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20171205

La Coupe des Censeurs (2006)

Le PSG n'est plus le seul club à avoir une équipe de coiffeurs à résidence* : chaque équipe du championnat saoudien devra désormais compter un Figaro dans son vestiaire. Pas question de rééditer l'incident du match Al Ittihad-Al Shabab où trois joueurs s'étant présentés les cheveux mi-longs durent manquer les dix premières minutes, le temps de se subir une coupe réglementaire moyennant une note un peu salée (20.000 dollars et trois matches fermes).**

On attend la réplique de la très catholique Italie : le Vatican devrait obliger Maldini et del Piero à conserver leurs mèches folles et autres barbes de trois jours, et la fédération regrette amèrement d'avoir déjà écarté Pierluigi Collina, se privant d'une sanction exemplaire contre ce dangereux intégriste au regard exalté. En Espagne, le très fervent Edmilson s'est d'ores et déjà interdit tout tacle glissé susceptible d'être interprêté comme un passage de la faucheuse. En Angleterre et pour ne pas se fâcher avec ses fournisseurs de l'OPEP, Petrole Han a décidé de ne plus sponsoriser Robert Pirès, déclenchant en représailles un monstrueux revival des seventies (pour le plus grand bonheur de de Darren Tullett ; même Kevin Keegan a rechaussé les rouflaquettes !). Les druides bretons ont, de leur côté, intimé au village d'irréductibles gaulois nantais l'ordre de coller à leur longue tradition "Non Coupe de France" (tant que je ne suis pas éliminé, je ne me rase pas)...
 
Et pendant ce temps-là, le ballon ne circule plus : balle au centre, ou plutôt "arrêt au milieu".
Pour ma part, je prêcherais la modération, la tolérance et le bon sens. Un Djibril Cissé peut faire ce qu'il veut de son crâne avec sa coiffeuse de compagne, l'important est qu'il ne le transforme ni en arme (la crête coupante façon Freddie Ljungberg), ni en incitation à la haîne (le bandeau grunge façon Dugarry - Rothen).


* je précise aux ayatollahs du Parc que j'ai été converti il y a plus d'un quart de siècle à l'adoration de ce club - cédant même, dans mes vertes années, à la tentation d'en afficher les plus belles images à mon mur (pour les caricatures, il me suffisait d'allumer mon poste les soirs de match).
** La Bible France Football n° 3122 du mardi 7 fevrier 2006 verset 54.


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Original: La Coupe des Censeurs (20060211)

Gardiens du temple et ballons d'horreur (2006)

Jérémie Janot, et Jérôme Alonzo sont des bénédictions pour Canal+ : bons clients micro au poing et cascadeurs de l'extrême gants aux mains, ils ne pratiquent la langue de bois qu'au moment d'embrasser le montant de leur but.

Les hommages d'après match entre gardiens sont une bénédiction pour Canal+ : on y retrouve le même respect qu'entre membres de la confrérie des entraîneurs, mais dépouillé de la moindre pulsion de mort.


Cette fois-ci, JJ n'a pas eu besoin d'exhiber une tenue de super-shaolin-soccer-daltonien sous amphétamine pour attirer l'attention : il s'est envolé au secours de son collègue avec l'élégance et la fureur d'une lionne à la portée menacée par les hyènes.


Au premier rang des accusés : l'équipementier du PSG, coupable d'avoir loupé son omelette en sortant un ballon aux allures d'oeuf de poulet grippé.


Au second rang : la Ligue, pour non assistance à joueurs en danger.

Au troisième rang, bien au chaud près du radiateur mais implicitement visé : le diffuseur, ravi de proposer un match à quatre buts à ses cochons de payants, même si la confiture masque mal les trajectoires non-euclidiennes du ballon.


La salve ayant effleuré l'ancien maître d'école devenu inspecteur d'Académie (Guy Roux), celui-ci s'est empressé de charger la barque de l'équipementier, soupçonné de faire dessiner ses ballons par des marketeux dans des bureaux bien éloignés des terrains.

D'ailleurs, ce n'était pas l'équipementier de l'AJA. Il s'est fait Nike, tant pis pour lui. J'ai bien vérifié sur mon écran plat plein de pouces : il manque Uhlsport dans un coin.


