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20190115

Ballon d'Or 2016 (2016)

A nouveau aucun suspense pour le Ballon d'Or revenu à la maison (France Football): le Portugal et le Real Madrid raflent la mise, donc CR7 devant Leo, avec un petit coup de Grizou pour compléter le podium. Du Barcelone, du Bleu, et du Leicester pour compléter la sauce. Une pointe d'amertume allemande et espagnole pour l'honneur. 

Dans l'ordre:

Cristiano Ronaldo, Lionel Messi, Antoine Griezmann, Luis Suarez, Neymar, Gareth Bale, Riyad Mahrez, Jamie Vardy, Gianluigi Buffon, Pepe, Pierre-Emerick Aubameyang, Rui Patricio, Zlatan Ibrahimovic, Paul Pogba, Arturo Vidal, Robert Lewandowski, Toni Kroos, Luka Modric, Dimitri Payet, zero points pour les autres (Sergio Aguero, Kevin de Bruyne, Paulo Dybala, Diego Godin, Gonzalo Higuain, Andres Iniesta, Koke, Hugo Lloris, Thomas Muller, Manuel Neuer, Sergio Ramos).

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Original: "Ballon d'Or 2016" (20161213)

Sans regrets (2016)

La France a donc perdu pour avoir oublié de jouer sa finale. Elle offre du coup à Cristiano Ronaldo l'orgasme de sa vie, et au Portugal un titre qu'eût mérité dix fois plus la génération 2004. 

Pas de regrets néanmoins pour ces Bleuets encore loins du niveau des glorieux de 1984 et 2000.

Didier Deschamps a fait progresser et évoluer son groupe de façon remarquable, à l'image de Kingsley Coman qui, pour sa dernière entrée en jeu, s'est enfin décidé à aller au pressing et à tenter sa chance au tir. Que dire de Samuel Umtiti, parti pour rejoindre les grands tauliers d'antan, et d'Antoine Griezmann, enfin à la hauteur des attentes mises en lui. Bonne pioche pour Olivier Giroud, plus décisif qu'un Bernard Lacombe ou un Stéphane Guivarch, pour ne citer que des buteurs frustrés mais titrés. Si Hugo Lloris a sans doute atteint son sommet, Paul Pogba a encore du plomb à prendre dans la cervelle pour optimiser la dynamite qu'il a dans les jambes.

Après l'agréable mise en bouche de la Coupe du Monde 2014, ce groupe a franchi un palier, et sous réserve d'une qualif et d'un bon tirage, pourrait atteindre le dernier carré en Russie pour la Coupe du Monde 2018.

Voire plus, si affinités.

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Original: "Sans regrets" (20160711)

20190112

Russie 2018 - Qatar 2022 - le triomphe des pétroballons (2010)

Si la FIFA voulait éviter les polémiques suite aux scandales de corruption de ces derniers jours, elle aurait probablement confié ses Coupes du Monde 2018 et 2022 à d'autres organisateurs que des oligarques russes et des pétromilliardaires qataris.
 
Sur le fond et en dépit de l'embarrassante omniprésence de Vladimir Poutine, je ne suis pas choqué par la victoire russe : il était plus urgent d'arpenter ce pays-continent que de s'embarquer dans une nouvelle aventure bicéphale (Espagne-Portugal, Belgique-Pays-Bas, Darren-Tulett)... et a fortiori cannoniser Sir David Beckham (j'avoue que voir l'Angleterre, objectivement le meilleur candidat, terminer bonne dernière me console un peu de Londres 2012).

Comparé à la couleuvre Pologne-Ukraine de Platini, ce Qatar 2022 me parait mille fois plus difficile à avaler pour Sepp Blatter.

Certes, l'Australie n'avait aucune chance : perdu au bout du monde, ce pays-continent-là truste tous les handicaps). Certes, le Japon a rendu la monnaie de sa pièce à son voisin coréen en s'incrustant dans la compétition. Certes, les USA ont eux aussi organisé très récemment l'épreuve suprême. Certes, le Qatar est une grande nation des media et un grand mécène du sport, situé à mi-chemin des marchés Européens et Asiatiques. 

