J'évoquais récemment la Samaranchisation de la FIFA, et cette délétère atmosphère de "Fin de règne", mais la surréaliste conférence de presse de Sepp Blatter a probablement définitivement enfoncé le clou.
Dans un numéro de 'tout va très bien madame la marquise' digne du
dircom de Khadafi, Blatter s'est tout simplement tiré une balle dans le
pied alors forcément, ses petits gris-gris et autres jonglages
médiatiques ne peuvent plus convaincre personne. Les mois, sinon les
jours, de l'autocrate semblent désormais comptés.
La FA anglaise a tiré la première en annonçant son abstention aux
élections présidentielles de la République Bananière de FIFA et en
invitant les fédérations responsables à en faire de même à l'occasion du
61e congrès.
Les tops sponsors de la FIFA ont emboité le pas avec retenue : nous
attendons une véritable mise au clair de la part d'une organisation
supposée garante du beau jeu.
Platoche a refusé de tirer sur l'ambulance et s'évite un "tu quoque
mi fili" : c'est gentil de penser à moi mais je ne suis pas candidat.
Pour le moment.
Il faut dire que le gouvernement mondial du foot a quelque chose de
radioactif ces temps-ci. Tout le monde s'attend à un déballage
monstrueux, et je ne suis pas fâché de revoir Andrew Jennings, auteur
d'un remarquable réquisitoire contre les 'seigneurs des anneaux' de
l'Olympisme il y a deux décennies, rôder dans les parages.
Blatter peut affirmer que le jeu se porte bien en évoquant la récente
belle finale Barça-MU, cette compétition relève de l'UEFA de son ancien
poulain. Et partout dans le monde, les belles vitrines masquent des
coulisses pas très nettes. En Corée du Sud, un second joueur vient de se
suicider dans le cadre du scandale des matchs truqués.
L'Angleterre ne récupèrera probablement pas "sa" Coupe du Monde 2018,
mais je ne serais pas surpris de voir le Qatar perdre l'organisation de
l'édition suivante, accordée dans des conditions pour le moins troubles
et un calendrier pour le moins accéléré.
Bin Hammam ne sera probablement pas réhabilité, mais cela n'empêche
pas le PSG d'annoncer dans le pire des contextes le rachat de 70% de son
capital par le fonds souverain du Qatar (Qatar Investment Authority).
Colony Capital conserve 30% du gateau et Sébastien Bazin compte bien
enfin réaliser ses rêves immobiliers les plus fous. Le budget du club ne
devrait pas s'envoler pour autant : c'est une question de business, pas
de sport.
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Original: "La Samaranchisation de la FIFA n'est pas une fatalité" (20110601)
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20190113
20190112
Soldes du printemps (2011)
Incroyable : pour
une fois, Paris-Saint-Germain n'a pas gaché une occasion en or de
revenir dans la course à la Ligue des Champions. Une victoire méritée
face au concurrent direct Lyon, et voilà Colony Capital libre de rêver
un peu.
Pas un rêve sportif, bien sûr. Tout juste l'espoir de limiter les pertes dans le cadre de la revente du club à un généreux mécène. Qatari, à en croire Luis Fernandez, éternel prétendant à un retour aux rênes du club.
Qatari comme Mohamed Bin Hammam, candidat contre Sepp Blatter à la tête de la FIFA. Ce Grand Vizir marche littéralement sur l'eau ces derniers temps. A mon avis, le Calife des Califes avait généreusement accordé à son pays l'organisation de la Coupe du Monde 2022 (voir "Russie 2018 - Qatar 2022 - le triomphe des pétroballons") pour le remercier de l'avoir débarrassé du Coréen Chung Mong-joon, un rival déclaré. Seulement au passage, Blatter s'est créé un adversaire encore plus redoutable, capable de promettre encore plus de largesses à des fédérations nationales de plus en plus corrompues.
Aux journalistes d'investigation, s'il en reste, de s'intéresser de près à cette lutte au sommet. A défaut de pouvoir le faire depuis l'intérieur (voir "Grant Wahl s'attaque à Sepp Blatter et à la Samaranchisation de la FIFA").
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Original: "Soldes du printemps" (20110418)
Pas un rêve sportif, bien sûr. Tout juste l'espoir de limiter les pertes dans le cadre de la revente du club à un généreux mécène. Qatari, à en croire Luis Fernandez, éternel prétendant à un retour aux rênes du club.
Qatari comme Mohamed Bin Hammam, candidat contre Sepp Blatter à la tête de la FIFA. Ce Grand Vizir marche littéralement sur l'eau ces derniers temps. A mon avis, le Calife des Califes avait généreusement accordé à son pays l'organisation de la Coupe du Monde 2022 (voir "Russie 2018 - Qatar 2022 - le triomphe des pétroballons") pour le remercier de l'avoir débarrassé du Coréen Chung Mong-joon, un rival déclaré. Seulement au passage, Blatter s'est créé un adversaire encore plus redoutable, capable de promettre encore plus de largesses à des fédérations nationales de plus en plus corrompues.
Aux journalistes d'investigation, s'il en reste, de s'intéresser de près à cette lutte au sommet. A défaut de pouvoir le faire depuis l'intérieur (voir "Grant Wahl s'attaque à Sepp Blatter et à la Samaranchisation de la FIFA").
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Original: "Soldes du printemps" (20110418)
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