR 1-1
19/06 à 13h30 : NED-JAP 3-0
19/06 à 20h30 : CMR-DAN 2-1
24/06 à 20h30 : DAN-JAP 2-2
24/06 à 20h30 : CMR-NED 1-1

Pays Bas : 7 pts +4
Cameroun : 5 pts +1
Japon : 2 pts -3
Danemark : 1 pt -2

Arrivés pourtant au sommet de leur forme, les Danois ne se remettent jamais vraiment de leur défaite initiale contre les Pays-Bas, entâchée de deux buts en position de hors jeu et d'un pénalty très litigieux. La parodie de match entre ces mêmes Néerlandais et les Camerounais, assurés de la qualification en cas de match nul, achève de jeter le trouble sur ce groupe peu glorieux.


Groupe F : Italie, Nouvelle-Zélande, Paraguay, Slovaquie
14/06 à 20h30 : ITA-PAR 1-0
15/06 à 13h30 : NZE-SVK 0-7
20/06 à 13h30 : SVK-PAR 0-0
20/06 à 16h00 : ITA-NZE 8-0
24/06 à 16h00 : SVK-ITA 1-1
24/06 à 16h00 : PAR-NZE 0-0

Italie : 7 pts +9
Slovaquie : 5 pts +7
Paraguay : 2 pts -1
Nouvelle Zélande : 1 pt -15

Les seules équipes capables de marquer (en particulier face à de faiblissimes néo-zélandais) se qualifient aisément pour les huitièmes. A noter : Buffon marque le 7e but Italien sur pénalty.

Groupe G : Brésil, Corée du Nord, Côte d'Ivoire, Portugal
15/06 à 16h00 : CIV-POR 3-1
15/06 à 20h30 : BRA-PRK 4-2
20/06 à 20h30 : BRA-CIV 4-3
21/06 à 13h30 : POR-PRK 0-1
25/06 à 16h00 : POR-BRA 1-3
25/06 à 16h00 : PRK-CIV 0-3

Brésil : 9 pts +5
Côte d'Ivoire : 6 pts +4
Corée du Nord : 3 pts -4
Portugal : 0 pts -5

La Corée du Nord prend sa revanche de '66 face à un Portugal complètement déstabilisé par l'enlèvement de Cristiano Ronaldo par le Groupe Armé des Libérateurs de Paris Hilton. La voie est libre pour les Brésiliens et les Ivoiriens, qui se permettent même d'ajouter l'art à la manière.

Groupe H : Espagne, Honduras, Chili, Suisse
16/06 à 13h30 : HND-CHL 0-1
16/06 à 16h00 : ESP-SUI  1-0
21/06 à 16h00 : CHL-SUI 1-1
21/06 à 20h30 : ESP-HND 3-1
25/06 à 20h30 : CHL-ESP 1-2
25/06 à 20h30 : SUI-HND 2-0

Espagne : 9 pts +4
Suisse : 4 pts +1
Chili : 4 pts -
Honduras : 0 pts -5

Entre des Espagnols épuisés par les joutes européennes et des Suisses peu inspirés, le groupe H hérite de vainqueurs par défaut : le Chili rate le coche en tirant trois fois sur le poteau face à la Suisse, et le Honduras eût mieux fait de manquer son coche en évitant de se déplacer en AfSud pour montrer un aussi vilain visage.
 
HUITIEMES DE FINALE
FRA-NGA : 1-6
ENG-DEU : 3-1
NED-SVK : 2-0
BRA-SUI : 4-1
MEX-ARG : 2-3 ap
GHA-USA : 3-3 ap (4-2 t.a.b.)
ITA-CMR : 1-1 ap (7-8 t.a.b.)
ESP-CIV : 1-2

Pas de surprise : les meilleures équipes l'emportent. Thierry Henry quitte la sélection sur un ultime but, splendide (retourné en ciseau dans la lucarne) mais totalement inutile (le Nigéria menait déjà 5-0 en cette 76e minute). L'Angleterre confirme sa bonne santé et l'Argentine ses faiblesses, l'Afrique de l'Ouest truste le bas du tableau.

QUARTS DE FINALE :
NGA-ENG : 0-1 ap
NED-BRA : 0-1
ARG-GHA : 1-0
CMR-CIV : 1-0

Le Ghana et le Nigéria échouent d'un souffle, Eto'o crucifie les Ivoiriens, le Brésil souffre moins que le score (commun aux quatres matches) le laisse supposer.

DEMI FINALES :
ENG-BRA : 1-2
ARG-CMR : 0-3

Hat trick pour Eto'o. Il ne ratrappera cependant pas Rooney dans la course au titre de meilleur buteur, mais propulse le Cameroun, pourtant moins bien parti que le Ghana ou la Côte d'Ivoire, vers la première finale mondiale du continent africain. Le Brésil contrôle son adversaire du jour avec une défense presque parfaite.

