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20190111

foot! Roustan-Pierron au théâtre ce soir (2009)

Didier Roustan et France Pierron sur TV5 Monde, c'est du Maritie et Gilbert Charpentier, du Roger Harth et Donald Cardwell, du Roger Pierre et Jean-Marc Thibault, du Bernard Golay et Garcimore... Ah, la tévé des années 70, ses néons, son play back, son comique de répétition, sa bonne humeur potache... 

Mais revenons aux années 2000. L'an dernier, les téléspectateurs de TV5 Monde habitués à recevoir Jour de Foot après chaque journée de L1 s'étaient vus infliger un insipide résumé packagé pour l'export : générique ringardissime, voix off à deux sous et zou, au dodo tout le monde. Comparé aux efforts déployés par la Premier League pour ses partenaires internationaux, et bien sûr à la fièvre du samedi soir version Christophe Josse, il y avait de quoi l'avoir franchement saumâtre.

Depuis quelques semaines, la chaîne internationale francophone a consenti un notable effort, dans le respect naturellement de ses habituelles contraintes budgétaires. Le résultat ? "foot!" avec un point d'exclamation : une émission en plateau avec la star montante des années Cangioni et la star montante de l'Equipe TV, sans oublier en guest star et pour les nostalgiques, la voix off pour les 2-3 matchs-qui-n'intéressent-personne-sans-vouloir-froisser-les-courageux-supporters-des-sympathiques-clubs-de-XXX-et-YYY-dont-on-espère-qu'ils-remonteront-bientôt-en-L1.

La marque "foot!" doit être le fruit d'un brainstorming entre le comptable et le gardien de nuit de TV5 Monde : on va pas se casser à réinventer la lune ou à faire des recherches de marques déposées... tiens, rajoute un "!" ça fait plus jeune et moderne. Un peu comme Yahoo! tu vois... Et qui sait, cette exclamation, ça va peut-être aider notre audience à maintenir les yeux ouverts jusqu'au bout.

Le plateau très blanc et lumineux véhicule en gros le même message : rien de tel qu'un gros coup de megawatts pour masquer la misère et réveiller le téléspectateur.

Didier Roustan a bien essayé d'ajouter de la couleur avec sa collection effarante de T-shirts bariolés les plus extrêmes (cherchez pas les codes Pantone il ne se fournit pas dans cette galaxie), mais il a dû se faire taper sur les doigts puisqu'après une invraisemblable course à l'armement psychédélique, il a récemment amorcé un rétro-pédalage plus ou moins subtil. Hier, dans son costume rayé trois pièces et la gomina copieusement étalée pour masquer sa calvitie naissante, Roustan avait l'air d'un vieux mac marseillais sur le retour, ou d'un André Kim déguisé en banquier.

La silhouette s'est épaissie mais le verbe n'a pas changé. Plus cantonesque que jamais, Roustan distille ses anecdotes, ses observations sur un geste, ses commentaires sur une animation 3D tout droit sortie de Tron, ses conseils cools et fumeux à la Huggy les bons tuyaux... Pendant que Pierron tient la barraque et sourit charitablement à chaque vanne du maître, celui-ci semble presque persuadé que c'est à lui que l'on a demandé de chaperonner un jeune confrère.

La petite heure de résumé se passe gentillement et je me retrouve avec l'impression plus ou moins confuse de m'être fait avoir à regarder pour la millième fois Joe Dassin faire l'andouille avec Carlos, Gérard Majax exposer ses trucs et frisettes, ou Jean-Marie Proslier et Roger Carel dans leur pitoyable concours de vieilles folles sur "Alors, raconte" sous prétexte qu'il n'y a pas d'autre chaîne ou presque.

Au moins, du temps de la voix-off, les images de foot n'étaient pas off.

Enfin... Vous me trouverez peut-être un peu cruel... mais je ne veux pas admettre que ça a malgré tout son charme, ce programme en couleurs.

Et pis les seventies, on y revient toujours : Sainté et Nantes en D1, Lyon s'accrochant pour le podium... une petite poussée d'inflation et une bonne manif en fond sonore... et les Bleus aux fraises dans les grands rendez-vous.

