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20230817

Le Ballon d'Or des Ballons d'Or

Inutile d'attendre le palmares du Ballon d'Or 2023 pour connaitre le classement du Ballon d'Or des Ballons d'Or. Que Leo Messi, Kylian Mbappé, ou Erling Braut Håland l'emporte, le podium restera inchange: Messi devant CR7 et Beckenbauer.

Seuls les 10 premiers de chaque annee sont comptes avec respectivement 100, 50, 25, 15, 10, 5, 4, 3, 2 et 1 pt. Les ex-aequo sont departages par leur meilleur score.

Sur les 302 joueurs ayant figure au moins une fois dans le top 10, seuls 20% l'ont fait a plus de 3 reprises (5 sur les 20 Francais, soit 25%):

  • 1 fois: 162 (53.6%), dont Tigana, Ribery, Fontaine, Amoros, Thuram, Cisowski, Djorkaeff
  • 2 fois: 57 (17.8%), dont Benzema, Papin, Giresse, Griezmann, Cantona, Kante, Varane
  • 3 fois: 32 (10.6%), dont Marcel Dessailly
  • 4 fois: 19 (6.3%)
  • 5 fois: 12 (4%), dont Kopa et Mbappe
  • 6 fois: 8 (2.6%)
  • 7 fois: 6 (2%), dont Zidane et Henry
  • 8 fois: 1 (Eusebio)
  • 9 fois: 2 (Platini, Cruyff)
  • 11 fois: 1 (Beckenbauer)
  • 14 fois: 2 (Messi, Cristiano Ronaldo)

Sur les 44 nationalites representees (en distinguant les composantes des ex URSS et Yougoslavie), 10 comptent au moins 10 representants:

  • 41 Allemagne
  • 31 Angleterre
  • 30 Italie
  • 20 France, Pays-Bas
  • 18 Espagne
  • 10 Portugal, Hongrie, Bresil, Belgique

Le Top 50 etant juste au-dessous de 100, tous les laureats y figurent, mais pas seulement. Thierry Henry termine ainsi devant Karim Benzema, et Xavi comme Iniesta remportent au moins l'equivalent du Ballon d'Or qu'ils meritaient pour l'ensemble de leur oeuvre.

1    MESSI L.    985
2    RONALDO C.    835
3    BECKENBAUER F.    399
4    PLATINI M.    387
5    CRUYFF J.    373
6    VAN BASTEN M.    307
7    RUMMENIGGE K.H.    280
8    RONALDO    275
9    DI STEFANO A.    270
10    KEEGAN K.    265
11    SUAREZ Luis ESP    243
12    EUSEBIO    242
13    CHARLTON B.    215
14    MULLER G.    212
15    ZIDANE Z.    211
16    KOPA R.    195
17    CHEVTCHENKO A.    178
18    MATTHAUS L.    171
19    RIVERA G.    166
20    GULLIT R.    154
21    BAGGIO R.    153
22    STOICHKOV H.    150
23    YACHINE L.    141
24    RONALDINHO    140
25    BEST G.    134
26    SIMONSEN A.    127
27    HENRY T.    127
28    RIVALDO    122
29    OWEN M.    115
29    BENZEMA K.    115
29    LAW D.    115
32    ROSSI P.    115
32    ALBERT F.    115
34    FIGO L.    115
35    MODRIC L.    112
36    INIESTA A.    112
37    BLOKHINE O.    110
38    KAKA    110
39    NEDVED P.    104
40    SAMMER M.    103
41    SIVORI O.    102
42    PAPIN J.P.    101
42    WEAH G.    101
44    SCHUSTER B.    101
45    MASOPUST J.    100
45    MATTHEWS S.    100
45    CANNAVARO F.    100
45    BELANOV I.    100
49    XAVI    100
50    BERGKAMP D.    93

L'evolution du podium du BO des BO dans le temps:

  • Matthews / di Stefano / Kopa (1956)
  • di Stefano / Matthews / Wright (1957)
  • di Stefano / Kopa / Matthews (1958-1959)
  • di Stefano / Kopa / Suarez (1960-1963)
  • di Stefano / Suarez / Kopa (1964-1965)
  • di Stefano / Suarez / Eusebio (1966-1973)
  • Cruyff / di Stefano / Beckenbauer (1974)
  • Cruyff / Beckenbauer / di Stefano (1975)
  • Beckenbauer / Cruyff / di Stefano (1976-1983)
  • Beckenbauer / Cruyff / Platini (1984)
  • Beckenbauer / Platini / Cruyff (1985-2011)
  • Messi / Beckenbauer / Platini (2012)
  • Messi / Cristiano Ronaldo / Beckenbauer (2013-2017)
  • Cristiano Ronaldo / Messi / Beckenbauer (2018)
  • Messi / Cristiano Ronaldo / Beckenbauer (2019-)

Tout le mal que l'on souhaite a Mbappe est d'etrenner sa collection de Ballons d'Or pour aller chercher le podium (au-dela ca sera complique).


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Initialement publie sur footlog ("Le Ballon d'Or des Ballons d'Or" 20230817)

20201126

Diego Armando Marado... nooo!!! (2020)

On ne peut pas dire qu'on etait pas prepare a la nouvelle: Diego Maradona a gloutonnement creuse sa propre tombe depuis des decennies. Mais cela n'enleve rien a la tristesse de voir partir l'un des plus grands magiciens du sport.

Si a mes yeux, Pele restera a jamais le plus grand, le Pibe de Oro a illumine le foot a une epoque ou il en avait grand besoin. Au moment ou Michel Platini ressuscitait le jeu, Diego Maradona sublimait le joueur. Un peu comme Alain Prost faisait avancer la Formule 1 la ou Ayrton Senna magnifiait le pilote.

Personne n'a fait mieux depuis: Ronaldo n'a jamais porte seul son equipe, Leo Messi n'a jamais mene La Albiceste avec tant de grinta, Zidane a tout fait, mais partout un ton en dessous. Cristiano Ronaldo? Loin derriere ces monstres.

Si rien ne resume mieux les deux faces de ce genie que son double contre l'Angleterre, son chef d'oeuvre de cette Coupe du Monde 1986 reste a mes yeux son eblouissant festival contre la Belgique. 

De Diego Armando Maradona, je retiens son echauffement avant le match amical insipide contre la France au Parc des Princes, en mars de la meme annee (la seule fois ou je l'ai vu jouer).: un gamin dans sa bulle, seul avec son jouet, un ballon auquel il faisait absolument ce qu'il voulait. 

Merci Diego pour ce sourire, et ce pur moment de joie.



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(initialement publié sur blogules en V.F.: "Diego. Armando. Marado... nooo!"

