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20171211

Zizou est mort tout seul (2006)

Ecce homo... le Dieu redescendu sur terre pour accepter sa crucifixion. Au lieu du tour d'honneur (avec ou sans la coupe), le voici enfermé dans la tour du déshonneur, à laisser Lilian Thuram verser toutes les larmes de son corps sur un terrain si anecdotique, comme le résultat du match d'ailleurs.


L'Italie fait un beau champion du monde, avec sa part d'ombre, certes (Cannavaro assommant Henry puis Zidane sans la moindre sanction, Materazzi mettant Zidane définitivement hors jeu par le seul moyen possible pour un joueur aussi limité), mais sans avoir volé sa victoire pour autant.

La France a prié pour ne pas arriver à la mi-temps menée au score - on l'espérait capable de se reconcentrer dans les vestiaires, d'analyser son mauvais début de match et d'élever son jeu. Et le miracle a eu lieu, une fois de plus : les Bleus ont contrôlé la seconde mi-temps, étouffé les Azzuri et appuyé sur l'accélérateur pour tuer le match. On a alors senti que les Italiens priaient pour ne pas arriver à la mi-temps des prolongations menés au score, on voyait déjà Fabio Cannavaro lâcher la formule magique dans un ultime souffle : "catenaccio"... Et le scénario s'est déroulé comme prévu : la Squadra Azzura a fait le dos rond pour laisser passer l'orage, ressorti les tenues de 1982 (plutôt côté Gentile que Conti), provoqué non plus balle au pied mais mots à la bouche, et tenu jusqu'aux tirs au but, nécessairement remportés par le meilleur gardien du monde.


Je ne pense pas que l'expulsion de Zidane ait changé quoi que ce soit sur l'issue du match. Sur l'issue de sa carrière, en revanche, oui. Un air de déjà vu : ce plan séquence où il tance gentillement Materazzi pour l'avoir ceinturé, le sourire aux lèvres, tourne au drame quand le regard se fait brusquement noir. Ces yeux-là on les connait et on sait sur quoi ils débouchent... Zizou n'est pas Pelé, ce champion lisse et cet inaltérable modèle de fair-play, ce Dieu du football universel devenu incolore, inodore et sans saveur depuis son retrait des terrains. Zizou est Zizou, un homme debout, qui se retourne pour s'expliquer face à face avec les gens tordus, un Cantona amoureux du beau jeu et incapable de comprendre que des gens ne cherchent pas à jouer sur un terrain de football.


Zizou le modèle est mort tout seul. Zizou l'artiste a rejoint Maradona dans la légende des géants à double face, sol y sombre. On n'efface pas le coup de karate de Canto sur un hooligan, on n'efface pas le coup de pied au ventre du Pibe de Oro à Zico, et on n'effacera certainement pas ce quatrième coup de boule de Zizou en finale de Coupe du Monde. A fortiori parce que le dernier geste de Zizou footballeur était un geste de Zizou l'homme, on n'effacera pas plus l'homme qu'on oubliera le footballeur.


On ne consolera pas Thuram, ce gamin de 10 ans venu voir le plus beau match du monde mais traumatisé par ce drôle de spectacle. On ne consolera pas Makelele, trop vieux pour gagner avec ces Bleus parce que trop jeune en équipe de France. On ne consolera pas Henry, magnifique perdant des deux principales finales de l'année.


J'avoue m'être trompé. Pas en pronostiquant, l'an dernier, une victoire de l'Italie dans cette coupe du monde mais en écrivant, hier*, "Si l'Italie gagne, c'est normal, c'est du football. Si la France gagne, on zappe carrément dans une autre dimension". C'est au contraire en perdant de cette façon que cette formidable génération de Bleus sera passée dans une autre dimension.

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Bons points : Gianluigi Buffon (ITA) et Lilian Thuram (FRA), les meilleurs joueurs de cette compétition.
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* "On vit ensemble on meurt ensemble" (20060709)


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Original: Zizou est mort tout seul (20060710)

On vit ensemble on meurt ensemble (2006)

De deux choses l'une : ce soir, soit Saint Zizou et ses disciples accèdent à la vie éternelle, soit l'Equipe de France part bouffer les Materazzi par la racine dès septembre prochain. Marcello Lippi connait son Zinedine comme la paume de sa main mais le petit Yazid n'a décidément pas une ligne de vie comme les autres alors qui sait... espérons que la France suive sa bonne étoile, la deuxième*.

Au moins, le scénario de cet Allemagne-Portugal était écrit à l'avance : le Portugal contrôle la balle, l'Allemagne contre et marque. Les boulettes de Ricardo et Petit offrent à Klinsi une ultime fête avant qu'il parte évangéliser le Nouveau Monde : si Beckenbauer ne pense qu'à gagner, Klinsmann a toujours suivi sa soif de découverte et je le verrais bien plonger dans le sillage d'Arena...


A propos de plongeons... Cristiano Ronaldo n'a pas été élu meilleur jeune de la compétition pour une question de fair-play. Pourquoi pas ? Figo a bien reçu le Ballon d'Or 2000 de Zidane en cadeau pour des raisons similaires... mais si c'est pour le donner à Podolski pardon, vous pouviez au moins choisir un joueur meilleur sur le plan du jeu comme du fair play. Lahm, par exemple, si vous tenez absolument à récompenser un Allemand.