Mais le pays n'a jamais participé à une phase finale, n'existe sur la planète football que grâce à ses dollars investis dans un Championnat Palm Springs pour stars en pré-retraîte, et s'est engagé sur la compétition sportive la moins écologiquement correcte de l'histoire. 

Par ailleurs, le Qatar compte moins d'un million d'habitants, dont la majorité ne bénéficie même pas de la nationalité - la candidature s'est d'ailleurs appuyée sur deux Qataris bien connus : les Travelers Cheikhs Zinédine Zidane et Christian Karembeu. Pendant la compétition, le touriste sportif constituera de loin la première population du pays. Son séjour se résumera à la visite de quelques dunes, beaucoup de boutiques, et puisqu'il faut tuer le temps deux matchs dans la même journée. Avec un peu de chance, il croisera peut-être un authentique Qatari dans la rue.

Quant aux joueurs, avec un peu de chance, ils croiseront peut-être un authentique Qatari sur le terrain. Car d'ici 2022, vous devez vous attendre à des naturalisations en masse.

Je ne serais d'ailleurs pas surpris d'apprendre que les émissaires chargés de repérer les pays du tiers monde susceptibles de recevoir leurs stades passent en réalité la majeure partie de leur temps à recruter à tour de bras dans les maternelles locales.

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Original: "Russie 2018 - Qatar 2022 - le triomphe des pétroballons" (20101203)

La Croisière ne s'amuse pas (2010)

Désormais en vitesse de croisière, le Mondial 2010 aligne ses trois matchs quotidiens sans vraiment convaincre. La faute à ces maudits vuvuzelas mais aussi à ces matchs trop serrés se jouant sur une faute de main de gardien, une erreur offensive, ou comme ces pauvres Algériens face aux Slovènes (0-1), sur les deux à la fois. Et puis il y a le Paraguay, cet éternel abonné aux matchs fermés, parfaitement entré dans la compet et la Squadra Azzura. 

Heureusement, l'Australie et probablement son ancien compère océanien la Nouvelle Zélande* permettent aux buteurs de soigner leurs stats.

Hier, grosse déception pour le Cameroun, particulièrement maladroit devant un Japon bien parti pour les huitièmes après le hara-kiri danois face aux Pays Bas.

Enfin, tout n'est pas perdu : le Ghana, lui, a réussi à muscler son jeu, et aujourd'hui, le groupe de la mort nous propose deux affiches émoustillantes : Côte d'Ivoire - Portugal et Corée du Nord - Brésil. 

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* seul espoir pour les All Blacks : ces Slovaques en entrée.


Voir aussi le calendrier, les pronos.


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Original: "La Croisière ne s'amuse pas" (20100615)

20171211

On vit ensemble on meurt ensemble (2006)

De deux choses l'une : ce soir, soit Saint Zizou et ses disciples accèdent à la vie éternelle, soit l'Equipe de France part bouffer les Materazzi par la racine dès septembre prochain. Marcello Lippi connait son Zinedine comme la paume de sa main mais le petit Yazid n'a décidément pas une ligne de vie comme les autres alors qui sait... espérons que la France suive sa bonne étoile, la deuxième*.

Au moins, le scénario de cet Allemagne-Portugal était écrit à l'avance : le Portugal contrôle la balle, l'Allemagne contre et marque. Les boulettes de Ricardo et Petit offrent à Klinsi une ultime fête avant qu'il parte évangéliser le Nouveau Monde : si Beckenbauer ne pense qu'à gagner, Klinsmann a toujours suivi sa soif de découverte et je le verrais bien plonger dans le sillage d'Arena...


A propos de plongeons... Cristiano Ronaldo n'a pas été élu meilleur jeune de la compétition pour une question de fair-play. Pourquoi pas ? Figo a bien reçu le Ballon d'Or 2000 de Zidane en cadeau pour des raisons similaires... mais si c'est pour le donner à Podolski pardon, vous pouviez au moins choisir un joueur meilleur sur le plan du jeu comme du fair play. Lahm, par exemple, si vous tenez absolument à récompenser un Allemand.