"Diego Armando Marado... nooo!!!"

20190115

PSG Barcelone 2013 - PSG Juventus 1983 (2013)

L'ambiance précédant le PSG-Barça de cette année m'a beaucoup rappelé celle du PSG-Juventus de 1983, quand la "Vieille Dame" débarquait à Paris avec sa ribambelle de stars, Platini en tête, et un Parc des Princes plein à craquer (je m'étais d'ailleurs fait soulever de terre par les épaules et déplacer de cinq mètres dans le mouvement de foule à l'entrée du stade). 

Le résultat fut d'ailleurs le même: 2-2, avec une égalisation de dernière minute du regretté Michel N'Gom. Blaise Matuidi sera suspendu pour le prochain match mais Zlatan Ibrahimovic, en dépit d'un nouveau carton jaune, devrait être présent. Hier, il a pour une fois signé un but important dans un match important à élimination directe en Ligue des Champions, et même ajouté une belle passe décisive.

Lionel Messi et Xavi ont ajouté leur marque à une feuille de match prestigieuse, mais il n'est pas dit que l'Argentin joue le retour. Sa blessure comme celle de Javier Mascherano constitue la seule mauvaise nouvelle de la soirée, à part bien sûr les deux cadeaux défensifs du PSG et la position de hors jeu de Zlatan sur la première égalisation parisienne.

Le nul est mérité des deux côtés: Barcelone a tenu le choc sans briller, Paris a contrôlé deux demi-mi-temps sans vraiment trembler, et n'a pas flanché, revenant même deux fois au score là où d'autres se seraient effondrés.

Excellente opération pour le club parisien dans sa conquête des coeurs et des esprits en Europe. Au meilleur moment pour les media etrangers, les pieds de David Beckham ont retrouvé leur GPS en première mi-temps (puis les chevilles de l'adversaire en seconde mais ca c'est moins vu), Jérémy Menez a réalisé une entrée percutante, et personne n'a été en-dessous. Thiago Silva a une fois de plus été monstrueux: il nous a non seulement offert un nouveau dribble parfait en dernier défenseur, mais un second face à deux attaquants.

Au Barça, c'est le collectif qui a été bon. Mais il en faudra plus pour aller au bout.

Il y a 30 ans, le PSG de Susic avait frôlé l'exploit en dominant la Juventus chez elle, mais en ne ramenant qu'un 0-0. Cette fois-ci, même sans Messi, je pense qu'il y aura des buts, et encore plus de spectacle.

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Original: "PSG Barcelone 2013 - PSG Juventus 1983" (20130403)

Exclusif ! Les palmarès 2013 (2013)

Comme chaque année*, footlog vous propose en exclusivité les principaux faits saillants de l'année à venir.

Notons que les prédictions de l'an dernier étaient une fois de plus saisissantes de réalisme, de la stratosphérique course au pichichi entre Messi et Ronaldo,à la minute de jeu grapillée à la fin de chaque match par Beckham à Paris.

Signalons à ce propos que le Spice Boy n'aura pas attendu la fin de la saison 2012-2013 pour quitter la Ligue 1, sa femme Victoria ayant refusé de porter le voile lors de son séjour en Zlatanistan.

Le fait marquant de l'année 2013 restera toutefois le premier derby Qatari en finale de la Champions League, entre le Malaga de Sheikh Abdullah al Thani et le PSG de Sheikh Hamad bin Jassem bin Jabr al Thani (CEO de Qatar Investment Authority). la coupe étant remise en mains plus ou moins propres par Michel Platini, un autre régional de l'étape. Le nom du vainqueur (en fait le prénom, entre les deux al Thani) s'est joué dans un Casino de Macao pour une somme et un résultat restés à ce jour confidentiels.

Sur le plan strictement sportif, on notera également l'effondrement du cours de la Victoire à l'Extérieur à la Bourse de Kuala Lumpur spécialisée dans les Matchs Truqués, et l'explosion de la bulle immobilière dans le cadre de la désormais célèbre crise des sub-primes, pendant laquelle Diego Maradona quitta Montpellier en traitant Louis Nicollin de radin.

Sport, encore: le rachat d'Arsenal par le Sheikh Petrol bin Blingbling al Thani a entraîné un chassé-croisé avec le PSG, Leonardo devenant l'entraîneur du club londonien et Arsène Wenger le porteur de miroir officiel de José Mourinho au Camp des Loges.

Sport, toujours: le préparateur physique de la Juventus a été surpris à son domicile avec huit joueurs du club, seize prostituées dont cinq mineures, cinq cent trente sept kilos de stéroïdes anabolysants, six cent trois litres de sang de boeuf, un plant de cannabis, et trente cinq biographies de Lance Armstrong. Son avocat a violemment contesté le bannissement à vie de son client en s'écriant: "comment pouvait-il savoir que ce sang de boeuf était coupé au cheval?"

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* voir livrées précédentes : "Exclusif : les palmarès 2012 !" (janvier 2012), "Exclusif! Les palmarès 2011" (janvier 2011), "Exclusif ! Les palmarès 2010" (décembre 2009), "Exclusif ! Les palmarès 2009" (décembre 2008), "Exclusif - les palmarès 2008" (décembre 2007), "Exclusif - les palmarès 2007" (décembre 2006), "Exclusif - les palmarès 2006" (décembre 2005)..

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Original: "Exclusif ! Les palmarès 2013" (20130319)

20190114

Qatargate (2013)

Dès le départ, l'attribution de l'organisation de la Coupe du Monde 2022 au Qatar sentait le souffre, le gaz, et le pétrole (voir "Russie 2018 - Qatar 2022 - le triomphe des pétroballons"). En Juin dernier, je me risquais encore à pronostiquer "l'Angleterre ne récupèrera probablement pas "sa" Coupe du Monde 2018, mais je ne serais pas surpris de voir le Qatar perdre l'organisation de l'édition suivante, accordée dans des conditions pour le moins troubles et un calendrier pour le moins accéléré" (voir "La Samaranchisation de la FIFA n'est pas une fatalité").
 
A en croire France Football, les Etats Unis se tiendraient prêts à prendre le relais au cas où. Les States, c''était d'ailleurs le choix de départ pour Blatter et Platini, avant que ce dernier ne se ravise, semble-t-il à la suite de ce fameux diner à l'Elysée lancé à quelques jours du vote par un supporter du PSG ne tenant pas totalement Canal+ dans son coeur.

