Blessé au tendon
d'achille, David Beckham n'ira probablement en Afrique du Sud que pour
assurer la promotion de la candidature anglaise à la Coupe du Monde
2018.
Sa saison Italienne (2009-2010) est terminée, sa saison
Américaine (2010) pour le moins tronquée, et sa carrière pas loin de la
fin.
Pour ce grand joueur, cette blessure s'avère bien évidemment
très regrettable, d'autant que les Anglais présentent leur meilleure
équipe depuis des lustres*. Pour l'homme, elle couronne une gestion de
carrière pour le moins contestable.
Bien sûr, il n'y a pas
forcément de lien entre cette blessure et le cumul des mandats de la
star au Milan AC et au Los Angeles Galaxy, mais la question se pose.
Surtout, l'accident survient en Italie et rappelle encore plus
cruellement combien Beckham a trahi le soccer US : abandonnant sa
mission d'évangélisateur pour une quête plus égoïste, le poseur a
finalement lâché la proie pour l'ombre, échouant sur tous les plans.
La
voie de la rédemption ? Prolonger à L.A.. Non seulement aller au bout
de son mandat en terminant 2010 en beauté, mais carrément rempiler en
faisant des sacrifices sur son salaire. Jouer pour le jeu et non plus
jouer pour soi-même.
Et qui sait, en 2014... ?
footlog 2010
* même sans Becks, je les vois toujours atteindre les demi-finales et Rooney remporter le titre de meilleur buteur - voir Coupe du Monde 2010 : les pronostics
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Original "Break it like Beckham" (20100317)
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20190112
20190111
Serissima : Serie A Plus ou Moins (2009)
L'Italie va mal.
Les Champions du Monde se portent toujours mieux que leurs voisins transalpins (eux au moins seront du voyage pour la Coupe du Monde 2010), mais le championnat souffre face à ses rivaux Espagnols et Anglais.
L'âge d'or des décennies 1980-1990 semble révolu, et l'arbre vieillissant du Milan AC ne suffit plus à cacher l'absence de forêt dans les compétitions continentales. Kaka a rejoint la Liga, et le seul moyen d'attirer une star semble de l'échanger avec une autre (Eto'o contre Ibrahimovic).
La Serie A a donc engagé une rupture avec la Serie B comparable à celle qui donna naissance à la Premier League en Angleterre en 1992 : à partir de la saison 2010-2011, les deux divisions seront gérées de façon indépendante l'une de l'autre. La décision, prise en juillet dernier, vient d'être ratifiée ce mardi.
Depuis 2007, les droits TV se négociaient club par club, renforçant les décalages entre l'élite et le reste. Serie A et B faisaient néanmoins bloc. Désormais, l'élite peut négocier des contrats encore plus juteux, et renforcer la cohérence de son offre commerciale. On peut s'attendre à un rebranding, le "A" n'ayant aucun sens sans son "B". Pourquoi pas "Serissima" pendant qu'on y est ?
En revanche, les clubs ne se sont pas entendus sur la proposition du gouvernement de créer des cartes de supporters sécurisées pour endiguer la pandémie de violence dans les stades... à chacun ses priorités.
C'est pour cela que l'Italie va mal.
Au moins, avant de transformer leur championnat en grand barnum, les Anglais avaient-ils fait le ménage, revu la sécurité, repensé les stades, tiré les leçons du Heysel et de Hillsborough. Mais sur fond de crise financière et avec un Berlusconi à la tête du pays, les Italiens prennent le risque de cristalliser une situation fondamentalement malsaine.
footlog 2009
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Original: "Serissima : Serie A Plus ou Moins" (20080826)
Les Champions du Monde se portent toujours mieux que leurs voisins transalpins (eux au moins seront du voyage pour la Coupe du Monde 2010), mais le championnat souffre face à ses rivaux Espagnols et Anglais.
L'âge d'or des décennies 1980-1990 semble révolu, et l'arbre vieillissant du Milan AC ne suffit plus à cacher l'absence de forêt dans les compétitions continentales. Kaka a rejoint la Liga, et le seul moyen d'attirer une star semble de l'échanger avec une autre (Eto'o contre Ibrahimovic).