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Original: "foot! Roustan-Pierron au théâtre ce soir" (20090421)

Corée du Sud 1 - 0 Corée du Nord (2009)

Sept ans après, retour au Sangam World Cup Stadium, où j'avais assisté à la victoire logique du Sénégal face à un bien pitoyable champion en titre à l'occasion du match d'ouverture de la Coupe du Monde 2002 (France - Sénégal 0-1). 

Dans une atmosphère bon enfant mais un poil plus tendue que lors des précédentes éditions, le choc entre Corées a débouché sur une victoire à l'arraché du Sud : 86e mn - coup franc décalé de Kim Chi-woo, entré en jeu quelques minutes plus tôt. Séoul repasse donc devant Pyongyang dans la course à la qualification pour la Coupe du Monde 2010 avec 11 points contre 10, l'Arabie Saoudite demeurant dans la course avec 10 points suite à sa victoire face aux Emirats Arabes Unis.

Le derby coréen a tenu toutes ses "promesses" : fermé, crispant et serré jusqu'au bout, les rouges du Sud contrôlant les rouges du Nord la plupart du temps, et la Corée du Nord profitant de la moindre occasion pour balancer son missile Jong Tae-se vers le but de Lee Woon-jae.

Fidèle à sa réputation, Jong Tae-se affiche une vitesse d'exécution proprement foudroyante : ce numéro 12 démarre comme une fusée et effectue un pivot sur lui-même en un éclair. Pas étonnant que la Corée du Sud et le Japon nourrissent des regrets à son égard : né à Nagoya, Jong a renoncé à la nationalité sud-coréenne pour rejoindre le Nord tout en restant à l'Ouest - ou plutôt à l'Est, puisqu'il évolue au Kawazaki Frontale (son frère jouant pour sa part en Corée du Sud). Puisqu'il ne reconnait pas officiellement le Nord comme un pays, le Sud n'a toujours pas avalisé la "trahison"... mais la FIFA a accordé sa bénédiction à l'union. Pour le plus grand bonheur de son compère en sélection Hong Yong-jo, le très technique maître d'orchestre (pour le coup, un enfant de Pyongyang jouant au FC Rostov).

Entre les deux stars de l'équipe (numéros 12 et 10), le très microscopique Mun In-guk (numéro 11) a correctement complété un triangle d'attaque parfaitement rôdé : pas de temps perdu à la récupération, le ballon part instantanément vers l'avant et dès la première minute, le toujours plus rondouillard Lee Woon-jae doit s'employer sur un violent tir de loin. Le portier sud-coréen sauvera également son équipe en début de seconde mi-temps sur une tête de Jong enchaînée par une reprise sur le poteau.

Il a fallu attendre l'heure de jeu pour voir des actions franches en faveur des Guerriers Taeguk, et un coup franc assez chanceux pour sceller un match néanmoins largement contrôlé par la Corée du Sud. Solide en défense et collectivement supérieure, l'équipe a paru très empruntée en attaque. Les tauliers Park Ji-sung, Lee Won-jae et Lee Yong-pyo ont pourtant assuré le métier avec sobriété et autorité - le Mancunien m'a franchement impressionné par sa défense debout dans une course le long de la touche et par sa résistance aux chocs : visiblement, le capitaine de la sélection doit soulever pas mal de fonte les jours de pluie. Mais sur le front de l'attaque, seul Park Chu-young bougeait pour offrir des solutions au porteur du ballon. Son partenaire Lee Keun-ho, toujours à la recherche d'un club, n'y était visiblement pas... et c'est d'ailleurs lui qui a cédé sa place au buteur du jour. Quant au toujours aussi prometteur Ki Sung-yong, s'il a régalé le public par ses grigris et talonnades, il a franchement déçu sur ses points forts habituels : qualité des centres et des coups de pieds arrêtés, accélération du jeu...

Après un premier quart d'heure très solide, le Nord a pour sa part abandonné le milieu à ses cousins, repris du poil de la bête en fin de première et début de seconde, et perdu pied le dernier quart d'heure, enchaînant passes mal ajustées et fautes de fatigue. Au vu du match, cette sélection peut nourrir des regrets mais elle a surtout affiché ses limites.

Mon rêve de voir les deux Corées participer à la grande fête du football en Afrique du Sud l'an prochain semble plus lointain. Tout se jouera le 17 juin dans le choc Arabie Saoudite-Corée du Nord... à moins que la DPRK ne sombre dès le 6 contre l'Iran au Kim Il Sung Stadium.