FINALES :
Troisième place : ENG-ARG : 2-4
Première place : BRA-CMR : 4-2

Dans la petite finale, les remplaçants argentins démolissent les titulaires anglais au bout du rouleau (la moitié de l'équipe prend sa retraîte dans la foulée). Le Brésil triomphe sans vraiment forcer sur un cinquième continent. Paul Le Guen signe un contrat en or au Tata Football Club de New Delhi, où il s'empresse de recruter Clément, Luyundula, et le nouveau ballon d'or Samuel Eto'o. Raymond Domenech prolonge jusqu'en 2014 : "Saturne sera en conjonction avec Jupiter, un coup de Mars et ça repart".

footlog 2009

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: "Coupe du Monde 2010 : les pronostics" (20091205)

20190111

La Coupe à Toto des Nations a grandi (2009)

Année impaire, année misère. Ni Coupe du Monde, ni Championnat d'Europe des Nations. On peut donc s'intéresser au football, au vrai. Et accorder le Ballon d'Or au meilleur joueur de la planète, même s'il n'a aucune chance de participer à ces grandes fêtes. 

D'accord, les années impaires la Ligue des Champions écrase tout mais songez qu'en 1995, George Weah n'avait même pas atteint la finale. Bon. Le pauvre homme cumulait les handicaps : Libérien ET joueur du PSG... ce trophée donne une petite idée de son talent balle au pied.

Messi a gagné la C1 et la Liga, joue pour un pays prétendant au titre suprême l'an prochain en Afrique du Sud, et méritera tout autant son Ballon d'Or, mais ce que je retiens pour le moment de cette année, c'est comment trois compétitions nationales, européennes et internationales de second plan connaissent une importante phase de transition : 
  • Coupe de la Ligue Française : sous la pression du diffuseur (France Télévisions), la Ligue a finalement décidé de ne pas euthanasier son bébé. Pour le moment tout du moins.
  • Europa League : sous perfusion depuis la mort de la C2 et l'avènement de la LC, la C3 essaye enfin de repartir sur de nouvelles bases.
  • Coupe des Confédérations : pour sa sixième édition, cette ado semble avoir enfin atteint la mâturité.
La Coupe à Toto des Nations couronne pour la 3e fois le Brésil, qui confirme son statut de favori pour l'an prochain : le groupe de Dunga a de la gueule et autrement plus de tenue que la Ferme des Célébrités du Mondial 2006... et ce pays a l'habitude de remporter le titre chaque fois que la FIFA plante son barnum sur un nouveau continent (USA 1994, Corée-Japon 2002).

Mais à l'instar de l'Intertoto, la CCF a cette fâcheuse tendance à coûter cher : la saison suivante se termine plus souvent sur les rotules pour ses participants. Plutôt que de chercher à ressembler à une mini-Coupe du Monde, la Coupe des Confédérations devrait peut-être laisser tomber le match pour la 3e place.

La compétition se joue désormais à fond et confirme, après la spectaculaire édition 2005 en Allemagne, son succès sportif. Le brillant parcours des Yanks (tombeurs de l'Espagne et échouant de peu en finale) a apporté une touche franchement raffraichissante. A l'image de Bob Bradley, un coach issu du sérail universitaire, la principale puissance économique et démographique de la CONCACAF décolle enfin sur des bases saines. Le meilleur reste à venir, pour peu que la génération produite par les "soccer mums" des années Clinton s'épanouisse au sein de la MLS comme de la sélection nationale.

Comme d'habitude, les "petites" confédérations sont à l'honneur avec les USA en finale et l'AfSud sur la troisième marche du podium. La CONCACAF comptait déjà un vainqueur (le Mexique en 1999) et la CAF un finaliste (le Cameroun en 2003), tout comme l'AFC (Japon 2001) et même l'OFC (Australie 1997). 

Même la France a remporté le titre, c'est tout dire (les deux fois, Domenech s'occupait encore des espoirs).

C'est ce qui fait le charme du concept, justifie l'existence de la compétition, et tire vraiment le foot mondial vers le haut.

Et si on restera toujours loin de l'atmosphère particulière d'une Coupe du Monde, on s'en rapproche peu à peu.

footlog

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: "La Coupe à Toto des Nations a grandi" (20090630)

Sans Messi ni KI Sung-yong (2009)

La Coupe du Monde 2010 ira probablement à l'Argentine ou au Brésil, voire au Nigéria ou à l'Espagne. L'Espagne ? Elle a enfin réussi à assumer un rôle de favori dans une grande compétition.

Le Nigéria ? Y'a pas je les sens bien, ces petits (cf "Chambre avec vue").

Le Brésil ? Avant d'accueillir la Coupe du Monde 2014 pour enfin l'emporter chez eux, ils ont gagné sur tous les continents et se sont déjà arrangés pour arracher le premier trophée en Amérique du Nord (USA 1994) et en Asie (Corée-Japon 2002).