Pauleta n'a pas marqué hier. 3 minutes contre l'Angola et puis plus rien. Point final. Klose reste scotché à 5, et je frémis à l'idée que ma prédiction de 2005 se réalise : Toni peut encore terminer meilleur buteur ! Je préfèrerais voir Henry coiffer tout le monde sur le poteau : marquer trois pions à ce Buffon-là en finale, ça ferait pas trop mal sur son CV. En attendant le Ballon d'Or en décembre. Un tuyau : allez taquiner la défense italienne du côté de Grosso les gars... Ce type a les yeux tellement rapprochés que sa perception des distances laisse à désirer : le but de l'ennemi lui parait toujours plus proche que celui qu'il est sensé défendre.


Malgré tout, j'ai beau tourner cette finale dans tous les sens, je ne vois pas comment les Bleus peuvent gagner (les Bleus avé la majuscule, par les Azzuri). Ou plutôt si : l'état de grâce se prolonge encore un match, le dernier. Si l'Italie gagne, c'est normal, c'est du football. Si la France gagne, on zappe carrément dans une autre dimension.

 
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Bons points : Sebastian Kehl (DEU - pas question de récompenser ce bourrin de Bastian Schweinsteiger ; on n'a pas gardé les cochons ensemble) - Cristiano Ronaldo (POR - avec Pauleta et Figo pour l'ensemble de leur carrière internationale)

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* l'occasion de rejoindre le peloton... Comme je le dis souvent, il y a trois types de vainqueurs de la Coupe du Monde : ceux qui ont gagné chez eux, ceux qui ont gagné chez eux et à l'étranger, et celui qui a gagné sur tous les continents mais jamais chez lui.


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Original: On vit ensemble on meurt ensemble (20060709)

Impossible n'est pas Français (2006)

Hier, les Portugais me faisaient penser aux Français d'il y a un quart de siècle : parfois dominateurs* mais toujours dominés dans les grands moments face aux fameuses "grandes équipes". La France de 1996-2006 est une grande équipe : si les Espagnols, les Brésiliens, les Portugais ou les Italiens en font une bête noire, c'est parce que l'histoire récente les a vu subir la vague bleue sans autre compensation que quelques miettes pendant la sieste des lions.

Les grandes équipes ne séduisent pas toujours mais gagnent à la fin. Et si ce dimanche la France bat l'Italie (une équipe qui gagne à la fin s'il en est dans cette Coupe du Monde), elle sera vraiment immense. Déjà, cette deuxième finale mondiale sonne comme une consécration : au palmarès, nous prenons l'avantage sur l'Angleterre (une finale gagnée chez elle, comme la France d'après 1998 et d'avant 2006) et des références du beau jeu mal récompensé comme Cruyff ou Masopust (deux finales perdues pour les Pays-Bas ou la Tchécoslovaquie). Il y a les victoires qui donnent accès au gotha du foot (1984, 1998) et il y a celles qui confirment l'appartenance durable à ce gotha (2000, 2006). Au-delà, la victoire de 1998 réparait une injustice de l'Histoire et celle de 2006 sublimerait l'histoire d'une bande de potes formidables.

Mais la France n'a pas encore gagné sa deuxième Coupe du Monde et pour le coup ça tiendrait de l'authentique miracle : l'Italie lui est aujourd'hui clairement supérieure. Malgré le match énorme de Lilian Monsieur Demis-Finales Thuram. Malgré le Mondial de rêve de Willy Sagnol. Malgré Zizou aussi : le système de jeu des Bleus, totalement bâti pour El Maestro, s'effondre dès que celui-ci baisse en régime ; hier encore, l'ensemble du milieu de terrain français n'aura pas touché une bille pendant les deux tiers de la seconde mi-temps. 

Et ne nous fâchons pas déjà en évoquant l'après 9 juillet...

Je me répête depuis un moment mais je ne vois pas cette équipe enchaîner les victoires jusqu'au bout sans impliquer un peu plus le banc**. Face à des Italiens au sommet de leur forme, face à un trio Buffon-Cannavaro-Pirlo en état de grâce, il semble impossible d'éviter un cinglant 3-0 et a fortiori de gagner en alignant ces 11 titulaires au bout du rouleau pour un quatrième match consécutif.
 
Les amateurs de trois bandes (pas seulement au billard) me rétorqueront "impossible is nothing".
 
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Bons points : Lilian Thuram (FRA - autant Vieira a joué avec le frein à main, autant LT a tout donné - émouvant jusqu'à sa conf' de presse d'après-match) - Cristiano Ronaldo (POR - plus convainquant qu'en quarts, y compris dans ses plongeons - note artistique maximale pour le double salchow dans les 16 mètres).
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* une différence notable tout de même : le Portugal ne domine pas tant que ça dans le jeu - bien qu'en progrès dans la profondeur et les passes au-dessus de la défense, les grenat ont une fois de plus montré leurs limites face aux Bleus. Pas question de comparer notre Carré Magique avec la bande à Deco-Figo (auquel on souhaitera un beau jubilée samedi face à Oliver Kahn), pas question de comparer le 5 Majeur de la défense de 1986 avec la garde rapprochée du pourtant formidable Ricardo.
 