Pauleta n'a pas marqué hier. 3 minutes contre l'Angola et puis plus rien. Point final. Klose reste scotché à 5, et je frémis à l'idée que ma prédiction de 2005 se réalise : Toni peut encore terminer meilleur buteur ! Je préfèrerais voir Henry coiffer tout le monde sur le poteau : marquer trois pions à ce Buffon-là en finale, ça ferait pas trop mal sur son CV. En attendant le Ballon d'Or en décembre. Un tuyau : allez taquiner la défense italienne du côté de Grosso les gars... Ce type a les yeux tellement rapprochés que sa perception des distances laisse à désirer : le but de l'ennemi lui parait toujours plus proche que celui qu'il est sensé défendre.


Malgré tout, j'ai beau tourner cette finale dans tous les sens, je ne vois pas comment les Bleus peuvent gagner (les Bleus avé la majuscule, par les Azzuri). Ou plutôt si : l'état de grâce se prolonge encore un match, le dernier. Si l'Italie gagne, c'est normal, c'est du football. Si la France gagne, on zappe carrément dans une autre dimension.

 
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Bons points : Sebastian Kehl (DEU - pas question de récompenser ce bourrin de Bastian Schweinsteiger ; on n'a pas gardé les cochons ensemble) - Cristiano Ronaldo (POR - avec Pauleta et Figo pour l'ensemble de leur carrière internationale)

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* l'occasion de rejoindre le peloton... Comme je le dis souvent, il y a trois types de vainqueurs de la Coupe du Monde : ceux qui ont gagné chez eux, ceux qui ont gagné chez eux et à l'étranger, et celui qui a gagné sur tous les continents mais jamais chez lui.


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Original: On vit ensemble on meurt ensemble (20060709)

Impossible n'est pas Français (2006)

Hier, les Portugais me faisaient penser aux Français d'il y a un quart de siècle : parfois dominateurs* mais toujours dominés dans les grands moments face aux fameuses "grandes équipes". La France de 1996-2006 est une grande équipe : si les Espagnols, les Brésiliens, les Portugais ou les Italiens en font une bête noire, c'est parce que l'histoire récente les a vu subir la vague bleue sans autre compensation que quelques miettes pendant la sieste des lions.

Les grandes équipes ne séduisent pas toujours mais gagnent à la fin. Et si ce dimanche la France bat l'Italie (une équipe qui gagne à la fin s'il en est dans cette Coupe du Monde), elle sera vraiment immense. Déjà, cette deuxième finale mondiale sonne comme une consécration : au palmarès, nous prenons l'avantage sur l'Angleterre (une finale gagnée chez elle, comme la France d'après 1998 et d'avant 2006) et des références du beau jeu mal récompensé comme Cruyff ou Masopust (deux finales perdues pour les Pays-Bas ou la Tchécoslovaquie). Il y a les victoires qui donnent accès au gotha du foot (1984, 1998) et il y a celles qui confirment l'appartenance durable à ce gotha (2000, 2006). Au-delà, la victoire de 1998 réparait une injustice de l'Histoire et celle de 2006 sublimerait l'histoire d'une bande de potes formidables.

Mais la France n'a pas encore gagné sa deuxième Coupe du Monde et pour le coup ça tiendrait de l'authentique miracle : l'Italie lui est aujourd'hui clairement supérieure. Malgré le match énorme de Lilian Monsieur Demis-Finales Thuram. Malgré le Mondial de rêve de Willy Sagnol. Malgré Zizou aussi : le système de jeu des Bleus, totalement bâti pour El Maestro, s'effondre dès que celui-ci baisse en régime ; hier encore, l'ensemble du milieu de terrain français n'aura pas touché une bille pendant les deux tiers de la seconde mi-temps. 

Et ne nous fâchons pas déjà en évoquant l'après 9 juillet...

Je me répête depuis un moment mais je ne vois pas cette équipe enchaîner les victoires jusqu'au bout sans impliquer un peu plus le banc**. Face à des Italiens au sommet de leur forme, face à un trio Buffon-Cannavaro-Pirlo en état de grâce, il semble impossible d'éviter un cinglant 3-0 et a fortiori de gagner en alignant ces 11 titulaires au bout du rouleau pour un quatrième match consécutif.
 