La Corée du Sud paraît en bien meilleure posture : elle vient d'enchaîner deux victoires chargées de symboles sur l'Irak et la Corée du Nord et si elle gagne aux Emirats le 6, elle pourra probablement se permettre de perdre l'un de ses deux derniers matchs à domicile (Arabie le 10, Iran le 17).

Bon. Ce calendrier pourrait être quelque peu chamboulé dans les jours à venir : la Corée du Nord a annoncé pour le 4 au 8 avril une mise en orbite de satellite fortement suspectée de masquer un test de missile longue portée. Et pour peu que ça dégénère (les Etats-Unis et le Japon se sont déclarés prêts à intervenir en cas de tir de missile), même les gants du bon vieux Lee Woon-jae n'y pourront pas grand chose.

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Original: "Corée du Sud 1 - 0 Corée du Nord" (20090402)

ECA : une Euro Super League 0% pur beurre (2009)

FF a sérieusement agité le landerneau en évoquant un nouveau projet de superligue européenne à trois étages par l'Association des Clubs Européens (ECA). 

Sur le papier (ou plus vraisemblablement en projection Powerpoint), ce projet me semble une proposition de consultant peu au fait de la réalité du foot européen, et l'ECA devrait vite l'enterrer.

Car dans l'affaire, ce sont les plus ardents promoteurs d'une superligue à l'européenne qui risquent de se retrouver les premiers lésés.
Le systeme de relégation / promotion a du sens au niveau sportif, et c'est d'ailleurs ce qui fait le succès durable des championnats nationaux, mais il introduit la glorieuse incertitude du sport dans un modèle fondé sur sa destruction : toute la sécurité du modèle américain repose sur la garantie de participer à la ligue majeure chaque année, quoi qu'il advienne. Des mécaniques artificielles comme le salary cap ou les tours de draft ont été progressivement introduites pour éviter qu'une franchise domine trop longtemps ses adversaires (NB: les économistes noteront au passage qu'en sport comme ailleurs, le stade ultime du libéralisme s'avère souvent tout sauf libéral).

Si je suis un grand club, j'hésite avant de m'embarquer dans une telle galère, surtout quand je constate les limites des phases de poule en Ligue des Champions. Ici, j'ai tous les désavantages de la ligue fermée à l'américaine (ex risques de perte d'identité et d'aliénation de la base populaire) et tous ceux des championnats ouverts actuels (ex risque de relégation).

En fait, ce plan batard combine differents systèmes sans revendiquer une coherence ni une ligne claire.

On ne peut pas avoir a la fois le beurre, l’argent du beurre, la crémière, l’agent de la crémière, et comme sponsor la Parmalat.


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Original: "ECA : une Euro Super League 0% pur beurre" (20090319)

Aulas O Desespoir (2009)

L'OL a encore loupé le coche et Aulas a encore pris la mouche. 

Si Lyon n'a pas à rougir de cette élimination contre un grand Barcelone, JMA devrait commencer à se poser des questions sur sa propre façon de fonctionner : mon ambition n'est-elle pas contre-productive pour le collectif ?

Fait significatif : c'est depuis que toute sa saison s'articule sur le seul objectif de passer des tours à élimination directe en C1 que le club cale. La cotation en bourse ? Un facteur aggravant tout au plus.
Aulas semble vraiment arrivé aux limites de son modèle. Après avoir fait le vide autour de son club en France, son groupe a accumulé trop de triomphes nationaux et trop de deceptions internationales.

Regardez-le faire des bonds de cabri en hurlant l'Europe, l'Europe, l'Europe, écoutez-le essayer sans aucun scrupule de reveiller la concurrence qu'il a lui-même castrée, sentez-le s'inventer de nouvelles frontieres plus accueillantes au-delà de l'Europe.

Jean-Michel Aulas a raison : le dirigeant de club investissant pour bâtir un nouveau stade ou retenir Karim Benzema est dans le vrai.

Jean-Michel Aulas a tort : l'omniprésident étouffe son propre club en montant au créneau à tout bout de champ. Il est légitime face à la Ligue, face aux politiques, face aux arbitres, face aux joueurs, face aux actionnaires... mais il ne peut plus défendre en même temps tous les intérêts. Trop d'Aulas finit par tuer Aulas.

C'est peut-être le moment de prendre du recul a un niveau ou a un autre. De se faire désirer, qui sait ?
Se faire désirer plus que se faire envier, c'est peut-être ce qui manque à ce grand dirigeant comme à ce grand club.