La Serie A a donc engagé une rupture avec la Serie B comparable à celle qui donna naissance à la Premier League en Angleterre en 1992 : à partir de la saison 2010-2011, les deux divisions seront gérées de façon indépendante l'une de l'autre. La décision, prise en juillet dernier, vient d'être ratifiée ce mardi.
Depuis 2007, les droits TV se négociaient club par club, renforçant les décalages entre l'élite et le reste. Serie A et B faisaient néanmoins bloc. Désormais, l'élite peut négocier des contrats encore plus juteux, et renforcer la cohérence de son offre commerciale. On peut s'attendre à un rebranding, le "A" n'ayant aucun sens sans son "B". Pourquoi pas "Serissima" pendant qu'on y est ?
En revanche, les clubs ne se sont pas entendus sur la proposition du gouvernement de créer des cartes de supporters sécurisées pour endiguer la pandémie de violence dans les stades... à chacun ses priorités.
C'est pour cela que l'Italie va mal.
Au moins, avant de transformer leur championnat en grand barnum, les Anglais avaient-ils fait le ménage, revu la sécurité, repensé les stades, tiré les leçons du Heysel et de Hillsborough. Mais sur fond de crise financière et avec un Berlusconi à la tête du pays, les Italiens prennent le risque de cristalliser une situation fondamentalement malsaine.
footlog 2009
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Original: "Serissima : Serie A Plus ou Moins" (20080826)
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Carlos Vela, Eduardo, les années 80 (2009)
S'il suffit de
peu de chose pour sauver une journée, les coups de pattes de Carlos Vela
et Eduardo contre Burnley en FA Cup ont ni plus ni moins sauvé deux
décennies perdues.
Ni l'un, ni l'autre, ni même Abu Diaby ou Alexandre Song, grands frères impeccables hier, n'étaient nés quand le football d'Amsud jouait encore sur une autre planète, quand le ballon obéissait à d'autres lois de la physique et prenait son temps pour quitter le pied une fois la passe effectuée.
Un contrôle orienté - petit pont pour le Mexicain, une reprise - aile de pigeon pour le Brésilien, et voilà deux buts d'un autre temps pour la jeune classe d'Arsenal (Nicklas Bendtner est jeune, porte le même maillot, et y a été de son petit but lui aussi, mais il n'évolue pas dans la même classe). Même sans Cesc Fabregas blessé, l'atelier du père Arsène continue à sortir des joyaux réjouissants. Andreï Archavine, peut-être déjà un peu trop poli, doit continuer à se frotter à ses coéquipiers pour rayonner dans son nouveau club.
J'ai zappé en alternance avec un AC Milan - Atalanta Bergame achevé sur le même score de 3-0. Triplé de Filippo Inzaghi.
Celui-là, rien à dire sur le plan de l'efficacité... mais il me rappelle plutôt le pire des années 70.
Quant à Beckham, je suis content qu'il s'amuse de nouveau sur un terrain de foot mais s'il respectait vraiment le jeu, il n'aurait pas ridiculisé la MLS au pire moment.
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Original: "Carlos Vela, Eduardo, les années 80" (20090309)
Ni l'un, ni l'autre, ni même Abu Diaby ou Alexandre Song, grands frères impeccables hier, n'étaient nés quand le football d'Amsud jouait encore sur une autre planète, quand le ballon obéissait à d'autres lois de la physique et prenait son temps pour quitter le pied une fois la passe effectuée.
Un contrôle orienté - petit pont pour le Mexicain, une reprise - aile de pigeon pour le Brésilien, et voilà deux buts d'un autre temps pour la jeune classe d'Arsenal (Nicklas Bendtner est jeune, porte le même maillot, et y a été de son petit but lui aussi, mais il n'évolue pas dans la même classe). Même sans Cesc Fabregas blessé, l'atelier du père Arsène continue à sortir des joyaux réjouissants. Andreï Archavine, peut-être déjà un peu trop poli, doit continuer à se frotter à ses coéquipiers pour rayonner dans son nouveau club.
J'ai zappé en alternance avec un AC Milan - Atalanta Bergame achevé sur le même score de 3-0. Triplé de Filippo Inzaghi.