Les amateurs de trois bandes (pas seulement au billard) me rétorqueront "impossible is nothing".
 
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Bons points : Lilian Thuram (FRA - autant Vieira a joué avec le frein à main, autant LT a tout donné - émouvant jusqu'à sa conf' de presse d'après-match) - Cristiano Ronaldo (POR - plus convainquant qu'en quarts, y compris dans ses plongeons - note artistique maximale pour le double salchow dans les 16 mètres).
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* une différence notable tout de même : le Portugal ne domine pas tant que ça dans le jeu - bien qu'en progrès dans la profondeur et les passes au-dessus de la défense, les grenat ont une fois de plus montré leurs limites face aux Bleus. Pas question de comparer notre Carré Magique avec la bande à Deco-Figo (auquel on souhaitera un beau jubilée samedi face à Oliver Kahn), pas question de comparer le 5 Majeur de la défense de 1986 avec la garde rapprochée du pourtant formidable Ricardo.
 
*** bon - il est vrai qu'observer Gaël Givet avaler les mouches sur le banc, ça donne pas vraiment envie... Et puis si la France a encaissé autant de buts qu'en 1998 pour arriver en finale, elle en a marqué deux fois moins et uniquement par quelques titulaires (l'Italie présente un profil beaucoup plus proche de la France de '98 : tout le monde marque).


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Original: Impossible n'est pas Français (20060706)

Encore deux Brésiliens à écarter (2006)

Deco et Scolari se dressent fièrement sur la route des Bleus ; le premier a récupéré de sa saison régulière à rallonge (la victoire du Barça en C1 le 17 mai) en ne jouant que la moitié des play-offs, le second tient à signer sa troisième finale consécutive dans une compétition majeure.

Et les Bleus ciel sont déjà en finale. Grâce à leur formidable banc, grâce à leur incroyable défense, grâce à leur gardien que seul Zidane peut empêcher de succéder à Kahn au Ballon d'Or de la Coupe du Monde, grâce à la très médiocre prestation de certains Allemands hier soir (même Lahm manquait de tranchant, c'est tout dire)...

 
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Bons points : Fabio Cannavaro (ITA - se prépare une centième sélection de toute beauté) - Bernd Schneider (DEU - mal cramponné, brouillon, médiocre, mais toujours porté vers l'attaque)


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Original: Encore deux Brésiliens à écarter (20060705)

Une Juve de série C ? (2006)

Fiat lux ! Bien vu la vieille dame : embaucher l'ami Didier pour sortir la Juve de la dêche, il fallait y penser... Au moins l'annonce du réquisitoire du Moggigate tombe-t-elle à pic : soit les Azzuri se révoltent sur le terrain, gagnent ce soir et renforcent leur statut de favorissimes de la compète, soit l'Allemagne les élimine en vertu de la jurisprudence Ballack alinéa Podolski Klose B et les excuses sont alors toutes trouvées.

De Zidaninho à Zidanao ? Pour que Zizou réussisse son invraisemblable pari, Robert Duverne doit prolonger le miracle : à bout de souffle sur leurs deux premiers matchs, les Bleus ont fait la différence dans les secondes mi-temps des trois suivants... mais les deux matchs à venir s'annoncent nettement plus difficiles que les exploits contre l'Espagne et le Brésil, et la clef de Portugal - France pourrait bien s'avérer plus physique que technique ou tactique.

Après Raul et Ronaldo, El Maestro rend visite à un autre vieux de la vieille de Bernabeu ; Figo est supposé succomber dans l'arène, mais ne se laissera pas facilement couper les oreilles et la queue. Abidal devra rester stoïque sous les banderilles de Christiano Ronaldo, Barthez surveiller de près le matador habituel de l'OM (Pauleta) et Makelelelele s'occuper de la Deco avec goût.

On espère néanmoins voir le moins de sang possible : une demi-finale entre le Portugal et la France doit avant tout être une fête entre amis - pas un stupide règlement de comptes comme cet illuminé parisien tirant sur deux supporters lusitaniens célébrant un peu bruyament la victoire des leurs sur l'Angleterre.

Après une Juve de série C, si on pouvait éviter un mauvais match de série B...