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Original: Gardiens du temple et ballons d'horreur (20060206)

OM 1993 : on refait le match ? (2006)

Les "révélations" de Jean-Jacques Eydelie nous renvoient à la figure l'affaire VA-OM (et non OM-VA) et les dérives du football français sous l'ère Tapie-Bez*.

Rappelons que les vrais perdants dans cette affaire furent le football et Jacques Glassmann.

Marseille la ville peut légitimement s'estimer victime, mais de la gestion de son club et de son image par Bernard Tapie, et non d'un prétendu acharnement judicio-parisiano-parano-montgolfiero-ballonesque.


Les clubs frustrés de titres comme Monaco ou le PSG peuvent également nourrir quelque amertume (surtout après la non-attribution du titre 1992-93), mais n'oublions pas les victimes de dommages collatéraux comme l'équipe de France : sans leurs frictions intestines à la Barça-Real, les Bleus devaient logiquement jouer la World Cup 1994 et vraisemblablement faire au moins aussi bien que les Bulgares, demi-finalistes d'une édition bien pâlotte (Romario trop ternement génial, Maradona trop artificiellement prolongé, OJ Simpson MVP du match d'ouverture et première finale sans but).

Avec l'épisode des injections de Münich**, Eydelie ajoute une pierre à ce bien vilain édifice. Le providentiel coup de boule de Basilou avait déchiré le brouillard dans lequel était plongé le foot français, comment interprêter ce nouveau coup de butoir ?


Le Milan AC n'a peut-être rien à se reprocher (à l'époque, Berlusconi ne pratiquait pas encore les injections de botox), mais il devra patienter : tant qu'Eydelie sera le seul à avouer, ses chances de récupérer le trophée restent minimes.


Ne comptez pas sur un Deschamps, un Di Meco, un Desailly, un Olmeta, un Casoni ou un Tapie pour vendre la mêche (si elle existe). Peu de risques côté Sauzée, Barthez, Boksic ou Ferreri. Plus d'incertitudes concernant Angloma, Thomas, Durand ou des membres du staff. Reste Völler, dont les oreilles risquent de chauffer et la moustache de friser (déjà fait pour la permanente). Le bonhomme n'est pas du genre à verser dans le sensationnalisme***, mais pas non plus à garder sa langue dans sa poche.


A la limite, le titre de 1993 peut s'envoler si ça peut parachever la purge. Et qu'importent les trophées ? S'il ne doit rester qu'une chose de la sublissime équipe de l'OM de ces années-là, que ce soit le jeu.


* voir également "Jürgentleman Klinsmann" (20051112)
** sans prescription des médecins mais avec prescription selon l'UEFA, le délai de 10 ans étant écoulé
*** on se souvient des témoignages bien baveux de Schumacher sur le dopage au 1. FC Köln



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Original: OM 1993 : on refait le match ? (20060125)

20171130

Guadalajara 10 ans après... et Mexico alors ? (2006)

D'ici quelques mois ça va pas louper on va nous bassiner avec le dixième anniversaire du mythique France -  Brésil de Guadalajara.

Les Français retiennent de ce beau match le suspense et la victoire, mais oublient bien vite le caractère injuste de cette victoire : les Auriverde méritaient de passer en demis pour aller sans nul doute terrasser la Manschaft - pas se faire piteusement détruire par la Brehme-Briegel GmbH.


La présence des bleus en demis repose sur une heureuse combinaison de surdoués éclopés (Platini sur une jambe, Giresse sur un poumon) et de jeunes loups pleins d'envie (Ayache sur trois jambes, Fernandez sur trois poumons), avec une solide dose de chance.

Rappel des faits : une victoire sur le Canada par le plus petit score imaginable (le plus beau festival de vendanges de JPP sous le maillot bleu), un pénible nul arraché à une superbe équipe d'URSS et une belle victoire face à une Hongrie démobilisée. Avant LE chef d'oeuvre.


Car le match référence des bleus pendant la Coupe du Monde 1986 reste à mes yeux l'annihilation de la Squadra Azzura à Ciudad de Mexico.


Derrière un Altobelli en état de grâce, cette Italie affichait pourtant fière allure. Mais les Bleus allaient livrer le meilleur match défensif de leur histoire. Bien sûr, le carré magique (Platini, Giresse, Tigana, Fernandez) a contrôlé le jeu, mais je ne crois pas que les Barthez-Blanc-Dessailly-Thuram-Lizarazu aient un jour approché le match du pentagone Bats-Bossis-Battiston-Ayache-Amoros. Et si la paire Rocheteau-Stopyra paraît bien pâle à côté, elle a idéalement fonctionné : La Roche à l'origine des deux buts, Stop à la conclusion du second.