Celui-là, rien à dire sur le plan de l'efficacité... mais il me rappelle plutôt le pire des années 70.
Quant à Beckham, je suis content qu'il s'amuse de nouveau sur un terrain de foot mais s'il respectait vraiment le jeu, il n'aurait pas ridiculisé la MLS au pire moment.
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Original: "Carlos Vela, Eduardo, les années 80" (20090309)
Tripy Makonda contre le Milan AC (2009)
Deux pions de
Hoareau en fin de match offrent au PSG une sérieuse option pour les
huitièmes de finale (2-0 contre le VfL Wolfsburg). Saint Etienne fait
également le plus dur en l'emportant dans l'antre de l'Olympiakos 3-1.
Certes, Bordeaux a commis un vilain 0-0 sur ses terres face au
Galatasaray, mais au vu de ses dernières sorties on pouvait redouter
bien pire. Enfin ce soir, Marseille a l'occasion de clore ces matchs
aller sur un beau sourire pour le foot français.
En attendant mieux. Car pour la suite de la compétition, seul le Milan AC parait vraiment au-dessus de la mêlée : si Manchester City, Valence ou le Zenith Saint Petersbourg semblent hors de portée, c'est surtout au niveau du portefeuille que ça se passe. Cette année (où avant même l'implosion financière de l'automne le Championnat de France avait quelque peu réduit l'écart avec ses concurrents) sera donc peut-être la bonne.
Le PSG n'ira probablement pas jusqu'au bout... mais contrairement aux saisons précédentes, il semble enfin vouloir capitaliser sur l'expérience C3, et franchement jouer l'Europe. Même quand Le Guen se contente d'envoyer ses jeunes se dégourdir les pattes, comme hier : Apoula Edima Bete Edel (un Arménien né au Cameroun), Larrys Mabiala (un Congolais né à Montfermeil), Maxime Partouche (un casinotier né à Vélizy), ou Tripy Makonda (le petit dernier d'Ivry-sur-Seine).
Ce PSG ira loin s'il gère Makonda, Partouche et Mabiala aussi habilement que Mulumbu ou Chantôme : en leur donnant du temps de jeu avec leur club ou un autre. Ce PSG ira loin si en plus il parvient à conserver les meilleurs de ses moins de 25 ans (Hoareau, Edel, Sességnon...), et à maintenir l'état de grâce des plus vieux briscards survivants des précédentes crises ou venus en renfort l'été dernier. Cela fait beaucoup de "si" mais pour la première fois depuis bien longtemps, les supporters sont en droit d'espérer en un avenir moins sombre.
Bon. Si aucun de nos clubs n'atteint les quarts, on va encore parler de crise.
Mais d'ici là, ne boudons pas notre non-malheur.
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Original: "Tripy Makonda contre le Milan AC" (20090219)
En attendant mieux. Car pour la suite de la compétition, seul le Milan AC parait vraiment au-dessus de la mêlée : si Manchester City, Valence ou le Zenith Saint Petersbourg semblent hors de portée, c'est surtout au niveau du portefeuille que ça se passe. Cette année (où avant même l'implosion financière de l'automne le Championnat de France avait quelque peu réduit l'écart avec ses concurrents) sera donc peut-être la bonne.
Le PSG n'ira probablement pas jusqu'au bout... mais contrairement aux saisons précédentes, il semble enfin vouloir capitaliser sur l'expérience C3, et franchement jouer l'Europe. Même quand Le Guen se contente d'envoyer ses jeunes se dégourdir les pattes, comme hier : Apoula Edima Bete Edel (un Arménien né au Cameroun), Larrys Mabiala (un Congolais né à Montfermeil), Maxime Partouche (un casinotier né à Vélizy), ou Tripy Makonda (le petit dernier d'Ivry-sur-Seine).
Ce PSG ira loin s'il gère Makonda, Partouche et Mabiala aussi habilement que Mulumbu ou Chantôme : en leur donnant du temps de jeu avec leur club ou un autre. Ce PSG ira loin si en plus il parvient à conserver les meilleurs de ses moins de 25 ans (Hoareau, Edel, Sességnon...), et à maintenir l'état de grâce des plus vieux briscards survivants des précédentes crises ou venus en renfort l'été dernier. Cela fait beaucoup de "si" mais pour la première fois depuis bien longtemps, les supporters sont en droit d'espérer en un avenir moins sombre.