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Original: Une Juve de série C ? (20060704)

Le Brésil jouait en bleu (2006)

La logique annonce un Allemagne - France pour le 9 juillet mais dans ce dernier carré très européen, il n'est pas impossible que cette affiche soit avancée au 8 juillet : l'Italie sera difficile à battre à la régulière et Luiz Felipe Scolari ne lâchera pas si facilement son trophée.

Si Raymond Domenech n'a pas le palmarès de Scolari, il s'est déjà affirmé comme un grand sélectionneur : un homme courageux qui sait prendre les décisions et forger un groupe. Car comme en 1998, la France n'a pas la meilleure équipe de la Coupe du Monde (les Pays Bas en 1998 et l'Argentine en 2006), mais le meilleur groupe. A égalité avec l'Allemagne de Klinsmann, le talent en plus et le souffle en moins.


Hier soir, les Bleus avaient encore le souffle. Bien sûr, Zizou a baissé le pied sur la fin de match mais cela ne l'a pas empêché de continuer à briller : de l'époustouflant festival d'un numéro 10 en état de grâce à l'ingrat mais efficace labeur d'un numéro 6 déterminé à ne rien lâcher. S'il réussit son pari avec une deuxième étoile de Champion du Monde au bout, Zinedine Yazid Zidane entrera définitivement dans la légende. Même si Michel Platini devait rester le plus grand Bleu de l'Histoire, il n'aura pas eu le plaisir de s'offrir de tels adieux.


Car c'est avant tout de plaisir qu'il est question, d'intensité. Comme dans ce jeu, finalement pas si brillant une fois qu'on met les gris-gris en veilleuse ; la France domine son sujet comme en 2000 mais de façon différente, moins flamboyante mais tellement plus intense à vivre. A l'époque, seuls Blanc et Deschamps jubilaient au figuré en plus du propre mais demain, c'est la moitié du groupe qu'il faudra remplacer. Avec en somptueux cadeau de départ un statut de tête de série pour les qualifs de 2010.


En face, les Auriverdes n'avaient pas assez faim pour manger du coq ni même défendre leur biftek. Juninho est passé à côté de son match et Ronaldinho de sa Coupe du Monde. Paradoxalement, seul Ronaldo a tenu son rang. Cette équipe sera difficile à battre dans quatre ans, quand elle aura retrouvé les crocs, l'envie et la joie de jouer.


Le Portugal ne faisait pas plaisir à voir hier. J'ai été comblé par leur qualification mais déçu par leur peur de jouer. S'ils ne parviennent pas à sortir le grand jeu contre la France, il faudra un super Ricardo pour barrer les Bleus. S'ils se libèrent enfin avec Deco à la baguette, Barthez pourra enfin se chauffer les gants. Là aussi, que le meilleur gagne et que ce match s'annonce intense !


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Bons points : Owen Hargreaves (ENG - décidément, dans cette édition, seuls les tâcherons auront été à la hauteur chez les Anglais) - Alexandre Ricardo Pereira (POR - pour sa série de tirs aux buts bien sûr, mais surtout pour son match auparavant : si la défense n'a pas craqué elle le doit à son gardien et à sa tête froide en toute circonstance) - Zinédine Zidane (FRA - mais je n'oublie pas non plus la première mi-temps de Claude Makelele) - Luiz Nazario de Lima Ronaldo (BRA - pas dit que ce soit son dernier match en Coupe du Monde - un peu comme Roger Milla, le temps de jeu ne doit pas se mesurer par tranches de 90 mn mais se savourer par tranches de 4 ans)


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Original: Le Brésil jouait en bleu (20060702)

Pays-Bas, pays des bassesses (2006)

Les Pays-Bas avaient déjà dévoilé une partie de leur potentiel destructeur contre la Côte d'Ivoire*, ils ont livré hier le fond de leur pensée : les créateurs n'ont pas le droit d'exister, ils doivent être détruits et si l'arbitrage montre le moindre signe de faiblesse, tout est permis. 

