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20171211

Encore deux Brésiliens à écarter (2006)

Deco et Scolari se dressent fièrement sur la route des Bleus ; le premier a récupéré de sa saison régulière à rallonge (la victoire du Barça en C1 le 17 mai) en ne jouant que la moitié des play-offs, le second tient à signer sa troisième finale consécutive dans une compétition majeure.

Et les Bleus ciel sont déjà en finale. Grâce à leur formidable banc, grâce à leur incroyable défense, grâce à leur gardien que seul Zidane peut empêcher de succéder à Kahn au Ballon d'Or de la Coupe du Monde, grâce à la très médiocre prestation de certains Allemands hier soir (même Lahm manquait de tranchant, c'est tout dire)...

 
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Bons points : Fabio Cannavaro (ITA - se prépare une centième sélection de toute beauté) - Bernd Schneider (DEU - mal cramponné, brouillon, médiocre, mais toujours porté vers l'attaque)


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Original: Encore deux Brésiliens à écarter (20060705)

Une Juve de série C ? (2006)

Fiat lux ! Bien vu la vieille dame : embaucher l'ami Didier pour sortir la Juve de la dêche, il fallait y penser... Au moins l'annonce du réquisitoire du Moggigate tombe-t-elle à pic : soit les Azzuri se révoltent sur le terrain, gagnent ce soir et renforcent leur statut de favorissimes de la compète, soit l'Allemagne les élimine en vertu de la jurisprudence Ballack alinéa Podolski Klose B et les excuses sont alors toutes trouvées.

De Zidaninho à Zidanao ? Pour que Zizou réussisse son invraisemblable pari, Robert Duverne doit prolonger le miracle : à bout de souffle sur leurs deux premiers matchs, les Bleus ont fait la différence dans les secondes mi-temps des trois suivants... mais les deux matchs à venir s'annoncent nettement plus difficiles que les exploits contre l'Espagne et le Brésil, et la clef de Portugal - France pourrait bien s'avérer plus physique que technique ou tactique.

Après Raul et Ronaldo, El Maestro rend visite à un autre vieux de la vieille de Bernabeu ; Figo est supposé succomber dans l'arène, mais ne se laissera pas facilement couper les oreilles et la queue. Abidal devra rester stoïque sous les banderilles de Christiano Ronaldo, Barthez surveiller de près le matador habituel de l'OM (Pauleta) et Makelelelele s'occuper de la Deco avec goût.

On espère néanmoins voir le moins de sang possible : une demi-finale entre le Portugal et la France doit avant tout être une fête entre amis - pas un stupide règlement de comptes comme cet illuminé parisien tirant sur deux supporters lusitaniens célébrant un peu bruyament la victoire des leurs sur l'Angleterre.

Après une Juve de série C, si on pouvait éviter un mauvais match de série B...


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Original: Une Juve de série C ? (20060704)

Le Brésil jouait en bleu (2006)

La logique annonce un Allemagne - France pour le 9 juillet mais dans ce dernier carré très européen, il n'est pas impossible que cette affiche soit avancée au 8 juillet : l'Italie sera difficile à battre à la régulière et Luiz Felipe Scolari ne lâchera pas si facilement son trophée.

Si Raymond Domenech n'a pas le palmarès de Scolari, il s'est déjà affirmé comme un grand sélectionneur : un homme courageux qui sait prendre les décisions et forger un groupe. Car comme en 1998, la France n'a pas la meilleure équipe de la Coupe du Monde (les Pays Bas en 1998 et l'Argentine en 2006), mais le meilleur groupe. A égalité avec l'Allemagne de Klinsmann, le talent en plus et le souffle en moins.


Hier soir, les Bleus avaient encore le souffle. Bien sûr, Zizou a baissé le pied sur la fin de match mais cela ne l'a pas empêché de continuer à briller : de l'époustouflant festival d'un numéro 10 en état de grâce à l'ingrat mais efficace labeur d'un numéro 6 déterminé à ne rien lâcher. S'il réussit son pari avec une deuxième étoile de Champion du Monde au bout, Zinedine Yazid Zidane entrera définitivement dans la légende. Même si Michel Platini devait rester le plus grand Bleu de l'Histoire, il n'aura pas eu le plaisir de s'offrir de tels adieux.


Car c'est avant tout de plaisir qu'il est question, d'intensité. Comme dans ce jeu, finalement pas si brillant une fois qu'on met les gris-gris en veilleuse ; la France domine son sujet comme en 2000 mais de façon différente, moins flamboyante mais tellement plus intense à vivre. A l'époque, seuls Blanc et Deschamps jubilaient au figuré en plus du propre mais demain, c'est la moitié du groupe qu'il faudra remplacer. Avec en somptueux cadeau de départ un statut de tête de série pour les qualifs de 2010.


En face, les Auriverdes n'avaient pas assez faim pour manger du coq ni même défendre leur biftek. Juninho est passé à côté de son match et Ronaldinho de sa Coupe du Monde. Paradoxalement, seul Ronaldo a tenu son rang. Cette équipe sera difficile à battre dans quatre ans, quand elle aura retrouvé les crocs, l'envie et la joie de jouer.


Le Portugal ne faisait pas plaisir à voir hier. J'ai été comblé par leur qualification mais déçu par leur peur de jouer. S'ils ne parviennent pas à sortir le grand jeu contre la France, il faudra un super Ricardo pour barrer les Bleus. S'ils se libèrent enfin avec Deco à la baguette, Barthez pourra enfin se chauffer les gants. Là aussi, que le meilleur gagne et que ce match s'annonce intense !


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Bons points : Owen Hargreaves (ENG - décidément, dans cette édition, seuls les tâcherons auront été à la hauteur chez les Anglais) - Alexandre Ricardo Pereira (POR - pour sa série de tirs aux buts bien sûr, mais surtout pour son match auparavant : si la défense n'a pas craqué elle le doit à son gardien et à sa tête froide en toute circonstance) - Zinédine Zidane (FRA - mais je n'oublie pas non plus la première mi-temps de Claude Makelele) - Luiz Nazario de Lima Ronaldo (BRA - pas dit que ce soit son dernier match en Coupe du Monde - un peu comme Roger Milla, le temps de jeu ne doit pas se mesurer par tranches de 90 mn mais se savourer par tranches de 4 ans)


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Original: Le Brésil jouait en bleu (20060702)

Le match avec un grand aime (2006)

1er juillet 2006. Le monde retient son souffle pour un choc de titans opposant les deux plus impressionantes galaxies de stars que le deuxième tour de la Coupe Intertoto puisse offrir.

Au-delà de ce prometteur Sopron-Kayserispor, il paraît qu'à Francfort, la France et le Brésil vont jouer un match amical. Entre joueurs et copains qui se respectent.