L'Argentine ? Ils pourraient nous refaire le coup de 1974-1978 sur 2006-2010 : meilleure équipe sur le terrain injustement défaite en cours de route, vainqueurs de l'édition suivante avec un jeu moins chatoyant mais plus efficace.

Moins chatoyant ? Avec Maradona aux manettes et Messi à la baguette ?

Yes, we can : la grande innovation du Pibe de Oro se situe au niveau mental : il a su insuffler une culture de la gagne et du maillot national à une bande de talents déjà reconnus au plus haut niveau mais déstabilisés par l'absence de résultats de la sélection.

Et la France ? Elle est à sa place, autour de la 10e en Europe à en croire le très généreux FF. Sa défaite contre l'Argentine peut être considérée comme un progrès, et presque une claque salutaire avant le double choc contre la terrifiante Lituanie.

J'ai été autrement plus convaincu par l'évolution de la Corée du Sud, qui a bêtement laissé échapper 2 points dans la course à l'Afrique du Sud face à de bien faibles Iraniens (1-1). Sans pour autant confiner au génie (les deux formations naviguent dans les 40èmes rugissants des classements FIFA), les Coréens ont nettement progressé depuis leurs matchs de l'an dernier contre les Saoudiens, joué vite vers l'avant, osé, frappé de loin avec pertinence et conviction. Mais le très bedonnant LEE Woon-jae a oublié de placer un défenseur sur sa ligne sur un coup-franc à distance platinienne... heureusement, Park Ji-sung a sauvé la journée suite à une frappe du très très très prometteur numéro 16 KI Sung-yong (également appelé KI Sung-yeung pour une raison qui m'échappe).

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: "Sans Messi ni KI Sung-yong" (20090213)

20190109

Arbitrage vidéo (2008)

A chaque fois que l’on remet le sujet de l’arbitrage vidéo sur la table, je dégaine le même message :
  • l’arbitrage video pourquoi pas, mais pour des questions évidentes de coût, cela ne pourra concerner que l’élite, avec le risque d’augmenter le décalage entre sport pro et amateur, voire de décrédibiliser ce dernier aux yeux de ceux qui le pratiquent tout en regardant à la TV des matchs d’un autre genre. J’ai un profond respect pour Arsène Wenger, sans doute le manager que je préfère dans ce sport, mais il prêche ici pour une paroisse très élitiste, pas dans l’intérêt supérieur du sport.
  • l’arbitrage video pourquoi pas, mais uniquement avec des cameras fixes et objectives. "Objectives" au sens "neutres" et "focalisées sur un objectif" : tout point de vue est subjectif, l’opérateur est humain, et l’outil doit se limiter à des tâches simples, automatisables et incontestables comme le contrôle du franchissement d’une ligne (comme au tennis).
  • au-delà, cela demande une autre couche d’interpretation (yc à la source : imaginez la complication des règles et des règlements pour décider quelles actions font l’objet d’un contrôle, sous quelles conditions...), une équipe de juges vidéo, et une coupure à chaque sollicitation (cf foot US et à un degré moindre rugby).
  • on réduit potentiellement les risques d’erreur, et (seul argument recevable à mes yeux) on enlève de la pression sur les épaules de l’arbitre sur certaines décisions clef, mais on ne tue pas l’erreur. Je garde toujours à l’esprit le Brésil Norvège de 1998 où la dizaine de caméras pointées sur le match ne décelaient aucun pénalty, l’arbitre n’étant réhabilité que quelques jours plus tard après la publication de la vidéo amateur d’un spectateur.

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: "Arbitrage vidéo" (20080629)

Euro fort et Samba s'en revient (2008)

Comme attendu, l'Euro 2008 est lancé (sans pitié pour les pays hôtes Suisse et Autriche, battus lors de leur première sortie), et la crise de la finance* s'étend à l'économie au sens large. 

Dans ce contexte, rien d'étonnant à ce que l'actualité footballistique qui retient mon attention ces jours-ci me vienne de Bloomberg** : les footballeurs brésiliens reviennent au bercail depuis que le Real a repris du poil de la bête.

Quand je parle du Real, ce n’est pas à la Maison Blanche madrilène mais la monnaie brésilienne que je pense. Elle a spectaculairement gagnée sur ses concurrents directs grâce aux exportations nationales de produits alimentaires, un luxe par les temps qui courent.

Les footballeurs brésiliens courent encore mieux mais ne sont plus un luxe pour des clubs comme Botafogo. Ze Carlos (Jose Carlos Garcia Leal) y a récemment signé avec d’autant plus de joie qu’il évoluait sous de plus tristes tropiques, dans ce Japon "où les gens ne vous laissent même pas les prendre dans les bras" pour célébrer un but.