Parmi les convives de cette sacrée soirée:

  • Tamim bin Hamad al Thani, un sheikh à provisions... et Prince Héritier du Qatar. A ne pas confondre avec sheikh Hamad bin Thamer Al Thani, patron d'Al Jazeera, mais c'est la même famiglia. Peu de temps après le diner, Al Jazeera lance un Canal+ killer qui rafle le gros des droits TV: BeIn Sport.
  • Sébastien Bazin, le représentant de Colony Capital, l'actionnaire principal du PSG qui désespère de vendre ce club de tocards. Peu de temps après le diner, Qatar Sports Investments reprend le PSG pour y claquer quelques centaines de millions, et y place à sa tête Nasser Al Khelaifi, le DG d'Al Jazeera.
  • Notre Platoche national, candidat au job de Blatter à la tête de la FIFA et papa du jeune Laurent Platini. Peu de temps après le diner, Lolo se voit financer par Qatar Sports Investments et Mimi, qui a apporté son vote au Qatar, semble avoir gagné quelques supporters au-delà de ses fédérations européennes. Même pas besoin du peu regretté Mohamed bin Hammam pour mettre de l'huile.
  • Nicolas Sarkozy, candidat à une réelection et au bling bling éternel. Peu de temps après le diner, le Petit Pair des Pipoles n'a pas été réélu, mais il a donné sa première conférence publique grassement rémunérée à Doha, au Qatar.
Et le sport dans tout cela? Il n'en est question que de façon indirecte, à propos du projet de changement de calendrier. Si la compétition se passe en hiver, on évitera les 50 degrés Qataris, mais si on change la donne par rapport au cahier des charges, le Qatar prête le flanc juridiquement à ses concurrents, et les Anglais ne se gèneront pas pour tirer les premiers. Sepp Blatter laisse l'initiative au Qataris, à condition qu'ils se déclarent avant la fin de son mandat.

Personne ne bouge, sauf Michael Garcia, auquel il est demandé de faire toute la lumière mais sans jus et sans alumettes. Seul Jérôme Valcke a évoqué clairement l'"achat" de la compétition, mais dans le cadre d'un e-mail supposé rester confidentiel.

Un landerneau aussi gangréné ne peut être réformé que de l'extérieur. Et ne comptez pas sur les concurrents pour faire le ménage:

- Kaiser Franz Beckenbauer lorgne autant que Platoche sur le poste de Blatter, mais à écouter son lieutenant Karl Heinz Rummenigge parler du Qatar et du changement de calendrier on se doute qu'il ne lèvera pas le petit doigt contre l'Emirat où son Bayern chéri fait ses stages. A se demander comment ils ont obtenu Pep Guardiola, grand ami du Qatar...
- Le successeur de Sarko n'a pas vraiment bouté les Qataris hors de France: François Hollande a dès ses premiers mois à l'Elysée accepté les millions offerts pour les banlieues défavorisées.

...

On ne peut même pas se consoler en regardant de bons vieux matchs: quand il est question de jeu, c'est à propos de paris truqués - 600 rencontres achetées aux dernières nouvelles, aucun continent épargné...

Sinon, il y a toujours le terrain vague du coin, avec des chandails pour signaler les poteaux de buts. 

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Original: "Qatargate" (20130222)

Messi IV (2013)

Ce Cristiano Ronaldo, qui a produit une année démente, marquant à tout va et contribuant grandement au net triomphe madrilène face à l'ogre barcelonais dans le championnat le plus spectaculaire du monde, ce CR7-là n'a pas eu l'ombre d'une chance face à un Lionel Messi couronné sans surprise Ballon d'Or FIFA France Football pour la quatrième année consécutive. 

A seulement 25 ans, un age auquel Marco Van Basten n'en avait glané "que" deux. Michel Platini, au milieu de son séjour stéphanois, était encore à trois ans de remporter son premier. Plus précoce, Johann Cruyff n'avait que deux saisons à patienter. Et en plus, ces trois monstres n'avaient, à l'époque, pas à affronter les Sud-Américains ou Africains d'Europe... Effrayant.

Lionel Messi a d'ores et déjà écarté tous les plus grands sauf Pelé et Maradona, et il sait ce qu'il lui reste à faire: remporter la Coupe du Monde, et le plus tôt possible.

Côté entraîneurs, le trio Vincente del Bosque - Jose Mourinho - Pep Guardiola confirme le podium Messi - Ronaldo - Iniesta: chez les garçons, c'est en Espagne que ca se passe, même quand on a le passeport portugais, argentin, ou Colombien (Xavi, Falcao, et Casillas suivent au classement). Chez les filles, les States placent la meilleure joueuse (Abby Wambach) et le meilleur entraîneur (Pia Sundhage).

Beau départ pour 2013.

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Original: "Messi IV" (20130108)

20190113

FIFA Ballon d’Or 2011 - Les 23 nominés (2011)

France Football a dévoilé les 23 noms parmi lesquels émargera le prochain Ballon d'Or, selon toute vraisemblance Lionel Messi, archifavori successeur de Michel Platini pour un triplé historique.

Cristiano Ronaldo semble assuré de la seconde place grâce à sa moyenne monstrueuse de buts en club (avec le soutien de tous ses coéquipiers il est vrai pour battre le record en 2010-2011) mais aussi en équipe nationale, un atout par rapport à Messi, toujours aussi emprunté loin de ses amis de La Masia, dont Xavi pourrait compléter le podium si Wayne Rooney lui en laisse la possibilité.

Peu de renouvellement dans cette liste, où Javier Pastore pourrait faire son entrée l'année prochaine.
Les 23: Eric Abidal (FRA), Sergio Agüero (ARG), Karim Benzema (FRA), Iker Casillas (ESP), Cristiano Ronaldo (POR), Daniel Alves (BRA), Samuel Eto’o (CMR), Cesc Fabregas (ESP), Diego Forlan (URU), Andres Iniesta (ESP), Lionel Messi (ARG), Thomas Müller (DEU), Nani (POR), Neymar (BRA), Mesut Özil (DEU), Gerard Piqué (ESP), Wayne Rooney (ENG), Bastian Schweinsteiger (DEU), Wesley Sneijder (NED), Luis Suarez (URU), David Villa (ESP), Xabi Alonso (ESP), Xavi Hernandez (ESP)

Pour les entraîneurs, Guardiola tient la corde, à moins que Ferguson ne soit récompensé pour l'ensemble de son oeuvre et son quart de siècle à la tête de MU.

Les 10 nominés: Vicente Del Bosque (ESP, Espagne), Alex Ferguson (SCO, Manchester United), Rudi Garcia (FRA, Lille), Josep Guardiola (ESP, FC Barcelone), Jürgen Klopp (DEU, Borussia Dortmund), Joachim Löw (DEU, Allemagne), José Mourinho (POR, Real Madrid), Oscar Tabarez (URU, Uruguay), André Villas-Boas (POR, Chelsea), Arsène Wenger (FRA, Arsenal).