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Original: "Aulas O Desespoir" (20090317)

La Coupe du Monde 1946 enfin révélée (2009)

Vous n'avez jamais entendu parler de la Coupe du Monde de Football 1946, des déboires du Brésilien le plus malchanceux de l'Histoire, ou des revendications de la Fédération des Fakirs Footballeurs ?

ldo2009r.JPGC'est un peu normal, mais ça peut s'arranger : "La Ligue des Oubliés" sera prochainement disponible sur Amazon.com. Cinq ans après l'avoir créée, j'ai en effet décidé de la laisser se dégourdir les jambes sur le papier.

La Ligue des Oubliés rend hommage à l'autre histoire du football, à des événements et personnages d'autant plus négligés par les chroniqueurs qu'ils n'ont pas eu la chance d'exister.

Le connaisseur en histoire du football (la vraie) pourrait être tenté de faire des rapprochements avec des personnages existant ou ayant existé. Or toute ressemblance serait non seulement fortuite et involontaire, mais insultante pour les membres de la Ligue au regard de leur non-existence.

Dans ces quelques pages, le célèbre Varga reconnait que « les dictateurs et les footballeurs sont les seuls hommes à pouvoir être statufiés de leur vivant », mais il pourrait aussi bien avouer que ces Oubliés sont peut-être les seuls footballeurs à assumer pleinement leur vanité.

En vous souhaitant une bonne lecture.

"La Ligue des Oubliés"ISBN: 978-1-4092-7158-1
100 pages - Lulu.com

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Original: "La Coupe du Monde 1946 enfin révélée" (20090315) 

Carlos Vela, Eduardo, les années 80 (2009)

S'il suffit de peu de chose pour sauver une journée, les coups de pattes de Carlos Vela et Eduardo contre Burnley en FA Cup ont ni plus ni moins sauvé deux décennies perdues. 

Ni l'un, ni l'autre, ni même Abu Diaby ou Alexandre Song, grands frères impeccables hier, n'étaient nés quand le football d'Amsud jouait encore sur une autre planète, quand le ballon obéissait à d'autres lois de la physique et prenait son temps pour quitter le pied une fois la passe effectuée.

Un contrôle orienté - petit pont pour le Mexicain, une reprise - aile de pigeon pour le Brésilien, et voilà deux buts d'un autre temps pour la jeune classe d'Arsenal (Nicklas Bendtner est jeune, porte le même maillot, et y a été de son petit but lui aussi, mais il n'évolue pas dans la même classe). Même sans Cesc Fabregas blessé, l'atelier du père Arsène continue à sortir des joyaux réjouissants. Andreï Archavine, peut-être déjà un peu trop poli, doit continuer à se frotter à ses coéquipiers pour rayonner dans son nouveau club.

J'ai zappé en alternance avec un AC Milan - Atalanta Bergame achevé sur le même score de 3-0. Triplé de Filippo Inzaghi.

Celui-là, rien à dire sur le plan de l'efficacité... mais il me rappelle plutôt le pire des années 70.

Quant à Beckham, je suis content qu'il s'amuse de nouveau sur un terrain de foot mais s'il respectait vraiment le jeu, il n'aurait pas ridiculisé la MLS au pire moment.

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Original: "Carlos Vela, Eduardo, les années 80" (20090309)

Tripy Makonda contre le Milan AC (2009)

Deux pions de Hoareau en fin de match offrent au PSG une sérieuse option pour les huitièmes de finale (2-0 contre le VfL Wolfsburg). Saint Etienne fait également le plus dur en l'emportant dans l'antre de l'Olympiakos 3-1. Certes, Bordeaux a commis un vilain 0-0 sur ses terres face au Galatasaray, mais au vu de ses dernières sorties on pouvait redouter bien pire. Enfin ce soir, Marseille a l'occasion de clore ces matchs aller sur un beau sourire pour le foot français.

En attendant mieux. Car pour la suite de la compétition, seul le Milan AC parait vraiment au-dessus de la mêlée : si Manchester City, Valence ou le Zenith Saint Petersbourg semblent hors de portée, c'est surtout au niveau du portefeuille que ça se passe. Cette année (où avant même l'implosion financière de l'automne le Championnat de France avait quelque peu réduit l'écart avec ses concurrents) sera donc peut-être la bonne.

