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20190114

Yes he can (2012)

Il a hérité d’un pays au bord du gouffre, en pleine crise économique et morale. On ne pouvait décemment pas espérer un miracle, et d’autres restent bien plus performants, mais il est parvenu à lui redonner des couleurs en un temps record. Sa réélection ne devrait logiquement poser aucun problème en 2012, et pourtant certains grands électeurs veulent sa peau.
 
Si le Président Obama conserve une chance, le Président Laurent Blanc semble d’ores et déjà condamné. Par Noël Le Graët : ce parrain breton invoque la jurisprudence Santini, mais dévoile en parallèle sa véritable ambition: confier la sélection à Paul Le Guen, un pur un dur un tatoué issu comme lui du ghetto breton pur beurre. 

Pourquoi Le Guen et pas Gourcuff, cet esthète du ballon rond ? Pourquoi Le Guen et pas Michel Le Millinaire, ce jeune prometteur né à Kergrist-Moëlou ? Pourquoi Le Guen et pas Raymond Kéruzoré, tiens ? Et à propos de Raymond, pourquoi pas son protégé Raymond Dolmenech ? En voilà un qui a raison de croire au Père Noël, au vu de ses dernières étrennes.
Pourquoi Le Guen ? Parce que Le Guen. Un grand communicant devant l’éternel, du type à remuer sa touillette sept fois dans la bouche avant de livrer des commentaires jamais cassants. Non. Plus sérieusement : un bon soldat, qui a la bénédiction de Don Francesco Pinalti, patron des arts et Ker Capo de Tutti Capi. Pas comme cet Alésien de Laurent Blanc ou même ce Bayonnais de Didier Deschamps, tous deux membres du Gang de 1998 et à la solde de Don Zizou.

A se demander si Le Graët serait content si Les Bleus venaient à remporter l’Euro 2012. Laurent Blanc en est-il capable ? Yes, he can. Mais si quelqu’un parvenait à pourrir l’atmosphère autour du groupe, ce serait évidemment mission impossible.

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Original: "Yes he can" (20120120)

20190111

Lee Keun-ho au PSG (2009)

Le club de la Capitale reviendrait à la charge pour signer l'attaquant coréen Lee Geun-ho (Lee Keun-ho) et en "qualité" de supporter du PSG, je m'en réjouis. 

Lee est un bon joueur, mais j'aurais surtout plus souvent l'occasion de suivre le club de mon coeur (ou plutôt de mon pacemaker) se ridiculiser en direct sur les écrans sud-coréens. Moins côté qu'un Park Ji-sung et même qu'un Park Chu-young, cet attaquant viendrait renforcer l'intérêt des médias locaux pour la Ligue 1, et pousser le diffuseur actuel à passer en boucle d'autres images que celles de l'AS Monaco*.

Si la Premier League lorgne depuis un moment sur le numéro 10 de la Principauté, on se presse moins au portillon pour l'ex attaquant du Jubilo Iwata. D'ailleurs, de guerre lasse, celui-ci a récemment resigné avec le club japonais après des mois d'essais infructueux en Europe.

Le PSG revient à la charge parce que Lee ne coûte pas trop cher et peut rapporter gros... et pas seulement pour les produits dérivés sangerminois en Asie. Aux qualités habituelles des joueurs coréens (sérieux, persistance dans l'effort, vivacité, sens du collectif), il ajoute une efficacité rare. Sa faim de jeu de ressent dans ses stats, impressionnantes depuis son retour au Japon.

A son habitude, Paris se réveille sans doute trop tard, et peut-être pour de mauvaises raisons (contraintes budgétaires). La cote du joueur a logiquement remonté, et je ne suis pas certain que pour les transferts, la charnière Alain Roche - Antoine Kombouaré fonctionne nécessairement mieux que la charnière Alain Roche - Paul Le Guen. Au moins le Néo-Calédonien a-t-il l'habitude de composer avec des ressources limitées.

Parmi les autres options : un talent national confirmé (Kevin Gameiro, le pendant idéal à Ludovic Giuli), ou une seconde chance offerte à un étranger déjà en L1 (ex attirer Mevlut Erding, réveiller Mateja Kezman).

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* "Merci Park Chu-young" d'avoir ouvert la voie.

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Original: "Lee Keun-ho au PSG" (20090607)

Le PSG vire Le Guen (2009)

PARIS (Agence Fausse Presse) - Le Paris Saint Germain a donc décidé de se séparer de son entraîneur en raison de résultats jugés décevants. Pour rappel, le club a failli se qualifier pour la prochaine Ligue des Champions alors que l'objectif affiché par l'actionnaire était le maintien.

