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20190107

CAN 2008 (2008)

On pourra toujours renâcler devant les champs de faux rebonds, les arbitrages maison, la corruption ou l'indigence des dirigeants, la CAN se déguste sans modération. 

Déjà, l'Europe n'est pas vraiment bien placée pour dénoncer les champs de patate de ses voisins du sud (Paris ou Monaco n'ont qui plus est pas l'excuse d'être des mégalopoles trop mobilisées sur leurs bidonvilles pour investir dans des pelouses décentes). Quant à l'arbitrage, la corruption ou l'indigence des dirigeants, ils ne quittent guère la une des media que lorsqu'une vague de violence déferle dans les tribunes en Italie ou aux Pays-Bas*.

Ensuite ça joue : on ne ferme pas, on tire de loin, on tente, on marque, les buts d'anthologie comme les surprises ne manquent pas.

Et puis les super-joueurs ne sont pas à contre-emploi, noyés dans des systèmes castrateurs : ils s'amusent et se livrent totalement pour leur pays, sans calculer. Les Feindouno, les Drogba, les Essien... tous donnent une leçon au vieux continent de la part de celui qui a tout donné à l'humanité et au foot.

Car Pelé ou Ronaldinho viennent d'Afrique. Idem pour Cruijff ou, que cela lui plaise ou non, Milan Baros. C'est en Afrique que l'on a appris à tenir debout, et c'est en Afrique que le foot continue à évoluer le plus vite dans toute sa diversité. A presque chaque édition de la CAN, le nombre de favoris augmente, et ce roulement rejaillit logiquement sur la représentation en Coupe du Monde.

Sur ce dernier point, l'Afrique souffre toujours d'une sous-représentation scandaleuse par rapport à l'Europe (autant de fédérations mais presque trois fois plus de pays qualifiés) et bien sûr l'Amérique du Sud. Elle resserre toutefois l'écart, et hébergera enfin la plus prestigieuse des compétitions sur son sol. Reste à renforcer les championnats nationaux et à donner aux clubs africains d'autres occasions d'affronter leurs homologues européens et sud-américains dans des compétitions relevées.

Même au coeur des Alpes, je ne suis pas certain que l'Euro 2008 nous offre autant de bouffées d'air frais...

* je n'accablerai pas Paris, déjà citée et en phase de guérison sur ce plan (entre autres)

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Original: "CAN 2008" (20080129)

20171211

Le groupe de l'amor (2006)

Raymond Domenech est passé de l'autre côté de la zone hier. Son sourire, encore tendu après le match contre le Togo, trahit enfin ses certitudes et un vrai bonheur. Partagé. Pour voir Jacquet dans cet état, il avait fallu attendre la victoire finale contre le Brésil mais ici, peu importe le résultat des quarts, le groupe France fait enfin plaisir à voir.


Ces sourires larges comme Copacabana, ces accolades entre titulaires, remplaçants et entraîneurs en disent plus long que les phases de jeu certes parfaitement maîtrisées mais sans grand génie. Carbo mais la banane des grands jours, Thierry Henry rigole de sa prestation du jour ; celle d'un nouveau type de joueur né des nouvelles règles du hors-jeu : le "hors jeu fixatif", un leurre pour détourner les missiles défensifs des véritables attaques, une vilaine verrue* au milieu des défenses les plus lisses - on n'arrive pas à s'en débarrasser et elle empêche les belles mèches de tenir. A se demander si cette nouvelle arme tactique ne relève déjà plus du hasard (cf hier les trois buts brésiliens en plus de celui de Ribéry).


Les Bleus nous ont au passage réconciliés avec cette Coupe du Monde : du jeu, des buts, un arbitrage parfait, un bon esprit (en zappant rapidement Aragones), et au bout du compte la meilleure équipe a gagné sans discussion possible. Trop tendre et respectueuse, l'Espagne n'avait pas assez faim hier. Le départ de Raul a laissé la jeune classe seule face à ses professeurs ; plus personne n'a alors osé mettre le désordre dans la salle : on attend sagement la sonnerie en se passant proprement la baballe, rien ne se passe.