Même ceux qui savent jouer au football se sont contentés de jouer la comédie : je ne regrette pas la disparition de Robben ou Van Bommel de la compétition compte tenu du spectacle de pantomime qu'ils ont offert aux caméras en marge de ce Festival de brisage de Cannes. Je suis simplement triste de voir Marco Van Basten associé à cette lamentable équipe, une fois de plus** l'orange la plus fade de ces vingt dernières années.

Dans la catégorie bas pays mais dans un style différent, l'Angleterre a comme prévu** fini par vaincre sans convaincre des marathoniens équatoriens incapables d'accélérer le jeu mais opposés à une équipe si faible que même en marchant ils parvenaient à créer la panique à chaque incursion dans la moitié de terrain adverse.

Cette édition 2006, pourtant partie sur de bonnes bases, dévoile son vrai visage sur les quatre premiers matchs de sa phase de coupe : deux matchs pourris par un arbitrage si médiocre que même le Président de la FIFA Sepp Blatter doit concéder un carton jaune à l'arbitre, deux pléiades de grands joueurs incapables de se libérer face à des adversaires pourtant à leur portée, aucun beau match et en guise de beau joueur un goret aux oreilles décollées beuglant à longueur de match sur l'un des rares arbitres assistants à la hauteur de l'événement. Le nouveau Pelé, ce Wayne Rooney ? Je dirais plutôt Gronaldo bis : pas agréable à voir jouer sauf quand il laisse parler ses seuls pieds. Tout cela n'incite guère à garder la télé allumée.

Les seules bonnes nouvelles de la journée d'hier ? Le Portugal a fini par passer (sans ses artistes) et la France est toujours qualifiée (avec ses artistes).

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Bons points : Giovanni Van Bronckhorst (NED - bien qu'expulsé, l'un des moins violents néerlandais hier - je veux surtout retenir la touchante discussion des bannis en fin de match avec son ami Deco) - Luis Miguel Brito Garcia Monteiro (POR - Robben n'a pas vu le jour, sauf quand emporté par son état de grâce en fin de match, Miguel cherchait le 2-0 dans un utopique exploit personnel) - Neicer Reasco Yano (ECU - encore lui) - Ashley Cole (ENG - avec son homonyme, aura été pour beaucoup dans le détonant flanc gauche de cette pitoyable équipe anglaise)
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* cf mauvais points in "Dimanche, je signe pour le nul" (20060617)
** cf blogule d'hier



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Original: Pays-Bas, pays des bassesses (20060626)

Pattes d'eph et jambes lourdes (2006)

Même pour des éléphants, pas évident de se qualifier en commençant tous ses matchs avec un handicap de deux buts. Décidément, l'Afrique termine en trompe trombe ; il ne manque qu'une qualification du Ghana et une victoire du Togo pour compléter le tableau.

Au passage, signalons qu'une élimination de la France n'aurait rien de honteux : une équipe jouant autour de la quinze-vingtième place mondiale a le droit de se faire éliminer à la porte des huitièmes. Au vu de ses individualités, cette équipe peut toutefois élever son jeu et aller bien plus loin - le minimum serait d'en avoir envie ce vendredi. Je ne suis pas particulièrement fan de Sylvestre mais son sourire faisait plaisir à voir hier. Esperons que Ribéry se libère et que Wiltord retrouve son niveau en joker.

L'Italie, favorite du tournoi, peut elle aussi passer à la trappe... On va voir ce qu'elle a dans le ventre dans un Groupe E passionnant jusqu'au bout. Pour le F, le Japon a sa chance si le Brésil ne présente pas une équipe B - dans le cas contraire, les remplaçants morts-de-faim pourraient bien signer leur acte de DC en n'en faisant qu'une bouchée (à moins que leur jeu ne s'autodétruise par cannibalisme individualiste). J'attends par ailleurs d'Hiddink une Australie au rendez-vous des huitièmes.