Sébastien Bazin en a profité pour vertement recadrer l'équipe : "Colony Capital ne peut plus nous permettre ce genre de crises inadmissibles, et notre club s'est déjà laissé aller a gagner de trop nombreuses coupes ces derniers temps. Que les choses soient claires pour tout le monde : nous devons impérativement retrouver la Ligue 2 à la fin de la saison prochaine."

"C'est ma faute", a avoué Paul Le Guen dans un rare moment de relâchement face aux media. "J'ai trop tergiversé au lieu de saisir les nombreuses occasions qui se présentaient. On s'est parfois vu trop faciles, je pense en particulier au moment où l'on a pulvérisé le record de défaites à domicile... Enfin, je laisse à mon successeur le plaisir de parvenir à cet objectif certes ambitieux mais réalisable."

L'ex-entraîneur s'est bien gardé d'employer le terme "jouable", puisque le succès de l'opération repose précisément sur l'abandon pur et simple de toute ambition de jouer au football. Le directeur général Philippe Boindrieux a fixé les lignes directrices de son projet antisportif : "Nous devons donc nous séparer de certains éléments perturbateurs, ainsi que de Jérôme Rothen dont l'attachement pour le maillot devient franchement embarrassant... Makélélé n'a pas donné satisfaction, et pourtant Claude avait bien commencé la saison en accumulant les cartons. Giuli ? Il s'est véritablement foutu de nous : on pensait prendre un joueur cramé et il nous a collé but sur but. Et que dire de Hoareau... Pour Stéphane Sességnon, on envisage le licenciement pour faute lourde : ses dribbles réussis constituent autant d'insultes répétées au club. Certains supporters nous ont même écrit pour nous dire qu'ils ne reconnaissaient plus leur PSG."

Le mystère demeure concernant l'identité du futur coach, mais il se murmure que la direction envisagerait un ancien joueur ayant marqué le club par un échec retentissant. Mais ni Richard Niederbacher, ni Ray Wilkins, ni Jules Bocandé n'ont souhaité confirmer ni infirmer la rumeur.

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Original: "Le PSG vire Le Guen" (20090506)

Tripy Makonda contre le Milan AC (2009)

Deux pions de Hoareau en fin de match offrent au PSG une sérieuse option pour les huitièmes de finale (2-0 contre le VfL Wolfsburg). Saint Etienne fait également le plus dur en l'emportant dans l'antre de l'Olympiakos 3-1. Certes, Bordeaux a commis un vilain 0-0 sur ses terres face au Galatasaray, mais au vu de ses dernières sorties on pouvait redouter bien pire. Enfin ce soir, Marseille a l'occasion de clore ces matchs aller sur un beau sourire pour le foot français.

En attendant mieux. Car pour la suite de la compétition, seul le Milan AC parait vraiment au-dessus de la mêlée : si Manchester City, Valence ou le Zenith Saint Petersbourg semblent hors de portée, c'est surtout au niveau du portefeuille que ça se passe. Cette année (où avant même l'implosion financière de l'automne le Championnat de France avait quelque peu réduit l'écart avec ses concurrents) sera donc peut-être la bonne.

Le PSG n'ira probablement pas jusqu'au bout... mais contrairement aux saisons précédentes, il semble enfin vouloir capitaliser sur l'expérience C3, et franchement jouer l'Europe. Même quand Le Guen se contente d'envoyer ses jeunes se dégourdir les pattes, comme hier : Apoula Edima Bete Edel (un Arménien né au Cameroun), Larrys Mabiala (un Congolais né à Montfermeil), Maxime Partouche (un casinotier né à Vélizy), ou Tripy Makonda (le petit dernier d'Ivry-sur-Seine).

Ce PSG ira loin s'il gère Makonda, Partouche et Mabiala aussi habilement que Mulumbu ou Chantôme : en leur donnant du temps de jeu avec leur club ou un autre. Ce PSG ira loin si en plus il parvient à conserver les meilleurs de ses moins de 25 ans (Hoareau, Edel, Sességnon...), et à maintenir l'état de grâce des plus vieux briscards survivants des précédentes crises ou venus en renfort l'été dernier. Cela fait beaucoup de "si" mais pour la première fois depuis bien longtemps, les supporters sont en droit d'espérer en un avenir moins sombre.

Bon. Si aucun de nos clubs n'atteint les quarts, on va encore parler de crise.