Pas comme cet Allemagne - Argentine très 1974 commencé tambour battant et tibias cassants par la jeune classe de la Mannschaft. Si Lukas Podolski n'était pas Allemand et si Mr Lubos Michel n'avait pas envie de prolonger sa Coupe du Monde en caressant la très opaque commission d'arbitrage de la FIFA dans le sens du poil, l'Allemagne jouait à dix l'essentiel du match et l'Argentine pliait sa victoire en moins de deux. Bon prince, l'arbitre a gentillement autorisé Ayala à tester la robustesse des tuniques blanches (Ballack, excellent hier) avant de mener tout ce beau monde à une séance de tirs aux buts écrite d'avance.
 
Ecrit d'avance également, le scénario d'Italie - Ukraine : dans les temps pour un final Paolo Rossinesque, mon favori au titre de meilleur buteur de la compétition Luca Toni torpille les espoirs des jaunes au moment où ils se décidaient enfin à vouloir jouer leur quart de finale.
Revenus à leurs bonnes dispositions furtivement exposées face au Ghana il y a quelques semaines, les Italiens ont joué du début à la fin, eux. On attend toujours de l'Angleterre qu'elle exploite le talent de son trio Gerrard-Lampard-Terry... 
 
Au moins, grâce à ce Brésil-France, sommes-nous certains de voir une équipe sympathique en demis. Je souhaiterais franchement voir les Bleus triompher mais je crains que le Brésil ne soit mieux armé pour éviter, au-delà de la fête du 1er juillet, une victoire de l'Allemagne, l'Italie ou l'Angleterre le 9. Quoi qu'il en soit et pour que la fête soit complète, le Portugal doit sincèrement nous éviter 2 matchs de plus de la bande à Rooney.
 
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Bons points : Maximiliano Maxi Rodriguez (ARG - autant Tevez a raté toutes ses interventions en défense, autant Maxi a annihilé Lahm et le flanc gauche de l'attaque allemande - si l'Argentine n'a pas éliminé son faible adversaire hier, elle le doit à l'incapacité du milieu argentin à jouer sur Maxi quand il se démarquait, et bien sûr au coaching désastreux de Pekerman, qui a offert le match à Klinsmann) - Michael Ballack (DEU - à la différence de Zidane, garde peu le ballon et continue d'ouvrir le jeu même dans un mauvais jour) - Oleg Gusev (UKR - tout au long de la second mi-temps, a régalé ses attaquants de beluga... que ces anorexiques se sont empressés de recracher) - Fabio Cannavaro (ITA - à égalité avec Buffon et Toni, mais un bonus pour son enchaînement défensif tête renversée puis dégagement en urgence)
 
Mauvais point : on était parti sur les bases du Mondial 1986, puis ça avait dérapé du côté du Mundiale 1990... nous voici désormais dans la zone de 1982... 1966 SE RAPPROCHE, DAMN'T !!!

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Original: Le match avec un grand aime (20060701)

Bienvenue aux Hospices de Bonn (2006)

1958 Pele contre Kopa
1986 Zico contre Platini
1998 Ronaldo contre Zidane
2006 ...?


Il y aura du talent sur la pelouse ce samedi. D'authentiques vétérans, aussi. Deux, pour être précis : Fabien Barthez vient de fêter ses 35 piges mais reste à distance de Cafu, ses 36 ans, ses plus de 140 sélections et ses (jusqu'à présent) trois finales de Coupe du Monde. A 34 ans, Zizou fait encore office de gamin : s'il devait lever de nouveau la Coupe du Monde en 2010, il rendrait encore 2 ans à Dino Zoff... et s'il voulait imiter Roger Milla, il livrerait même sa meilleure Coupe du Monde en 2014.


Dans la réalité, on imagine pourtant difficilement nos trentenaires enchaîner 3 matchs victorieux en 9 jours. La bande à Platoche, pourtant nettement plus jeune, n'est pas parvenue à enclencher la troisième en 1986 (huit jours pour le triptyque Italie - Brésil - RFA). De là à souhaiter une nouvelle suspension de Zizou pour les demis (au passage : allez le Portugal !!!)...


A la pointe de l'opération "Les Vieux dans les Bleus" et en dépit de son rythme de sénateur corse fatigué, Ronaldo n'a pas encore trente ans. Et même à 40% de son meilleur niveau (celui de ses vingt ans) il demeure un buteur d'exception. Son but contre le Ghana m'a encore bluffé : moins l'habituel passement de jambes que le petit coup final pour éviter le retour du défenseur. Sans se presser, sûr de lui, au meilleur moment et avec juste ce qu'il fallait de puissance. On se pâme fort justement devant les gris-gris de Ronnie mais si ce diable de Ronaldo avait maintenu le niveau de ses débuts, on ne se poserait pas la question du nom du meilleur joueur de la planète. On lui souhaite de jouer aussi longtemps que son idole Romario, auquel on aura moins laissé l'occasion de s'exprimer en Coupe du Monde.


C'est avec des joueurs comme lui que le Brésil a réappris à régner sur le monde. Pas avec le futebol romantique de Tele Santana mais avec le football réaliste de Carlos Alberto Parreira pour qui une étoile de plus sur la tunique (1994 hier, 2006 demain ?) vaut plus que toutes les étoiles sur le terrain (Rai, Romario ou Bebeto hier, Ronaldinho, Robinho ou Kaka aujourd'hui).

Pourtant, le Brésil de 2006 m'impressionne beaucoup plus que le laisse supposer son jeu à l'économie : les Auriverdes sortent à peine de leurs matchs amicaux de préparation et commencent tout simplement samedi leur Coupe du Monde. Ils sont sur la courbe ascendante et j'attends de Ronaldinho un match de feu. Comme la France il y a quelques jours, cette équipe doit à ses supporters un match référence - la motivation est là.

Au risque de décevoir ceux qui faisaient circuler la blague ci-dessous il y a encore quelques jours, à la veille de France-Togo.


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Juste avant le match Brésil-France, dans les vestiaires auriverde : Ronaldinho arrive au dernier moment en dansant mais s'arrête en découvrant les mines dépitées des autres joueurs de la selecao - "Que se passe-t-il les gars ?"
Roberto Carlos, toujours la tête entre les mains : "Ben, c'est pas évident de se motiver pour ce match. On sait que c'est la Coupe du Monde, mais c'est seulement la France et ils sont vraiment trop nuls." Ronaldinho les regarde, réflechit un instant (sa dose quotidienne de gym neuronale) et leur lâche sobrement : "OK, ne vous inquiétez pas, allez boire tranquillement une bibine, je suppose que je peux les battre sans votre aide."