Bon. Si aucun de nos clubs n'atteint les quarts, on va encore parler de crise.
Mais d'ici là, ne boudons pas notre non-malheur.
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Original: "Tripy Makonda contre le Milan AC" (20090219)
20181128
Milan - Liverpool à l'ancienne (2007)
De la sueur
dégoulinant des tribunes, du serrage de paluches à la chaîne façon
Chirac et un bon vieux lever de coupe à l'ancienne... Platini a redonné
un peu de dignité à la cérémonie de remise de Coupe, totalement
aseptisée ces derniers temps.
Peut-être parce qu'il ne s'agissait plus d'une Coupe des Champions mais d'une Ligue des Champions ; un grand show médiatique savamment orchestré avec son hymne puissant, ses logos et habillages omniprésents, ses horaires calibrés à la seconde près et son éjaculation pyrotechnoconfétique finale sur un podium de rock stars, sans oublier le gros panneau rappelant la compet', le lieu et la date - histoire sans doute de ne pas s'emmêler les pinceaux le jour où l'on ressort une photo d'archives*... Dans le style, le comble du ridicule avait été atteint après la finale de la Coupe du Monde 2002, Cafu devant monter sur une espèce de support à pot de fleurs mal équilibré, capitaine isolé de son groupe au moment de savourer la victoire...
Le Milan a donc battu Liverpool dans un duel à l'ancienne, engagé mais correct, sans cinéma et sans chichis. Les buteurs, tous droits sortis des albums Panini seventies, sont les têtes à claques de service ; Filippo Inzaghi et Dirk Kuyt. En retrait dans leurs meutes respectives, les artistes Kaka et Steven Gerrard auront distillé chichement les éclairs qui font les bons matchs, sources de vitesse et de disruption dans une première mi-temps tâtillonne. Le Brésilien se retrouve à l'origine des deux buts, l'Anglais dans tous les bons coups de son club, y compris et surtout ceux gâchés par des partenaires la jouant trop perso.
Présents dans les tribunes, les Lippi, Houiller, Wenger & Co en auront été pour leurs frais. D'accord, les petits fours ils les ont grignoté à l'oeil mais pour autant, il n'auront rien dégusté de bien stimulant sur le plan ténico-tatique. C'est pas nécessairement dans les vieilles casserolles que l'on fait les meilleurs plats du pied.
* avec Maldini, identifier le porteur du trophée ne suffit pas comme indice pour retrouver la date.
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Original: Milan - Liverpool à l'ancienne (20070524)
Peut-être parce qu'il ne s'agissait plus d'une Coupe des Champions mais d'une Ligue des Champions ; un grand show médiatique savamment orchestré avec son hymne puissant, ses logos et habillages omniprésents, ses horaires calibrés à la seconde près et son éjaculation pyrotechnoconfétique finale sur un podium de rock stars, sans oublier le gros panneau rappelant la compet', le lieu et la date - histoire sans doute de ne pas s'emmêler les pinceaux le jour où l'on ressort une photo d'archives*... Dans le style, le comble du ridicule avait été atteint après la finale de la Coupe du Monde 2002, Cafu devant monter sur une espèce de support à pot de fleurs mal équilibré, capitaine isolé de son groupe au moment de savourer la victoire...
Le Milan a donc battu Liverpool dans un duel à l'ancienne, engagé mais correct, sans cinéma et sans chichis. Les buteurs, tous droits sortis des albums Panini seventies, sont les têtes à claques de service ; Filippo Inzaghi et Dirk Kuyt. En retrait dans leurs meutes respectives, les artistes Kaka et Steven Gerrard auront distillé chichement les éclairs qui font les bons matchs, sources de vitesse et de disruption dans une première mi-temps tâtillonne. Le Brésilien se retrouve à l'origine des deux buts, l'Anglais dans tous les bons coups de son club, y compris et surtout ceux gâchés par des partenaires la jouant trop perso.