Mais d'ici là, ne boudons pas notre non-malheur.

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Original: "Tripy Makonda contre le Milan AC" (20090219)

20190109

Es-tu prêt à souffrir ? (2008)

C'est la question posée par Arsène Wenger à son ami Charles Villeneuve avant qu'il n'accepte la présidence du PSG. 

Si Villeneuve a été un moment patron des sports sur TF1, on le connaît mieux pour ses émission judicio-populistes. Après "Le Droit de Savoir", Monsieur s'accorde celui de ne rien connaître au football : ni Bernard Mendy (passe encore), ni l'âge de Makélélé et Thuram, ni le foot anglais ("Chelsea: c'est le football que j'aime. J'ai biberonné au foot anglais et à celui-ci, en particulier" - le Chelsea des années 40 demeure effectivement dans toutes les mémoires).

De toute façon le PSG ne reconnait plus les siens : Pauleta sort par la même petite porte que Susic il y a quelques années, Alonzo va se trouver un vestiaire plus accueillant avec accès direct au pré, et l'arrière garde de TF1 met un terme aux années Canal + moins spectaculairement que celles-ci avaient enterré les années RTL.

CV a confirmé PLG. Il cherche un grand joueur par poste à commencer par le gardien (Landreau n'a effectivement pas été retenu parmi les 23 de Domenech pour l'Euro 2008). Il demande aussi des sous à Colony Capital, Nicolas Sarkozy et la terre entière.

En bref, le nouveau président a besoin de dirigeants compétents, de bons joueurs et d'argent.

Supporter du PSG, es-tu prêt à souffrir ?

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Original: "Es-tu prêt à souffrir ?" (20080530)

Paris en L2 (2008)

C'est désormais une certitude : le PSG va descendre en L2 en fin de saison. 

L'effondrement face à Nice la semaine dernière ne laissait déjà que peu de place au doute, l'humiliation d'hier face à Caen (0-3) sonne comme l'estocade.

La France perd de nouveau un grand club, et la Ligue 1 une petite équipe incapable d'exploiter le talent d'un buteur hors pair (Pauleta), d'un gardien international sortant d'une saison flamboyante (Landreau) et même d'un guerrier amoureux du maillot (Rothen, admirable en Aguirre version Klaus Kinski).

Le désastre sportif a eu lieu en dépit d'un casting a priori sain : Cayzac en gardien du temple, Le Guen et Roche pour entretenir la flamme de l'âge d'or... mais aucun taulier pour tenir la baraque comme du temps de Luis / Lemoult ou Fournier / Ricardo, aucun meneur pour faire monter la mayonnaise comme du temps des Dahleb, Susic ou Raï.
Le Guen a failli. Roche a failli. Cayzac a failli.

Paris peut-il rebondir en L2 sans changer radicalement ? Il faudra a minima des caractères suffisamment trempés pour survivre à ce championnat encore plus exigeant sur le terrain, et une nouvelle direction technique.

Anelka et Fernandez attendent leur heure. Tous deux ont connu des retours mouvementés et marqués du sceau de l'échec. Pour renaître un jour, ce club devra injecter du sang neuf sans cracher sur son passé.

Un miracle demeure possible, mais à condition d'annoncer du changement dès aujourd'hui.

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Original: "Paris en L2" (20080420)

20181128

Es-tu prêt à souffrir ? (2008)

C'est la question posée par Arsène Wenger à son ami Charles Villeneuve avant qu'il n'accepte la présidence du PSG. 

Si Villeneuve a été un moment patron des sports sur TF1, on le connaît mieux pour ses émission judicio-populistes. Après "Le Droit de Savoir", Monsieur s'accorde celui de ne rien connaître au football : ni Bernard Mendy (passe encore), ni l'âge de Makélélé et Thuram, ni le foot anglais ("Chelsea: c'est le football que j'aime. J'ai biberonné au foot anglais et à celui-ci, en particulier" - le Chelsea des années 40 demeure effectivement dans toutes les mémoires).

De toute façon le PSG ne reconnait plus les siens : Pauleta sort par la même petite porte que Susic il y a quelques années, Alonzo va se trouver un vestiaire plus accueillant avec accès direct au pré, et l'arrière garde de TF1 met un terme aux années Canal + moins spectaculairement que celles-ci avaient enterré les années RTL.

CV a confirmé PLG. Il cherche un grand joueur par poste à commencer par le gardien (Landreau n'a effectivement pas été retenu parmi les 23 de Domenech pour l'Euro 2008). Il demande aussi des sous à Colony Capital, Nicolas Sarkozy et la terre entière.