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Bons points : Esteban Cambiasso (ARG - égal à lui-même, le véritable pivot de cette belle équipe) - Wesley Sneijder (NED - peut néanmoins mieux faire) - Luis Figo (POR - toujours vert) - Jose Fonseca (MEX - engagement, volonté, joue chaque coup à fond).
Pas vu pas pris de note : ANG-IRN (au vu des deux périodes d'arrêts de jeu, le match avait pourtant l'air animé) et CIV-SEM (dommage, la seconde mi-temps valait mieux que celle d'ARG-NED)
Groupe C
- la révélation : il vaut mieux suivre le même groupe de jeunes tout au long de leur carrière (José Pekerman) que suivre la même catégorie de jeunes tout au long de sa carrière (Raymond Domenech)
- la confirmation : le "groupe de la mort" était bien le plus relevé et le tandem Côte d'Ivoire - Henri Michel le plus romantique
- retour sur mes pronostics du 10/12/2005* : la Côte d'Ivoire n'a finalement pas arraché les deux nuls auxquels elle pouvait prétendre contre l'Argentine et les Pays-Bas. 4 bons résultats dont 1 bon score (CIV-SEM 3-2).

Groupe D
- la révélation : honnêtement, je n'attendais pas le Mexique à ce niveau, chapeau.
- la confirmation : le Portugal a maîtrisé son sujet et se passe difficilement de Pauleta, même quand il ne marque pas.
- retour sur mes pronostics du 10/12/2005* : grosse déception pour l'Iran et bonne surprise pour le Mexique. Le Portugal et l'Angola à leur niveau. 4 bons résultats.


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* repris dans "CM'06 - Tous les résultats du 1er Tour" (20060606)


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Original: Pattes d'eph et jambes lourdes (20060622)

20171208

Non perseverare diabolicum (2006)

"Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le troisième jour. Dieu dit: Qu'il y ait des luminaires dans l'étendue du ciel, pour séparer le jour d'avec la nuit; que ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années" (Genèse 1-13 - 1-14).

On en trouvera pour dire "cela est bon" mais à mon humble avis "pas mauvais" serait plus juste et bon. Les signes que j'ai vu pendant cette 3e journée de Coupe du Monde ne me paraissent pas dignes de "marquer les époques". Faut pas confondre "luminaires" et "lampions", faut pas prendre les Messi pour des lanternes, et il manque tout de même un peu de surprises et de folie dans ce Weltmeisterschaft.


Attention, on ne s'ennuie pas du tout, comme pendant ce Mexique-Iran à la hauteur de mes attentes (si ce n'est pour le score) ou cette première mi-temps de hourra football entre lusophones. Mais le grain de folie agace tant il paraît forcé, à l'image d'un Akwa simplex incapable de tenter autre chose qu'une bicyclette sur le moindre centre ou un Cristiano Ronaldo ridicule à force de chercher le gris-gris près des caméras (il a logiquement fini par trouver le banc de touche d'ailleurs). Figo n'a plus ses jambes de 20 ans mais quand lui se permet un grand pont, il y a un but à la clef. De Pauleta, bien sûr. Mais là aussi, déception : j'avais prévu une goleza de Pedro Miguel (4 pions contre l'Angola) et les premières minutes semblaient me donner raison... mais comme l'Angleterre et les Pays Bas, les Portugais ont baissé pavillon une fois poinçonné le minimum syndical. Pauleta a attendu en vain le ballon pendant les 3/4 du match et il a fallu le départ de Ronaldo pour qu'il retâte du cuir.

Bon. Il parait qu'au 4e jour Dieu a créé les poissons et les oiseaux. J'espère que cette fois-ci les buteurs ne vont pas rester muets comme des carpes.

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Bons points : Arjen Robben (NED - pour ses soixante premières minutes - sa période altruiste), Ognjen Koroman (SEM - du concentré de motivation et pas maladroit avec ça - il ne lui manque décidément qu'une voyelle dans le prénom), Vahid Ashemian (IRN - un poil plus incisif que la momie d'Ali Daei), Nuno Ribeiro Maniche (POR - celui-là, je ne l'ai jamais vu mal jouer), Venceslau André Valentim Macanga (ANG - dit André sans frapper puisqu'il n'aura réalisé qu'un tir dans le match, soit quinze fois moins que ses partenaires), Rafael Marquez (MEX - de tout s'occupe, et avec élégance : oser comparer ce gentleman à cet arrogant pignouf de Beckenbauer n'est pas vraiment lui faire honneur).


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Original: Non perseverare diabolicum (20060612)