Présents dans les tribunes, les Lippi, Houiller, Wenger & Co en auront été pour leurs frais. D'accord, les petits fours ils les ont grignoté à l'oeil mais pour autant, il n'auront rien dégusté de bien stimulant sur le plan ténico-tatique. C'est pas nécessairement dans les vieilles casserolles que l'on fait les meilleurs plats du pied.
* avec Maldini, identifier le porteur du trophée ne suffit pas comme indice pour retrouver la date.
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Original: Milan - Liverpool à l'ancienne (20070524)
20181126
Ibèresexuels et Calcio : vieilles recettes et nouvelles casseroles (2007)
Deux buts et une
passe décisive pour Gronaldo (qui refait Sienne la Serie A - Veni, Vidi,
Vici), un nul et une galette rouge vif pour son ancien compère David
Beckham (qui ressort sa fameuse râclette face au Betis de Fernandez ;
une recette bien fouettée inventée pendant la Coupe du Monde 1998 face à
l'Argentine). Y'a pas à dire, la cuisine toscane, ça change
du chocolate con churros.
Le PSG, lui, persiste dans sa cuisine moléculaire façon el Bulli, à déstructurer le bon sens et martyriser la matière footballistique sous des conditions de température et de pression pour le moins anormales. A force de brûler tous les cierges de la Capitale et de mobiliser tous les marabouts de Paname, le club est parvenu à enchaîner une troisième victoire de rang. En une semaine, le déficit de chance accumulé depuis le début de la saison s'est ainsi transformé en un excédent budgétaire susceptible de financer les programmes électoraux des 46 candidats déclarés à la Présidentielle 2007.
Assister à ce nouveau miracle a demandé un peu de patience au téléspectateur, condamné à supporter Alexandre Ruiz jusqu'au bout de Jour de Foot. Non content de nous pointer de son sempiternel doigt accusateur, l'Ibèresexuel du PAF nous a même infligé un postillon de dernière minute. Comme si les poils dans la soupe ne suffisaient pas... Il était temps que le générique de fin renvoie ce sombre boxeur solitaire dans les cordes de la nuit.
Et en attendant ce fameux Nuit de Foot, j'ai observé Empoli faire cuire à petit feu la Roma sous le soleil éclatant de Toscane et dans un stade vide. J'ai pu mesurer combien, sans le bruit de fond des supporters, la simulation à l'Italienne pouvait s'entendre : on repère tout de suite celui qui se croit à Cinnecitta, et l'on entend tout de suite celui dont le tibia se brise effectivement.
Le cinéma italien est sorti de la crise lorsqu'il a retrouvé une certaine qualité mais pour cela, il a fallu vider les salles. De cet édifiant benchmarking, le Calcio semble avoir déduit que le football Italien n'aura de chance de revivre qu'une fois qu'il se sera débarassé du supporter Italien. Les clubs doivent donc trouver de nouvelles recettes pour survivre.
Le modeste club du Scala de Milan évolue pour le moment en Serie S, mais envisage très sérieusement de monter en série A grâce à un recrutement pour le moins innovant : sinon au niveau des joueurs (le Scala est condamné à conserver une équipe de divas liées par des contrats courant sur plusieurs saisons), au niveau des sponsors. Le fabricant de mannequins pour vitrines de mode Elite a en effet été sollicité pour fournir 20.000 supporters aux couleurs du club. La question de l'animation visuelle étant résolue, restait à donner de la voix à un stade toujours désespérément silencieux. Le président du club, par ailleurs actionnaire de l'opéra, a eu la bonne idée de réserver les 80 invitations tolérées par le règlement des matchs à huis clos aux 80 plus grands ténors de la péninsule.
La recette semble avoir du bon : le Scala a brillamment sorti la Roma de la Coupe d'Italie sous l'air de Cosi fan Totti. A la fin du match, l'entraîneur laziale a lâché, dépité : "Ce Scala a peut-être un petit budget, il a du coffre. Cela servira de leçon à nos joueurs, qui n'ont l'habitude de croiser des Series S que dans les parkings de leur centre d'entraînement."
