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20171211

Arbitrage et vidéo (2006)

Histoire de saisir au faux rebond l’actualité futchebolistique, rouvrons ici l’épineux débat de l’arbitrage vidéo dans le football.

Je comprends totalement le point de vue de Michel Platini : on peut craindre un football à deux vitesses, une fracture numérique entre une élite saturée de techno et un tiers-monde plus que jamais incapable d’accéder au haut niveau, voire un scénario type NBA où un petit nombre d’extraterrestres évolue dans sa bulle pendant que le reste du monde joue simplement au basket-ball.


Je constate néanmoins que le décalage existe déjà à travers l’oreillette dont disposent désormais les arbitres pendant les phases finales de Coupe du Monde. Une oreillette qui au passage devrait ravir les théoriciens du complot les plus paranos : qui écoute qui et qui parle à qui ? cet arbitre Russe est-il en ligne directe avec Gerhard Schröder ou pire encore, un émir koweitien ? qui analyse la boîte noire des hommes en noir ?


Supposons que la FIFA décide de systématiser l’arbitrage vidéo pour les grandes compétitions internationales (Coupe du Monde, championnats continentaux des nations et des clubs). On pourrait imaginer un concept collegial avec trois juges attablés à une console - le recours étant limité au seul arbitre central pour trancher un litige et les entraîneurs et joueurs disposant d’une carte type réserve technique qu’il conviendrait d’encadrer, chaque intervention correspondant à un temps mort susceptible de casser le rythme de l’adversaire (et le sport lui-même, l’une des forces du football résidant dans l’absence de temps mort et le strict contrôle des arrêts de jeu).


Le problème serait-il résolu pour autant ? Sur la base de quelles images les juges prendraient-ils leurs décisions ? Celles du réalisateur de la retransmission ? Autrement dit : généralement une personne de la même nationalité que l’équipe hôte de la rencontre et de toute façon un metteur en scène nécessairement subjectif (au sens large du terme : je ne fais pas ici un jugement de valeur mais un simple constat sur la nature même du métier de réalisateur). Et puis on ne comprend parfois le fin mot de l’histoire que plusieurs jours après l’événement : ce fut le cas en 1998 (Brésil - Norvège : une caméra amateur donne finalement raison à un arbitre que toutes les images avaient jusqu’alors accablé), cela reste vrai pendant cette Coupe du Monde (Angleterre - Trinité et Tobago et le premier but anglais littéralement tiré par les cheveux).


Trancher sur l’arbitrage vidéo, c’est répondre aux questions qui, quoi, comment et quand. C’est surtout répondre à la question “pourquoi ?” Si l’objectif est d’éviter l’erreur humaine, il relève de l’utopie. Si l’objectif est d’obtenir in situ un consensus ferme et sans recours possible des trois parties (équipe A, équipe B, équipe arbitrale) sur les décisions clef d’un match, pourquoi pas.


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Original: Arbitrage et vidéo (20060626)

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