Des scènes de liesse que l'on n'est pas prêt de revoir de sitôt du côté de Wall Street, temple de la spéculation financière, ou du Parc des Princes, temple des bulles sportives... à moins que Dein et Wenger ne viennent en chevaliers blancs apporter une réponse à la fois sportive et financière au club parisien.

A noter également : à la Bourse de Lyon, le cours du Puel s’est envolé. Et Puel lui-même pourrait bientôt en faire autant.

* à ne pas confondre avec la crise financière (cf "Du free market au fair market")
 

** cf "Ronaldo at Flamengo Nears Reality as Real Gains 44%"... les lecteurs de footlog ne seront pas dépaysés : ils ont déjà eu droit au Financial Times dans leur revue de presse (cf "Highbury aux premières loges" - 20060326)

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: "Euro fort et Samba s'en revient" (20080609)

20190107

Le Kosovo plus fort que le Brésil (2008)


C'est fait : le Kosovo est indépendant.

Et le Brésil peut trembler : comme son drapeau l'indique, ce nouvel état vise les 6 victoires en Coupe du Monde.


Vous me direz : à ce petit jeu, les Etats-Unis auraient déjà remporté une cinquantaine de trophée au soccer... mais le futchebol kosovar n'a rien de ridicule.

A part peut-être le site de la FFK (http://www.ffk-kosova.com), qui m'accueille aujourd'hui avec le message "Faqja është përkohësisht offline", ce qui d'après mes rudiments d'Albanais veut dire "blablabla offline" ou "revenez plus tard le serveur est Ankarafe".

La FFK n'est pas encore affiliée UEFA ni FIFA mais cela ne saurait tarder. De belles fractures du poignet en perspective pour notre Michel Platini national à l'occasion des tirages au sort de Coupes d'Europe : du temps de son mentor Jacques Georges le bocal à poisson rouges suffisait amplement pour accueillir les bouboules mais maintenant, c'est un aquarium à Moutiers qu'il faudrait ! Pour peu que Poutine baisse la garde on aura bientôt droit à des premiers tours du feu de Dieu (mais pitié sans dérapages interreligieux) entre Pristina et Kurta (Ossétie du Sud).

Ceci dit, je n'ai pas l'intention de me moquer du foot kosovar. Quand on voit ce que l'équipe de france doit à une célèbre dynastie albanaise...

Et puis allez rire en face d'un grand gaillard comme Lorik Cana, enfant de la Capitale (pas Paris, l'autre) : son père a brillé au KF Pristina et peut-être voudra-t-il porter les nouvelles couleurs nationales.

Quitte à jouer sans espoir de gagner la Coupe du Monde, autant le faire avec un maillot fièrement floqué de 6 étoiles sur le coeur.

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: "Le Kosovo plus fort que le Brésil" (20080219)

20181128

France Football a 60 ans (2007)

Dominique Rocheteau sur sa moto à la veille du France-Pays Bas décisif pour la qualification à la Coupe du Monde 1982 : "à l'Orange, ça passe ou ça casse". Ce n'est pas mon premier FF ni le plus ancien de ma collection, mais je n'en ai pas loupé un numéro depuis. Au bout de dix ans, il m'a même fallu passer au mode abonné : pas question de louper la Bible du mardi même avec quelques jours de décalage (bonus : à cette époque pré-webienne, un exemplaire de France Football ouvrait bien des portes dans la petite communauté des footeux francophones de Séoul).

Sur ce gros quart de siècle, la Coupe du Monde 1982 demeure toujours un sommet. Si l'Algérie et le Cameroun ne s'étaient pas fait voler au premier tour, on avait probablement droit à une finale plus réjouissante que cet Allemagne-Italie. J'étais trop jeune pour la bande à Pelé mais avouez que ce Brésil 1982 avait du chien. Mettons Valdir Perez (gardien de quoi ?) de côté et observons la bête de près : Leandro, Oscar, Luizinho, Junior en défense, Socrates, Zico, Falção et Cerezo au milieu, et  Eder devant pour compenser de sa frappe démente les limites de Serginho. Ajoutez Telê Santana aux manettes et pour la dernière fois à l'écran ce toucher de balle unique, déjà disparu l'édition suivante (avec ses stars vieillissantes, et les seuls missiles de Josimaaaaar en guise de feu d'artifice)... Pas fait mieux depuis.

Même avec l'Euro 84 de qui vous savez, le Dynamo de Loba, le Milan de Sacchi, le Barca de Johan, l'OM de 1989, l'académie de l'ASEC Mimosas de Guillou, et certainement pas avec la bande à Jacquet de 1998 (un groupe admirable mais un jeu sans surprise).

