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20190115

Deux étoiles petit luxe (2018)

Il semble bien loin, le temps où Les Bleus se contentaient d'être champions du monde des matchs amicaux. Les voilà qui bouclent (de justesse) une quatrième décennie consécutive avec au moins un trophée international: deux Coupes du Monde, deux Championnats d'Europe, deux Coupes des Confédérations, avec à chaque fois une victoire à domicile et une victoire à l'étranger, et même un Trophée Artémio Franchi et une médaille d'or aux JO pour compléter le tableau...




Pour la première fois, la France gagne en subissant le jeu. Sur ce plan, son quart contre l'Italie en 1998 n'était pas du niveau de cette demie contre la meilleure équipe du tournoi (Belgique), ou a fortiori de cette finale contre une admirable Croatie. Les Bleus l'ont remporté à l'Allemande, avec une rigueur collective, quelques fulgurances offensives, et un peu de chance. A moins que Griezmann, Ronaldo le Juventino, ou Mbappé ne nous sortent un second semestre de folie, le Ballon d'Or tend les bras à Luka Modric, qui avec ses faux airs de Johan Cruyff, renforce l'écho à la finale de 1974.

Deschamps a composé un groupe à la fois rassurant et brillant. Pas intuitif d'imposer Benjamin Pavard et Lucas Hernandez, ou d'oser remplacer en finale le meilleur joueur du tournoi N'Golo Kanté par Steven Nzonzi, pas évident de canaliser tous ces jeunes talents sans brider leur créativité. DD a su très intelligemment leur inculquer sa culture de la gagne, et capitaliser sur la haine de la défaite et l'échec de l'Euro 2016 comme de celui de 2006. J'ai autant adoré les promesses tenues de Kylian que l'abnégation d'Olivier Giroud.

Bizarre de finir sur la bourde absurde de Hugo Lloris, le pétage de plombs de Macron, les free hugs de son homologue Croate, et ce déluge de buts, de flotte, et de Pussy Riot sur la pelouse de Moscou. Cette drôle de finale aura couronné une Coupe du Monde très spectaculaire et réussie. Pas aussi intense au niveau du jeu et des émotions que 1982, mais joueuse, offensive, ouverte jusqu'au bout. Sans grande innovation au niveau technico-tactique si ce n'est un nettoyage bienvenu grâce à l'arbitrage vidéo. Même les Russes auront réussi un joli parcours sans aide suspecte.

Avant les huitièmes j'avais parié sur une victoire de l'Angleterre sur la Belgique, mais si leur tableau s'est avéré aussi facile que prévu, ils n'ont jamais su élever leur jeu. Gareth Southgate aura tout de même tiré le meilleur de joueurs finalement plus limités qu'espéré. Sur le plan du jeu pur, mention spéciale à la vraie finale avant la lettre, le somptueux Brésil-Belgique.

Reste aux Bleus de se qualifier pour le Qatar pour espérer viser une troisième étoile sans attendre 2038.

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Original: "Deux étoiles petit luxe" (20180716)

20190112

Grant Wahl s'attaque à Sepp Blatter et à la Samaranchisation de la FIFA (2011)

Grant Wahl a décidé de présenter sa candidature à la présidence de la FIFA. 

Au-delà de sa propre personne, ce journaliste américain braque les projecteurs sur une organisation pour le moins sclérosée.

Qu'il nous parait loin le temps où l'ambitieux Sepp Blatter, flanqué de sa caution morale Platini, poussait à la retraîte l'indéboulonnable Joao Havelange. Un vent de réforme soufflait alors sur la planète football, le catenaccio sautait, le jeu reprenait ses droits, les petites fédérations percevaient enfin la lumière et les miettes du festin, on allait voir ce que l'on allait voir...

On a vu. Blatter le magicien ne fait plus rire la galerie avec ses petites boules rouges pendant les grands tirages en direct. Il se contente de traire ses généreux sponsors, d'arroser ses grands électeurs, et maintenant de distribuer à la pelle les Coupes du Monde à la République Poutinienne ou au Qatar, grand pays de football s'il en est. Juan Antonio Samaranch n'aurait pas fait mieux.