Quatre jours après, la France allait écarter de la course au titre un Brésil meilleur qu'elle sur un match, mais heureusement mille fois moins brillante que sa petite soeur de 1982. C'est pourquoi et sans le moindre chauvinisme, je pardonne plus volontiers à nos Bleus de Guadalajara qu'aux Azurri d'un certain Paolo Rossi...
 
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Original: Guadalajara 10 ans après... et Mexico alors ? (20060117)

Happy new Beckenbauyear ? Forza Michele ! (2006)

Non content d'exploiter de façon inédite autant qu'indécente son statut d'organisateur de la WM2006 pour mener campagne auprès de chaque pays qualifié, Kaiser Franz réquisitionne son Bayern et s'en va chasser les voix auprès des franges les plus radicales du spectre moyen-oriental.

L'Allemagne subit des pressions pour refuser d'accueillir l'équipe d'Iran en juin prochain ? Qu'importe : ses Galaktiks feront stade comble à Téhéran, invitant les supporters de Mahmoud Ahmadinejad à rallier le panache blanc sur fond bière du Bavarois.

Mes voeux footballistiques pour 2006 et 2007 vont plus que jamais à Michel P. de Joeuf (54). Pour la présidence de l'UEFA, l'homme qui ne vit que pour le jeu doit vraiment l'emporter sur l'homme qui ne vit que pour le pouvoir.

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Original: Happy new Beckenbauyear ? Forza Michele ! (2006)

Exclusif : les palmarès 2006 (2005)

Si à l'heure des bilans de fin d'année 2006 s'impose comme un bon cru, elle le doit à un triple retour du beau jeu, des grands joueurs et d'une Coupe du Monde digne de ce nom, à l'image de la somptueuse victoire de l'Argentine sur le Brésil en finale.

Mais il ne s'agissait que du match pour la 3e place... que dire de la grande finale ! Au terme d'un récital éblouissant des deux équipes, l'Italie a fait pleurer toute l'Allemagne en revenant de 0-1 à 2-1 dans les arrêts de jeu. Pauleta doit donc partager son sceptre de meilleur buteur avec Toni (7 buts chacun, mais à des rythmes très différents : 4 buts contre l'Angola pour le Portugais, 1 but par match pour l'Italien). Bien qu'éclipsé par Robinho dans l'attaque auriverde, Ronaldo efface quant à lui le record de Gert Müller avec un total de 15 buts en Coupe du Monde.


Son compère Ronaldinho conserve de justesse son Ballon d'Or devant Maldini et Ballack. Le Milanais maudit en regrettant presque d'avoir tiré sa révérence au lendemain du triomphe de Berlin. Le meilleur Français se classe 9e : Ribery termine juste devant un Thierry Henry soumis à rude concurrence au Barça (furieux de terminer 11e, Eto'o demande à être transféré à Arsenal). Et pour la première fois depuis le dernier millénaire, Zinédine Zidane ne marque aucun point.


Au rayon des Coupes d'Europe, la Juventus remporte sa Ligue des Champions décennale et l'OM perd sa troisième finale de Coupe de l'UEFA dans un duel fratricide avec un Lille de gala.


Renforcé par Ronaldo Debout de Silva, le jeune prodige de Recife, le PSG d'Arsène Wenger tiendra-t-il la cadence ? Invaincu en Championnat et en Ligue des Champions, le club parisien a déjà 20 points d'avance sur le quintuple champion sortant.


Et pour finir l'année sur un coup de coeur, Youri Djorkaeff vient d'annoncer qu'il revenait sur sa décision de raccrocher les crampons. A peine couronné vainqueur de la MLS Cup, il signe pour la K-League et le FC Séoul.


Bonne année 2007 à tous !
 
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Original: Exclusif : les palmarès 2006

Park Chu-Young : le prince des Park (2005)

Les Bleus sont prévenus : l'intenable Park Ji-Sung constituera une redoutable menace pour leur défense. Ils seraient toutefois inspirés de négliger l'étoile montante de la K-League, Park Chu-Young. Le jeune avant-centre du FC Séoul et de la sélection a démarré sa carrière en trombe. Talent, culot, efficacité et régularité... à suivre.