Hier, il s'est pourtant passé quelque chose. Le groupe France a prouvé que son discours ne relevait pas de la méthode coué, mais aussi démontré qu'il préparait l'avenir : Zidane passe habilement le témoin à Ribéry sur et en-dehors du terrain, et ce premier but en Bleu et en Coupe du Monde, avec l'adoubement du boss et l'affranchissement du buteur (TH faisant signe à FR de continuer et assumer ses responsabilités), sera bigrement utile pour faire franchir durablement un palier aux survivants de 2006.


Bien sûr, cette équipe ne peut gagner qu'en pleine possession de ses moyens physiques, et samedi elle présentera  ses titulaires très sollicités face à un Brésil très économe de ses efforts jusqu'à présent, mené par un Ronaldinho habitué à ne sortir le grand jeu que dans les grandes occasions...

Le match contre le Ghana n'en était pas une à cause d'un juge de ligne peu perspicace sur le second but brésilien, mais surtout à cause de la faiblesse des centres et tirs de loin du Ghana. Condamnés à passer par le centre en profondeur, les Ghanéens n'ont pas pu transformer leur domination (circulation de balle, condition physique). La présence d'un Michael Essien aux vingt-cinq mètres eût pu faire la différence... dommage, dommage.
Bon. Il est temps d'atterrir les gars... séance de rattrapage pour tout le monde : les deux premiers jours sans foot coïncident avec le début des soldes.


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Bons points : Willy Sagnol (FRA - tout simplement impérial, impassable, monumental, et sans lequel Fernando Jose Torrez Sanz eût sans doute fait plus mal encore) - Joaquin Sanchez Rodriguez (ESP - on ne danse pas la samba avec un seul bonhomme aux percussions) - Nelson de Jesus Silva Dida (BRA - le sauveur du Brésil s'appelle Jésus, il domine la foule des joueurs de plage en étalant ses grands bras et en multipliant les Pan de Azucar) - Richard Kingston (GHA - si les Ghanéens n'ont perdu que 3-0, ils savent qui remercier)

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* en l'occurence, Aragones oserait peut-être le terme de "point noir"


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Original: Le groupe de l'amor (20060628)

20171208

La Coupe s'élève (2006)

La journée d'hier a enfin apporté le piment qui manquait à cette belle compétition : le final d'Australie-Japon m'a comblé, la première grosse bourde d'arbitrage est finalement réparée et l'Italie s'est montrée conforme à son statut de grandissime favori (je maintiens même si ça ne me fait pas plaisir : ils seront champions du monde). Les stars répondent présent : l'Italie et la République Tchèque impressionnent, Nedved, Essien, Totti semblent dans le rythme et Hiddink soigne sa côte de popularité à Séoul en se frittant avec des officiels nippons (ne cherchez pas le contrepet).

A l'exception d'un Costa Rica hors de condition physique, ça joue plutôt bien jusqu'à présent. Les duels s'équilibrent globalement sur les plans techniques et physiques, la culture tactique faisant la différence et le plus petit dénominateur commun se situant à un niveau rarement vu dans un Mondial.

Ce soir, la France devra faire la décision rapidement puisque les deux principaux joueurs de rupture (Ribéry et Wiltord) entameront le match. Je n'ai pourtant pas trop d'inquiétude pour les Bleus au premier tour - c'est par la suite que leur moyenne d'age record (près de 30 ans) finira par les perdre. Quand je vous dis que cette Coupe du Monde ressemble à celle de 1986...


Et naturellement, j'attends avec impatience le match clef de ce Groupe G : la Corée du Sud doit impérativement déjouer les sortilèges qui semblent s'accumuler autour de cette rencontre. Et les deux équipes ont accepté de mettre un couvercle sur le chaudron de Francfort : les tests ont démontré que le toit permettait de diminuer la température de deux à trois degrés sans géner la circulation de l'air.


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Bons points : Pavel Nedved (CZE, très en jambes tout au long du match) - Eddie Johnson (USA - à l'image de son équipe : animée, fluide et honnête sans être brillante pour autant) - Luca Toni (ITA - décidément un joueur à part) - Michael Essien (GHA - énorme et magnifique - dommage qu'il n'ait cadré qu'un seul de ses six-sept tirs) - Tim Cahill (AUS - a rompu la monotonie des attaques australiennes et réparé l'injustice du but nippon) - Yoshikatsu Kawaguchi (JAP - à l'inverse de son équipe, ne méritait pas d'encaisser 3 buts).


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Original: La Coupe s'élève (20060613)