Le foot français est devenu champion et mixte, le foot européen est devenu post-Bosman et post-Heisel, et le foot mondial est devenu business et politique. France Football a dû attendre ses 60 piges et la concurrence du FIFA Player of the Year Award pour rendre son Ballon d'Or mondial. A peine moins pour ouvrir son site web et ressusciter sa Fantasy League (souvenez vous des seventies, où ça se jouait au nombre d'étoiles FF collectées par chaque joueur). L'éphémère France Foot 2 a disparu mais FF livre désormais deux fois par semaine (et quotidiennement sur internet) ses résultats des championnats les plus glamours aux plus obscurs, ses coups de coeur et ses coups de gueule, sa vision du jeu et des joueurs.

Le Ballon d'Or est mondial, et FF lui aussi sait se faire business et politique : FF fait de la pub et du sponsoring TV. FF fait des infidélités à Canal+ et convole avec TF1... FF grandit, mais reste le même. En fait, FF reste le même parce qu'il grandit : changer de dimension était indispensable pour conserver son indépendance.

Exploiter des espaces, créer des décalages, toujours rester en mouvement... telle est l'essence du jeu.

Bon anniversaire et merci.

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: France Football a 60 ans (20070928)

20181126

Brésil 2014 - Chine 2018 - Blatter 2007 (2007)

La FIFA a beau avoir l'habitude de se faire griller la polit(iqu)esse par le CIO, pas question de laisser trainer trop de temps entre les premiers JO à Beijing (2008) et la première Coupe du Monde en Chine.

Le débarquement du barnum footballistique en Asie ne remonte qu'à 2002 et l'Afrique (du Sud) est déjà programmée pour l'édition 2010. Quant à 2014, Sepp Blatter peut difficilement continuer à snober l'AmSud / CONMEBOL, shuntée par l'épreuve reine depuis la rupture du courant alternatif avec l'Europe en 1978*.

Le Brésil, barré du temps de Joao Havelange, fait figure de favori : la terre du futebol patiente depuis plus d'un demi siècle, tuant le temps en glanant quelques couronnes partout où se produit la caravane quadriennale (Europe en 1958, Amérique du Sud en 1970, Amérique Centrale en 1970, Amérique du Nord en 1994 et Asie en 2002), et sauf gros couac, les auriverdes tiennent leur ticket pour 2014.

L'unique concurrent à date, l'Australie, ne devrait guère poser de problème :
  • Elle ne peut pas avoir et le beurre, et l'argent du beurre et la crémière : le pays ne représente plus l'Océanie et l'OFC mais bien la confédération asiatique (AFC), rejointe justement pour faciliter ses qualifications en phases finales. Or douze ans après la Corée et le Japon ça ferait un peu tôt pour l'Asie... et surtout un peu tard pour l'Empire du Milieu, principale cible marketing de la FIFA
  • la masse des téléphages footeux du globe se trouverait sur le mauvais créneau horaire - à moins de faire jouer les matchs au milieu de la nuit, audience désastreuse garantie
  • avec toute la sympathie que j'ai pour les socceroos, une telle promotion du beautiful game dans ce vaste désert dédié au rugueuxdeby relèverait franchement du caritatif
  • même si Ruppert Murdoch cassait sa tirelire, à qui profiterait le crime sur le plan sonnant et trébuchant ? quitte à choisir un autre concurrent de la Chine dans l'AFC, le Moyen Orient offrirait des perspectives bien plus sonnantes et trébuchantes (avec même un croc en jambes définitif pour les juges de ligne de sexe non masculin).
2014 déjà plié, Blatter décide de lancer une pique à l'Europe pour 2018 : pourquoi le vieux continent échapperait-il aux nouvelles lois de l'alternance ? Pourquoi ne serait-ce pas au tour de la CONCACAF ou de l'AFC ? Et pourquoi ne pas réélire, au prochain congrès, le petit suisse qui a le premier offert la Coupe du Monde à l'Asie et à l'Afrique ?

Voilà Michel Platini sommé de voler au secours de l'Angleterre, représentante éminente de l'UEFA d'en haut mais candidate déclarée à l'organisation de la Coupe du Monde 2018. En décidant de jouer du violon auprès des parents pauvres de son ONU du football pour sa réélection de fin d'année, son mentor le soumet à un crash test pour vieux briscard de la politique dont il se serait bien passé...

* Eh oui, rien à se mettre sous la dent depuis le tango des généraux argentins ! La Colombie avait pourtant obtenu l'organisation de la Coupe du Monde 1986, mais pour jeter l'éponge en 1983. Le Mexique avait alors récupéré le bébé et avec lui la CONCACAF, organisatrice de la livrée 1994 (pour rappel, un habile coup de pouce au soccer US et à ses mécènes - cf histoire de la MLS et du football aux States).