Pour le Ballon d'Or Féminin, Marta sera sans doute chahutée par Aya Miyama voire Abby Wambach, le Hrubesh US. Norio Sasaki pourrait confirmer l'exploit nippon de l'année.

Les 10 nominées : Sonia Bompastor (FRA, Lyon), Kerstin Garefrekes (DEU, FFC Francfort), Marta (BRA, Western New York Flash), Aya Miyama (JAP, Yunogo Belle), Alex Morgan (USA, Western New York Flash), Louisa Nécib (FRA, Lyon), Homare Sawa (JAP, Nadeshiko), Lotta Schellin (SVE, Lyon), Hope Solo (USA, Magic Jack), Abby Wambach (USA, Magic Jack)
 
Les 10 nominés : Bruno Bini (FRA, France),Leonardo Cuellar (MEX, Mexique), Thomas Dennerby (SVE, Suède), Patrice Lair (FRA, Lyon), Maren Meinert (DEU, Allemagne U19), Hope Powell (ENG, Angleterre), Norio Sasaki (JAP, Japon), Tom sermanni (SCO, Australie), Pia Sundhage (SVE, USA), Jorge Vilda (ESP, Espagne U17)

Mention spéciale aux Bleu(e)s pour leur présence à tous les niveaux, et re-bravo aux Lyonnaises et à Rudi Garcia.

Résultats des courses le 9 janvier 2012 à Zurich.

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Original: "FIFA Ballon d’Or 2011 - Les 23 nominés" (20111101)

Trop beau pour être vrai (2011)

Je dois me pincer pour y croire: le PSG en tête de la Ligue 1, la France qualifiée pour le CEN 2012 (et mon ancien joueur préféré Safet Susic malgré tout toujours en course avec sa Bosnie Herzégovine), un sélectionneur qui accepte de parler du jeu dans les bons comme dans les mauvais jours, les projets de DNCG européenne de Platoche qui font leur chemin, les clubs français en bonne voie dans les Coupes d'Europe, une FFF en ordre de marche, des stades bientôt compétitifs, des joueurs de classe mondiale sur les stades (Javier Pastore, c'est pas vraiment Niederbacher et en plus il porte le numéro 27 en hommage à mon maillot du FC Sejong)...

D'accord, Nasri était en dehors de la surface sur le péno. D'accord, l'objectif de la Qatar Investment Authority est surtout de faire avaler la couleuvre de 2022. D'accord, Nono Le Graët a été généreux avec son copain Ray Domenech.

Mais cette saison commence franchement bien.

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Original: "Trop beau pour être vrai" (20111014)

La Samaranchisation de la FIFA n'est pas une fatalité (2011)

J'évoquais récemment la Samaranchisation de la FIFA, et cette délétère atmosphère de "Fin de règne", mais la surréaliste conférence de presse de Sepp Blatter a probablement définitivement enfoncé le clou.
Dans un numéro de 'tout va très bien madame la marquise' digne du dircom de Khadafi, Blatter s'est tout simplement tiré une balle dans le pied alors forcément, ses petits gris-gris et autres jonglages médiatiques ne peuvent plus convaincre personne. Les mois, sinon les jours, de l'autocrate semblent désormais comptés.

La FA anglaise a tiré la première en annonçant son abstention aux élections présidentielles de la République Bananière de FIFA et en invitant les fédérations responsables à en faire de même à l'occasion du 61e congrès.

Les tops sponsors de la FIFA ont emboité le pas avec retenue : nous attendons une véritable mise au clair de la part d'une organisation supposée garante du beau jeu.

Platoche a refusé de tirer sur l'ambulance et s'évite un "tu quoque mi fili" : c'est gentil de penser à moi mais je ne suis pas candidat. Pour le moment.

Il faut dire que le gouvernement mondial du foot a quelque chose de radioactif ces temps-ci. Tout le monde s'attend à un déballage monstrueux, et je ne suis pas fâché de revoir Andrew Jennings, auteur d'un remarquable réquisitoire contre les 'seigneurs des anneaux' de l'Olympisme il y a deux décennies, rôder dans les parages.

Blatter peut affirmer que le jeu se porte bien en évoquant la récente belle finale Barça-MU, cette compétition relève de l'UEFA de son ancien poulain. Et partout dans le monde, les belles vitrines masquent des coulisses pas très nettes. En Corée du Sud, un second joueur vient de se suicider dans le cadre du scandale des matchs truqués.

L'Angleterre ne récupèrera probablement pas "sa" Coupe du Monde 2018, mais je ne serais pas surpris de voir le Qatar perdre l'organisation de l'édition suivante, accordée dans des conditions pour le moins troubles et un calendrier pour le moins accéléré.

Bin Hammam ne sera probablement pas réhabilité, mais cela n'empêche pas le PSG d'annoncer dans le pire des contextes le rachat de 70% de son capital par le fonds souverain du Qatar (Qatar Investment Authority). Colony Capital conserve 30% du gateau et Sébastien Bazin compte bien enfin réaliser ses rêves immobiliers les plus fous. Le budget du club ne devrait pas s'envoler pour autant : c'est une question de business, pas de sport.

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Original: "La Samaranchisation de la FIFA n'est pas une fatalité" (20110601)

20190112

Le "modèle" EPL bat de l'aile (2011)

J'ai assez vivement réagi à un rapport vantant les mérites de l'English Premier League comme un modèle de management auprès des décideurs coréens*. 

Ce rapport met fort justement en valeur le travail de toilettage des hooligans opéré avant le lancement de la League en 1992, mais il oublie de signaler le nettoyage des tribunes populaires par l'augmentation radicale du prix des billets, et le passé plus que centenaire du football professionnel en Angleterre : oui, l'EPL attire les foules, mais c'était aussi le cas avant, et certaines rencontres de quatrième division peuvent afficher des assistances plus élevées que bien des matchs de Ligue 1.

L'EPL est en crise sur son coeur de métier: le sportif. Le fossé se creuse entre le top 4-5 et le reste de la ligue (les 5-0 ou 7-0 se multiplient et le ventre mou du championnat est plié dès la mi-saison), le fossé se creuse entre les supporters et des franchises privées de sens, le fossé se creuse entre clubs gérés par des managers responsables (comme Arsenal) et des clubs gérés en dehors de toute logique économique (Chelsea, Manchester City)...

Faillites, échecs des mises en bourse, et le Manchester United tant vanté par cet analyste au bord de l'implosion... un joli modèle en vérité. Réélu haut la main (au propre comme au figuré) à la tête de l'UEFA, Michel Platini doit opérer l'une des réformes les plus importantes du football professionnel : la DNCG à l'Européenne, une autorité supérieure pour contrôler les dérapages financiers. Dans le sport pro, le respect du jeu passe également par le respect des logiques économiques.