Ronaldinho sort donc affronter seul la bande à Zizou pendant que les autres Brésiliens, soulagés et ravis, vont s'en jeter un au troquet du coin.
Apres quelques bières, Juninho se demande où peut bien en être le score du match. Kaka propose de consulter les infos SMS sur son mobile. Grand cri de joie des auriverdes à la vue de l'écran : "A la mi-temps - Brésil 1 - France 0 (Ronaldinho 10e mn)". Ce sacré Ronnie bat les gaulois à lui tout seul !

Plusieurs tournées plus tard, le match est oublié jusqu'à ce que Ronaldo, dans un éclair de génie, suggère "bon, ça doit être fini maintenant, allons voir où en est notre Roro national." Sérieusement imbibé, Kaka s'y reprend à deux fois avant d'obtenir le SMS : "Score final - Brésil 1 - France 1 (Ronaldinho 10e mn - Henry 89e mn)." Les Brésiliens n'en croient pas leurs yeux : cet enfoiré a réussi à arracher le nul tout seul - Quel talent ! Bras dessus bras dessous, ils retournent en titubant au stade féliciter Ronaldinho.


Mais ils trouvent le n°10 de la selecao prostré à même le sol des vestiaires, pas encore douché et des torrents de larmes sur les joues : "je vous ai abandonné... je vous ai laché... désolé les gars"
- "Arrête tes conneries", le console Cafu. "T'as obtenu le nul à toi tout seul, et ils n'ont marqué qu'à la toute dernière minute!"
- "Non, non, je vous ai abondonné, je vous ai trahi...
...
parce que j'ai un peu trop chambré les Bleus après mon but, l'arbitre m'a expulsé à la 11e minute."



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Original: Bienvenue aux Hospices de Bonn (20060629)

Le groupe de l'amor (2006)

Raymond Domenech est passé de l'autre côté de la zone hier. Son sourire, encore tendu après le match contre le Togo, trahit enfin ses certitudes et un vrai bonheur. Partagé. Pour voir Jacquet dans cet état, il avait fallu attendre la victoire finale contre le Brésil mais ici, peu importe le résultat des quarts, le groupe France fait enfin plaisir à voir.


Ces sourires larges comme Copacabana, ces accolades entre titulaires, remplaçants et entraîneurs en disent plus long que les phases de jeu certes parfaitement maîtrisées mais sans grand génie. Carbo mais la banane des grands jours, Thierry Henry rigole de sa prestation du jour ; celle d'un nouveau type de joueur né des nouvelles règles du hors-jeu : le "hors jeu fixatif", un leurre pour détourner les missiles défensifs des véritables attaques, une vilaine verrue* au milieu des défenses les plus lisses - on n'arrive pas à s'en débarrasser et elle empêche les belles mèches de tenir. A se demander si cette nouvelle arme tactique ne relève déjà plus du hasard (cf hier les trois buts brésiliens en plus de celui de Ribéry).


Les Bleus nous ont au passage réconciliés avec cette Coupe du Monde : du jeu, des buts, un arbitrage parfait, un bon esprit (en zappant rapidement Aragones), et au bout du compte la meilleure équipe a gagné sans discussion possible. Trop tendre et respectueuse, l'Espagne n'avait pas assez faim hier. Le départ de Raul a laissé la jeune classe seule face à ses professeurs ; plus personne n'a alors osé mettre le désordre dans la salle : on attend sagement la sonnerie en se passant proprement la baballe, rien ne se passe.


Hier, il s'est pourtant passé quelque chose. Le groupe France a prouvé que son discours ne relevait pas de la méthode coué, mais aussi démontré qu'il préparait l'avenir : Zidane passe habilement le témoin à Ribéry sur et en-dehors du terrain, et ce premier but en Bleu et en Coupe du Monde, avec l'adoubement du boss et l'affranchissement du buteur (TH faisant signe à FR de continuer et assumer ses responsabilités), sera bigrement utile pour faire franchir durablement un palier aux survivants de 2006.


Bien sûr, cette équipe ne peut gagner qu'en pleine possession de ses moyens physiques, et samedi elle présentera  ses titulaires très sollicités face à un Brésil très économe de ses efforts jusqu'à présent, mené par un Ronaldinho habitué à ne sortir le grand jeu que dans les grandes occasions...

Le match contre le Ghana n'en était pas une à cause d'un juge de ligne peu perspicace sur le second but brésilien, mais surtout à cause de la faiblesse des centres et tirs de loin du Ghana. Condamnés à passer par le centre en profondeur, les Ghanéens n'ont pas pu transformer leur domination (circulation de balle, condition physique). La présence d'un Michael Essien aux vingt-cinq mètres eût pu faire la différence... dommage, dommage.
Bon. Il est temps d'atterrir les gars... séance de rattrapage pour tout le monde : les deux premiers jours sans foot coïncident avec le début des soldes.


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Bons points : Willy Sagnol (FRA - tout simplement impérial, impassable, monumental, et sans lequel Fernando Jose Torrez Sanz eût sans doute fait plus mal encore) - Joaquin Sanchez Rodriguez (ESP - on ne danse pas la samba avec un seul bonhomme aux percussions) - Nelson de Jesus Silva Dida (BRA - le sauveur du Brésil s'appelle Jésus, il domine la foule des joueurs de plage en étalant ses grands bras et en multipliant les Pan de Azucar) - Richard Kingston (GHA - si les Ghanéens n'ont perdu que 3-0, ils savent qui remercier)

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* en l'occurence, Aragones oserait peut-être le terme de "point noir"


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Original: Le groupe de l'amor (20060628)

L'Ukraine jusqu'au bout de l'ennui (2006)

Ma lutte contre le sommeil valait largement les non-efforts déployés par les 22 acteurs de l'insipide Suisse-Ukraine d'hier soir, à l'exception notable d'un Ludo Magnin au four, au moulin, et tour à tour lattéral, central, milieu récupérateur, milieu offensif, ailier gauche et chauffeur de salle.

Guus a donc échoué à l'ultime seconde. Plus vainqueur à l'Italienne que jamais, l'Italie mérite sur l'ensemble du match sa qualification mais une fois de plus, le sorcier batave aura obtenu le meilleur de ses hommes en un minimum de temps. On croyait par moment revoir les Guerriers Taeguks de 2002 : vivacité, jeu en mouvement perpétuel, circulation fluide... ne manquait finalement que le talent - à l'image d'un Mark Bresciano incapable de réussir un dribble, les socceroos semblent plus à l'aise dans le foot houblon et le foot campagne que dans le foot champagne.

Aujourd'hui, je risque moins de somnoler : Brésil-Ghana se joue à 17h et quelque chose me dit qu'on verra plus de jeu que dans la nocturne d'hier. Et puis ce France-Espagne met en appétit. Peu importe le vainqueur, je veux du jeu et du beau s'il vous plait. Depuis le France-Angleterre du CEN'04 les Bleus n'ont pas eu de gros match à livrer et la relève doit se préparer aux chocs à venir (l'Italie et l'Ukraine, plus probablement en qualifs CEN'08 qu'en CM'06).