Les Coréens, quant à eux, seront inspirés de ne pas prendre leur premier match contre le Togo à la légère (comme en 2002 AVANT France-Sénégal, je miserai pour le moment sur une victoire des Africains). Le sort du groupe G sera scellé dès le 13 juin : le vainqueur de Togo-Corée du Sud accompagnera la France en huitièmes et un match nul les condamnera tous les deux.


PS : à propos de la K-League et de son histoire.


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Original: Park Chu-Young : le prince des Park (2005)

L'appel du 18 juin (2005)

Enfin un France-Corée du Sud en Coupe du Monde ! L'occasion de découvrir Leipzig et l'ex-DDR un peu moins superficiellement que de l'autre côté de l'ex-mur de Berlin (il sera néanmoins question de Brücke au Museum der Bildenden Künste - pour le contemporain, passer à la Galerie für Zeitgenössische Kunst).

Espérons que la France jouera un peu mieux qu'un "klein Paris" dans la cité de Schiller et que l'arbitre ne sortira pas traumatisé de sa visite de l'expo permanente "STASI - Macht und Banalität" au Runde Ecke.

Bon.

J'ajouterai, pour compléter cette wishlist de façon plus accessible aux cortex Rotheniens, espérons que les Coréens d'Europe ne termineront pas la saison sur les rotules : cette fois-ci, l'équipe nationale n'aura pas été protégée dans un cocon royal pour optimiser sa préparation de la compétition à la maison.

Et pour être totalement prosaïque, je dois trouver des places pour ce foutu match du 18 juin.

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Original: L'appel du 18 juin (20051210)

Quinté dans l'ordre (2005)

Ronaldinho, Lampard, Gerrard, Henry, Shevchenko : le résultat n'était pas trop difficile à deviner mais ça fait toujours plaisir de trouver le quinté dans l'ordre (cf "Tous au ballon").

Cette année, aucun regret pour Thierry Henry : le trio de tête comptait une avance suffisante. En revanche, grosse déception pour Park Ji-sung, victime d'une seconde moitié de saison blanche chez MU. J'espérais un ou deux petits points mais bon...

Zinédine Zidane Empereur des Iles Feroe (généreux donateurs de ses 5 points) ? On se croirait revenu aux temps héroïques du Ballon d'Or, quand les jurés des petits pays plaçaient leur vedette dans leur top 5... la short list des 50 limite heureusement ces dérapages (avec plus de 50 jurés, le classement allait tenir de l'inventaire à la Prévert). ZZ étrenne la variante quart d'heure warholien pour ancienne gloire...

Que sont-ils devenus ? Retrouvez vos Soccer Celebs favorites dans notre nouveau feuilleton, en exclusivité sur Real Madrid TV, le spécialiste de la Télé Realmadrité. Cette semaine encore, votez pour décider qui doit quitter le loft : après le ténébreux Luis, le flamboyant Vanderlei tient la côte.



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Original: Quinté dans l'ordre (20051129)

George Walker Worst (2005)

Je me permets d'exhumer ce texte que j'avais commis l'an dernier* en hommage à un grand joueur porté sur le rouge...

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La légende de Worst repose autant sur son diabolique pied gauche que sur son redoutable lever de coude. Car quand il s’agissait de descendre les half pints, le demi de Preston North End ne faisait jamais les choses à moitié. Même suffisamment imbibé pour faire par sa seule haleine sombrer l’ivrogne le plus aguerri dans un profond coma éthylique, George Walker Worst continuait à affoler les défenses de sa classe éblouissante. « Le bougre savait parfaitement maîtriser la vessie », résuma le père Andrews Bock à l’enterrement de son ami (à cette époque, le ballon se fabriquait toujours sur la base d’une vessie de porc).


Worst fit pourtant une fois scandale en s’exhibant ivre mort, mais dans le pire des contextes : alors même qu’il recevait son titre de Member of the British Empire des mains de la grande Reine Victoria. C’est ainsi que fut révélé son pire handicap, proprement inconcevable dans l’Angleterre victorienne : son surprenant métabolisme le rendait incapable de tenir le thé.
Stéphane MOT 2004.
* 'La Ligue des Oubliés'

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Original: George Walker Worst (20051126)

Hymne à l'amour des hymnes (2005)

Sepp Blatter a raison de réagir vivement à la détestable fondue turque de la semaine dernière (je dis fondue car les Suisses ont eux aussi apporté quelques ingrédients). En revanche, sa suggestion de supprimer les hymnes nationaux d'avant match me semble suicidaire.