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Original: Ibèresexuels et Calcio : vieilles recettes et nouvelles casseroles (20070218)
Le PSG, lui, persiste dans sa cuisine moléculaire façon el Bulli, à déstructurer le bon sens et martyriser la matière footballistique sous des conditions de température et de pression pour le moins anormales. A force de brûler tous les cierges de la Capitale et de mobiliser tous les marabouts de Paname, le club est parvenu à enchaîner une troisième victoire de rang. En une semaine, le déficit de chance accumulé depuis le début de la saison s'est ainsi transformé en un excédent budgétaire susceptible de financer les programmes électoraux des 46 candidats déclarés à la Présidentielle 2007.
Assister à ce nouveau miracle a demandé un peu de patience au téléspectateur, condamné à supporter Alexandre Ruiz jusqu'au bout de Jour de Foot. Non content de nous pointer de son sempiternel doigt accusateur, l'Ibèresexuel du PAF nous a même infligé un postillon de dernière minute. Comme si les poils dans la soupe ne suffisaient pas... Il était temps que le générique de fin renvoie ce sombre boxeur solitaire dans les cordes de la nuit.
Et en attendant ce fameux Nuit de Foot, j'ai observé Empoli faire cuire à petit feu la Roma sous le soleil éclatant de Toscane et dans un stade vide. J'ai pu mesurer combien, sans le bruit de fond des supporters, la simulation à l'Italienne pouvait s'entendre : on repère tout de suite celui qui se croit à Cinnecitta, et l'on entend tout de suite celui dont le tibia se brise effectivement.
Le cinéma italien est sorti de la crise lorsqu'il a retrouvé une certaine qualité mais pour cela, il a fallu vider les salles. De cet édifiant benchmarking, le Calcio semble avoir déduit que le football Italien n'aura de chance de revivre qu'une fois qu'il se sera débarassé du supporter Italien. Les clubs doivent donc trouver de nouvelles recettes pour survivre.
Le modeste club du Scala de Milan évolue pour le moment en Serie S, mais envisage très sérieusement de monter en série A grâce à un recrutement pour le moins innovant : sinon au niveau des joueurs (le Scala est condamné à conserver une équipe de divas liées par des contrats courant sur plusieurs saisons), au niveau des sponsors. Le fabricant de mannequins pour vitrines de mode Elite a en effet été sollicité pour fournir 20.000 supporters aux couleurs du club. La question de l'animation visuelle étant résolue, restait à donner de la voix à un stade toujours désespérément silencieux. Le président du club, par ailleurs actionnaire de l'opéra, a eu la bonne idée de réserver les 80 invitations tolérées par le règlement des matchs à huis clos aux 80 plus grands ténors de la péninsule.
La recette semble avoir du bon : le Scala a brillamment sorti la Roma de la Coupe d'Italie sous l'air de Cosi fan Totti. A la fin du match, l'entraîneur laziale a lâché, dépité : "Ce Scala a peut-être un petit budget, il a du coffre. Cela servira de leçon à nos joueurs, qui n'ont l'habitude de croiser des Series S que dans les parkings de leur centre d'entraînement."
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Original: Ibèresexuels et Calcio : vieilles recettes et nouvelles casseroles (20070218)
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20180207
Pertes et profits (2006)
Barcelone grand vainqueur du week-end ? A l'inverse de Lyon, Chelsea, Real Madrid, Manchester, AC Milan ou encore Arsenal, ces prétendants à la Ligue des Champions ont arraché le nul*.
Hier, un prétendant à la candidature au tour préliminaire de la Ligue des Champions, le PSG, a de nouveau perdu en jouant de façon intéressante. Je préfère encore ça à ses points picorés en Coupe d'Europe en jouant à la dinette. Et puis les petits gars prennent de la bouteille tout en respectant le maillot. Clément Chantôme avait affiché des qualités évidentes dès le Trophée des Champions ; il continue à progresser à la vitesse grand V.
Quant à Youssouf Mulumbu, son baptème du feu contre Auxerre m'avait bluffé et la suite s'annonce passionnante : ratissages à la Makélélé, changements de jeu à la Dhorasoo... et le tout sans commettre de fautes désormais. A l'inverse d'un Rio Mavuba, j'ai du mal à lui trouver des limites et je donnerais cher pour le voir sous le maillot bleu des A.