Le PSG n'ira probablement pas jusqu'au bout... mais contrairement aux saisons précédentes, il semble enfin vouloir capitaliser sur l'expérience C3, et franchement jouer l'Europe. Même quand Le Guen se contente d'envoyer ses jeunes se dégourdir les pattes, comme hier : Apoula Edima Bete Edel (un Arménien né au Cameroun), Larrys Mabiala (un Congolais né à Montfermeil), Maxime Partouche (un casinotier né à Vélizy), ou Tripy Makonda (le petit dernier d'Ivry-sur-Seine).

Ce PSG ira loin s'il gère Makonda, Partouche et Mabiala aussi habilement que Mulumbu ou Chantôme : en leur donnant du temps de jeu avec leur club ou un autre. Ce PSG ira loin si en plus il parvient à conserver les meilleurs de ses moins de 25 ans (Hoareau, Edel, Sességnon...), et à maintenir l'état de grâce des plus vieux briscards survivants des précédentes crises ou venus en renfort l'été dernier. Cela fait beaucoup de "si" mais pour la première fois depuis bien longtemps, les supporters sont en droit d'espérer en un avenir moins sombre.

Bon. Si aucun de nos clubs n'atteint les quarts, on va encore parler de crise.

Mais d'ici là, ne boudons pas notre non-malheur.

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Original: "Tripy Makonda contre le Milan AC" (20090219)

Sans Messi ni KI Sung-yong (2009)

La Coupe du Monde 2010 ira probablement à l'Argentine ou au Brésil, voire au Nigéria ou à l'Espagne. L'Espagne ? Elle a enfin réussi à assumer un rôle de favori dans une grande compétition.

Le Nigéria ? Y'a pas je les sens bien, ces petits (cf "Chambre avec vue").

Le Brésil ? Avant d'accueillir la Coupe du Monde 2014 pour enfin l'emporter chez eux, ils ont gagné sur tous les continents et se sont déjà arrangés pour arracher le premier trophée en Amérique du Nord (USA 1994) et en Asie (Corée-Japon 2002).

L'Argentine ? Ils pourraient nous refaire le coup de 1974-1978 sur 2006-2010 : meilleure équipe sur le terrain injustement défaite en cours de route, vainqueurs de l'édition suivante avec un jeu moins chatoyant mais plus efficace.

Moins chatoyant ? Avec Maradona aux manettes et Messi à la baguette ?

Yes, we can : la grande innovation du Pibe de Oro se situe au niveau mental : il a su insuffler une culture de la gagne et du maillot national à une bande de talents déjà reconnus au plus haut niveau mais déstabilisés par l'absence de résultats de la sélection.

Et la France ? Elle est à sa place, autour de la 10e en Europe à en croire le très généreux FF. Sa défaite contre l'Argentine peut être considérée comme un progrès, et presque une claque salutaire avant le double choc contre la terrifiante Lituanie.

J'ai été autrement plus convaincu par l'évolution de la Corée du Sud, qui a bêtement laissé échapper 2 points dans la course à l'Afrique du Sud face à de bien faibles Iraniens (1-1). Sans pour autant confiner au génie (les deux formations naviguent dans les 40èmes rugissants des classements FIFA), les Coréens ont nettement progressé depuis leurs matchs de l'an dernier contre les Saoudiens, joué vite vers l'avant, osé, frappé de loin avec pertinence et conviction. Mais le très bedonnant LEE Woon-jae a oublié de placer un défenseur sur sa ligne sur un coup-franc à distance platinienne... heureusement, Park Ji-sung a sauvé la journée suite à une frappe du très très très prometteur numéro 16 KI Sung-yong (également appelé KI Sung-yeung pour une raison qui m'échappe).

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Original: "Sans Messi ni KI Sung-yong" (20090213)

Villeneuve, Vieille Rengaine (2009)

Charles Villeneuve n'a peut être fréquenté ni la Légion Etrangère ni les paras, son coup de pied dans le CA du PSG Football n'a pas pour autant fait dans la dentelle. 

Paradoxalement, son suicide renforce l'actionnaire Colony Capital : si le président tente un putch pareil, c'est que la maison intéresse d'éventuels repreneurs. Probablement du côté des Emirats chers à l'ex-poujado-justicier de TF1 et à son ami Wenger.

