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20190111

Corée du Sud 1 - 0 Corée du Nord (2009)

Sept ans après, retour au Sangam World Cup Stadium, où j'avais assisté à la victoire logique du Sénégal face à un bien pitoyable champion en titre à l'occasion du match d'ouverture de la Coupe du Monde 2002 (France - Sénégal 0-1). 

Dans une atmosphère bon enfant mais un poil plus tendue que lors des précédentes éditions, le choc entre Corées a débouché sur une victoire à l'arraché du Sud : 86e mn - coup franc décalé de Kim Chi-woo, entré en jeu quelques minutes plus tôt. Séoul repasse donc devant Pyongyang dans la course à la qualification pour la Coupe du Monde 2010 avec 11 points contre 10, l'Arabie Saoudite demeurant dans la course avec 10 points suite à sa victoire face aux Emirats Arabes Unis.

Le derby coréen a tenu toutes ses "promesses" : fermé, crispant et serré jusqu'au bout, les rouges du Sud contrôlant les rouges du Nord la plupart du temps, et la Corée du Nord profitant de la moindre occasion pour balancer son missile Jong Tae-se vers le but de Lee Woon-jae.

Fidèle à sa réputation, Jong Tae-se affiche une vitesse d'exécution proprement foudroyante : ce numéro 12 démarre comme une fusée et effectue un pivot sur lui-même en un éclair. Pas étonnant que la Corée du Sud et le Japon nourrissent des regrets à son égard : né à Nagoya, Jong a renoncé à la nationalité sud-coréenne pour rejoindre le Nord tout en restant à l'Ouest - ou plutôt à l'Est, puisqu'il évolue au Kawazaki Frontale (son frère jouant pour sa part en Corée du Sud). Puisqu'il ne reconnait pas officiellement le Nord comme un pays, le Sud n'a toujours pas avalisé la "trahison"... mais la FIFA a accordé sa bénédiction à l'union. Pour le plus grand bonheur de son compère en sélection Hong Yong-jo, le très technique maître d'orchestre (pour le coup, un enfant de Pyongyang jouant au FC Rostov).

Entre les deux stars de l'équipe (numéros 12 et 10), le très microscopique Mun In-guk (numéro 11) a correctement complété un triangle d'attaque parfaitement rôdé : pas de temps perdu à la récupération, le ballon part instantanément vers l'avant et dès la première minute, le toujours plus rondouillard Lee Woon-jae doit s'employer sur un violent tir de loin. Le portier sud-coréen sauvera également son équipe en début de seconde mi-temps sur une tête de Jong enchaînée par une reprise sur le poteau.

Il a fallu attendre l'heure de jeu pour voir des actions franches en faveur des Guerriers Taeguk, et un coup franc assez chanceux pour sceller un match néanmoins largement contrôlé par la Corée du Sud. Solide en défense et collectivement supérieure, l'équipe a paru très empruntée en attaque. Les tauliers Park Ji-sung, Lee Won-jae et Lee Yong-pyo ont pourtant assuré le métier avec sobriété et autorité - le Mancunien m'a franchement impressionné par sa défense debout dans une course le long de la touche et par sa résistance aux chocs : visiblement, le capitaine de la sélection doit soulever pas mal de fonte les jours de pluie. Mais sur le front de l'attaque, seul Park Chu-young bougeait pour offrir des solutions au porteur du ballon. Son partenaire Lee Keun-ho, toujours à la recherche d'un club, n'y était visiblement pas... et c'est d'ailleurs lui qui a cédé sa place au buteur du jour. Quant au toujours aussi prometteur Ki Sung-yong, s'il a régalé le public par ses grigris et talonnades, il a franchement déçu sur ses points forts habituels : qualité des centres et des coups de pieds arrêtés, accélération du jeu...

Après un premier quart d'heure très solide, le Nord a pour sa part abandonné le milieu à ses cousins, repris du poil de la bête en fin de première et début de seconde, et perdu pied le dernier quart d'heure, enchaînant passes mal ajustées et fautes de fatigue. Au vu du match, cette sélection peut nourrir des regrets mais elle a surtout affiché ses limites.

Mon rêve de voir les deux Corées participer à la grande fête du football en Afrique du Sud l'an prochain semble plus lointain. Tout se jouera le 17 juin dans le choc Arabie Saoudite-Corée du Nord... à moins que la DPRK ne sombre dès le 6 contre l'Iran au Kim Il Sung Stadium.

La Corée du Sud paraît en bien meilleure posture : elle vient d'enchaîner deux victoires chargées de symboles sur l'Irak et la Corée du Nord et si elle gagne aux Emirats le 6, elle pourra probablement se permettre de perdre l'un de ses deux derniers matchs à domicile (Arabie le 10, Iran le 17).