En bref, le nouveau président a besoin de dirigeants compétents, de bons joueurs et d'argent.

Supporter du PSG, es-tu prêt à souffrir ?

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Original: Es-tu prêt à souffrir ? (20080530)

Mourning Mourinho (2007)

Je ne m'inquiète pas pour l'avenir de José Mourinho : Roman Abramovich lui a sans doute signé un joli chèque et de nombreux clubs se pressent déjà au portillon pour trouver un nouveau toît au plus brillant et arrogant entraîneur de ces dernières années. Je ne m'inquiète pas pour l'avenir de Chelsea : un grand nom viendra prochainement relayer Dracula Avram Grant et l'effectif des Blues n'inspire toujours pas précisément le blues.
Je ne m'inquiète pas pour l'avenir de Laurent Blanc : j'avoue avoir eu des doutes sur sa capacité à mener un gros club et il est évidemment trop tôt pour se prononcer (Bordeaux n'est plus un gros club et une victoire sur le PSG ne fait plus le printemps), mais Le Président a d'ores et déjà fait du chemin depuis sa prise en main des Girondins.

Je ne m'inquiète pas pour l'avenir du PSG. Malgré cette nouvelle défaite à domicile, malgré cette médiocre 13ème place, malgré la faiblesse du banc et la détresse de l'arrière banc. 
J'ai toujours la foi en ce tandem Cayzac - Le Guen qui durera ce qu'il durera mais fait honneur aux couleurs du club.

Je ne m'inquiète pas pour l'avenir des Bleus. Johan Cruijff a raison d'agiter le spectre de la dillution de l'équipe nationale dans l'Europe post-bosmanienne, mais la nouvelle génération a de la gueule. Elle peut même se permettre une grosse désillusion en loupant le prochain Euro. A condition qu'une pointure style Deschamps prenne les rènes, que Houiller fasse du bon boulot à la DTN, et que Platini parvienne à assainir l'UEFA quitte à passer par la FIFA.

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Original: Mourning Mourinho (20070924)

Paris libérée (2007)

Je n'ai pas souvenir d'une lutte pour le maintien aussi belle. On joue peut-être au foot la peur au ventre mais on joue au foot. Sedan et Nice ont ouvert la voie de la victoire du jeu sur l'enjeu, Troyes, Nantes et Paris leur ont emboité le pas et font désormais eux aussi honneur au Championnat.
Oui, même Nantes, sans le jeu à la Nantaise certes, mais avec le jeu tout de même.

Paris en a bien profité samedi dernier, comme il a bien profité d'un coup de pouce arbitral hier à Toulouse, mais Paris joue mieux. Les joueurs jouent mieux, l'équipe joue mieux, les supporters jouent mieux, le club joue mieux, et Rothen peut légitimement afficher sur son coeur "Ici, c'est Paris".

Ce PSG-là peut aller loin la saison prochaine (puisque le maintien semble assuré - un nouveau beau match face à Lyon éviterait de passer par un déchirant combat face à Troyes). Rothen, Landreau, Le Guen, Mulumbu, Cayzac... le club a des bases saines, renforcées par une année éprouvante, à l'épreuve du temps.

Pour peu que les actionnaires le veuillent.

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Original: Paris libérée (20070429)

Fluctuat nec mergitur ? Y a-t-il un maire pour sauver le PSG ? (2007)

Le vieux lion fait ses adieux télévisés, mais si Jacques Chirac s'en va mener des combats justes (contre le réchauffement climatique, contre le choc des civilisations, contre le choc des menottes autour de ses propres poignets...), sauver le PSG ne figure plus parmi ses priorités.

Grand serreur de paluches devant l'éternel, ce maire savait jouer de la fibre populaire, tâter le croupion du footballeur dans le vestiaire sous l'oeil attendri des éleveurs, défendre la PAC (PSG d'Attaque Continentale) dans les joutes européennes, décreter l'union sacrée quand le club était menacé.

Les temps ont changé : Bertrand Delanoë se lave les mains pendant que ses adjoints gèrent tranquillement la mise en bière du club, et Notre Dame de Paris veut débarrasser la Porte d'Auteuil de sa cour des miracles. Les effusions viriles sur le pré l'indisposent, tout comme ces 4x4 de luxe parqués au Camp des Loges. En Ligue 2, les joueurs se mettront au vélo. Et les supporters se trouveront d'autres passions. L'important est de dégager la piste puisque, comme le tramway des boulevards extérieurs, la cession du PSG à Colony Capital se résume à une opération immobilière sous couvert de nobles sentiments.