PS (à l'attention de Franz Beckenbauer) : tu imites vachement bien Armani en tribunes mon vieux, mais pendant ce temps-là ton carrosse tend à redevenir citrouille : les billards des premiers matchs se sont transformés en champs de Kartoffel, l'arbitrage exemplaire des premiers matchs en caricature de patronnage et le "look & feel" Mundial 1986 en remake du Mundiale 1990...

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Bons points : Ludovic Magnin (SUI - un Ron Perlman à crampons moins glamour que Beckham mais nettement plus en jambes) - Gianluca Zambrotta (ITA - imperial) - Scott Chipperfield (AUS - bourrin certes, mais jusqu'au bout de ses actions) - Olexsandr Shovkovsky (UKR - moins pour sa séance de tirs aux buts que pour son match sans reproche - lui)

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Original: L'Ukraine jusqu'au bout de l'ennui (20060627)

Arbitrage et vidéo (2006)

Histoire de saisir au faux rebond l’actualité futchebolistique, rouvrons ici l’épineux débat de l’arbitrage vidéo dans le football.

Je comprends totalement le point de vue de Michel Platini : on peut craindre un football à deux vitesses, une fracture numérique entre une élite saturée de techno et un tiers-monde plus que jamais incapable d’accéder au haut niveau, voire un scénario type NBA où un petit nombre d’extraterrestres évolue dans sa bulle pendant que le reste du monde joue simplement au basket-ball.


Je constate néanmoins que le décalage existe déjà à travers l’oreillette dont disposent désormais les arbitres pendant les phases finales de Coupe du Monde. Une oreillette qui au passage devrait ravir les théoriciens du complot les plus paranos : qui écoute qui et qui parle à qui ? cet arbitre Russe est-il en ligne directe avec Gerhard Schröder ou pire encore, un émir koweitien ? qui analyse la boîte noire des hommes en noir ?


Supposons que la FIFA décide de systématiser l’arbitrage vidéo pour les grandes compétitions internationales (Coupe du Monde, championnats continentaux des nations et des clubs). On pourrait imaginer un concept collegial avec trois juges attablés à une console - le recours étant limité au seul arbitre central pour trancher un litige et les entraîneurs et joueurs disposant d’une carte type réserve technique qu’il conviendrait d’encadrer, chaque intervention correspondant à un temps mort susceptible de casser le rythme de l’adversaire (et le sport lui-même, l’une des forces du football résidant dans l’absence de temps mort et le strict contrôle des arrêts de jeu).


Le problème serait-il résolu pour autant ? Sur la base de quelles images les juges prendraient-ils leurs décisions ? Celles du réalisateur de la retransmission ? Autrement dit : généralement une personne de la même nationalité que l’équipe hôte de la rencontre et de toute façon un metteur en scène nécessairement subjectif (au sens large du terme : je ne fais pas ici un jugement de valeur mais un simple constat sur la nature même du métier de réalisateur). Et puis on ne comprend parfois le fin mot de l’histoire que plusieurs jours après l’événement : ce fut le cas en 1998 (Brésil - Norvège : une caméra amateur donne finalement raison à un arbitre que toutes les images avaient jusqu’alors accablé), cela reste vrai pendant cette Coupe du Monde (Angleterre - Trinité et Tobago et le premier but anglais littéralement tiré par les cheveux).


Trancher sur l’arbitrage vidéo, c’est répondre aux questions qui, quoi, comment et quand. C’est surtout répondre à la question “pourquoi ?” Si l’objectif est d’éviter l’erreur humaine, il relève de l’utopie. Si l’objectif est d’obtenir in situ un consensus ferme et sans recours possible des trois parties (équipe A, équipe B, équipe arbitrale) sur les décisions clef d’un match, pourquoi pas.


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Original: Arbitrage et vidéo (20060626)

Pays-Bas, pays des bassesses (2006)

Les Pays-Bas avaient déjà dévoilé une partie de leur potentiel destructeur contre la Côte d'Ivoire*, ils ont livré hier le fond de leur pensée : les créateurs n'ont pas le droit d'exister, ils doivent être détruits et si l'arbitrage montre le moindre signe de faiblesse, tout est permis. 

Même ceux qui savent jouer au football se sont contentés de jouer la comédie : je ne regrette pas la disparition de Robben ou Van Bommel de la compétition compte tenu du spectacle de pantomime qu'ils ont offert aux caméras en marge de ce Festival de brisage de Cannes. Je suis simplement triste de voir Marco Van Basten associé à cette lamentable équipe, une fois de plus** l'orange la plus fade de ces vingt dernières années.

Dans la catégorie bas pays mais dans un style différent, l'Angleterre a comme prévu** fini par vaincre sans convaincre des marathoniens équatoriens incapables d'accélérer le jeu mais opposés à une équipe si faible que même en marchant ils parvenaient à créer la panique à chaque incursion dans la moitié de terrain adverse.

Cette édition 2006, pourtant partie sur de bonnes bases, dévoile son vrai visage sur les quatre premiers matchs de sa phase de coupe : deux matchs pourris par un arbitrage si médiocre que même le Président de la FIFA Sepp Blatter doit concéder un carton jaune à l'arbitre, deux pléiades de grands joueurs incapables de se libérer face à des adversaires pourtant à leur portée, aucun beau match et en guise de beau joueur un goret aux oreilles décollées beuglant à longueur de match sur l'un des rares arbitres assistants à la hauteur de l'événement. Le nouveau Pelé, ce Wayne Rooney ? Je dirais plutôt Gronaldo bis : pas agréable à voir jouer sauf quand il laisse parler ses seuls pieds. Tout cela n'incite guère à garder la télé allumée.

Les seules bonnes nouvelles de la journée d'hier ? Le Portugal a fini par passer (sans ses artistes) et la France est toujours qualifiée (avec ses artistes).

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Bons points : Giovanni Van Bronckhorst (NED - bien qu'expulsé, l'un des moins violents néerlandais hier - je veux surtout retenir la touchante discussion des bannis en fin de match avec son ami Deco) - Luis Miguel Brito Garcia Monteiro (POR - Robben n'a pas vu le jour, sauf quand emporté par son état de grâce en fin de match, Miguel cherchait le 2-0 dans un utopique exploit personnel) - Neicer Reasco Yano (ECU - encore lui) - Ashley Cole (ENG - avec son homonyme, aura été pour beaucoup dans le détonant flanc gauche de cette pitoyable équipe anglaise)
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* cf mauvais points in "Dimanche, je signe pour le nul" (20060617)
** cf blogule d'hier



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Original: Pays-Bas, pays des bassesses (20060626)

Messieurs les Anglais, tirez vous les premiers (2006)

La Coupe du Monde a commencé hier sur une mise en jambes convenable sans plus : l'Allemagne a bénéficié des largesses d'un arbitrage maison pour le match d'ouverture, et l'Argentine s'est autorisé une petite frayeur avant de lacher les taureaux dans l'arène.