Bon. Ce calendrier pourrait être quelque peu chamboulé dans les jours à venir : la Corée du Nord a annoncé pour le 4 au 8 avril une mise en orbite de satellite fortement suspectée de masquer un test de missile longue portée. Et pour peu que ça dégénère (les Etats-Unis et le Japon se sont déclarés prêts à intervenir en cas de tir de missile), même les gants du bon vieux Lee Woon-jae n'y pourront pas grand chose.

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Original: "Corée du Sud 1 - 0 Corée du Nord" (20090402)

Chambre avec vue (2008)

Villareal à Barcelone, l'Uruguay à Busan, et maintenant le Nigéria à Namhae... il devient difficile de descendre à l'hôtel sans tomber sur une équipe de foot*. 

Une chose change : je ne rajeunis pas. Il fut un temps où des fans peu physionomistes me demandaient un autographe en croyant avoir affaire à un joueur, mais la probabilité diminue à mesure que ma silhouette s'épaissit. Et pour être totalement franc, l'autre jour, pas un seul Coréen ne m'a pris pour un joueur nigérian. 

J'ai naturellement souhaité à ces authentiques athlètes un succès comparable à celui de 1996 aux prochains Jeux Olympiques de Beijing**, mais je leur ai surtout sincèrement souhaité que 2010 soit leur vraie année : la question n'est pas de savoir si mais quand le Nigéria sera champion du monde, et cette équipe me semble la mieux placée pour effacer des tablettes le Cameroun 1990 et le Sénégal 2002 comme meilleur performer africain en phases finales dès la prochaine édition. Pour ce continent comme pour ce sport, il est essentiel qu'au moins une nation africaine parvienne en demi-finales.

Cela dit, la meilleure équipe ne l'emporte pas toujours en Coupe du Monde : la Hongrie eût été sacrée en 1954, les Pays-Bas en 1978, et peut-être bien (excusez-moi du sacrilège en cette période d'anniversaire) ces mêmes Pays-Bas vingt ans plus tard. Mais c'est toujours le meilleur groupe qui triomphe. Or si ces Super Eagles là m'ont paru bien dans leurs baskets et détendus, je ne les ai pas toujours senti tous ensemble, ni franchement à l'écoute de leur coach.

A la limite, un nouvel échec cet été pourrait leur être plus utile qu'une victoire dans la perspective 2010. Cette mauvaise passe ne saurait décemment persister.

Quant à la mienne, j'ai bien peur qu'elle soit sans espoir de sortie.

* n'en déduisez pas pour autant que je fréquente des hôtels de passes
** leurs adversaires au premier tour (groupe B) : les Pays-Bas le 7 puis le Japon le 10/08 à Tianjin, les USA à Beijing le 13.


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Original: "Chambre avec vue" (20080727)

20181128

France Football a 60 ans (2007)

Dominique Rocheteau sur sa moto à la veille du France-Pays Bas décisif pour la qualification à la Coupe du Monde 1982 : "à l'Orange, ça passe ou ça casse". Ce n'est pas mon premier FF ni le plus ancien de ma collection, mais je n'en ai pas loupé un numéro depuis. Au bout de dix ans, il m'a même fallu passer au mode abonné : pas question de louper la Bible du mardi même avec quelques jours de décalage (bonus : à cette époque pré-webienne, un exemplaire de France Football ouvrait bien des portes dans la petite communauté des footeux francophones de Séoul).

Sur ce gros quart de siècle, la Coupe du Monde 1982 demeure toujours un sommet. Si l'Algérie et le Cameroun ne s'étaient pas fait voler au premier tour, on avait probablement droit à une finale plus réjouissante que cet Allemagne-Italie. J'étais trop jeune pour la bande à Pelé mais avouez que ce Brésil 1982 avait du chien. Mettons Valdir Perez (gardien de quoi ?) de côté et observons la bête de près : Leandro, Oscar, Luizinho, Junior en défense, Socrates, Zico, Falção et Cerezo au milieu, et  Eder devant pour compenser de sa frappe démente les limites de Serginho. Ajoutez Telê Santana aux manettes et pour la dernière fois à l'écran ce toucher de balle unique, déjà disparu l'édition suivante (avec ses stars vieillissantes, et les seuls missiles de Josimaaaaar en guise de feu d'artifice)... Pas fait mieux depuis.

Même avec l'Euro 84 de qui vous savez, le Dynamo de Loba, le Milan de Sacchi, le Barca de Johan, l'OM de 1989, l'académie de l'ASEC Mimosas de Guillou, et certainement pas avec la bande à Jacquet de 1998 (un groupe admirable mais un jeu sans surprise).