Personne ne se présente face à ce lutin finissant. Chung Mong-joon a manoeuvré comme un amateur, sabordant à la fois sa position de grand ponte du football international et la candidature Coréenne à l'organisation de l'épreuve suprême.

Grant Wahl n'a bien évidemment aucune chance d'être élu. A peine plus de chance de participer : cela entendrait qu'un président de fédération accepte de défier le Lider Maximo en soutenant ce poulain deux fois plus jeune que le despote finissant, au risque de perdre sa rente à vie.

Quelques mois après les affaires de corruption au sommet de la FIFA, ça sent franchement la fin de règne. Et déjà, les secrétaires de la vénérable vérolée institution suisse se voient califes à la place du calife.

Quel que soit le successeur, sur cette place en or, la manne des sponsors n'est pas près de se tahrir.

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Original: "Grant Wahl s'attaque à Sepp Blatter et à la Samaranchisation de la FIFA" (20110222)

Exclusif : les palmarès 2011 ! (2011)

Comme chaque année*, footlog vous propose en exclusivité les principaux faits saillants de l'année à venir... mais cette fois-ci finie la rigolade : impossible désormais de se réfugier derrière son petit doigt ou plutôt les gros sourcils de Domenech, la crise annuelle du PSG, la scoumoune de l'Ohème.
 
Car en 2010, après avoir touché le fond à Knysna, le foot et le jeu ont repris leurs droits. D'ailleurs, le Ballon d'Or sacrera très prochainement un gentleman, qu'il s'agisse de Xavi, Iniesta ou Messi.
Tiens, à propos, le re-voilà le lauréat BO 2011 : étincelant tout au long de l'année, Lionel Messi a cependant laissé la Champions League 2011 au Arsenal de Fabregas et de Wenger (enfin couronné en Europe après avoir échoué en finale de C2, C3 et C1). 
Ejecté au printemps du Real Madrid, José Mourinho récupère en été le fauteuil de son tombeur en huitièmes : "je souhaite à Claude Puel bien du plaisir à Bernabeu... mais je me demande comment il a pu supporter ce Bernard Lacombe pendant si longtemps".
Toujours au rayon entraîneurs, Sir Alex Ferguson a préféré prendre une retraîte bien méritée plutôt que de continuer dans un club amateur : comme la moitié de la Premier League, Man Utd s'est retrouvé rétrogradé par la toute nouvelle DNCG Anglaise. La Russie remplace l'Ukraine et la Pologne comme organisateur de l'Euro 2012 - première décision symbolique de Vladimir Poutine après son anschluss de ces deux pays.
Nouveau sponsor de Lille, le Qatar offre gratuitement un stade flambant neuf au Champion de France 2010-2011... mais le Stade Pierre Mauroy s'avère un château de sable totalement injouable et dès la reprise, les spectateurs désertent les tribunes climatisées à -19 degrés en plein été.
Dans la foulée de son nettoyage sans kärcher du Parc des Princes, Robin Leproux fait disparaître tous les vieux croutons du comité central du plénum de la FFF, rase les moustaches de Thierez, et place aux commandes le K.G.B, un triumvirat de tueurs à la réputation bien établie : Sylvain Kastendeutch, Jacques Glassman, Maxime Bossis.

Le foot français peut enfin respirer, mais le plus gros scandale de paris sportifs de l'histoire pointe déjà son nez. Il éclatera à la veille du Championnat d'Europe, mais gardons cela pour l'année prochaine.

Tous mes voeux

footlog 2011
* voir livrées précédentes : "Exclusif ! Les palmarès 2010", "Exclusif ! Les palmarès 2009", "Exclusif - les palmarès 2008" - "Exclusif - les palmarès 2007" - "Exclusif - les palmarès 2006".