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* Ce championnat est suivi de très près dans le pays depuis que les joueurs coréens, Park Ji-sung en tête, y brillent. Manchester United a au même titre que d'autres grands clubs européens fait le pélerinage estival pour booster la vente de maillots et élargir la base des socios.  
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Original: "Le "modèle" EPL bat de l'aile" (20110329)

Grant Wahl s'attaque à Sepp Blatter et à la Samaranchisation de la FIFA (2011)

Grant Wahl a décidé de présenter sa candidature à la présidence de la FIFA. 

Au-delà de sa propre personne, ce journaliste américain braque les projecteurs sur une organisation pour le moins sclérosée.

Qu'il nous parait loin le temps où l'ambitieux Sepp Blatter, flanqué de sa caution morale Platini, poussait à la retraîte l'indéboulonnable Joao Havelange. Un vent de réforme soufflait alors sur la planète football, le catenaccio sautait, le jeu reprenait ses droits, les petites fédérations percevaient enfin la lumière et les miettes du festin, on allait voir ce que l'on allait voir...

On a vu. Blatter le magicien ne fait plus rire la galerie avec ses petites boules rouges pendant les grands tirages en direct. Il se contente de traire ses généreux sponsors, d'arroser ses grands électeurs, et maintenant de distribuer à la pelle les Coupes du Monde à la République Poutinienne ou au Qatar, grand pays de football s'il en est. Juan Antonio Samaranch n'aurait pas fait mieux.

Personne ne se présente face à ce lutin finissant. Chung Mong-joon a manoeuvré comme un amateur, sabordant à la fois sa position de grand ponte du football international et la candidature Coréenne à l'organisation de l'épreuve suprême.

Grant Wahl n'a bien évidemment aucune chance d'être élu. A peine plus de chance de participer : cela entendrait qu'un président de fédération accepte de défier le Lider Maximo en soutenant ce poulain deux fois plus jeune que le despote finissant, au risque de perdre sa rente à vie.

Quelques mois après les affaires de corruption au sommet de la FIFA, ça sent franchement la fin de règne. Et déjà, les secrétaires de la vénérable vérolée institution suisse se voient califes à la place du calife.

Quel que soit le successeur, sur cette place en or, la manne des sponsors n'est pas près de se tahrir.

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Original: "Grant Wahl s'attaque à Sepp Blatter et à la Samaranchisation de la FIFA" (20110222)

Russie 2018 - Qatar 2022 - le triomphe des pétroballons (2010)

Si la FIFA voulait éviter les polémiques suite aux scandales de corruption de ces derniers jours, elle aurait probablement confié ses Coupes du Monde 2018 et 2022 à d'autres organisateurs que des oligarques russes et des pétromilliardaires qataris.
 
Sur le fond et en dépit de l'embarrassante omniprésence de Vladimir Poutine, je ne suis pas choqué par la victoire russe : il était plus urgent d'arpenter ce pays-continent que de s'embarquer dans une nouvelle aventure bicéphale (Espagne-Portugal, Belgique-Pays-Bas, Darren-Tulett)... et a fortiori cannoniser Sir David Beckham (j'avoue que voir l'Angleterre, objectivement le meilleur candidat, terminer bonne dernière me console un peu de Londres 2012).

Comparé à la couleuvre Pologne-Ukraine de Platini, ce Qatar 2022 me parait mille fois plus difficile à avaler pour Sepp Blatter.

Certes, l'Australie n'avait aucune chance : perdu au bout du monde, ce pays-continent-là truste tous les handicaps). Certes, le Japon a rendu la monnaie de sa pièce à son voisin coréen en s'incrustant dans la compétition. Certes, les USA ont eux aussi organisé très récemment l'épreuve suprême. Certes, le Qatar est une grande nation des media et un grand mécène du sport, situé à mi-chemin des marchés Européens et Asiatiques. 

Mais le pays n'a jamais participé à une phase finale, n'existe sur la planète football que grâce à ses dollars investis dans un Championnat Palm Springs pour stars en pré-retraîte, et s'est engagé sur la compétition sportive la moins écologiquement correcte de l'histoire. 

Par ailleurs, le Qatar compte moins d'un million d'habitants, dont la majorité ne bénéficie même pas de la nationalité - la candidature s'est d'ailleurs appuyée sur deux Qataris bien connus : les Travelers Cheikhs Zinédine Zidane et Christian Karembeu. Pendant la compétition, le touriste sportif constituera de loin la première population du pays. Son séjour se résumera à la visite de quelques dunes, beaucoup de boutiques, et puisqu'il faut tuer le temps deux matchs dans la même journée. Avec un peu de chance, il croisera peut-être un authentique Qatari dans la rue.

Quant aux joueurs, avec un peu de chance, ils croiseront peut-être un authentique Qatari sur le terrain. Car d'ici 2022, vous devez vous attendre à des naturalisations en masse.

Je ne serais d'ailleurs pas surpris d'apprendre que les émissaires chargés de repérer les pays du tiers monde susceptibles de recevoir leurs stades passent en réalité la majeure partie de leur temps à recruter à tour de bras dans les maternelles locales.

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Original: "Russie 2018 - Qatar 2022 - le triomphe des pétroballons" (20101203)

Bleus, Blanc, et l'argent du Beurre (2010)

En exclusivité blogules - Agence Fausse Presse, quelques réactions après la déroute française en Coupe du Monde :
Raymond Domenech (Metteur en Scène) : "Je m'excuse auprès de Jean-Pierre Escalettes et des membres de la Fédération qui m'ont unanimement renouvelé leur confiance au lendemain de notre triomphe à l'Euro 2008 : j'ai lamentablement échoué dans la mission et les objectifs ambitieux qui m'avaient été fixés. Je ne m'explique toujours pas ce point gagné face à la meilleure équipe du Groupe A. Sans ce faux-pas face à l'Uruguay nous réussissions le Grand Chelem. Enfin... les joueurs se sont bien ressaisis par la suite, même si notre Coupe du Monde s'achève sur une mauvaise note avec ce stupide but marqué sur Malouda sur action de jeu."

Jean-Pierre Escalettes (Représentant du Football Amateur) : "Je suis très content d'être venu en Afrique du Sud. Je n'ai pas pu apercevoir ni Nelson Mandela ni les lions, mais j'ai obtenu l'autographe de Thierry Henry. Authentique ! Et ce petit gars, l'air de rien, il est beaucoup plus grand qu'à la télé. Les copains de belote de Ribérac y vont pas me croire."