Aujourd'hui, l'Angleterre compte bien s'extirper vivante du Barrio Latino de la Weltmeisterschaft 2006 : après la victoire à l'économie sur le Paraguay et la victoire pour le moins capillotractée contre Trinité et Tobago, une victoire sans pression mais avec panache face aux Equatoriens ? Pour la beauté du jeu, on souhaiterait vraiment les voir élever le leur ou mieux (pour être totalement franc), se faire humilier par les petits poucets des huitièmes. 

Histoire de mieux faire passer l'élimination des Bleus face aux conquistadores d'Aragones ?
Comme les Allemands et les Anglais, les Néerlandais pourraient bien aller jusqu'au bout sans révolutionner le football. Ils décrocheraient alors la timbale avec leur équipe la plus faible depuis 20 ans. Là aussi, je préfèrerais voir triompher les Latins et la génération dorée de la bande à Figo. Avec si possible un match de feu de Pierre Michel Paulette. Pour le coup, ça lancerait vraiment cette édition 2006.
 
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Bons points : Miroslav Klose (DEU - le meilleur attaquant de cette competition jusqu'à présent) - Andreas Isaksson (SVE - pas vraiment aidé par ses partenaires) - Juan Pablo Sorin (ARG - trop souvent oublié sur la gauche par un Riquelme et un Saviola focalisés sur le centre - le seul a écarter le jeu côté argentin avant la double rentrée attendue du Messie et de Quasimodo) - Carlos Salcido (MEX - pas le plus brillant mais a bien contrôlé le flanc gauche des Mexicains - ne pouvait pas grand chose sur l'action du match Sorin - Maxi Rodriguez).


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Original: Messieurs les Anglais, tirez vous les premiers (20060625)

Huitièmes - Tous les résultats (2006)

AFP - Agence Fausse Presse - le 24/06/2006

L'Allemagne aura la lourde tâche d'affronter l'Argentine en quarts, où la France retrouve le Brésil, Italie - Suisse et Angleterre - Pays Bas complètant un tableau nécessairement relevé. Les résultats des huitièmes :

DEU-SVE 3-0
ARG-MEX 1-0
ITA-AUS 1-0
SUI-UKR 2-0
ENG-ECU 2-1 ap
POR-NED 1-2
BRA-GHA 2-0
ESP-FRA 1-1 ap (3-4 tab)


... mais j'espère mieux du Ghana. Jettons-nous à l'eau pour la suite...

DEU-ARG 2-0
ITA-SUI 1-0
ENG-NED 0-0 ap (3-2 tab)
BRA-FRA 3-0


... prolongeons sur les demis...

DEU-ITA 2-0
ENG-BRA 1-0


... avec comme touches finales :

DEU-ENG 3-1
ITA-BRA 4-2


Pas très excitant... je conserve néanmoins mes impressions de la fin de l'année dernière : l'Argentine sera la meilleure équipe de cette Coupe du Monde et le vainqueur sera Européen. Si ce n'est l'Italie, mon favori à l'époque (cf "Exclusif - les palmarès 2006" - 20051225), ce sera probablement l'Allemagne ou les Pays-Bas - tout sauf les Anglais !


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Original: Huitièmes - Tous les résultats (20060624)

Un coin de ciel bleu (2006)

Cette victoire vaut de l'or. Pour la première fois depuis l'Euro 2000 (mettons de côté les Coupes des Confédérations), la France a livré un match plein dans une phase finale, et sans Zidane qui plus est. Un vécu positif qui servira pour les temps difficiles à venir : désormais non protégée, la France va réellement évoluer dans un groupe de la mort en qualificatifs pour le Championnat d'Europe 2008.

Concernant la compétition en cours, peu importe la suite désormais et à la limite, mieux vaut affronter les Espagnols ou les Brésiliens que les Italiens ou les Allemands. Mais sans le frein à main s'il vous plait. Comme dans ce match enjoué face à un Togo retrouvé : de l'allant, une foule d'occasions, une sympatique tournante de meneurs de jeu (Malouda, Ribéry, mais aussi Vieira et Henry, avec Trezegol pour simple point fixe - incisif même si non décisif hier), un rythme soutenu tout au long du match (la décision s'est faite en seconde mi-temps), souvent à la limite de la rupture mais ce n'en était que plus beau et vivant. Comme cette prolongation contre le Portugal en 1984 avec Ribéry dans le rôle du frêle Tigana s'arrachant dans la surface et Vieira dans le rôle du capitaine Platoche tirant en pivot à mi-hauteur pour délivrer la nation.

A propos de capitaine ; Zidane revient et ça complique la donne, mais le hasard fait bien les choses : il s'est reposé, nous doit une revanche, et aura à coeur de frapper fort face à son pays d'adoption. Peu importe le résultat, là aussi : la France joue enfin et s'est réconciliée avec la Coupe du Monde. Même si le scénario 1986 devait se confirmer (un champ du cygne contre un gros avant de sombrer avec des titulaires vieillissants), l'avenir aura été un peu mieux préparé que l'après-Platini. Espérons simplement que Trézéguet débloque son compteur et que Ribéry se décrispe (trop collectif et respectueux de ses partenaires - devrait s'inspirer de Papin pour éviter les noeuds au cerveau).

Le face à face Raymond Domenech - Didier Deschamps hier sur Canal+* valait lui-aussi son pesant d'or : il fallait voir la Dèche capitaliser sur ses anciens rôles de capitaine et d'entraîneur pour se positionner sur son futur rôle de sélectionneur (plus efficace pour dérider Thierry Henry que le sermon de Bernard Lama à l'adresse du pauvre Frank Ribéry), et il fallait apprécier le festival de réparties du sélectionneur en titre (bien aidé il est vrai par un Hervé Mathoux inspiré : bel échange final sur les journalistes).

Les têtes de série sont donc toutes au rendez-vous de la vraie Coupe du Monde. On regrettera des Ivoiriens trop naïfs, des Tunisiens trop timorés et un Pavel Nedved trop mal entouré. Et on a hâte de déguster ce Brésil - Ghana. En attendant, Allemagne-Suède et Argentine-Mexique pourraient bien être plus serrés qu'il n'y paraît...