Oui, l'hymne cristallise le chauvinisme et exacerbe l'identité nationale, avec tout ce qui peut aller avec ce genre de sentiments.

Mais cette tradition apporte bien plus : un espace d'écoute et de respect de l'autre avant la rencontre. Que ce soit à domicile ou à l'extérieur, les deux équipes sont à égalité. La Grande Allemagne comme l'immense Trinité et Tobago n'auront peut-être pas le même temps de jeu sur le terrain, ils auront eu le même temps de jeu par les fanfares. Un élément important de la culture de l'autre est assimilé. Avouons-le, au lieu de siffler l'hymne de l'autre, nous nous surprenons bien plus souvent à le sifflotter, voire pourquoi pas à l'entonner en choeur quand nous l'apprécions.

L'hymne "neutre" à la Champions' League n'apporte rien d'autre qu'un packaging plus attrayant au produit estampillé UEFA. Ce n'est pas de la NBA ou d'équipes de club qu'il est question mais d'une dimension à part dans le jeu, ces parenthèses dans la saison, ces moments où l'on ne représente pas son employeur mais son pays. L'hymne national marque le caractère à part dans le sport, que ce soit dans le foot, le rugby ou le tennis. Le supprimer, ce n'est pas écarter les fauves mais au contraire faire redescendre le foot dans l'arène.

En militant contre les hymnes, Blatter se tire une balle dans le pied et fait même le jeu du G14. Il serait plus inspiré de défendre ces instants de... neutralité, oui, et d'égalité. En les faisant respecter. Car le non respect d'un hymne est aussi nul que le non respect d'une minute de silence ou le non respect des consignes de sécurité en balançant un fumigène sur le terrain. Il doit être puni en conséquence.

Et sur un plan plus franco-français, je pense qu'il ne serait pas idiot de réécrire les paroles de La Marseillaise pour faire honneur à des valeurs plus positives de la république et pour faire honneur à la musique. Qu'un son pur abreuve nos microsillons.

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Original: Hymne à l'amour des hymnes (20051123)

Red Star Ac' ? Les Espoirs font vivre (2005)

Calcio-Ligue 1 : 29-21. La Ligue 1 se console en exportant deux buts à la Juve (Trezegol), deux à Wigan (Henry) ou encore un à Anfield (Cissé).

Liga-Ligue 1 : 2-2. Egalité Denilson - Ronaldinho, mais les deux gri-gris du Bordelais entré en fin de match n'ont pas connu la même exposition médiatique que les deux coups de turbo sur l'aile Gaucho du Clasico.

Bundesliga-Ligue 1 : 5-12. Pas de chance, il s'agit ici de la différence en points entre le leader et son dauphin. En faisant mieux ou plutôt pire que le Bayern, Lyon projette notre championnat dans des sphères habituellement peuplées par d'anciennes républiques soviétiques.
Et demain, ça ira mieux ?

9-3. Tapie envisage de claquer son nouveau pactole en montant un OM-sur-Seine avec sans doute les mêmes recettes (millions, anti-parisiannisme, populisme) et les mêmes casseroles. L'ex-Ministre de la Ville peut se la jouer tendance en briguant le poste de Georges Marchais dans les tribunes d'un Saint-Ouen version Red Star Ac'. D'ici à ce que Luis se colle la Belga au bec de retour d'Israël...

13. Pour l'intérêt de la L1, je préfèrerais que Marseille fasse le nécessaire et retienne Frank Ribery pour l'essentiel d'une carrière que je lui souhaite papinesque. Maintenant que les bleuets sont en phase finale, Domenech serait inspiré de tester dès mars prochain ce "Plan B" autrement plus durable que ZZ.

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Original: Red Star Ac' ? Les Espoirs font vivre (20051121)

George Weah - Grand frere doit encore grandir (2005)

Quand King George s'est porté candidat à la présidence du Libéria, j'avoue avoir cru en ses chances et sa capacité à faire bouger le pays, avec à l'esprit l'image pacifique d'un joueur d'exception mais avant tout d'un homme au coeur noble et d'un grand frère toujours à l'écoute, la porte ouverte aux autres.