Surtout, je serais heureux de le voir conserver celui de la Capitale. Que la stratégie des nouveaux actionnaires (promouvoir la jeunesse à bas coût) paye, mais sur le long terme et non dans la perspective d'un retour sur investissement à moyen terme : le club ne doit pas produire du Beaujolais primeur pour l'export mais du bon vin pour le marché national.
Pour autant, ne snobons pas les crus prometteurs du nouveau monde : le PSG a laissé échapper David Trézéguet mais pourrait se rattrapper avec Gonzalo Higuain. En a-t-il seulement les moyens ? Là est le hic.
* J'évite de citer l'Inter, de nouveau vainqueur dans une Serie A de plus en plus affligeante (dans mon zapping européen, je me surprends de plus en plus à m'attarder sur un match de Ligue 1 plutôt que sur un match Italien ou même Espagnol).
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Original: Pertes et profits (20061106)
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PSG champion 1992-93 ? (2006)
L'Inter sacré avec quelques mois de décalage (Juve et Milan sanctionnés), Oscar Pereiro Sio sacré avec quelques jours de décalage (pour peu que la faute de Floyd Landis soit confirmée et qu'aucune humeur pharmacopesque ne vienne ternir le nouveau maillot jaune)... est-il encore temps de reparler du titre de Champion de France de D1 1993 ?
La dernière fois que le sujet avait été évoqué, Christophe Bouchet tentait de sauver sa tête en s'attirant à peu de frais les faveurs des supporters de l'OM : au passage, récupérer la dixième levée manquante permettait de rattrapper l'ASSE et de vendre de jolis maillots frappés d'une étoile immaculée. Gonflé, mais qui ne risque rien n'a rien.
Rappelons qu'à l'époque des faits, la LNF avait décidé de ne pas attribuer le titre pour une
raison bien simple : le PSG de Canal+ avait expressément refusé de réclamer son dû trop fort de peur de braquer la France du foot et en particulier la France d'en bas géographique.
Dans le contexte sulfureux de l'époque, il était en effet impossible à Lescure-Denisot de porter l'estocade à un adversaire si précieux (d'accord pour entretenir artificiellement la haîne entre les clubs pour éveiller l'intérêt du spectacle audiovisuel mais ne poussons pas le bouchon trop loin*). Le PSG avait été jusqu'à refuser de jouer la lucrative Ligue des Champions, laissant l'honneur à Monaco de tomber en demi-finales contre le Milan de Rijkaard et du toujours dévoué Dessailly et se contentant de tomber en demi-finales de la C3 contre la Juve de Baggio et de ses toujours dévoués arbitres.
La décision commerciale se comprend mais vis à vis de l'éthique sportive, la plaie reste ouverte. Autant on comprend la non attribution de la Coupe de France l'année de la tragédie de Furiani (la finale n'avait même pas eu lieu), autant là, on punit les victimes aussi sévèrement que les coupables et ce sans motif défendable. Aujourd'hui que Canal+ a quitté le board du PSG, les nouveaux actionnaires me semblent plus légitimes que le très habile Bouchet dans une démarche de réparation.
C'est maintenant ou jamais, à l'heure de l'inventaire et du quitus sangerminois et en rebondissant sur le cas italien, que l'affaire doit être définitivement tranchée. Mais calmement, sans jetter d'huile sur le feu ni relancer inutilement une sale guerre. En commençant par soumettre l'idée au Conseil Ethique, par exemple.
Quitte à ce qu'au final, la première décision soit confirmée : sur un plan personnel, en qualité de compagnon de (dé)route du PSG depuis plus d'un quart de siècle, je serai naturellement heureux de voir le club de mon coeur récupérer son bien... mais certainement pas à n'importe quel prix.
* on notera d'ailleurs qu'à force de pousser le bouchon, celui-ci a fini par atterrir à mi-chemin et chez des spécialistes, à Lyon.