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Bons points : Patrick Vieira (FRA) - Mohamed Kader Touré Coubadja (TOG) - Andrei Chevchenko (UKR - pour son impeccable imitation de Greg Louganis) - Hatem Trabelsi (TUN - le seul à percuter dans un groupe résigné) - LEE Chun-soo (ROK - la pointe de gimchi pour relever cette soupe sans goût) - Hakan Yakin (SUI - aura bien exposé les faiblesses de l'architecture coréenne)
Pas assez vu du match pour me faire une opinion : ESP-KSA

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Groupe G
- la révélation : Park Chu-young n'a pas encore le niveau international. Une grosse déception.
- la confirmation : la Suisse sera l'une des favorites de l'Euro 2008 et ne sera pas facile à éliminer de cette Coupe - ci.
- retour sur mes pronostics du 10/12/2005** : tout faux... le Togo s'est effondré deux fois depuis le tirage au sort, la Suisse a tenu ses promesses et la France n'aura joué que 3 mi-temps. 1 bon résultat.

Groupe H
- la révélation : en exportant ses meilleurs jeunes, la sélection espagnole est enfin parvenue à se débarrasser des guerres intestines Real-Barça pour devenir compétitive au plus haut niveau
- la confirmation : Roger Lemerre est toujours plus sympathique avec un survêtement
- retour sur mes pronostics du 10/12/2005** : quarté dans l'ordre mais groupe moins serré que prévu - au-delà de la surprenante goleza espagnole du premier match, le très décevant Tunisie - Arabie Saoudite aura conditionné la suite. 3 bons résultats.
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* dans le fameux Journal de la Coupe du Monde FIFA 2006
** repris dans "CM'06 - Tous les résultats du 1er Tour" (20060606)


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Original: Un coin de ciel bleu (20060624)

Les Bleus au Musée des Arts Premiers ? (2006)

Le Musée des Arts Premiers ouvre ses portes aujourd'hui ; la place de n°1 mondial des Bleus appartient peut-être à un lointain passé, l'équipe doit se souvenir où elle a puisé sa force : dans l'humilité, le respect de l'autre, et à la source (Afrique, Océanie, Amériques).
Retour aux sources également pour le foot brésilien : le match contre le Ghana promet un peu plus que cet étrange Brésil-Brésil où dix Japonais sont venus contrecarrer les plans de Zico et Santos.

Eternel retour pour Guus Hiddink : après avoir échoué d'un souffle face au Brésil avec la meilleure équipe de la Coupe du Monde 1998 (Pays-Bas), après avoir mené la première équipe asiatique en demi-finales pour la Coupe du Monde 2002 (Corée du Sud), le voici qu'il mène la première équipe d'Océanie au-delà du premier tour pour la Coupe du Monde 2006 (Australie). Il était temps : l'Australie quitte l'OFC pour l'AFC et portera désormais l'étendard de la confédération de Chung Mong-Joon. A propos : Hiddink retrouvera l'Italie en huitièmes...

Enfin, un petit gros chasse l'autre. C'était cousu de fil blanc (et annoncé de longue date - cf "Exclusif - Les palmarès 2006" - 20051225) : Ronaldo rejoint Gert Müller sur les tablettes, mais avec une écriture plus cursive que sur ses derniers matchs... les gros joueurs ne meurent jamais.

Décidément, le foot a son histoire... à nos Bleus de se souvenir qu'il demeure avant tout un art vivant.

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Bons points : Gianluigi Buffon (ITA) - Pavel Nedved (CZE - peut-être le meilleur joueur de ce premier tour malgré la défaite contre le Ghana - quels matchs contre les Etats-Unis et l'Italie !) - Yoshikatsu Kawaguchi (JAP - malgré sa toile sur la frappe de Juninho - j'hésite pourtant à nommer Alessandro Santos mais ce serait faire perdre la face à un peuple aussi raciste) - Cicero Joao de Cesare Cicinho (BRA - malgré son absence sur le but nippon).
Pas vu suffisamment pour juger : GHA-USA et HRV-AUS.

Groupe E
- la révélation : l'Italie est au rendez-vous et ça n'est pas une surprise. Mais de là à baisser son niveau pour retrouver celui de 1982... même l'Angleterre ne l'a pas osé !
- la confirmation : après avoir marqué les esprits en matchs de préparation, le Ghana n'a pas baissé le pied. Et Pavel Nedved n'a pas volé son Ballon d'Or (il pouvait simplement choisir une autre année que 2003, celle de Titi Henry).
- retour sur mes pronostics du 10/12/2005* : tout faux... le Ghana ne s'effondre pas après sa défaite initiale (le seul bon résultat), grosse déception pour les USA et scénario Côte d'Ivoire pour la République Tchèque.

Groupe F
- la révélation : rien à signaler dans un groupe sans génie (au Brésil de se réveiller pour la phase de coupe)
- la confirmation : l'Australie de Hiddink a réussi son pari.
- retour sur mes pronostics du 10/12/2005* : presque tout bon... 5 bons résultats sur 6 (j'attendais mieux du Japon face à la Croatie)


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* repris dans "CM'06 - Tous les résultats du 1er Tour" (20060606)


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Original: Les Bleus au Musée des Arts Premiers ? (20060623)

Pattes d'eph et jambes lourdes (2006)

Même pour des éléphants, pas évident de se qualifier en commençant tous ses matchs avec un handicap de deux buts. Décidément, l'Afrique termine en trompe trombe ; il ne manque qu'une qualification du Ghana et une victoire du Togo pour compléter le tableau.

Au passage, signalons qu'une élimination de la France n'aurait rien de honteux : une équipe jouant autour de la quinze-vingtième place mondiale a le droit de se faire éliminer à la porte des huitièmes. Au vu de ses individualités, cette équipe peut toutefois élever son jeu et aller bien plus loin - le minimum serait d'en avoir envie ce vendredi. Je ne suis pas particulièrement fan de Sylvestre mais son sourire faisait plaisir à voir hier. Esperons que Ribéry se libère et que Wiltord retrouve son niveau en joker.

L'Italie, favorite du tournoi, peut elle aussi passer à la trappe... On va voir ce qu'elle a dans le ventre dans un Groupe E passionnant jusqu'au bout. Pour le F, le Japon a sa chance si le Brésil ne présente pas une équipe B - dans le cas contraire, les remplaçants morts-de-faim pourraient bien signer leur acte de DC en n'en faisant qu'une bouchée (à moins que leur jeu ne s'autodétruise par cannibalisme individualiste). J'attends par ailleurs d'Hiddink une Australie au rendez-vous des huitièmes.