*** bon - il est vrai qu'observer Gaël Givet avaler les mouches sur le banc, ça donne pas vraiment envie... Et puis si la France a encaissé autant de buts qu'en 1998 pour arriver en finale, elle en a marqué deux fois moins et uniquement par quelques titulaires (l'Italie présente un profil beaucoup plus proche de la France de '98 : tout le monde marque).


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Original: Impossible n'est pas Français (20060706)

Sommaire - liste des blogs 2005-2006

Cette liste est  réactualisée régulièrement mais manuellement. Vous pouvez également revenir à l'accueil ou faire une recherche dans l'ensemble des archives (ci-contre).
Pour toutes les listes des posts parus depuis 2005: cliquez ici.

2006s2 - Deuxième semestre 2006

2006s1 - Premier semestre 2006 (47)

2005s2 - Deuxième semestre 2005 (14)



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Original: Sommaire - liste des blogs 2005-2006

Statistiques 2005-2006 S1 (2006)

Profitons des quelques jours de récupération avant la finale pour faire le point sur ce petit blog. Les stats n'atteignent pas les sommets (ni même celles de mon misérable site perso, qui fête bientôt ses 150 pays visiteurs - dont 30 des 32 qualifiés pour cette Coupe du Monde*), mais la sauce a pris :

  • création de footlog : 25/10/2005
  • nombre de posts : 61 (14 sur 2005s2 et 47 sur 2006s1) - record : juin 2006 (25)
    NB : pour la liste détaillée des posts, suivez ce lien.
  • nombre de visiteurs : 5.203
  • nombre de visiteurs uniques : 3.455, soit 66.40% des visiteurs (record : 80 le 15/5/2006)
  • nombre de pages vues : 12.766, soit 2.45 pages par visiteur et 51.27 pages par jour (records : 182 sur un jour le 03/05/2006 et 94 en moyenne sur le mois de mars 2006)
Merci à tous pour vos encouragements, critiques et commentaires, toujours les bienvenus.

* même Trinité et Tobago répond présent : seuls l'Angola et le Paraguay manquent à l'appel à fin juin 2006...


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Original: Statistiques 2005-2006 S1

Places pour la finale du 9 juillet (2006)

A SAISIR D'URGENCE
- 3 places pour la finale du 9 juillet 2006 à Berlin
- loge privée en Tribune Présidentielle (cf photo ci-dessous)
- air conditionné
- 25 euros pièce

Règlement à envoyer en petites coupures dont les numéros ne se suivent pas à la Cosa Nostra Offshore Limited



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Original: Places pour la finale du 9 juillet (20060705)

Encore deux Brésiliens à écarter (2006)

Deco et Scolari se dressent fièrement sur la route des Bleus ; le premier a récupéré de sa saison régulière à rallonge (la victoire du Barça en C1 le 17 mai) en ne jouant que la moitié des play-offs, le second tient à signer sa troisième finale consécutive dans une compétition majeure.

Et les Bleus ciel sont déjà en finale. Grâce à leur formidable banc, grâce à leur incroyable défense, grâce à leur gardien que seul Zidane peut empêcher de succéder à Kahn au Ballon d'Or de la Coupe du Monde, grâce à la très médiocre prestation de certains Allemands hier soir (même Lahm manquait de tranchant, c'est tout dire)...

 
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Bons points : Fabio Cannavaro (ITA - se prépare une centième sélection de toute beauté) - Bernd Schneider (DEU - mal cramponné, brouillon, médiocre, mais toujours porté vers l'attaque)


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Original: Encore deux Brésiliens à écarter (20060705)

Une Juve de série C ? (2006)

Fiat lux ! Bien vu la vieille dame : embaucher l'ami Didier pour sortir la Juve de la dêche, il fallait y penser... Au moins l'annonce du réquisitoire du Moggigate tombe-t-elle à pic : soit les Azzuri se révoltent sur le terrain, gagnent ce soir et renforcent leur statut de favorissimes de la compète, soit l'Allemagne les élimine en vertu de la jurisprudence Ballack alinéa Podolski Klose B et les excuses sont alors toutes trouvées.

De Zidaninho à Zidanao ? Pour que Zizou réussisse son invraisemblable pari, Robert Duverne doit prolonger le miracle : à bout de souffle sur leurs deux premiers matchs, les Bleus ont fait la différence dans les secondes mi-temps des trois suivants... mais les deux matchs à venir s'annoncent nettement plus difficiles que les exploits contre l'Espagne et le Brésil, et la clef de Portugal - France pourrait bien s'avérer plus physique que technique ou tactique.

Après Raul et Ronaldo, El Maestro rend visite à un autre vieux de la vieille de Bernabeu ; Figo est supposé succomber dans l'arène, mais ne se laissera pas facilement couper les oreilles et la queue. Abidal devra rester stoïque sous les banderilles de Christiano Ronaldo, Barthez surveiller de près le matador habituel de l'OM (Pauleta) et Makelelelele s'occuper de la Deco avec goût.

On espère néanmoins voir le moins de sang possible : une demi-finale entre le Portugal et la France doit avant tout être une fête entre amis - pas un stupide règlement de comptes comme cet illuminé parisien tirant sur deux supporters lusitaniens célébrant un peu bruyament la victoire des leurs sur l'Angleterre.

Après une Juve de série C, si on pouvait éviter un mauvais match de série B...