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Original: "Exclusif : les palmarès 2011 !" (20100105)

Russie 2018 - Qatar 2022 - le triomphe des pétroballons (2010)

Si la FIFA voulait éviter les polémiques suite aux scandales de corruption de ces derniers jours, elle aurait probablement confié ses Coupes du Monde 2018 et 2022 à d'autres organisateurs que des oligarques russes et des pétromilliardaires qataris.
 
Sur le fond et en dépit de l'embarrassante omniprésence de Vladimir Poutine, je ne suis pas choqué par la victoire russe : il était plus urgent d'arpenter ce pays-continent que de s'embarquer dans une nouvelle aventure bicéphale (Espagne-Portugal, Belgique-Pays-Bas, Darren-Tulett)... et a fortiori cannoniser Sir David Beckham (j'avoue que voir l'Angleterre, objectivement le meilleur candidat, terminer bonne dernière me console un peu de Londres 2012).

Comparé à la couleuvre Pologne-Ukraine de Platini, ce Qatar 2022 me parait mille fois plus difficile à avaler pour Sepp Blatter.

Certes, l'Australie n'avait aucune chance : perdu au bout du monde, ce pays-continent-là truste tous les handicaps). Certes, le Japon a rendu la monnaie de sa pièce à son voisin coréen en s'incrustant dans la compétition. Certes, les USA ont eux aussi organisé très récemment l'épreuve suprême. Certes, le Qatar est une grande nation des media et un grand mécène du sport, situé à mi-chemin des marchés Européens et Asiatiques. 

Mais le pays n'a jamais participé à une phase finale, n'existe sur la planète football que grâce à ses dollars investis dans un Championnat Palm Springs pour stars en pré-retraîte, et s'est engagé sur la compétition sportive la moins écologiquement correcte de l'histoire. 

Par ailleurs, le Qatar compte moins d'un million d'habitants, dont la majorité ne bénéficie même pas de la nationalité - la candidature s'est d'ailleurs appuyée sur deux Qataris bien connus : les Travelers Cheikhs Zinédine Zidane et Christian Karembeu. Pendant la compétition, le touriste sportif constituera de loin la première population du pays. Son séjour se résumera à la visite de quelques dunes, beaucoup de boutiques, et puisqu'il faut tuer le temps deux matchs dans la même journée. Avec un peu de chance, il croisera peut-être un authentique Qatari dans la rue.

Quant aux joueurs, avec un peu de chance, ils croiseront peut-être un authentique Qatari sur le terrain. Car d'ici 2022, vous devez vous attendre à des naturalisations en masse.

Je ne serais d'ailleurs pas surpris d'apprendre que les émissaires chargés de repérer les pays du tiers monde susceptibles de recevoir leurs stades passent en réalité la majeure partie de leur temps à recruter à tour de bras dans les maternelles locales.

footlog 2010

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Original: "Russie 2018 - Qatar 2022 - le triomphe des pétroballons" (20101203)

20190111

Roman KIM (2009)

Il est Coréen et s'appelle Kim mais comme son prénom et ses traits l'indiquent, il ne provient pas du moule habituel.

Du haut de ses 179 cm et de ses 13 ans*, Roman Kim est visiblement plus en avance sur le plan physique que scolaire : né en Russie, il a dû ratrapper le redoutable système éducatif local et n'entrera en "middle school" (l'équivalent de la 6e) qu'en Mars prochain.

Mais en passant de la Shingok Elementary School de Uijeongbu (juste au Nord de Séoul) à la Pochul Middle School de Pohang (dans le sud-est de la Corée), ce nouveau Roman fait déjà quelque part un choix professionnel : POSCO, le géant sidérurgique de la ville et du pays, a créé la Pocheol / Pohang Jecheol Middle School pour éduquer les enfants de ses employés, mais détient aussi le club des Pohang Steelers... et s'assure ainsi le futur recrutement de ce prometteur gardien de buts.

Kim Roman se voit déjà, comme son idole Park Ji-sung, jouer à Manchester United et en Coupe du Monde avec le brassard de capitaine de l'équipe nationale.