En gros, Charlie a tenté son drôle de drame parce que quelque part, il sentait une conjonction astrale optimale pour sa bonne étoile : le club obtient enfin de jolis résultats sur le plan sportif, la valeur marchande de ses joueurs remonte, la période des transferts touche à sa fin, Colony Capital a besoin d'argent, les gros chéquiers se font rares (ou pataugent dans leur propre Kaka comme à Manchester City)... ni une ni deux, gros coup de poker et vilaine gamelle en retour.

Moralité : on peut diriger un club de foot sans être expert du beautiful game, mais pas si en plus on n'assure pas une bille en politique. Surtout quand, pour couronner le tout, on a le même prof d'astrologie que Raymond Domenech.

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Original: "Villeneuve, Vieille Rengaine" (20090125)

Stats mensuelles 2009 (2009)

UPDATED 201001 Ci-dessous, les statistiques mensuelles de ce petit blog pour l'année 2009, qui en dépit de mes efforts pour le rendre illisible, auront encore battu leurs précédents records.

La source pour ces stats est blogspirit : je n'ai bien sûr aucune donnée globale sur mes chers lecteurs, les flux RSS étant ouverts à tous vents et les posts repris dans de nombreux supports (y compris l'Equipe.fr via SportVox), ce qui explique peut-être une partie du décalage entre le nombre de visiteurs et de pages vues.

Vous pouvez également consulter :
  • les stats mensuelles des années précédentes (2005, 2006, 2007, 2008) - après un peu plus de 3 ans d'activité (créé le 2005/10/2), footlog frisait déjà les 100.000 visiteurs et les 400.000 pages vues sans le soutien  des habituels boosters de trafic : pas de forum, pas de blogroll, un seul membre, deux-trois posts par mois seulement et de qualité déplorable qui plus est.
  • sur mon minisite citizencame, les profils des visiteurs de mon site perso (plus de 350.000 visiteurs et 200 pays), avec les listes de pays et de villes, ainsi que quelques exemples de visiteurs spéciaux (gouvernements, médias, bases militaires...)
TOTAL 2005-2009 :  172.051 visiteurs - 55.060 visiteurs uniques - 728.131 pages vues
TOTAL 2009 :  78.400 visiteurs - 16.420 visiteurs uniques - 331.923 pages vues 

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Original: "Stats mensuelles 2009" (20090110)

Sommaire - liste des blogs 2009 (2009)

Cette liste est  réactualisée régulièrement mais manuellement. Vous pouvez également revenir à l'accueil ou faire une recherche dans l'ensemble des archives (cf searchbox ci-contre).
Sommaire des années précédentes : 2005-2006, 2007, 2008.

Pour toutes les listes des posts parus depuis 2005: cliquez ici. 



2009s2 - Second semestre 2009



2009s1 - Premier semestre 2009 


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Original: "Sommaire - liste des blogs 2009" (20090110)

Exclusif : les palmarès 2009 (2008)

Quelle année 2009 ! 

A la suite d'un abominable suspense, la France a finalement arraché son ticket pour l'Afrique du Sud.
En juin 2010, les Bleus participeront donc à la tombola pour la dernière place disponible à la première édition de la Coupe du Monde Intertoto de l'histoire, une compétition qualificative pour le premier tour des préliminaires du Tournoi Dérogatoire donnant accès aux prochains Championnats du Monde des Micro-Etats.

"Ce prestigieux sésame couronne notre persévérance", se réjouit Raymond Domenech. "Histoire de ne rien laisser au hasard pour la tombola, les joueurs iront faire un stage en altitude cet hiver dans la nacelle de la Grand' Roue de la Foire du Trône, et j'ai demandé à Courbis de les briefer sur la roulette avec la petite boule (pour la roulette avec ballon, Zizou a bien essayé de leur expliquer, mais c'est au-dessus de leurs moyens). Croyez-moi, les Bleus n'ont pas fini de vous surprendre... On ne donnait pas cher de nos chances, souvenez vous*."

Le fait est que personne n'attendait l'Equipe de France à ce niveau de la compétition.