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Original: Une Juve de série C ? (20060704)

Le Brésil jouait en bleu (2006)

La logique annonce un Allemagne - France pour le 9 juillet mais dans ce dernier carré très européen, il n'est pas impossible que cette affiche soit avancée au 8 juillet : l'Italie sera difficile à battre à la régulière et Luiz Felipe Scolari ne lâchera pas si facilement son trophée.

Si Raymond Domenech n'a pas le palmarès de Scolari, il s'est déjà affirmé comme un grand sélectionneur : un homme courageux qui sait prendre les décisions et forger un groupe. Car comme en 1998, la France n'a pas la meilleure équipe de la Coupe du Monde (les Pays Bas en 1998 et l'Argentine en 2006), mais le meilleur groupe. A égalité avec l'Allemagne de Klinsmann, le talent en plus et le souffle en moins.


Hier soir, les Bleus avaient encore le souffle. Bien sûr, Zizou a baissé le pied sur la fin de match mais cela ne l'a pas empêché de continuer à briller : de l'époustouflant festival d'un numéro 10 en état de grâce à l'ingrat mais efficace labeur d'un numéro 6 déterminé à ne rien lâcher. S'il réussit son pari avec une deuxième étoile de Champion du Monde au bout, Zinedine Yazid Zidane entrera définitivement dans la légende. Même si Michel Platini devait rester le plus grand Bleu de l'Histoire, il n'aura pas eu le plaisir de s'offrir de tels adieux.


Car c'est avant tout de plaisir qu'il est question, d'intensité. Comme dans ce jeu, finalement pas si brillant une fois qu'on met les gris-gris en veilleuse ; la France domine son sujet comme en 2000 mais de façon différente, moins flamboyante mais tellement plus intense à vivre. A l'époque, seuls Blanc et Deschamps jubilaient au figuré en plus du propre mais demain, c'est la moitié du groupe qu'il faudra remplacer. Avec en somptueux cadeau de départ un statut de tête de série pour les qualifs de 2010.


En face, les Auriverdes n'avaient pas assez faim pour manger du coq ni même défendre leur biftek. Juninho est passé à côté de son match et Ronaldinho de sa Coupe du Monde. Paradoxalement, seul Ronaldo a tenu son rang. Cette équipe sera difficile à battre dans quatre ans, quand elle aura retrouvé les crocs, l'envie et la joie de jouer.


Le Portugal ne faisait pas plaisir à voir hier. J'ai été comblé par leur qualification mais déçu par leur peur de jouer. S'ils ne parviennent pas à sortir le grand jeu contre la France, il faudra un super Ricardo pour barrer les Bleus. S'ils se libèrent enfin avec Deco à la baguette, Barthez pourra enfin se chauffer les gants. Là aussi, que le meilleur gagne et que ce match s'annonce intense !


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Bons points : Owen Hargreaves (ENG - décidément, dans cette édition, seuls les tâcherons auront été à la hauteur chez les Anglais) - Alexandre Ricardo Pereira (POR - pour sa série de tirs aux buts bien sûr, mais surtout pour son match auparavant : si la défense n'a pas craqué elle le doit à son gardien et à sa tête froide en toute circonstance) - Zinédine Zidane (FRA - mais je n'oublie pas non plus la première mi-temps de Claude Makelele) - Luiz Nazario de Lima Ronaldo (BRA - pas dit que ce soit son dernier match en Coupe du Monde - un peu comme Roger Milla, le temps de jeu ne doit pas se mesurer par tranches de 90 mn mais se savourer par tranches de 4 ans)


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Original: Le Brésil jouait en bleu (20060702)

Le match avec un grand aime (2006)

1er juillet 2006. Le monde retient son souffle pour un choc de titans opposant les deux plus impressionantes galaxies de stars que le deuxième tour de la Coupe Intertoto puisse offrir.

Au-delà de ce prometteur Sopron-Kayserispor, il paraît qu'à Francfort, la France et le Brésil vont jouer un match amical. Entre joueurs et copains qui se respectent.

Pas comme cet Allemagne - Argentine très 1974 commencé tambour battant et tibias cassants par la jeune classe de la Mannschaft. Si Lukas Podolski n'était pas Allemand et si Mr Lubos Michel n'avait pas envie de prolonger sa Coupe du Monde en caressant la très opaque commission d'arbitrage de la FIFA dans le sens du poil, l'Allemagne jouait à dix l'essentiel du match et l'Argentine pliait sa victoire en moins de deux. Bon prince, l'arbitre a gentillement autorisé Ayala à tester la robustesse des tuniques blanches (Ballack, excellent hier) avant de mener tout ce beau monde à une séance de tirs aux buts écrite d'avance.
 
Ecrit d'avance également, le scénario d'Italie - Ukraine : dans les temps pour un final Paolo Rossinesque, mon favori au titre de meilleur buteur de la compétition Luca Toni torpille les espoirs des jaunes au moment où ils se décidaient enfin à vouloir jouer leur quart de finale.
Revenus à leurs bonnes dispositions furtivement exposées face au Ghana il y a quelques semaines, les Italiens ont joué du début à la fin, eux. On attend toujours de l'Angleterre qu'elle exploite le talent de son trio Gerrard-Lampard-Terry... 
 