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Brésil 2014 - Chine 2018 - Blatter 2007 (20070228)

20180207

Hommage collatéral (2006)

Quelques minutes sur une pelouse avant un match et entre deux tranches de réclame sur TF1, passe encore pour fêter les 100 ans des Bleus mais là... Et avec un France-Grèce en guise de bouquet de fleurs en plus !


Au moins en 2004 nos derniers poilus avaient-ils eu droit à un France-Brésil. Zéro-zéro certes, mais avec du beau monde sur le terrain et même Bernard Mendy sous son plus beau jour. La Grèce ? On se la réservait pour la compet' qui allait suivre, et des quarts 
gagnés d'avance...


La génération 1998-2002 ne méritait pas ça.


Pourquoi maintenant ? Ces grands garçons (jeunes retraîtés ou encore actifs) ont déjà prouvé que leur meilleur moyen de se retrouver, c'était sur un terrain et pour une noble cause.


Comme si coller un coup de blues pouvait effacer un coup de boule.


Je ne vois en effet d'autre explication à cette parodie de grand-messe audiovisuelle qu'une solution à deux balles pour rejouer la dernière sortie de Zinédine Zidane devant les caméras françaises. Vous avez manqué les dix dernières minutes ? C'est pas grave : les voici, et en image arrêtée pour vous faciliter le boulot. Avec loupe sur le sourire du Maestro sur le terrain de ses plus grands exploits.


Pathétique.


Le 9 juillet dernier, Zizou s'était déjà privé de remise de titre (meilleur joueur de la Coupe du Monde, à défaut de la Coupe elle-même) et voilà que ce soir, on lui vole ce qu'il lui reste de dignité.

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Hommage collatéral (20061115)

20171211

Le Brésil jouait en bleu (2006)

La logique annonce un Allemagne - France pour le 9 juillet mais dans ce dernier carré très européen, il n'est pas impossible que cette affiche soit avancée au 8 juillet : l'Italie sera difficile à battre à la régulière et Luiz Felipe Scolari ne lâchera pas si facilement son trophée.

Si Raymond Domenech n'a pas le palmarès de Scolari, il s'est déjà affirmé comme un grand sélectionneur : un homme courageux qui sait prendre les décisions et forger un groupe. Car comme en 1998, la France n'a pas la meilleure équipe de la Coupe du Monde (les Pays Bas en 1998 et l'Argentine en 2006), mais le meilleur groupe. A égalité avec l'Allemagne de Klinsmann, le talent en plus et le souffle en moins.


Hier soir, les Bleus avaient encore le souffle. Bien sûr, Zizou a baissé le pied sur la fin de match mais cela ne l'a pas empêché de continuer à briller : de l'époustouflant festival d'un numéro 10 en état de grâce à l'ingrat mais efficace labeur d'un numéro 6 déterminé à ne rien lâcher. S'il réussit son pari avec une deuxième étoile de Champion du Monde au bout, Zinedine Yazid Zidane entrera définitivement dans la légende. Même si Michel Platini devait rester le plus grand Bleu de l'Histoire, il n'aura pas eu le plaisir de s'offrir de tels adieux.


Car c'est avant tout de plaisir qu'il est question, d'intensité. Comme dans ce jeu, finalement pas si brillant une fois qu'on met les gris-gris en veilleuse ; la France domine son sujet comme en 2000 mais de façon différente, moins flamboyante mais tellement plus intense à vivre. A l'époque, seuls Blanc et Deschamps jubilaient au figuré en plus du propre mais demain, c'est la moitié du groupe qu'il faudra remplacer. Avec en somptueux cadeau de départ un statut de tête de série pour les qualifs de 2010.


En face, les Auriverdes n'avaient pas assez faim pour manger du coq ni même défendre leur biftek. Juninho est passé à côté de son match et Ronaldinho de sa Coupe du Monde. Paradoxalement, seul Ronaldo a tenu son rang. Cette équipe sera difficile à battre dans quatre ans, quand elle aura retrouvé les crocs, l'envie et la joie de jouer.


Le Portugal ne faisait pas plaisir à voir hier. J'ai été comblé par leur qualification mais déçu par leur peur de jouer. S'ils ne parviennent pas à sortir le grand jeu contre la France, il faudra un super Ricardo pour barrer les Bleus. S'ils se libèrent enfin avec Deco à la baguette, Barthez pourra enfin se chauffer les gants. Là aussi, que le meilleur gagne et que ce match s'annonce intense !