Le foot français est devenu champion et mixte, le foot européen est devenu post-Bosman et post-Heisel, et le foot mondial est devenu business et politique. France Football a dû attendre ses 60 piges et la concurrence du FIFA Player of the Year Award pour rendre son Ballon d'Or mondial. A peine moins pour ouvrir son site web et ressusciter sa Fantasy League (souvenez vous des seventies, où ça se jouait au nombre d'étoiles FF collectées par chaque joueur). L'éphémère France Foot 2 a disparu mais FF livre désormais deux fois par semaine (et quotidiennement sur internet) ses résultats des championnats les plus glamours aux plus obscurs, ses coups de coeur et ses coups de gueule, sa vision du jeu et des joueurs.

Le Ballon d'Or est mondial, et FF lui aussi sait se faire business et politique : FF fait de la pub et du sponsoring TV. FF fait des infidélités à Canal+ et convole avec TF1... FF grandit, mais reste le même. En fait, FF reste le même parce qu'il grandit : changer de dimension était indispensable pour conserver son indépendance.

Exploiter des espaces, créer des décalages, toujours rester en mouvement... telle est l'essence du jeu.

Bon anniversaire et merci.

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Original: France Football a 60 ans (20070928)

Thierry Henry lost in translation (2007)

En zappant hier, je me suis laissé embarquer dans une émission probablement enregistrée à l'occasion du récent passage en Corée de l'attaquant des Ulis. Une poignée de jeunes supposés comiques affrontaient sur un terrain d'entraînement notre Titi national tout juste armé d'un traducteur.

Ce qui pouvait occuper trois minutes (quelques jonglages, dribbles et frappes pour épater la galerie) a désespérément traîné en longueur, comme s'il s'agissait d'amortir chaque seconde du tournage. Le héros du jour semblait aussi perdu que Bill Murray sur le plateau de ce programme psychédélique à la télé nippone. Mais contrairement au film de Sofia Coppola, je n'ai pas tenu à aller jusqu'au bout.

TH devrait éviter la Corée. La dernière fois que je l'ai vu rôder dans le coin, il se prenait une galette rouge à Busan. Pas le pindaetok au gimchi, mais un bon vieux carton rouge des familles. Contre l'Uruguay. Ce jour-là je n'avais pas vu de but mais au moins un peu de football.

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Original: Thierry Henry lost in translation (20070816)

20171205

La France sans Zidane (2006)

J'ai bien aimé la France sans Zidane hier - si Ribery tient toutes ses promesses cet été, le duel avec Park Chu-young promet.


J'ai bien aimé le sourire de Henry hier - ça faisait un bail... d'ailleurs il a fallu un contrat pour le retrouver.


J'ai bien aimé le public lensois hier - ça avait un petit air de France - Afrique du Sud 1998 à Marseille. De vrais supporters, une belle marseillaise, le soutien de TOUS les Bleus, un bel esprit*.


L'Allemagne se rapproche. Reste encore à mettre la Chine à pied, comme dirait la Comtesse. Et quitte à faire des manières, décochons l'imparfait du subjonctif : j'aurais préféré que le premier France-Chine de l'histoire fût celui que la chance avait décidé - pas cet aimable match amical d'avant Coupe du Monde mais un véritable match d'ouverture. Je n'ai pas oublié que le tirage au sort de 2002 avait initialement placé la Chine dans le groupe des Bleus.

Tant mieux pour le Sénégal.


* à part peut-être ces sifflets pour Gravesen, légitimement énervé pour ce carton jaune qui pouvait être bleu


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Original: La France sans Zidane (20060601)

20171130

Park Chu-Young : le prince des Park (2005)

Les Bleus sont prévenus : l'intenable Park Ji-Sung constituera une redoutable menace pour leur défense. Ils seraient toutefois inspirés de négliger l'étoile montante de la K-League, Park Chu-Young. Le jeune avant-centre du FC Séoul et de la sélection a démarré sa carrière en trombe. Talent, culot, efficacité et régularité... à suivre.

Les Coréens, quant à eux, seront inspirés de ne pas prendre leur premier match contre le Togo à la légère (comme en 2002 AVANT France-Sénégal, je miserai pour le moment sur une victoire des Africains). Le sort du groupe G sera scellé dès le 13 juin : le vainqueur de Togo-Corée du Sud accompagnera la France en huitièmes et un match nul les condamnera tous les deux.


PS : à propos de la K-League et de son histoire.


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Original: Park Chu-Young : le prince des Park (2005)