Au moins, grâce à ce Brésil-France, sommes-nous certains de voir une équipe sympathique en demis. Je souhaiterais franchement voir les Bleus triompher mais je crains que le Brésil ne soit mieux armé pour éviter, au-delà de la fête du 1er juillet, une victoire de l'Allemagne, l'Italie ou l'Angleterre le 9. Quoi qu'il en soit et pour que la fête soit complète, le Portugal doit sincèrement nous éviter 2 matchs de plus de la bande à Rooney.
 
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Bons points : Maximiliano Maxi Rodriguez (ARG - autant Tevez a raté toutes ses interventions en défense, autant Maxi a annihilé Lahm et le flanc gauche de l'attaque allemande - si l'Argentine n'a pas éliminé son faible adversaire hier, elle le doit à l'incapacité du milieu argentin à jouer sur Maxi quand il se démarquait, et bien sûr au coaching désastreux de Pekerman, qui a offert le match à Klinsmann) - Michael Ballack (DEU - à la différence de Zidane, garde peu le ballon et continue d'ouvrir le jeu même dans un mauvais jour) - Oleg Gusev (UKR - tout au long de la second mi-temps, a régalé ses attaquants de beluga... que ces anorexiques se sont empressés de recracher) - Fabio Cannavaro (ITA - à égalité avec Buffon et Toni, mais un bonus pour son enchaînement défensif tête renversée puis dégagement en urgence)
 
Mauvais point : on était parti sur les bases du Mondial 1986, puis ça avait dérapé du côté du Mundiale 1990... nous voici désormais dans la zone de 1982... 1966 SE RAPPROCHE, DAMN'T !!!

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Original: Le match avec un grand aime (20060701)

Bienvenue aux Hospices de Bonn (2006)

1958 Pele contre Kopa
1986 Zico contre Platini
1998 Ronaldo contre Zidane
2006 ...?


Il y aura du talent sur la pelouse ce samedi. D'authentiques vétérans, aussi. Deux, pour être précis : Fabien Barthez vient de fêter ses 35 piges mais reste à distance de Cafu, ses 36 ans, ses plus de 140 sélections et ses (jusqu'à présent) trois finales de Coupe du Monde. A 34 ans, Zizou fait encore office de gamin : s'il devait lever de nouveau la Coupe du Monde en 2010, il rendrait encore 2 ans à Dino Zoff... et s'il voulait imiter Roger Milla, il livrerait même sa meilleure Coupe du Monde en 2014.


Dans la réalité, on imagine pourtant difficilement nos trentenaires enchaîner 3 matchs victorieux en 9 jours. La bande à Platoche, pourtant nettement plus jeune, n'est pas parvenue à enclencher la troisième en 1986 (huit jours pour le triptyque Italie - Brésil - RFA). De là à souhaiter une nouvelle suspension de Zizou pour les demis (au passage : allez le Portugal !!!)...


A la pointe de l'opération "Les Vieux dans les Bleus" et en dépit de son rythme de sénateur corse fatigué, Ronaldo n'a pas encore trente ans. Et même à 40% de son meilleur niveau (celui de ses vingt ans) il demeure un buteur d'exception. Son but contre le Ghana m'a encore bluffé : moins l'habituel passement de jambes que le petit coup final pour éviter le retour du défenseur. Sans se presser, sûr de lui, au meilleur moment et avec juste ce qu'il fallait de puissance. On se pâme fort justement devant les gris-gris de Ronnie mais si ce diable de Ronaldo avait maintenu le niveau de ses débuts, on ne se poserait pas la question du nom du meilleur joueur de la planète. On lui souhaite de jouer aussi longtemps que son idole Romario, auquel on aura moins laissé l'occasion de s'exprimer en Coupe du Monde.


C'est avec des joueurs comme lui que le Brésil a réappris à régner sur le monde. Pas avec le futebol romantique de Tele Santana mais avec le football réaliste de Carlos Alberto Parreira pour qui une étoile de plus sur la tunique (1994 hier, 2006 demain ?) vaut plus que toutes les étoiles sur le terrain (Rai, Romario ou Bebeto hier, Ronaldinho, Robinho ou Kaka aujourd'hui).

Pourtant, le Brésil de 2006 m'impressionne beaucoup plus que le laisse supposer son jeu à l'économie : les Auriverdes sortent à peine de leurs matchs amicaux de préparation et commencent tout simplement samedi leur Coupe du Monde. Ils sont sur la courbe ascendante et j'attends de Ronaldinho un match de feu. Comme la France il y a quelques jours, cette équipe doit à ses supporters un match référence - la motivation est là.

Au risque de décevoir ceux qui faisaient circuler la blague ci-dessous il y a encore quelques jours, à la veille de France-Togo.


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Juste avant le match Brésil-France, dans les vestiaires auriverde : Ronaldinho arrive au dernier moment en dansant mais s'arrête en découvrant les mines dépitées des autres joueurs de la selecao - "Que se passe-t-il les gars ?"
Roberto Carlos, toujours la tête entre les mains : "Ben, c'est pas évident de se motiver pour ce match. On sait que c'est la Coupe du Monde, mais c'est seulement la France et ils sont vraiment trop nuls." Ronaldinho les regarde, réflechit un instant (sa dose quotidienne de gym neuronale) et leur lâche sobrement : "OK, ne vous inquiétez pas, allez boire tranquillement une bibine, je suppose que je peux les battre sans votre aide."