---

Bons points : Owen Hargreaves (ENG - décidément, dans cette édition, seuls les tâcherons auront été à la hauteur chez les Anglais) - Alexandre Ricardo Pereira (POR - pour sa série de tirs aux buts bien sûr, mais surtout pour son match auparavant : si la défense n'a pas craqué elle le doit à son gardien et à sa tête froide en toute circonstance) - Zinédine Zidane (FRA - mais je n'oublie pas non plus la première mi-temps de Claude Makelele) - Luiz Nazario de Lima Ronaldo (BRA - pas dit que ce soit son dernier match en Coupe du Monde - un peu comme Roger Milla, le temps de jeu ne doit pas se mesurer par tranches de 90 mn mais se savourer par tranches de 4 ans)


footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Le Brésil jouait en bleu (20060702)

Bienvenue aux Hospices de Bonn (2006)

1958 Pele contre Kopa
1986 Zico contre Platini
1998 Ronaldo contre Zidane
2006 ...?


Il y aura du talent sur la pelouse ce samedi. D'authentiques vétérans, aussi. Deux, pour être précis : Fabien Barthez vient de fêter ses 35 piges mais reste à distance de Cafu, ses 36 ans, ses plus de 140 sélections et ses (jusqu'à présent) trois finales de Coupe du Monde. A 34 ans, Zizou fait encore office de gamin : s'il devait lever de nouveau la Coupe du Monde en 2010, il rendrait encore 2 ans à Dino Zoff... et s'il voulait imiter Roger Milla, il livrerait même sa meilleure Coupe du Monde en 2014.


Dans la réalité, on imagine pourtant difficilement nos trentenaires enchaîner 3 matchs victorieux en 9 jours. La bande à Platoche, pourtant nettement plus jeune, n'est pas parvenue à enclencher la troisième en 1986 (huit jours pour le triptyque Italie - Brésil - RFA). De là à souhaiter une nouvelle suspension de Zizou pour les demis (au passage : allez le Portugal !!!)...


A la pointe de l'opération "Les Vieux dans les Bleus" et en dépit de son rythme de sénateur corse fatigué, Ronaldo n'a pas encore trente ans. Et même à 40% de son meilleur niveau (celui de ses vingt ans) il demeure un buteur d'exception. Son but contre le Ghana m'a encore bluffé : moins l'habituel passement de jambes que le petit coup final pour éviter le retour du défenseur. Sans se presser, sûr de lui, au meilleur moment et avec juste ce qu'il fallait de puissance. On se pâme fort justement devant les gris-gris de Ronnie mais si ce diable de Ronaldo avait maintenu le niveau de ses débuts, on ne se poserait pas la question du nom du meilleur joueur de la planète. On lui souhaite de jouer aussi longtemps que son idole Romario, auquel on aura moins laissé l'occasion de s'exprimer en Coupe du Monde.


C'est avec des joueurs comme lui que le Brésil a réappris à régner sur le monde. Pas avec le futebol romantique de Tele Santana mais avec le football réaliste de Carlos Alberto Parreira pour qui une étoile de plus sur la tunique (1994 hier, 2006 demain ?) vaut plus que toutes les étoiles sur le terrain (Rai, Romario ou Bebeto hier, Ronaldinho, Robinho ou Kaka aujourd'hui).

Pourtant, le Brésil de 2006 m'impressionne beaucoup plus que le laisse supposer son jeu à l'économie : les Auriverdes sortent à peine de leurs matchs amicaux de préparation et commencent tout simplement samedi leur Coupe du Monde. Ils sont sur la courbe ascendante et j'attends de Ronaldinho un match de feu. Comme la France il y a quelques jours, cette équipe doit à ses supporters un match référence - la motivation est là.

Au risque de décevoir ceux qui faisaient circuler la blague ci-dessous il y a encore quelques jours, à la veille de France-Togo.


---

Juste avant le match Brésil-France, dans les vestiaires auriverde : Ronaldinho arrive au dernier moment en dansant mais s'arrête en découvrant les mines dépitées des autres joueurs de la selecao - "Que se passe-t-il les gars ?"
Roberto Carlos, toujours la tête entre les mains : "Ben, c'est pas évident de se motiver pour ce match. On sait que c'est la Coupe du Monde, mais c'est seulement la France et ils sont vraiment trop nuls." Ronaldinho les regarde, réflechit un instant (sa dose quotidienne de gym neuronale) et leur lâche sobrement : "OK, ne vous inquiétez pas, allez boire tranquillement une bibine, je suppose que je peux les battre sans votre aide."


Ronaldinho sort donc affronter seul la bande à Zizou pendant que les autres Brésiliens, soulagés et ravis, vont s'en jeter un au troquet du coin.
Apres quelques bières, Juninho se demande où peut bien en être le score du match. Kaka propose de consulter les infos SMS sur son mobile. Grand cri de joie des auriverdes à la vue de l'écran : "A la mi-temps - Brésil 1 - France 0 (Ronaldinho 10e mn)". Ce sacré Ronnie bat les gaulois à lui tout seul !