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Bons points : Esteban Cambiasso (ARG - égal à lui-même, le véritable pivot de cette belle équipe) - Wesley Sneijder (NED - peut néanmoins mieux faire) - Luis Figo (POR - toujours vert) - Jose Fonseca (MEX - engagement, volonté, joue chaque coup à fond).
Pas vu pas pris de note : ANG-IRN (au vu des deux périodes d'arrêts de jeu, le match avait pourtant l'air animé) et CIV-SEM (dommage, la seconde mi-temps valait mieux que celle d'ARG-NED)
Groupe C
- la révélation : il vaut mieux suivre le même groupe de jeunes tout au long de leur carrière (José Pekerman) que suivre la même catégorie de jeunes tout au long de sa carrière (Raymond Domenech)
- la confirmation : le "groupe de la mort" était bien le plus relevé et le tandem Côte d'Ivoire - Henri Michel le plus romantique
- retour sur mes pronostics du 10/12/2005* : la Côte d'Ivoire n'a finalement pas arraché les deux nuls auxquels elle pouvait prétendre contre l'Argentine et les Pays-Bas. 4 bons résultats dont 1 bon score (CIV-SEM 3-2).

Groupe D
- la révélation : honnêtement, je n'attendais pas le Mexique à ce niveau, chapeau.
- la confirmation : le Portugal a maîtrisé son sujet et se passe difficilement de Pauleta, même quand il ne marque pas.
- retour sur mes pronostics du 10/12/2005* : grosse déception pour l'Iran et bonne surprise pour le Mexique. Le Portugal et l'Angola à leur niveau. 4 bons résultats.


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* repris dans "CM'06 - Tous les résultats du 1er Tour" (20060606)


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Original: Pattes d'eph et jambes lourdes (20060622)

20171208

Libre arbitre (2006)

C'était écrit, l'arbitrage s'est singulièrement dégradé au fil de la compétition et l'unité de façade des premiers jours a cédé la place au bon vieux système à plusieurs vitesses, aussi incontournable pour amortir les investissements des sponsors que dommageable pour le jeu et son intégrité.

Hier, ce n'est pas Mr Valentin Ivanov qui allait priver Ballack ou un autre joueur clef de la Mannschaft du prochain match*.

Aujourd'hui, la Côte d'Ivoire jouera pour l'honneur au lieu de la qualification.


Et avant même vendredi, nos petits coqs se sont déjà trouvé des excuses pour rentrer au bercail sans honorer leur poule.


L'arbitrage vidéo n'est pas pour demain et ça n'est peut-être pas plus mal. Comme en 1998 (épisode Brésil-Norvège), on ne découvre parfois le fin mot de l'histoire que plusieurs jours après le match : sur le premier but anglais face aux Trinidadiens, Peter Crouch a bien tiré la natte de Brent Sancho. Or dans ce duel cervantesque, c'est à cet instant précis que Sancho pencha, et avec lui avec le sort du match.


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Bons points : Steven Gerrard (ENG) - Christian Wilhelmsson (SVE) - Miroslav Klose (DEU) - Christian LARA (ECU)
Pas vu et donc pas pris de notes : PAR-TRI et POL-COS

Groupe A
- la révélation : Philipp Lahm (DEU)
- la confirmation : l'Allemagne suit parfaitement la feuille de route de la France en 1998 (phase de destruction par les medias avant la compétition, phase de construction de l'équipe avec un premier tour sans histoires)
- retour sur mes pronostics du 10/12/2005** : les Polonais sont à leur place mais l'Equateur a remplacé le Costa Rica comme équipe surprise - j'attendais sincèrement mieux des Costaricains. Le calendrier a logiquement joué en faveur des Equatoriens dans un groupe somme toute assez faiblard. 2 bons résultats dont 1 bon score (ALL-ECU 3-0).
Groupe B
- la révélation : Christian Wilhelmsson (SVE)
- la confirmation : si l'Angleterre doit triompher au final, ce ne sera pas avec la manière
- retour sur mes pronostics du 10/12/2005** : l'Angleterre a comme prévu peiné mais pas au point de concéder le nul au Paraguay. 3 bons résultats dont 1 bon score (SVE-ENG 2-2).

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* consolons-nous avec le sourire de "Jürgentleman Klinsmann" (20051112)
** repris dans "CM'06 - Tous les résultats du 1er Tour" (20060606)


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Original: Libre arbitre (20060621)

A mi-chemin (2006)

Le fait marquant de cette Coupe du Monde ? Ces invraisemblables baisses de tension frappant à un moment ou à un autre la quasi totalité des équipes. Comme si un méta-joueur s'amusait à changer de mode et de vitesse au gré de ses humeurs...


Si la Tunisie et le Togo peuvent légitimement nourrir quelques regrets, l'Espagne et la Suisse s'en sortent convenablement, et plus honorablement que les Pays Bas par exemple - ces derniers auront versé sans état d'âme dans l'anti-jeu pour parvenir à leurs fins.


Dans un tel contexte, on apprécie la pétillante Ukraine lorsqu'elle maintient le pied sur l'accélérateur tout au long du match. Et l'on jalouse un peu l'envie des joueurs de mouiller leur maillot, la communion rétablie avec leurs supporters...


Tiens, à propos : les Bleus se sont accordé une journée de repos. Une de plus, diront les mauvaises langues. Peu m'importe la manière, l'important est de shunter cette énergie négative et destructive qui flotte au-dessus de la maison bleue depuis quatre ans, et si possible de mettre un terme à cet acharnement thérapeutique.


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Bons points : Maksim Kalinyshenko (UKR - gauche, droite, au milieu, en attaque, mode multijoueurs) - Hussein Abel Ghani Sulaimani (KSA - énervé et parfois énervant, mais toujours motivé) - Pascal Zuberbuhler (SUI - comme ses partenaires : fiable sans être génial) - Thomas Dossevi (TOG - quelque part le FC Tours aura illuminé cette Coupe du Monde) - Radhi Jaïdi (TUN - quand le flanc droit tunisien se met à jouer...) - Gonzalez Blanco Raul (ESP - Xavi ou Fabregas méritaient peut-être mieux mais Raul force le respect en seigneur, tout simplement)


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Original: A mi-chemin (20060620)

Le vol et le cadeau (2006)

La France s'est-elle fait voler sa victoire hier soir ? Oui au vu du but refusé à Vieira en première mi-temps, non au vu d'un match offert en cadeau à des Coréens si faibles qu'ils se sont avérés incapables de l'accepter.

Je l'écrivais avant-hier* et je confirme aujourd'hui : ce match nul est inespéré. Les Bleus restent en vie, ont enfin ouvert leur compteur buts (grâce à Thierry Henry qui plus est) et surtout, seront obligés de jouer sans Zidane contre le Togo.