Nicolas Anelka (Moine Trappiste) : "J'ai décidé de plier bagages. Cet hotel était pourtant assez classe mais ils avaient une espèce de G.O. agité grave, et ce type nous a complètement pourri les vacances. Au départ tu te dis tiens il est rigolo lui, avec sa moumoute grise et ses sourcils à la Groucho Marx, mais son humour décalé tombe systématiquement à côté de la plaque. Et puis cet abruti m'a rayé mes platines pendant notre soirée Ibiza."

Patrice Evra (Capitaine Coulage) : "Je suis fier de l'équipe. Nous avons montré à chacun de nos clubs ce dont nous étions capables pour ne plus être retenus en sélection. A partir de maintenant, nous pouvons nous consacrer pleinement à eux. Et s'ils ne veulent plus de nous on va leur torpiller les entraînements en s'encartant CGT - Sud Football."

Zinédine Zidane (Têtu Straight) : "Non mais t'as vu comme il nous l'a materazzé le Domenech, mon Nico ? Manque un peu d'entraînement pour le physique mais à l'oral il a déjà la classe mondiale."

Phil Knight (patron de Nike) : "Dire qu'on s'est engagé à payer 42 millions d'euros par saison pour équiper cette bande de tocards... les gars d'Adidas doivent bien se marrer. Les Français appellent ça s'acheter une danseuse, je veux bien mais une danseuse au moins c'est agréable à regarder."

Michel Platini (Grand Patron de Multinationale) : "Bah... sur le terrain j'ai vu beaucoup de melons mais pas beaucoup de ballons. Je sais, je sais, j'ai voté pour reconduire Raymond en 2008, mais c'était le seul moyen d'éviter Deschamps."

Nicolas Sarkozy (President Select) : "L'heure est grave : qu'un porteur du maillot national profère de telles injures est proprement inqualifiable. Cet Anelka pouvait se contenter d'un 'casse toi pov' con' plus simple et de meilleur goût, non ? Les conséquences de cette élimination sont dramatiques pour l'image de la France et il est de ma responsabilité de prendre les choses en main. Dès aujourd'hui, pour élever le niveau de jeu de la sélection, je vais déjà recommander au staff technique ma marque de talonnettes. Et sur le plus long terme, je vais confier une commission "Grenelle du Football Français" à Philippe Séguin : il connait les dossiers et ces jours-ci il a autant d'énergie que nos 23 joueurs réunis."

Laurent Blanc (President Elect) : "..."

footlog 2010 - voir l'original sur blogules

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Original: "Bleus, Blanc, et l'argent du Beurre" (20100624)

Messi, Messi, Messi, Messi (2010)

L'issue du match ne faisait pas grand mystère : sans Fabregas, Gallas et Arshavin, Arsenal n'avait aucune chance d'inquiéter Barcelone. Et pourtant, l'exploit était réellement à portée de main... mais Lionel a frappé. Quatre fois.
Beau joueur (même si tous les entraîneurs rêvent de ce genre d'excuse pour faire avaler un nouvel échec), Wenger a confirmé que la meilleure équipe l'avait emporté, et que l'Argentin restait le meilleur joueur du monde.

Sur le chemin vers un second Ballon d'Or consécutif pour Messi : l'Inter Milan de José Mourinho, et surtout une Coupe du Monde où l'Argentine semble malheureusement plus avoir à perdre qu'à gagner.

A mes yeux, le vainqueur du jour reste Michel Platini. Une Champions League plus ouverte et joueuse, une Europa League sur de bonnes bases, une réelection garantie les doigts dans le nez... seule ombre au tableau, cet Euro 2012 envoyé dans ses pattes par ses meilleurs ennemis et dont l'organisation bat de l'aile avec le désespoir du goéland emmazouté dans le sillage du chalutier cher à Canto.

Blatter a ses propres croix à porter : on ne peut guère plus lui coller les émeutes raciales en AfSud sur le dos, mais après le drame togolais de l'hiver dernier* l'humeur n'est décidément pas à la fête.

Alors on s'enthousiasme pour une petite souris sud-américaine menant l'orchestre catalan dans un remake de fantasia, avec nos yeux d'enfants scotchés sur nos samedis dessins animés ou nos mercredis coupe d'europe qui alimenteront nos rêves insouciants à l'heure du JT.

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* voir "Not So Happy New Year"

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Original: "Messi, Messi, Messi, Messi" (20100407)

20190111

Lens bat Chelsea 0 Katuka contre 1 (2009)

La sanction est tombée par la FIFA et non par l'UEFA mais sur le fond, Michel Platini doit se réjouir du verdict de la DRC (Dispute Resolution Chamber / Chambre de Résolution des Contentieux) : Lens s'est bien fait voler en 2008 quand Chelsea a forcé son joueur Gaël Katuka à résilier son contrat avec les Sang et Or. 

A l'époque âgé de moins de 16 ans et international -17 ans, Katuka avait passé plus de la moitié de sa 
vie au sein de son club formateur.

Katuka va payer : 780.000 euros de compensation pour Lens, et quelques mois de réflexion pendant qu'il soigne la grave blessure qui l'éloigne des terrains depuis le début de l'année.

Chelsea va payer : 130.000 euros de compensation pour Lens, mais surtout interdiction de recruter le moindre joueur jusqu'au mercato d'hiver 2010-2011 (aucune entrée cet hiver ni l'été prochain).

Sur son site ("Statement on FIFA sanctions" - 20090903), Chelsea entend faire "l'appel le plus fort possible" d'une décision "extraordinairement arbitraire", jugeant la sanction "sans précédent à ce niveau et totalement disproportionnée".

Naturellement, Gervais Martel applaudit la décision. Le gain financier importe moins que le message adressé aux grands clubs : tout n'est pas permis, et la formation doit être protégée.

Le message s'adresse aussi et surtout aux joueurs et agents de joueurs : le joueur fautif paye six fois plus que le club fautif. Il est responsable de ses choix et non une marchandise. Il ne doit surtout pas se défausser sur les autres mais assumer son comportement jusqu'au bout.

La morale de l'histoire : le grand méchant loup est puni, mais le petit chaperon rouge et or est encore plus coupable s'il cherche illégalement à devenir un petit chaperon bleu.

Quant à mère-grand, elle a toutes ses dents, merci pour elle : la FIFA va peut-être réussir sa Coupe du Monde avec des stades prêts à temps, tandis que le pauvre Platoche espère toujours un miracle pour Pologne - Ukraine 2012.