Ronaldinho sort donc affronter seul la bande à Zizou pendant que les autres Brésiliens, soulagés et ravis, vont s'en jeter un au troquet du coin.
Apres quelques bières, Juninho se demande où peut bien en être le score du match. Kaka propose de consulter les infos SMS sur son mobile. Grand cri de joie des auriverdes à la vue de l'écran : "A la mi-temps - Brésil 1 - France 0 (Ronaldinho 10e mn)". Ce sacré Ronnie bat les gaulois à lui tout seul !

Plusieurs tournées plus tard, le match est oublié jusqu'à ce que Ronaldo, dans un éclair de génie, suggère "bon, ça doit être fini maintenant, allons voir où en est notre Roro national." Sérieusement imbibé, Kaka s'y reprend à deux fois avant d'obtenir le SMS : "Score final - Brésil 1 - France 1 (Ronaldinho 10e mn - Henry 89e mn)." Les Brésiliens n'en croient pas leurs yeux : cet enfoiré a réussi à arracher le nul tout seul - Quel talent ! Bras dessus bras dessous, ils retournent en titubant au stade féliciter Ronaldinho.


Mais ils trouvent le n°10 de la selecao prostré à même le sol des vestiaires, pas encore douché et des torrents de larmes sur les joues : "je vous ai abandonné... je vous ai laché... désolé les gars"
- "Arrête tes conneries", le console Cafu. "T'as obtenu le nul à toi tout seul, et ils n'ont marqué qu'à la toute dernière minute!"
- "Non, non, je vous ai abondonné, je vous ai trahi...
...
parce que j'ai un peu trop chambré les Bleus après mon but, l'arbitre m'a expulsé à la 11e minute."



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Original: Bienvenue aux Hospices de Bonn (20060629)

Le groupe de l'amor (2006)

Raymond Domenech est passé de l'autre côté de la zone hier. Son sourire, encore tendu après le match contre le Togo, trahit enfin ses certitudes et un vrai bonheur. Partagé. Pour voir Jacquet dans cet état, il avait fallu attendre la victoire finale contre le Brésil mais ici, peu importe le résultat des quarts, le groupe France fait enfin plaisir à voir.


Ces sourires larges comme Copacabana, ces accolades entre titulaires, remplaçants et entraîneurs en disent plus long que les phases de jeu certes parfaitement maîtrisées mais sans grand génie. Carbo mais la banane des grands jours, Thierry Henry rigole de sa prestation du jour ; celle d'un nouveau type de joueur né des nouvelles règles du hors-jeu : le "hors jeu fixatif", un leurre pour détourner les missiles défensifs des véritables attaques, une vilaine verrue* au milieu des défenses les plus lisses - on n'arrive pas à s'en débarrasser et elle empêche les belles mèches de tenir. A se demander si cette nouvelle arme tactique ne relève déjà plus du hasard (cf hier les trois buts brésiliens en plus de celui de Ribéry).


Les Bleus nous ont au passage réconciliés avec cette Coupe du Monde : du jeu, des buts, un arbitrage parfait, un bon esprit (en zappant rapidement Aragones), et au bout du compte la meilleure équipe a gagné sans discussion possible. Trop tendre et respectueuse, l'Espagne n'avait pas assez faim hier. Le départ de Raul a laissé la jeune classe seule face à ses professeurs ; plus personne n'a alors osé mettre le désordre dans la salle : on attend sagement la sonnerie en se passant proprement la baballe, rien ne se passe.


Hier, il s'est pourtant passé quelque chose. Le groupe France a prouvé que son discours ne relevait pas de la méthode coué, mais aussi démontré qu'il préparait l'avenir : Zidane passe habilement le témoin à Ribéry sur et en-dehors du terrain, et ce premier but en Bleu et en Coupe du Monde, avec l'adoubement du boss et l'affranchissement du buteur (TH faisant signe à FR de continuer et assumer ses responsabilités), sera bigrement utile pour faire franchir durablement un palier aux survivants de 2006.


Bien sûr, cette équipe ne peut gagner qu'en pleine possession de ses moyens physiques, et samedi elle présentera  ses titulaires très sollicités face à un Brésil très économe de ses efforts jusqu'à présent, mené par un Ronaldinho habitué à ne sortir le grand jeu que dans les grandes occasions...

Le match contre le Ghana n'en était pas une à cause d'un juge de ligne peu perspicace sur le second but brésilien, mais surtout à cause de la faiblesse des centres et tirs de loin du Ghana. Condamnés à passer par le centre en profondeur, les Ghanéens n'ont pas pu transformer leur domination (circulation de balle, condition physique). La présence d'un Michael Essien aux vingt-cinq mètres eût pu faire la différence... dommage, dommage.
Bon. Il est temps d'atterrir les gars... séance de rattrapage pour tout le monde : les deux premiers jours sans foot coïncident avec le début des soldes.