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Original: PSG champion 1992-93 ? (20060728)
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Juve : quand la Vieille Dame s'indigne (2006)
Le président de la Juventus crie au scandale : en repéchant en appel ses petits amis du Milan, de la Fiorentina et de la Lazio en Serie A, la justice sportive italienne la laisse seule croupir en Serie B.
Il y a encore quelques jours, ce même club battait sa coulpe en clamant haut et fort qu'il accepterait une relégation en seconde division en rémission de ses péchés mais pas pour les siècles des siècles amen.
Je ne vois pas de quoi se plaindre : Deschamps bénéficie maintenant d'un boulevard pour tracer vers l'élite sans la concurrence acharnée de ses principaux ennemis (le Napoli excepté). Ses 17 points de retard se règleront en quelques coups de patte de del Piero (de préférence à quelques coups de fil du successeur de Moggi...), et pour peu que la Juve gagne le trophée le moins convoité de la botte (la Coupe d'Italie) elle jouera l'Europe dès la saison prochaine.
Surtout, si le club veut rester le plus populaire du pays, il lui faut définitivement s'absoudre de ses errements passés. Redevenir humain. Comme Zidane tiens, histoire de sortir du train-train hollywoodien (ils se marrèrent et eurent beaucoup de Coupes du Monde) et des clichés façon Real Madrid Inc. (immaculée conception de produits dérivés) pour rendre la légende encore plus belle.
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Original: Juve : quand la Vieille Dame s'indigne (20060726)
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20171205
OM 1993 : on refait le match ? (2006)
Les "révélations" de Jean-Jacques Eydelie nous renvoient à la figure l'affaire VA-OM (et non OM-VA) et les dérives du football français sous l'ère Tapie-Bez*.
Rappelons que les vrais perdants dans cette affaire furent le football et Jacques Glassmann.
Marseille la ville peut légitimement s'estimer victime, mais de la gestion de son club et de son image par Bernard Tapie, et non d'un prétendu acharnement judicio-parisiano-parano-montgolfiero-ballonesque.
Les clubs frustrés de titres comme Monaco ou le PSG peuvent également nourrir quelque amertume (surtout après la non-attribution du titre 1992-93), mais n'oublions pas les victimes de dommages collatéraux comme l'équipe de France : sans leurs frictions intestines à la Barça-Real, les Bleus devaient logiquement jouer la World Cup 1994 et vraisemblablement faire au moins aussi bien que les Bulgares, demi-finalistes d'une édition bien pâlotte (Romario trop ternement génial, Maradona trop artificiellement prolongé, OJ Simpson MVP du match d'ouverture et première finale sans but).
Avec l'épisode des injections de Münich**, Eydelie ajoute une pierre à ce bien vilain édifice. Le providentiel coup de boule de Basilou avait déchiré le brouillard dans lequel était plongé le foot français, comment interprêter ce nouveau coup de butoir ?
Le Milan AC n'a peut-être rien à se reprocher (à l'époque, Berlusconi ne pratiquait pas encore les injections de botox), mais il devra patienter : tant qu'Eydelie sera le seul à avouer, ses chances de récupérer le trophée restent minimes.
Ne comptez pas sur un Deschamps, un Di Meco, un Desailly, un Olmeta, un Casoni ou un Tapie pour vendre la mêche (si elle existe). Peu de risques côté Sauzée, Barthez, Boksic ou Ferreri. Plus d'incertitudes concernant Angloma, Thomas, Durand ou des membres du staff. Reste Völler, dont les oreilles risquent de chauffer et la moustache de friser (déjà fait pour la permanente). Le bonhomme n'est pas du genre à verser dans le sensationnalisme***, mais pas non plus à garder sa langue dans sa poche.
A la limite, le titre de 1993 peut s'envoler si ça peut parachever la purge. Et qu'importent les trophées ? S'il ne doit rester qu'une chose de la sublissime équipe de l'OM de ces années-là, que ce soit le jeu.
* voir également "Jürgentleman Klinsmann" (20051112)
** sans prescription des médecins mais avec prescription selon l'UEFA, le délai de 10 ans étant écoulé
*** on se souvient des témoignages bien baveux de Schumacher sur le dopage au 1. FC Köln
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Original: OM 1993 : on refait le match ? (20060125)
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