Ce dernier point constitue sans doute la meilleure nouvelle de la journée pour Domenech : s'il doit mourir, ce sera avec ses idées. Je lui souhaite d'aller jusqu'au bout de celles-ci et de donner leur chance à ceux qui ont vraiment envie de jouer. David Trézéguet, par exemple : regardez-le piaffer pendant son échauffement contre les Suisses, sourire comme un gamin en entrant sur le terrain pour de misérables arrêts de jeu. Le timing absurde de ce remplacement n'avait d'autre objectif que d'humilier le nouveau numéro six de la sélection, un bien pâle Zinedine Zidane qui eût dû être remplacé bien avant l'égalisation coréenne. Il est temps de préparer l'avenir : nous avons perdu 4 ans pour rien et quitte à repartir de zéro, autant que ce soit avec des joueurs qui ont déjà l'expérience d'une Coupe du Monde.


Dans ce groupe G, le plus faible de la compétition, seule la Suisse surnage et mérite de passer aux choses sérieuses. A moins que le Togo se décide enfin d'entrer dans sa Coupe du Monde avant d'en sortir.


Pour le reste, pas fâché de voir le Ghana et les USA à leur niveau, et pas fâché non plus de voir ce sinistre Daniele de Rossi écarté de la Squadra.


* "Dimanche je signe pour le nul" (20060617)

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Bons points : Willy Sagnol (FRA) - Kim Nam-il (ROK - pas pour rien dans la non prestation de ZZ) - Yoshikatsu Kawaguchi (JAP - encore lui ! mais ce gardien inspire la sympathie) - Niko Kranjcar (HRV - on trouve toujours des pièces de choix dans le Brésil de l'Europe façon puzzle) - Petr Chech (CZE) - Asamoah Gyan (GHA) - Pablo Mastroeni (USA - malgré son rouge amplement mérité) - Andrea Pirlo (ITA)
 

Pas vu et donc pas pris en note : POR-IRN et BRA-AUS


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Original: Le vol et le cadeau (20060619)

Dimanche, je signe pour le nul (2006)

Tout ce que je demanderai aux Bleus demain, c'est de ne pas etre elimines le soir meme et d'entretenir le suspense encore un match. Bien jouer ? N'en demandons pas trop. Un but ? Ca, oui. Et a la limite, je prefererais un 2-1 pour la Coree du Sud a un nouveau 0-0. Cette agonie dure depuis quatre ans malgre quelques remissions (Allemagne-France, Coupe des Confederations 2003) et il est temps de debrancher la prise. Qui sait, sans respiration artificielle, le condamne peut nous arracher un dernier beau soupir...

On peut se moquer des Anglais, des Allemands ou des Mexicains souffrant le martyr face aux Trinideens, Polonais ou Angolais - on peut sourire en voyant Beckham en arriere latteral et Lampard en stoppeur, eux au moins se creent 20 occasions par match...

Revenons plutot sur ce chef d'oeuvre argentin, qui a mon sens prolonge parfaitement le premier match contre le Ghana : comme au basket ou au hand-ball, cette equipe multiplie les passes au milieu avant d'accelerer pour porter une attaque necessairement faite pour marquer. Le jeu en mouvement ? Rien a voir avec la Cote d'Ivoire, qui faisait la difference au deuxieme tiers du terrain avant de se figer dans le troisieme : ici, tout le monde bouge en permanence, quel regal pour le porteur de balle. 

Et a propos... le toucher de balle ? On ne joue plus comme ca depuis le Bresil 1982 - desole pour l'Argentine de 1986 ou evoluaient pourtant Marado Marado, Valdano et Burruchaga. Car cette Coupe ressemble aussi au Mondial '82. Vous pariez que ces gros Europeens empates au 1er tour raffleront la mise a la fin ? Je ne serais pas etonne qu'un autre Italien joue le role de Paolo Rossi face a la dream team Argentine...

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Bons points : Javier Pedro Saviola (ARG) - Danijel Ljuboja (SEM) - Arouna Kone (CIV) - Robin van Persie (NED) - Frederik Ljungberg (SVE) - Nelson Haedo-Valdez (PAR) - Frank Lampard (ENG) - Dwight Yorke (TRI) - Rafael Marquez (MEX) - Joao Ricardo (ANG) - Luis Antonio Valencia Mosquera (ECU) - Mauricio Solis (COS - bof)

Mauvais points : l'arbitrage d'Oscar Ruiz (NED-CIV), du niveau de celui de Essam abd el Fatah (AUS-JAP) - les vilains coups neerlandais contre la Cote d'Ivoire, a des annees lumiere du joueur qu'etait Marco van Basten (heureusement qu'un autre van du Nord a bien souffle hier)
 
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Original: Dimanche, je signe pour le nul (20060617)

Premier bilan (2006)

Le chef d'oeuvre espagnol couronne un premier quart de competition festif. Les seconds matchs risquent d'etre plus tendus et moins "buteux", avant un troisieme round plus decousu et productif. L'arbitrage, plus que satisfaisant jusqu'a present, ne doit surtout pas se relacher maintenant.

Si l'Espagne a une chance de briller enfin en phase finale, c'est peut-etre parce que pour la premiere fois les 23 ne se repartissent pas entre le Barca et le Real mais entre d'innombrables clubs espagnols et europeens. Sans impressionner autant que l'Italie ou l'Argentine, l'equipe a produit un jeu franc et positif tout au long du match, en mouvement perpetuel sur l'ensemble du terrain. Dans un collectif ou personne ne se la joue star (a l'exception peut-etre de l'agacant Javier Luis Garcia), j'ai apprecie l'entree d'un Raul rajeuni et epanoui en meneur de jeu. L'Ukraine meritait mieux mais le suicide collectif de la Tunisie lui laisse toutes les cartes en main.


L'affligeante premiere mi-temps de l'Arabie Saoudite rejoint celle de la Coree du Sud - on constate decidement de curieux "trous noirs" dans cette Coupe du Monde. J'attends la reaction du Costa Rica avec impatience (meme si l'Equateur semble desormais mieux arme pour aller plus loin).


La Pologne a pour sa part sauve l'honneur sur le terrain a defaut du tableau d'affichage, mais l'Allemagne n'a pas vole sa victoire... et ce Lahm me plait de plus en plus. Je ne pense pas avoir vu un latteral de cette qualite, sinon en prenant le meilleur de Bixente Lizarazu, Manuel Amoros et Roberto Carlos - excusez du peu. Liza peut prendre sa retraite sans crainte, la releve eleve encore le niveau. 


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Bons points : Philipp Lahm (ALL - comme pour le premier match - cf blogule "depart arrete" du 10/6) Marcos Antonio Senna da Silva (ESP - pas le meilleur mais un bon symbole de l'internationalisation de la seleccion) - Ireneusz Jelen (POL - pas grand chose a reprocher ; n'aura pas participe au couac final) - Anatolyi Tymoschuk (UKR - bof) - Yaser al Kahtani (KSA - bof) et Zied Jaziri (TUN - incisif et decisif).

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Les plus beaux matchs de la premiere journee : ARG-CIV et ITA-GHA


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Original: Premier bilan (20060615)