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Bons points : Willy Sagnol (FRA - tout simplement impérial, impassable, monumental, et sans lequel Fernando Jose Torrez Sanz eût sans doute fait plus mal encore) - Joaquin Sanchez Rodriguez (ESP - on ne danse pas la samba avec un seul bonhomme aux percussions) - Nelson de Jesus Silva Dida (BRA - le sauveur du Brésil s'appelle Jésus, il domine la foule des joueurs de plage en étalant ses grands bras et en multipliant les Pan de Azucar) - Richard Kingston (GHA - si les Ghanéens n'ont perdu que 3-0, ils savent qui remercier)

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* en l'occurence, Aragones oserait peut-être le terme de "point noir"


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Original: Le groupe de l'amor (20060628)

L'Ukraine jusqu'au bout de l'ennui (2006)

Ma lutte contre le sommeil valait largement les non-efforts déployés par les 22 acteurs de l'insipide Suisse-Ukraine d'hier soir, à l'exception notable d'un Ludo Magnin au four, au moulin, et tour à tour lattéral, central, milieu récupérateur, milieu offensif, ailier gauche et chauffeur de salle.

Guus a donc échoué à l'ultime seconde. Plus vainqueur à l'Italienne que jamais, l'Italie mérite sur l'ensemble du match sa qualification mais une fois de plus, le sorcier batave aura obtenu le meilleur de ses hommes en un minimum de temps. On croyait par moment revoir les Guerriers Taeguks de 2002 : vivacité, jeu en mouvement perpétuel, circulation fluide... ne manquait finalement que le talent - à l'image d'un Mark Bresciano incapable de réussir un dribble, les socceroos semblent plus à l'aise dans le foot houblon et le foot campagne que dans le foot champagne.

Aujourd'hui, je risque moins de somnoler : Brésil-Ghana se joue à 17h et quelque chose me dit qu'on verra plus de jeu que dans la nocturne d'hier. Et puis ce France-Espagne met en appétit. Peu importe le vainqueur, je veux du jeu et du beau s'il vous plait. Depuis le France-Angleterre du CEN'04 les Bleus n'ont pas eu de gros match à livrer et la relève doit se préparer aux chocs à venir (l'Italie et l'Ukraine, plus probablement en qualifs CEN'08 qu'en CM'06).

PS (à l'attention de Franz Beckenbauer) : tu imites vachement bien Armani en tribunes mon vieux, mais pendant ce temps-là ton carrosse tend à redevenir citrouille : les billards des premiers matchs se sont transformés en champs de Kartoffel, l'arbitrage exemplaire des premiers matchs en caricature de patronnage et le "look & feel" Mundial 1986 en remake du Mundiale 1990...

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Bons points : Ludovic Magnin (SUI - un Ron Perlman à crampons moins glamour que Beckham mais nettement plus en jambes) - Gianluca Zambrotta (ITA - imperial) - Scott Chipperfield (AUS - bourrin certes, mais jusqu'au bout de ses actions) - Olexsandr Shovkovsky (UKR - moins pour sa séance de tirs aux buts que pour son match sans reproche - lui)

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Original: L'Ukraine jusqu'au bout de l'ennui (20060627)

Arbitrage et vidéo (2006)

Histoire de saisir au faux rebond l’actualité futchebolistique, rouvrons ici l’épineux débat de l’arbitrage vidéo dans le football.

Je comprends totalement le point de vue de Michel Platini : on peut craindre un football à deux vitesses, une fracture numérique entre une élite saturée de techno et un tiers-monde plus que jamais incapable d’accéder au haut niveau, voire un scénario type NBA où un petit nombre d’extraterrestres évolue dans sa bulle pendant que le reste du monde joue simplement au basket-ball.


Je constate néanmoins que le décalage existe déjà à travers l’oreillette dont disposent désormais les arbitres pendant les phases finales de Coupe du Monde. Une oreillette qui au passage devrait ravir les théoriciens du complot les plus paranos : qui écoute qui et qui parle à qui ? cet arbitre Russe est-il en ligne directe avec Gerhard Schröder ou pire encore, un émir koweitien ? qui analyse la boîte noire des hommes en noir ?


Supposons que la FIFA décide de systématiser l’arbitrage vidéo pour les grandes compétitions internationales (Coupe du Monde, championnats continentaux des nations et des clubs). On pourrait imaginer un concept collegial avec trois juges attablés à une console - le recours étant limité au seul arbitre central pour trancher un litige et les entraîneurs et joueurs disposant d’une carte type réserve technique qu’il conviendrait d’encadrer, chaque intervention correspondant à un temps mort susceptible de casser le rythme de l’adversaire (et le sport lui-même, l’une des forces du football résidant dans l’absence de temps mort et le strict contrôle des arrêts de jeu).


Le problème serait-il résolu pour autant ? Sur la base de quelles images les juges prendraient-ils leurs décisions ? Celles du réalisateur de la retransmission ? Autrement dit : généralement une personne de la même nationalité que l’équipe hôte de la rencontre et de toute façon un metteur en scène nécessairement subjectif (au sens large du terme : je ne fais pas ici un jugement de valeur mais un simple constat sur la nature même du métier de réalisateur). Et puis on ne comprend parfois le fin mot de l’histoire que plusieurs jours après l’événement : ce fut le cas en 1998 (Brésil - Norvège : une caméra amateur donne finalement raison à un arbitre que toutes les images avaient jusqu’alors accablé), cela reste vrai pendant cette Coupe du Monde (Angleterre - Trinité et Tobago et le premier but anglais littéralement tiré par les cheveux).