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Original: "Lens bat Chelsea 0 Katuka contre 1" (20090904)

6+5 (2008)

J'ai de plus en plus de mal à suivre la brouille entre Platini et Blatter sur la question du 6+5 : tous deux sont d'accord sur la nécessité d'imposer une majorité de joueurs sélectionnables dans une équipe professionnelle de football, et si Platini connait son droit international, il devrait aussi savoir que le droit est une matière vivante et évolutive. Or à mon humble avis, et pour reprendre la célèbre réplique "ce n'est pas le locataire du 6e qui est anti-fasciste, c'est le fascisme qui est anti-locataire du 6e", ce n'est pas le 6+5 qui est contraire à la loi européenne, c'est la loi européenne qui est contraire à l'esprit de notre sport

On nous oppose la libre circulation et la libre concurrence, je réponds que la liberté de circulation n'est pas en cause, que le système actuel fausse la concurrence, et qu'il détruit des écosystèmes culturels et économiques.

Enfin, à l'heure où l'on redécouvre à grands frais les limites du capitalisme sauvage, il me semble décalé de pousser le Ricardisme à l'extrême (je ne parle pas de Ricardo, le coach de Monaco mais de David Ricardo, l'économiste) :

  • L'"avantage comparatif" de la France serait de fournir aux championnats les plus riches de jeunes pousses bien formées à bon prix, et de qualifier plus régulièrement son équipe nationale en phases finales de grandes compétitions pour avoir l'honneur de servir de sparring partners à de plus grandes nations de football.
  • L'"avantage comparatif" de l'Angleterre serait d'attirer en Bling Bling League les pétro-dollars de Russie et de Moyen-Orient, de renvoyer les chêvres brouter des pâturages moins verts et plus continentaux, et surtout de ne pas avoir à s'en remettre à un astrologue pour composer son équipe nationale.
  • L'"avantage comparatif" de la Côte d'Ivoire serait de voir ses meilleurs éléments à la une des magazines mondiaux vanter les mérites d'inaccessibles articles de sports Européens fabriqués par des enfants Pakistanais.
En théorie, la règle du 6+5 n'entrave en rien la libre circulation des joueurs : rien n'empêche une grosse écurie de disposer de cinquante poulains représentant une vingtaine de nationalités. Tous sont libres de pratiquer leur sport au quotidien, mais le club ne peut pas tout se permettre en compétition officielle : il y a des limites au nombre de personnes pouvant participer à chaque compétition, et sur un match donné, l'équipe doit présenter au moins la majorité + 1 de joueurs sélectionnables. Les joueurs, dont les neurones sont également libres de circuler librement, acceptent ou non le gentlemen's agreement qui leur est proposé.

Même aux Etats-Unis, antre du libéralisme forcené, des règles comme le salary cap assurent une forme de concurrence équitable entre les équipes et une certaine forme d'équité. Pourquoi le foot européen irait-il encore plus loin alors qu'il ne se fonde pas sur un système de franchises mais sur des clubs ancrés dans des bassins régionaux et culturels, et sur une architecture hautement complexe faisant cohabiter des compétitions nationales à plusieurs niveaux avec relégations et promotions d'une part, des compétitions internationales de clubs dont la participation se détermine en fonction des compétitions nationales et des éditions passées d'autre part, et sur un troisième plan des compétitions internationales opposant des nations entre elles.

Sans nécessairement citer l'exception culturelle, l'Europe soutient des initiatives luttant contre la désertification de régions entières ou la fracture numérique... au non de quelle règle ses pères fondateurs soutiendraient-ils une règlementation qui renforcerait les inégalités ou le sentiment de citoyenneté de seconde zone (je parle du supporter autant que du joueur) ?

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Original: "6+5" (20081202)

PAULETA en Paulitique ? (2008)

Pauleta vient de prendre officiellement sa retraîte. Ou plutôt d'officialiser le caractère définitif de son absence de contrat de joueur pro, effective depuis cet été (le PSG le remerciant de l'avoir sauvé... en le remerciant). 

Toujours aussi cohérent avec ses principes, le jeune homme a refusé de s'exiler pour des contrées exotiques (les Açores n'ayant rien de la contrée exotique ni de l'exil pour un natif de l'archipel). Seuls Paris ou le Benfica étaient en mesure de le faire changer d'avis, tant pis pour eux...

... et tant pis pour moi puisque dans l'histoire, j'ai perdu mon âme soeur sur le terrain. Le seul joueur auquel je pouvais sinon m'identifier (avec mes pieds carrés !), du moins partager une certaine approche du jeu.

Pauleta n'est ni le plus doué, ni le plus puissant, ni le plus rapide, ni le meilleur dribbleur, mais il compense avec la lecture du jeu et des trajectoires. Ce n'est pas un créateur, mais il crée des occasions. C'est un vrai buteur, avec ce qu'il faut de malice, mais il a le sens du collectif et le respect du maillot. Je ne l'ai vu déraper qu'une seule fois, au Parc, en pleine crise du club, et son vilain coup a logiquement débouché sur une expulsion.

France Football m'a offert l'occasion de le rencontrer il y a deux ans* dans un Face aux Lecteurs décontracté Porte d'Auteuil. L'homme correspondait parfaitement à l'image que je m'en faisais, mais j'avoue avoir été impressionné par ses qualités de diplomate, de politique, et pas seulement au sens trivial du terme. Pauleta sait comment fonctionne un club et ses composants, comment exploiter les media, mais il a aussi des principes sains, un véritable amour du jeu, et le sens de la vocation. Je ne serais pas surpris de le voir mettre ces qualités trop rares à profit.

Comme un Platini, Pauleta gaspillerait son talent à se cantonner à un rôle d'entraîneur ou même de formateur, moins tributaire du court terme. Qu'il passe un peu de temps sur le terrain pour sa fondation, très bien, mais il peut aussi aider le foot portugais et européen à progresser.

Laissons-lui le temps de savourer ses premiers moments de liberté en famille. Mais donnons-lui aussi la chance d'approcher d'autres surfaces de réparation, où il puisse étudier le jeu et ses acteurs avant de se créer la bonne occasion.

* cf "Face à Pauleta" (20061115)

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Original: "PAULETA en Paulitique ?" (20081118)

20190109

Si vous avez raté la fin (2008)

L'Espagne se décide enfin a assumer son role de favori et a bien jouer une grande compétition de bout en bout. Du haut de sa tribune, Platini a dû apprécier : cette équipe n'a pas grand chose à voir avec sa tâcheronne de devancière de 1984. 

Tant mieux pour le jeu... et tant pis pour mes pronostics d'avant Euro*: d'apres mon scenario l'Espagne faisait bien 0-0 en quarts contre l'Italie mais perdait aux tirs au buts 2-3 au lieu de l'emporter 4-2. L'Italie n'a donc pas pu perdre en demis contre la Russie et si l'Allemagne s'est inclinée en finale, ce n'était pas contre la bande a Hiddink.

