visiteurs des 6 continents (>200 pays). ACCUEIL de ce site - A propos - footlog (le blog), la MLS, la K-League, l'AFC Champions League, tous les matchs europeens du PSG , les archives, l'U-League, les références... Mon livre : La Ligue des Oubliés. Mes autres blogs : blogules (VF) - blogules (VO) - mot-bile (VO) - Seoul Village (VO) - Citizen Came (Stats visiteurs) - StephaneMOT.com - TWITTER: @footlogbis. Recherche dans mon portail personnel :
Affichage des articles dont le libellé est William Gallas. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est William Gallas. Afficher tous les articles

20190112

Messi, Messi, Messi, Messi (2010)

L'issue du match ne faisait pas grand mystère : sans Fabregas, Gallas et Arshavin, Arsenal n'avait aucune chance d'inquiéter Barcelone. Et pourtant, l'exploit était réellement à portée de main... mais Lionel a frappé. Quatre fois.
Beau joueur (même si tous les entraîneurs rêvent de ce genre d'excuse pour faire avaler un nouvel échec), Wenger a confirmé que la meilleure équipe l'avait emporté, et que l'Argentin restait le meilleur joueur du monde.

Sur le chemin vers un second Ballon d'Or consécutif pour Messi : l'Inter Milan de José Mourinho, et surtout une Coupe du Monde où l'Argentine semble malheureusement plus avoir à perdre qu'à gagner.

A mes yeux, le vainqueur du jour reste Michel Platini. Une Champions League plus ouverte et joueuse, une Europa League sur de bonnes bases, une réelection garantie les doigts dans le nez... seule ombre au tableau, cet Euro 2012 envoyé dans ses pattes par ses meilleurs ennemis et dont l'organisation bat de l'aile avec le désespoir du goéland emmazouté dans le sillage du chalutier cher à Canto.

Blatter a ses propres croix à porter : on ne peut guère plus lui coller les émeutes raciales en AfSud sur le dos, mais après le drame togolais de l'hiver dernier* l'humeur n'est décidément pas à la fête.

Alors on s'enthousiasme pour une petite souris sud-américaine menant l'orchestre catalan dans un remake de fantasia, avec nos yeux d'enfants scotchés sur nos samedis dessins animés ou nos mercredis coupe d'europe qui alimenteront nos rêves insouciants à l'heure du JT.

footlog 2010
* voir "Not So Happy New Year"

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: "Messi, Messi, Messi, Messi" (20100407)

20180207

Le verdict pour Materazzi - le message aux éducateurs (2006)

Marco Materazzi n'a visiblement pas la conscience tranquille. Il organise fébrilement sa défense en niant en bloc, puis en admettant une partie des faits, en se construisant des circonstances atténuantes (j'ai perdu ma maman à 14 ans, Zidane était super arrogant, Gallas a menacé de me défoncer la tête...).

Zidane se tait. Il fixe son calendrier, a offert à l'Italien une porte de sortie honorable qu'il se refuse toujours à emprunter. La FIFA mène logiquement l'enquête disciplinaire et légitime d'autant la tribune, le tribunal. Les images ne permettent pas d'affirmer ce qui a été dit mais infirment totalement l'arrogance mentionnée par le défenseur et la défense : Zizou prend le marquage strict de son cerbère avec humour et sans mépris, avec ce sourire sans haîne d'un homme heureux d'être sur un terrain. La vidéo prouve en revanche avec certitude l'existence d'une provocation verbale de Materazzi. J'en viendrai presque à espérer qu'il s'agisse d'une insulte à caractère raciste : si l'Italie commence enfin à nettoyer les écuries d'Augias de sa corruption, il lui reste tout à faire vis à vis du racisme qui la gangrène. En salissant aux yeux du monde l'honneur d'un pays qui tolère encore les croix gammées dans ses stades et les saluts fascistes de ses joueurs pros, l'affaire Materazzi pourrait alors provoquer l'indispensable rupture du football italien avec ses vieux démons.


Quoi qu'il en soit, Zidane reste coupable d'un geste inadmissible. Victime de ses nerfs et d'une provocation certes, mais inacceptable. A ses jeunes admirateurs dépités, ces éducateurs déçus et ces parents outragés, j'ai envie de dire ceci : jusque dans son dernier geste, Zizou reste un modèle. La preuve en 5 points :

1 - il a fait un geste interdit et il a donc logiquement été puni
2 - le meilleur joueur du monde lui-même n'est pas au-delà des lois, même pour son dernier match
3 - Zizou est certes victime d'une provocation non vue de l'arbitre mais en se faisant justice tout seul il se rend encore plus victime et en prime pénalise son équipe
4 - parce qu'il est le meilleur, ces sanctions atteignent les sommets (fin de carrière détruite et Coupe du Monde perdue aujourd'hui, Ballon d'Or perdu en 2000...)
5 -c'est en en restant au stade de l'humour sans méchanceté qu'il inspire le respect et la grandeur. En se laissant emporter par la passion, il ne se fait pas respecter mais au contraire perd le respect de ses adversaires comme celui de ses coéquipiers et du public - il ne respecte tout simplement plus l'esprit du jeu.



Mon message aux jeunes est donc celui-ci : Zidane est un immense et beau joueur, mais un grand joueur ne se fait respecter que lorsqu'il respecte le jeu, ses partenaires et ses adversaires en toutes circonstances. Zizou est si grand qu'il illustre à la fois comment un homme bien doit se conduire et ce qu'il coûte de perdre le contrôle de ses nerfs.


footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Le verdict pour Materazzi - le message aux éducateurs (20060712)