Je serais tenté de lui dire "passe d'abord ton bac". Et puis pas la peine d'aller en Premier League pour jouer la Ligue des Champions : hier soir, les Pohang Steelers de Sergio Farias viennent se qualifier pour les demi-finales de l'AFC Champions League, où ils n'affronteront finalement pas le FC Seoul mais son tombeur du jour, le Umm Salal de Gérard Gili.

Ces Qataris semblent a la portée des Steelers, même s'ils ont eu toutes les peines du monde à éliminer les Ouzbeks du FC Bunyodkor (4-1 a.p.). Si vous avez du mal à retenir le nom de ce club sans passé mais pas sans histoires, appelez-le FC Pétrodollars : hier soir ils alignaient tout de même dans leurs rangs un ancien Ballon d'Or (Rivaldo) et un entraîneur vainqueur de la Coupe du Monde (Scolari)... et au match aller sans doute un ou deux officiels de l'arbitrage.

footlog 2009
(initialement publié sur footlog archives : "KIM Roman, 13 ans, prêt pour la CM 2014 ou 2018 ?")

* voir "
Football prodigy turning heads at early age" (JoongAng Ilbo 20091001)

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Original: "Roman KIM" (20091001)

20190109

Si vous avez raté la fin (2008)

L'Espagne se décide enfin a assumer son role de favori et a bien jouer une grande compétition de bout en bout. Du haut de sa tribune, Platini a dû apprécier : cette équipe n'a pas grand chose à voir avec sa tâcheronne de devancière de 1984. 

Tant mieux pour le jeu... et tant pis pour mes pronostics d'avant Euro*: d'apres mon scenario l'Espagne faisait bien 0-0 en quarts contre l'Italie mais perdait aux tirs au buts 2-3 au lieu de l'emporter 4-2. L'Italie n'a donc pas pu perdre en demis contre la Russie et si l'Allemagne s'est inclinée en finale, ce n'était pas contre la bande a Hiddink.

Pour le reste, pas brillant : j'avais à peu près vu venir les victoires de l'Allemagne et de la Russie en quarts, mais pas du tout le Turquie-Croatie.

Pire encore : pour sa sortie, Thuram nous a préparé une autre surprise que celle que j'avais prévue.***

* cf "Si vous avez manqué le début " (20080531)
 

** 2-1 au lieu de 3-2 contre le Portugal pour les premiers, 3-1 contre les Pays Bas au lieu de 2-0 contre les Bleus pour les Russes
 

*** cf "Lilian a un coeur gros comme ça" (20080627)

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Original: "Si vous avez raté la fin" (20080630)

Si vous avez manqué le début (2008)

En attendant le coup d'envoi de l'Euro 2008, je vous propose d'en découvrir en exclusivité les résultats. On notera la razzia russe, le triomphe d'Hiddink, la confirmation du retour en forme de l'Allemagne, et le CSC de Thuram. 

Pour rappel : Tutu a voulu élébrer sa dernière sélection en donnant un coup de boule à Arshavine, mais a catapulté par erreur le ballon dans les filets de Lloris appelé en renfort suite à la blessure de Frey (au grand désespoir de Landreau) :

Groupe A
SUI-CZE 0-2
POR-TUR 2-1
CZE-POR 1-1
SUI-TUR 1-0
SUI-POR 0-0
TUR-CZE 1-3
CZE 7 - POR 5 - SUI 4 - TUR 0


Groupe B
AUT-CRO 2-1
DEU-POL 5-0
CRO-DEU 1-2
AUT-POL 2-2
AUT-DEU 1-1
POL-CRO 3-3
DEU 7 - AUT 5 - POL 2 - CRO 1


Groupe C
ROM-FRA 0-1
NED-ITA 1-1
ITA-ROM 3-1
NED-FRA 2-2
FRA-ITA 1-1
NED-ROM 1-1
ITA 5+2 - FRA 5+1 - NED 3 - ROM 1


Groupe D
ESP-RUS 1-2
GRE-SVE 0-1
SVE-ESP 1-1
GRE-RUS 0-4
RUS-SVE 2-0
GRE-ESP 0-2
RUS 9 - ESP 4+1 - SVE 4-1 - GRE 0


Quarts
CZE-AUT 3-0
DEU-POR 2-1
ITA-ESP 0-0 ap 3-2 tab
RUS-FRA 2-0


Demis
CZE-DEU 1-1 4-5 tab
ITA-RUS 0-2


Finale
DEU-RUS 0-3


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Original: "Si vous avez manqué le début" (20080531)