Stéphane Sessegnon non plus. Le Ballon d'Or 2009 a reçu son trophée sur sa pelouse fétiche du Camp Nou sous un tonnerre d'applaudissements. "Le PSG est très content pour Stéphane", a déclaré Charles Villeneuve. "Sa montée en puissance du printemps dernier a surpris tout le monde et il fallait à tout prix nous en débarrasser avant la fin de la saison si nous voulions éviter l'humiliation d'une qualification en Ligue des Champions. Vous imaginez la risée... après l'affaire des banderoles... Le Barça a vraiment été grand prince dans ce transfert."

Le club catalan a effectivement accepté de ne recevoir que 100 millions d'euros pour échanger Sessegnon contre Thierry Henry, à la condition expresse que ce dernier contracte la scarlatine et échoue lamentablement au contrôle médical. Le président du PSG semble désormais rassuré : "on n'est pas près de revoir des messages aussi insultants que ces misérables 'PSG Champion' qui ont tant porté atteinte à l'image du club. 2010 s'annonce sous les meilleurs hospices puisque l'infirmerie est pleine".

* cf "Aux portes de l'exploit"
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voir aussi "Exclusif - les palmarès 2008" - "Exclusif - les palmarès 2007" - "Exclusif - les palmarès 2006"

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Original: "Exclusif : les palmarès 2009" (20081222)

Cristiano Ronaldo Ballon d'Or (2008)

Le quinté 2008 vient d'être publié : Cristiano Ronaldo - Messi - Torres - Casillas - Xavi

Beaucoup plus logique que mon Cristiano Ronaldo - Messi - Villa - Casillas - Ribéry... mais sur le fond, je ne renie pas ce que j'avais écrit :

"Les deux seules vraies questions portent sur :
  • l'ordre de sortie de Messi et Ronaldo - avantage au premier en valeur pure, mais le second semble archifavori au regard de sa saison exceptionnelle et constante.
  • le nom de l'Espagnol qui les accompagnera sur le podium : il serait dommage que les jurés favorisent Torres ou même Villa, Fabregas ou Casillas me semblant fondamentalement plus doués. On aura sans doute droit à deux ou trois Ibères dans le top 5."
Sur le reste du classement, je retiendrais l'excellent score de Marcos Senna (11e, mais 7e non-Espagnol) à un poste ingrat, et le zéro pointé de Karim Benzema, ultime hommage à l'Euro 2008 de Bleus à peine sauvés par leur champion allemand Ribéry (16e avec 7 points).

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Original: "Cristiano Ronaldo Ballon d'Or" (20081202)

6+5 (2008)

J'ai de plus en plus de mal à suivre la brouille entre Platini et Blatter sur la question du 6+5 : tous deux sont d'accord sur la nécessité d'imposer une majorité de joueurs sélectionnables dans une équipe professionnelle de football, et si Platini connait son droit international, il devrait aussi savoir que le droit est une matière vivante et évolutive. Or à mon humble avis, et pour reprendre la célèbre réplique "ce n'est pas le locataire du 6e qui est anti-fasciste, c'est le fascisme qui est anti-locataire du 6e", ce n'est pas le 6+5 qui est contraire à la loi européenne, c'est la loi européenne qui est contraire à l'esprit de notre sport

On nous oppose la libre circulation et la libre concurrence, je réponds que la liberté de circulation n'est pas en cause, que le système actuel fausse la concurrence, et qu'il détruit des écosystèmes culturels et économiques.

Enfin, à l'heure où l'on redécouvre à grands frais les limites du capitalisme sauvage, il me semble décalé de pousser le Ricardisme à l'extrême (je ne parle pas de Ricardo, le coach de Monaco mais de David Ricardo, l'économiste) :

  • L'"avantage comparatif" de la France serait de fournir aux championnats les plus riches de jeunes pousses bien formées à bon prix, et de qualifier plus régulièrement son équipe nationale en phases finales de grandes compétitions pour avoir l'honneur de servir de sparring partners à de plus grandes nations de football.
  • L'"avantage comparatif" de l'Angleterre serait d'attirer en Bling Bling League les pétro-dollars de Russie et de Moyen-Orient, de renvoyer les chêvres brouter des pâturages moins verts et plus continentaux, et surtout de ne pas avoir à s'en remettre à un astrologue pour composer son équipe nationale.
  • L'"avantage comparatif" de la Côte d'Ivoire serait de voir ses meilleurs éléments à la une des magazines mondiaux vanter les mérites d'inaccessibles articles de sports Européens fabriqués par des enfants Pakistanais.
En théorie, la règle du 6+5 n'entrave en rien la libre circulation des joueurs : rien n'empêche une grosse écurie de disposer de cinquante poulains représentant une vingtaine de nationalités. Tous sont libres de pratiquer leur sport au quotidien, mais le club ne peut pas tout se permettre en compétition officielle : il y a des limites au nombre de personnes pouvant participer à chaque compétition, et sur un match donné, l'équipe doit présenter au moins la majorité + 1 de joueurs sélectionnables. Les joueurs, dont les neurones sont également libres de circuler librement, acceptent ou non le gentlemen's agreement qui leur est proposé.