Car le maire ne compte pas pas prolonger Paris Plage par un désert à Auteuil : un beau complexe marchand et de jolis concerts remplaceront définitivement cette ringardissime foire à la ferraille et aux jambons. Exit le Stade Français, exit le PSG. Les gens du village cèderont la place aux Village People. Colony Capital retrouvera ses billes quoi qu'il advienne. Si son projet voit le jour, il pourra sportivement laisser échapper quelques dizaines de millions d'euros. Le PSG peut toucher le fond, le fonds finira par toucher.

Paris a perdu hier. Face à un club du terroir sur le chemin du retour du Salon de l'Agriculture ; un troupeau d'Auxerrois venus paisiblement brouter l'herbe verte de la nouvelle pelouse du Parc. Car en se débarrassant d'un champ de pomme de terre, Paul Le Guen s'est privé de sa spécialité AOC, la fameuse Patate de Pencran. Les jeunes pousses bio ont certes de la saveur mais restent tendres. Youssouf Mulumbu, Clément Chantôme et Mamadou Sakho auront du temps de jeu en Ligue 2. A ces Gavroches des années 2000 de faire aussi bien que les Minots des années 1980.

Paris a perdu hier. L'occasion de sortir de la zone rouge avant deux périlleux déplacements à Rennes et Lens, sans oublier un épuisant combat à Lisbonne face au Benfica.

Paris a perdu hier. Quand ses concurrents directs gagnaient.

Paris a perdu hier, et perdra vraisemblablement encore demain.

Paris peut encore se sauver. Malgré lui, malgré ses édiles. Le combat de la remontée est déjà engagé.

Le 7 avril prochain, après la réception du Mans, le club aura déjà une idée assez claire de ses chances de survie.

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Original: Fluctuat nec mergitur ? Y a-t-il un maire pour sauver le PSG ? (20070312)

20181127

L'OM perd sa coupe aux grandes oreilles et son âme (2007)

Ni RLD ni Kachkar n'assisteront à la présentation de leur opération rachat devant la DNCG le 7 mars prochain. 

Amstramgram, ce sera toi qui t'y colleras : le Pape Benoît 13 a été chargé de tenir la jambe des hautes instances de la phynance footballistique française. Lui qui n'a aucune bille dans l'affaire, mais la gentillesse de passer pour une bille à chaque fois qu'on le lui demande.
Le club phocéen semble paradoxalement plus mal en point que son rival parisien, pourtant à la porte de la Ligue 2 et même à la rue après sa semaine désastreuse*. Quand le PSG peut faire bloc derrière ses leaders historiques (Cayzac, Le Guen), les Marseillais Sans Direction Fixe observent s'envoler l'âme de leur club, et avec elle son plus prestigieux trophée, la réplique de la Coupe d'Europe 1993 dérobée cette nuit.

De quoi raviver les complaintes paranos du côté de la Canebière : tout se ligue contre l'OM, à commencer par la Ligue elle-même. C'est à Frédéric Thiriez que l'on doit la convocation du 7 mars et l'enquête diligentée sur le mystérieux Jack K., dont le projet ressemble de plus en plus à du Canada Dry.

Pour sauver ce qui peut encore l'être, je suggère de fusionner ces deux clubs prestigieux en n'en conservant que le meilleur : en hommage à leur glorieux passé en Coupe de France, mais aussi en hommage à l'abnégation de dirigeants opérationnels amoureux de leur club mais baladés par des actionnaires fantômatiques, je propose d'appeler ce nouveau club l'"Olympique de Pantins".

* le PSG a sacrifié son rayon de soleil de la Coupe en vain sur l'autel du maintien (Nantes aura fait un bien meilleur calcul en jouant sa carte à fond sur les deux tableaux), et comme si ça ne suffisait pas, ses pseudo-supporters se sont trouvé de nouveaux terrains de jeu adaptés à la Ligue 2 (hooligans d'Utrecht à Sedan) et à la CFA (tribunes dévastées lors du derby contre le Red Star)

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Original: L'OM perd sa coupe aux grandes oreilles et son âme (20070306)

20181126

Bravitude et zen attitude (2007)

Pour préparer au mieux la venue des crocodiles nîmois au Parc, Alain Cayzac a fait appel à un crocodile des courts, Yannick Noah. Dix ans après sa Rapid intervention contre Vienne, l'ex vainqueur de Roland Garros signe même pour un bail de plusieurs mois.