20171205

Top 5 et Top 14 (2006)

Glorieuse incertitude du sport : Lyon succède à Lyon, Chelsea à Chelsea, la Juve à la Juve, le Bayern au Bayern et le Barça au Barça. Ces triomphes ne se discutent pas, chacun a survolé son championnat avec l'assurance d'un bombardier sur un champ de ruines.
Pour une passe de trois du Top 5 européen, il faudra néanmoins repasser : un ressort semble cassé à Lyon (qui de toute façon a déjà fait la passe de 5), la Juve va subir la saignée des retraîtes post Coupe du Monde, et Mourinho va vouloir terminer son cycle sur une C1. Restent le Barça et le Bayern.

En ce qui concerne le Barça, la menace peut venir d'un Real Madrid rajeuni, sans Zidane ni Roberto Carlos mais avec du sang frais de Castille. Ou d'un relachement post-victoire en C1. Voire d'un traumatisme post-défaite face au Villareal.

Reste le Bayern.

"Langweilig Bayern" devrait-on dire, comme "Boring Arsenal" à propos des Gunners pré-Wengeriens. Un Bayern capable de jouer au ballon mais incapable de glisser au-delà d'une deuxième place, ni de passer une saison sans titre. Une armée rouge sans surprise si ce n'est les coups de gueule d'un Kahn, d'un Höness ou d'un Beckenbauer. Un stade flambant neuf, des produits dérivés à gogo, une rente sportive à vie... La digne locomotive du G14.

Ce GIEE (Groupement d'Interet Economique Européen) a été fondé par ces philanthropes "pour trouver une façon constructive de réformer un système dans lequel leur voix n'était pas entendue, et pour conférer aux clubs un rôle significatif et executif* dans la gestion de ce jeu international". Les membres actuels ont trusté toutes les places en finale de la C1 depuis 1992**, date à laquelle l'UEFA avait créé la Ligue des Champions pour calmer les ardeurs des grands clubs. A l'époque, ceux-ci voulaient monter une ligue fermée à l'Américaine - sans promotion ni rétrogradation, réservée aux membres, smoking de rigueur.
 
Aujourd'hui, il ne suffit plus d'avoir un stade tout neuf et de survoler son championnat. Encore faut-il que ce championnat ait de la valeur. Le Top 5 Européen bénéficie d'une base solide : nombre significatif praticants, supporters, clubs de haut niveau, grands stades, médias puissants... La France a l'occasion de grignotter sur ses concurrents mais n'en profite pas vraiment. Ailleurs, l'Ecosse et la Belgique ont implosé, le Portugal et les Pays-Bas résistent, mais combien de temps encore ? Pour un Le Guen prenant son bâton de pélerin pour sauver les Rangers, combien de Hiddink rejoignent la Russie et ses pétroroubles ?***

 
* Au sens anglais du terme, avec la double connotation business (leadership) et légale (qui fait les lois et donc la loi).
** A l'exception de Monaco en 2004, mais Monaco a l'habitude d'être une exception et n'est pas précisément un club pauvre. On notera que Lyon est le seul membre à ne pas avoir remporté de trophée continental, Aulas compensant par sa légendaire dynamique personnelle. Même le PSG a une coupe à présenter (celle avec les petites oreilles). 
*** Pour autant, je doute que Saint Paul ait fait voeu de pauvreté sur ce coup-là.


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Original: Top 5 et Top 14 (20060419)