Pour le reste, pas brillant : j'avais à peu près vu venir les victoires de l'Allemagne et de la Russie en quarts, mais pas du tout le Turquie-Croatie.

Pire encore : pour sa sortie, Thuram nous a préparé une autre surprise que celle que j'avais prévue.***

* cf "Si vous avez manqué le début " (20080531)
 

** 2-1 au lieu de 3-2 contre le Portugal pour les premiers, 3-1 contre les Pays Bas au lieu de 2-0 contre les Bleus pour les Russes
 

*** cf "Lilian a un coeur gros comme ça" (20080627)

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Original: "Si vous avez raté la fin" (20080630)

Bleus dans le rétro (2008)

Les Bleus sont logiquement sortis de l'Euro 2008. Je reprends à ce propos une discussion à propos des clubs, facteurs clef des succès passés de la sélection.  Les clubs français n’ont pas digéré Bosman, qui les a stoppé à leur apogée (début des années 90 avec l’OM en C1 en 1991 et 93, l’ASM en C2 en 1992, Bordeaux en C3 en 1996, le PSG demi-finaliste des trois coupes entre 1993 et 1997 avec deux finales de C2 en 1996 et 97).

Notons que Lyon tue la concurrence comme l’OM de Tapie (la triche en moins) en asséchant ses concurrents directs à chaque intersaison. Les victoires des Bleus n’ont pas eu lieu pendant la domination de Marseille mais juste après, quand une saine concurrence est revenue au plus haut niveau.

Les 3 glorieuses de l’équipe nationale coincident avec des phases de compétitivité au niveau des joueurs comme des clubs :
  • autour de 1958 avec Kopa, Fontaine et compagnie (avec Reims et Nice comme machines de guerre de classe mondiale, et Kopa comme fleuron de l’exportation) 
  • autour de 1984 avec certes un regain de compétitivité au niveau européen (Bordeaux), mais surtout une autre génération en or et Platini rayonnant à la Juve 
  • entre 1996 et 2001 avec une nouvelle fournée d’anthologie, un autre leader à l’export (Zidane), et une génération ayant appris à dominer l’Europe en France (OM et PSG) puis dans les meilleurs clubs.
Chaque équipe a connu une période dorée en matière de jeu. Pour la période la plus récente, je retiendrais plus 2000 que 1998, où la victoire était certes superbe mais moins éclatante. La France était la meilleure équipe en 2000, mais derrière les Pays-Bas en 1998. La France a retrouvé son jeu une année (2003) avant de sombrer. La finale de 2006 repose sur un groupe soudé plus que sur un jeu innovant (jolie balade néanmoins devant les fantômes brésiliens en quarts). Elle se fonde également sur une énigme troublante à mes yeux : miracle de la préparation physique sur des trentenaires soumis à une chaleur intense ?
La génération 1987 promet beaucoup, et elle a déjà commencé son exportation (Nasri à Arsenal). Il n’est pas dit qu’elle apprenne à gagner ensemble. Et Raymond Domenech n'est pas parvenu à réussir le grand pont avec celle de 1997.

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Original: "Bleus dans le rétro" (20080622)

20181128

UEFA - pour une coupe franche (2007)

Si la Ligue des Champions n'est pas aussi malade que sa petite soeur (Coupe de l'UEFA), elle ne respire pas vraiment la santé. Elle propose de splendides rencontres dès la phase de poules mais ne s'emballe réellement qu'avec les bons vieux matchs à élimination directe... et la meilleure chose qui lui soit arrivé récemment est d'avoir avancé l'échéance aux huitièmes de finale au lieu de se contenter des quarts (voire des demis, aux tous débuts). La LC présente toutefois aujourd'hui un compromis acceptable avec cette phase de poules aux oeufs d'or bien calée entre des préliminaires de plus en plus relevés et une phase de coupe digne des grandes heures de l'épreuve reine.

La greffe n'a en revanche clairement pas pris sur la Coupe de l'UEFA. Au lieu de jouer sur sa force - la simplicité - la compétition a décidé de prolonger l'Intertoto par un système inéquitable de groupes de 5 ne garantissant ni la lisibilité, ni la popularité, ni le succès commercial de l'épreuve (par pudeur, je n'évoquerai pas la dimension sportive, qui n'est visiblement jamais entrée en ligne de compte dans l'histoire).

Michel Platini propose des groupes plus nombreux encore, mais mieux équilibrés (4 clubs, matchs aller et retour). Loin de rapprocher la Coupe sans oreille de sa grande soeur, cette nouvelle opération ne ferait que renforcer la comparaison et donc le décalage. L'UEFA étant déjà un purgatoire pour les recalés de la CL, pourquoi ne pas rendre au contraire le parcours plus simple, quitte à élargir la base et supprimer l'Intertoto ? Comme pour la Coupe de France, une élimination directe du début à la fin, avec entrée en lice des divisions supérieures au fil de l'eau. Les 3èmes ou 4èmes des grands championnats commenceraient ainsi début octobre et joueraient moins de matches, mais uniquement des matchs à enjeu.

Que faire des vainqueurs de coupe, privés de C2 depuis une décennie ? Qui-vous-savez propose de leur accorder une chance de participer à la Ligue des Champions, mais on abandonnerait alors toute référence aux championnats (étant acquis que la LC ne se limite plus depuis un moment aux Champions officiels). Plus que le niveau de la compétition suprême*, cela fragiliserait la cohérence de l'ensemble d'un édifice déjà passablement bancal.

En 2007-2008, 74 clubs auront participé à un moment où à un autre à la LC, 157 à l'UEFA et 50 à l'Intertoto, certaines équipes participant à deux épreuves dans l'année (clubs reversés vers l'ex C3 : 11 depuis la Coupe à Toto et 16 depuis les préliminaires de la C1). Un système avec une élite à 32-75 fondée sur les seuls championnats et une épreuve secondaire à 64-200 plus ouverte** ne paraît pas aberrant.

Faire une compétition pour l'argent n'a jamais fini par payer. La Coupe de France a touché le fond avant de rebondir et de reconquérir des coeurs égarés par la Coupe de la Ligue, et la Coupe de l'UEFA pourrait bien suivre le même parcours pour peu que l'on souhaite la respecter pour ce qu'elle est : un être vivant doué d'une âme et riche d'une belle histoire.

* 7-1, 7-0, 8-0... les membres du G14 (G18... G40 ?) sont-ils encore crédibles quand ils souhaitent protéger l'élite ?
** pour rappel : on peut aujourd'hui se qualifier sur son classement en championnat, son parcours en coupe nationale ou en coupe de la ligue, son classement au Fair Play...

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Original: UEFA - pour une coupe franche (20071109)