Trancher sur l’arbitrage vidéo, c’est répondre aux questions qui, quoi, comment et quand. C’est surtout répondre à la question “pourquoi ?” Si l’objectif est d’éviter l’erreur humaine, il relève de l’utopie. Si l’objectif est d’obtenir in situ un consensus ferme et sans recours possible des trois parties (équipe A, équipe B, équipe arbitrale) sur les décisions clef d’un match, pourquoi pas.


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Original: Arbitrage et vidéo (20060626)

Pays-Bas, pays des bassesses (2006)

Les Pays-Bas avaient déjà dévoilé une partie de leur potentiel destructeur contre la Côte d'Ivoire*, ils ont livré hier le fond de leur pensée : les créateurs n'ont pas le droit d'exister, ils doivent être détruits et si l'arbitrage montre le moindre signe de faiblesse, tout est permis. 

Même ceux qui savent jouer au football se sont contentés de jouer la comédie : je ne regrette pas la disparition de Robben ou Van Bommel de la compétition compte tenu du spectacle de pantomime qu'ils ont offert aux caméras en marge de ce Festival de brisage de Cannes. Je suis simplement triste de voir Marco Van Basten associé à cette lamentable équipe, une fois de plus** l'orange la plus fade de ces vingt dernières années.

Dans la catégorie bas pays mais dans un style différent, l'Angleterre a comme prévu** fini par vaincre sans convaincre des marathoniens équatoriens incapables d'accélérer le jeu mais opposés à une équipe si faible que même en marchant ils parvenaient à créer la panique à chaque incursion dans la moitié de terrain adverse.

Cette édition 2006, pourtant partie sur de bonnes bases, dévoile son vrai visage sur les quatre premiers matchs de sa phase de coupe : deux matchs pourris par un arbitrage si médiocre que même le Président de la FIFA Sepp Blatter doit concéder un carton jaune à l'arbitre, deux pléiades de grands joueurs incapables de se libérer face à des adversaires pourtant à leur portée, aucun beau match et en guise de beau joueur un goret aux oreilles décollées beuglant à longueur de match sur l'un des rares arbitres assistants à la hauteur de l'événement. Le nouveau Pelé, ce Wayne Rooney ? Je dirais plutôt Gronaldo bis : pas agréable à voir jouer sauf quand il laisse parler ses seuls pieds. Tout cela n'incite guère à garder la télé allumée.

Les seules bonnes nouvelles de la journée d'hier ? Le Portugal a fini par passer (sans ses artistes) et la France est toujours qualifiée (avec ses artistes).

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Bons points : Giovanni Van Bronckhorst (NED - bien qu'expulsé, l'un des moins violents néerlandais hier - je veux surtout retenir la touchante discussion des bannis en fin de match avec son ami Deco) - Luis Miguel Brito Garcia Monteiro (POR - Robben n'a pas vu le jour, sauf quand emporté par son état de grâce en fin de match, Miguel cherchait le 2-0 dans un utopique exploit personnel) - Neicer Reasco Yano (ECU - encore lui) - Ashley Cole (ENG - avec son homonyme, aura été pour beaucoup dans le détonant flanc gauche de cette pitoyable équipe anglaise)
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* cf mauvais points in "Dimanche, je signe pour le nul" (20060617)
** cf blogule d'hier



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Original: Pays-Bas, pays des bassesses (20060626)

Messieurs les Anglais, tirez vous les premiers (2006)

La Coupe du Monde a commencé hier sur une mise en jambes convenable sans plus : l'Allemagne a bénéficié des largesses d'un arbitrage maison pour le match d'ouverture, et l'Argentine s'est autorisé une petite frayeur avant de lacher les taureaux dans l'arène.

Aujourd'hui, l'Angleterre compte bien s'extirper vivante du Barrio Latino de la Weltmeisterschaft 2006 : après la victoire à l'économie sur le Paraguay et la victoire pour le moins capillotractée contre Trinité et Tobago, une victoire sans pression mais avec panache face aux Equatoriens ? Pour la beauté du jeu, on souhaiterait vraiment les voir élever le leur ou mieux (pour être totalement franc), se faire humilier par les petits poucets des huitièmes. 

Histoire de mieux faire passer l'élimination des Bleus face aux conquistadores d'Aragones ?
Comme les Allemands et les Anglais, les Néerlandais pourraient bien aller jusqu'au bout sans révolutionner le football. Ils décrocheraient alors la timbale avec leur équipe la plus faible depuis 20 ans. Là aussi, je préfèrerais voir triompher les Latins et la génération dorée de la bande à Figo. Avec si possible un match de feu de Pierre Michel Paulette. Pour le coup, ça lancerait vraiment cette édition 2006.
 
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Bons points : Miroslav Klose (DEU - le meilleur attaquant de cette competition jusqu'à présent) - Andreas Isaksson (SVE - pas vraiment aidé par ses partenaires) - Juan Pablo Sorin (ARG - trop souvent oublié sur la gauche par un Riquelme et un Saviola focalisés sur le centre - le seul a écarter le jeu côté argentin avant la double rentrée attendue du Messie et de Quasimodo) - Carlos Salcido (MEX - pas le plus brillant mais a bien contrôlé le flanc gauche des Mexicains - ne pouvait pas grand chose sur l'action du match Sorin - Maxi Rodriguez).


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Original: Messieurs les Anglais, tirez vous les premiers (20060625)