Mais bien vite, Ellen Johnson-Sirleaf s'est imposée comme la personnalité la plus saine pour le poste, le ralliement de sulfureux chefs de guerre autour de Weah ne faisant qu'ajouter au malaise.


Le peuple s'est clairement exprimé et George Weah s'obstine à refuser le verdict, tout comme la main tendue par son ancienne adversaire. Plutôt que d'oeuvrer de concert pour le bien du pays, il crée une nouvelle fracture totalement inutile et improductive. Weah ne se contente pas de torpiller les chances de EJS : il se décrédibilise totalement.


Il est temps pour lui de redécouvrir les vertus du fair-play.

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Original: George Weah - Grand frere doit encore grandir (20051117)

Jürgentleman Klinsmann (2005)

Jürgen Klinsmann avait déjà contribué à la belle aventure monégasque d'Arsène Wenger*, il ressemble de plus en plus au maître du ballon d'Alsace : élégance, droiture, humour, sens des responsabilités et qualités de manager au sens fort du terme (permet à ses collaborateurs de donner le meilleur d'eux-même)... Respect.

Une nouvelle victoire de l'Allemagne en Coupe du Monde me ferait presque avaler la vision apocalypto-terminatoresque d'un Oliver Kahn plus triomphal et carnassier que jamais. Rien que pour apprécier le sourire plus jaune d'Uli Hoeness. Et surtout la joie toute simple de la jeune et multiethnique "Klinsmannschaft".

Si Klinsmann devait échouer, je lui souhaiterais au moins de réussir dans son pays d'adoption : la MLS a besoin de nouveaux promoteurs du beautiful game, et si possible un peu plus brillants que Lothar Matthäus**. Un réformateur comme Klinsmann ne doit pas gaspiller son talent dans l'entraînement au quotidien mais dans une authentique entreprise de restructuration.

D'ici là, aura-t-il l'élégance de laisser gagner les Bleus ? Quoi qu'il en soit, je doute qu'un nouveau triomphe 3-0 serve notre équipe nationale : comme face au Costa Rica, elle a besoin d'être mise à l'épreuve pour progresser.

S'il vous plait, ce soir, je veux voir du jeu. Surtout pas un "tifo" de circonstance du style France-Algérie 2001.


* Si Bernard n'avait pas tapi à la pelle les enveloppes sous les jardinets de France et de Navarre, le PSG et surtout l'ASM afficheraient certainement plus de titres au compteur.
** Je préfère voir un Djorkaeff continuer à s'éclater sur les terrains et titiller avec ses MetroStars le New England Revolution de Robert Kraft en demi-finales de conférence. Et je préfère voir un Robert Kraft investir en Old England : à la différence de Malcom Glazer, Kraft a prouvé qu'il aimait le foot (World Cup 1994 à Boston, création des NE Revs...).


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Original: Jürgentleman Klinsmann (20051112)

90' de passion - 2' d'arrêt de Je (2005)

Si le père Domenech a essayé de jouer au sélectionneur copain, il demeure un formateur hors pair : ce match aux Antilles avait un parfum de fleur aux clans Zidane (Thuram) et Henry ? Voilà que les émeutes de métropoles le transforment en bouquet offert à la France black blanc beur.

Au départ, j'avais applaudi la décision de jouer là bas (a fortiori pour une si belle cause), mais trouvé le timing désastreux : au lieu d'un vol sec A/R avec blessures à la clef, une véritable tournée Martinique - Guadeloupe pouvait apporter du sens et un supplément d'âme... mais finalement, le timing ne saurait être meilleur.


Alors les Bleus, le meilleur alibi de la République, s'en vont soulager les consciences de 60 millions de sélectionneurs en mouillant le maillot dans les îles, comme ils le font (parfois avec bonheur) depuis un septennat dans le 9-3, bien loin du Parc verdoyant du XVIe Sud.

Les 60 millions de sélectionneurs applaudiront, confortablement scotchés dans leurs charentaises à crampons vissés. Soulagés que leur voiture ne crame pas ce soir. Pour le dîner, pas de problème : le micro-ondes est réglé sur deux minutes.


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Original: 90' de passion - 2' d'arrêt de Je (20051109)