Même aux Etats-Unis, antre du libéralisme forcené, des règles comme le salary cap assurent une forme de concurrence équitable entre les équipes et une certaine forme d'équité. Pourquoi le foot européen irait-il encore plus loin alors qu'il ne se fonde pas sur un système de franchises mais sur des clubs ancrés dans des bassins régionaux et culturels, et sur une architecture hautement complexe faisant cohabiter des compétitions nationales à plusieurs niveaux avec relégations et promotions d'une part, des compétitions internationales de clubs dont la participation se détermine en fonction des compétitions nationales et des éditions passées d'autre part, et sur un troisième plan des compétitions internationales opposant des nations entre elles.

Sans nécessairement citer l'exception culturelle, l'Europe soutient des initiatives luttant contre la désertification de régions entières ou la fracture numérique... au non de quelle règle ses pères fondateurs soutiendraient-ils une règlementation qui renforcerait les inégalités ou le sentiment de citoyenneté de seconde zone (je parle du supporter autant que du joueur) ?

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Original: "6+5" (20081202)

Grand stade et petit écran (2008)

Le foot à la télé : s'agit-il vraiment du même sport ? 

Vaste débat, que je propose d'aborder par cette évidence technico-tactique : ce qu'il y a de bien quand je vais voir un match au stade, c'est que je ne parfume pas l'appart' avec mon sandwich dégoulinant d'andouillette.

Mais d'un autre côté, en restant chez soi, pas besoin de se déguiser en Yéti pour se cogner un Saint Etienne Sochaux vers la mi-janvier... et puis jusqu'à preuve du contraire, je n'ai toujours pas croisé le moindre nazillon chantant le bras tendu au milieu de mon salon. Enfin, si le match est nul je peux toujours zapper pour un match de Serie A, de Liga, de K-League, ou mieux encore, ma voisine de sofa, qui en prime ne fume pas. A propos, j'oubliais : quand je me fais palper à l'entrée pour vérifier si j'ai une arme, ça relève du préliminaire, pas du sécuritaire.

L'affaire parait entendue, donc. Mais même avec un écran large à la diagonale platinienne, je ne bénéficie d'une vision complète de l'action que lorsque le réalisateur s'autorise une séance retro avec cadrage seventies ou sixties... enfin vous savez cette époque où l'on n'avait pas besoin de loupe à 850 images par seconde pour distinguer deux crânes chauves au coude a coude* : ah, les bacchantes du Gaulois, les roufflaquettes de son frangin, l'afro de M'Pelé... (heureusement que Cissé a épousé une coiffeuse créative).

Certes certes, mais du haut de la tribune, terminé ce gros plan sur le visage, tordu par la douleur, du joueur victime d'une fracture de l'amour propre (il vient de subir un petit pont et veut nous faire croire qu'en passant, son agresseur lui a découpé le tibia à la tronçonneuse)... et tintin pour ce micro indiscret qui nous dévoile tout sur les amabilités échangées entre joueurs, arbitres, dirigeants, entraîneurs et tous ces assistants dont le seul job consiste à bondir en bloc du banc de touche à chaque action litigieuse pour influencer l'arbitre dans ses prochaines décisions.

D'accord, mais des gros plans, en tribune, on y a droit aussi. Et un bien plus large échantillon : des humains de toutes formes, de toutes tailles, de tous horizons et de toutes conditions, mais tous suffisamment masochistes pour se retrouver une fois de plus au stade parce que cette fois-ci, c'est sur, Paris va gagner.

A ce stade-là, c'est plus de la télé, c'est du cinéma.

* quand je dis "deux crânes au coude a coude" il faut comprendre "coude a crâne", cette merveilleuse invention des années 2000... z'avez vu Cris faire la peau lisse ?

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Original: "Grand stade et petit écran" (20081128)
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