Les spécialistes de tennis noteront que Noah ne jouait pas en Lacoste et n'avait pas vraiment le jeu d'un crocodile de fond de court, mais la partie s'annonce plus facile qu'une finale de Coupe d'Europe. Si la Coupe Dévisse à domicile contre un club de CFA, c'est à désespérer le bilan court.

En 1996, Luis Fernandez avait dû accepter l'intrusion du showman à contre coeur mais aujourd'hui, le malin Guy Lacombe présente la chose comme si le Docteur Noah avait été invité au chevet du président du PSG, un peu déprimé ces derniers temps. Le club, les joueurs et le staff se portent comme un charme, merci pour eux. Avec leur talent et leur "bravitude", il soulèveront des montagnes et triompheront des plus hautes murailles... en attendant qu'un autre vieux grognard de la finale au Stade du Roi Baudouin prenne le relais (Paul Le Guen ?).

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Original: Bravitude et zen attitude (20070107)

20171205

Top 5 et Top 14 (2006)

Glorieuse incertitude du sport : Lyon succède à Lyon, Chelsea à Chelsea, la Juve à la Juve, le Bayern au Bayern et le Barça au Barça. Ces triomphes ne se discutent pas, chacun a survolé son championnat avec l'assurance d'un bombardier sur un champ de ruines.
Pour une passe de trois du Top 5 européen, il faudra néanmoins repasser : un ressort semble cassé à Lyon (qui de toute façon a déjà fait la passe de 5), la Juve va subir la saignée des retraîtes post Coupe du Monde, et Mourinho va vouloir terminer son cycle sur une C1. Restent le Barça et le Bayern.

En ce qui concerne le Barça, la menace peut venir d'un Real Madrid rajeuni, sans Zidane ni Roberto Carlos mais avec du sang frais de Castille. Ou d'un relachement post-victoire en C1. Voire d'un traumatisme post-défaite face au Villareal.

Reste le Bayern.

"Langweilig Bayern" devrait-on dire, comme "Boring Arsenal" à propos des Gunners pré-Wengeriens. Un Bayern capable de jouer au ballon mais incapable de glisser au-delà d'une deuxième place, ni de passer une saison sans titre. Une armée rouge sans surprise si ce n'est les coups de gueule d'un Kahn, d'un Höness ou d'un Beckenbauer. Un stade flambant neuf, des produits dérivés à gogo, une rente sportive à vie... La digne locomotive du G14.

Ce GIEE (Groupement d'Interet Economique Européen) a été fondé par ces philanthropes "pour trouver une façon constructive de réformer un système dans lequel leur voix n'était pas entendue, et pour conférer aux clubs un rôle significatif et executif* dans la gestion de ce jeu international". Les membres actuels ont trusté toutes les places en finale de la C1 depuis 1992**, date à laquelle l'UEFA avait créé la Ligue des Champions pour calmer les ardeurs des grands clubs. A l'époque, ceux-ci voulaient monter une ligue fermée à l'Américaine - sans promotion ni rétrogradation, réservée aux membres, smoking de rigueur.
 
Aujourd'hui, il ne suffit plus d'avoir un stade tout neuf et de survoler son championnat. Encore faut-il que ce championnat ait de la valeur. Le Top 5 Européen bénéficie d'une base solide : nombre significatif praticants, supporters, clubs de haut niveau, grands stades, médias puissants... La France a l'occasion de grignotter sur ses concurrents mais n'en profite pas vraiment. Ailleurs, l'Ecosse et la Belgique ont implosé, le Portugal et les Pays-Bas résistent, mais combien de temps encore ? Pour un Le Guen prenant son bâton de pélerin pour sauver les Rangers, combien de Hiddink rejoignent la Russie et ses pétroroubles ?***

 
* Au sens anglais du terme, avec la double connotation business (leadership) et légale (qui fait les lois et donc la loi).
** A l'exception de Monaco en 2004, mais Monaco a l'habitude d'être une exception et n'est pas précisément un club pauvre. On notera que Lyon est le seul membre à ne pas avoir remporté de trophée continental, Aulas compensant par sa légendaire dynamique personnelle. Même le PSG a une coupe à présenter (celle avec les petites oreilles). 
*** Pour autant, je doute que Saint Paul ait fait voeu de pauvreté sur ce coup-là.


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Original: Top 5 et Top 14 (20060419)