Plusieurs tournées plus tard, le match est oublié jusqu'à ce que Ronaldo, dans un éclair de génie, suggère "bon, ça doit être fini maintenant, allons voir où en est notre Roro national." Sérieusement imbibé, Kaka s'y reprend à deux fois avant d'obtenir le SMS : "Score final - Brésil 1 - France 1 (Ronaldinho 10e mn - Henry 89e mn)." Les Brésiliens n'en croient pas leurs yeux : cet enfoiré a réussi à arracher le nul tout seul - Quel talent ! Bras dessus bras dessous, ils retournent en titubant au stade féliciter Ronaldinho.


Mais ils trouvent le n°10 de la selecao prostré à même le sol des vestiaires, pas encore douché et des torrents de larmes sur les joues : "je vous ai abandonné... je vous ai laché... désolé les gars"
- "Arrête tes conneries", le console Cafu. "T'as obtenu le nul à toi tout seul, et ils n'ont marqué qu'à la toute dernière minute!"
- "Non, non, je vous ai abondonné, je vous ai trahi...
...
parce que j'ai un peu trop chambré les Bleus après mon but, l'arbitre m'a expulsé à la 11e minute."



footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Bienvenue aux Hospices de Bonn (20060629)

Le groupe de l'amor (2006)

Raymond Domenech est passé de l'autre côté de la zone hier. Son sourire, encore tendu après le match contre le Togo, trahit enfin ses certitudes et un vrai bonheur. Partagé. Pour voir Jacquet dans cet état, il avait fallu attendre la victoire finale contre le Brésil mais ici, peu importe le résultat des quarts, le groupe France fait enfin plaisir à voir.


Ces sourires larges comme Copacabana, ces accolades entre titulaires, remplaçants et entraîneurs en disent plus long que les phases de jeu certes parfaitement maîtrisées mais sans grand génie. Carbo mais la banane des grands jours, Thierry Henry rigole de sa prestation du jour ; celle d'un nouveau type de joueur né des nouvelles règles du hors-jeu : le "hors jeu fixatif", un leurre pour détourner les missiles défensifs des véritables attaques, une vilaine verrue* au milieu des défenses les plus lisses - on n'arrive pas à s'en débarrasser et elle empêche les belles mèches de tenir. A se demander si cette nouvelle arme tactique ne relève déjà plus du hasard (cf hier les trois buts brésiliens en plus de celui de Ribéry).


Les Bleus nous ont au passage réconciliés avec cette Coupe du Monde : du jeu, des buts, un arbitrage parfait, un bon esprit (en zappant rapidement Aragones), et au bout du compte la meilleure équipe a gagné sans discussion possible. Trop tendre et respectueuse, l'Espagne n'avait pas assez faim hier. Le départ de Raul a laissé la jeune classe seule face à ses professeurs ; plus personne n'a alors osé mettre le désordre dans la salle : on attend sagement la sonnerie en se passant proprement la baballe, rien ne se passe.


Hier, il s'est pourtant passé quelque chose. Le groupe France a prouvé que son discours ne relevait pas de la méthode coué, mais aussi démontré qu'il préparait l'avenir : Zidane passe habilement le témoin à Ribéry sur et en-dehors du terrain, et ce premier but en Bleu et en Coupe du Monde, avec l'adoubement du boss et l'affranchissement du buteur (TH faisant signe à FR de continuer et assumer ses responsabilités), sera bigrement utile pour faire franchir durablement un palier aux survivants de 2006.


Bien sûr, cette équipe ne peut gagner qu'en pleine possession de ses moyens physiques, et samedi elle présentera  ses titulaires très sollicités face à un Brésil très économe de ses efforts jusqu'à présent, mené par un Ronaldinho habitué à ne sortir le grand jeu que dans les grandes occasions...

Le match contre le Ghana n'en était pas une à cause d'un juge de ligne peu perspicace sur le second but brésilien, mais surtout à cause de la faiblesse des centres et tirs de loin du Ghana. Condamnés à passer par le centre en profondeur, les Ghanéens n'ont pas pu transformer leur domination (circulation de balle, condition physique). La présence d'un Michael Essien aux vingt-cinq mètres eût pu faire la différence... dommage, dommage.
Bon. Il est temps d'atterrir les gars... séance de rattrapage pour tout le monde : les deux premiers jours sans foot coïncident avec le début des soldes.


---

Bons points : Willy Sagnol (FRA - tout simplement impérial, impassable, monumental, et sans lequel Fernando Jose Torrez Sanz eût sans doute fait plus mal encore) - Joaquin Sanchez Rodriguez (ESP - on ne danse pas la samba avec un seul bonhomme aux percussions) - Nelson de Jesus Silva Dida (BRA - le sauveur du Brésil s'appelle Jésus, il domine la foule des joueurs de plage en étalant ses grands bras et en multipliant les Pan de Azucar) - Richard Kingston (GHA - si les Ghanéens n'ont perdu que 3-0, ils savent qui remercier)

---

* en l'occurence, Aragones oserait peut-être le terme de "point noir"


footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Le groupe de l'amor (20060628)