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20181128

Usque tandem canalina (2007)

Drôle de match ce soir: Arsenal a sans surprise terrassé Reading sur ses terres en match de retard de Premier League, mais c'est surtout le duo de commentateurs qui m'a déçu. Autant Wenger a su réveiller et recadrer ses troupes à la mi-temps, autant Canal+ a laissé Jean-Michel Ferri sans filet.

J'ai pas mal aimé le joueur et pas mal apprécié certaines de ses remarques sur le fond. Mais sur la forme, il n'est pas vraiment à l'écoute du journaliste, presque cassant, trop appliqué au moment de faire la passe. Encore des automatismes à trouver avant d'accéder à la chaîne premium. Je ne pense pas que Ferri soit de la même veine que Jean-Luc Arribart : sous un filet suave et velouté, la star d'Eurosport a clairement chopé le melon après un excellent départ sur C+ et un moins bon départ vers le groupe TF1.
 
Signe des temps, on est passé sur les grands matchs du duo au trio voire au quatuor... quand ce n’est pas le grand orchestre façon Canal avec un ancien joueur, un ancien entraîneur, un ancien arbitre, un ancien dirigeant, un ancien agent et un ancien de Canal revenu après la fusion CanalSat-TPS.

Pas facile de cumuler compétence et enthousiasme pour un consultant. Wenger a le verbe sec et sans fioritures mais très juste - il est parfait en 3e homme. Un Denoueix dit des choses intéressantes, mais n’emballe pas vraiment le match. Un journaliste plus latin et un bon match de Liga compensent avantageusement. Franck Sauzée a l'enthousiasme pur et raffraichissant du gamin s'amusant à taper la balle dans la cour de l'école, mais chausse parfois un peu trop vite les lunettes roses.

En revanche, le père Dugarry me bluffe totalement. C’est à la fois une révélation et un plaisir. Avec un ton savoureux et mordant sans être amer, toujours dans le sens du jeu.

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Original: Usque tandem canalina (20071112)

UEFA - pour une coupe franche (2007)

Si la Ligue des Champions n'est pas aussi malade que sa petite soeur (Coupe de l'UEFA), elle ne respire pas vraiment la santé. Elle propose de splendides rencontres dès la phase de poules mais ne s'emballe réellement qu'avec les bons vieux matchs à élimination directe... et la meilleure chose qui lui soit arrivé récemment est d'avoir avancé l'échéance aux huitièmes de finale au lieu de se contenter des quarts (voire des demis, aux tous débuts). La LC présente toutefois aujourd'hui un compromis acceptable avec cette phase de poules aux oeufs d'or bien calée entre des préliminaires de plus en plus relevés et une phase de coupe digne des grandes heures de l'épreuve reine.

La greffe n'a en revanche clairement pas pris sur la Coupe de l'UEFA. Au lieu de jouer sur sa force - la simplicité - la compétition a décidé de prolonger l'Intertoto par un système inéquitable de groupes de 5 ne garantissant ni la lisibilité, ni la popularité, ni le succès commercial de l'épreuve (par pudeur, je n'évoquerai pas la dimension sportive, qui n'est visiblement jamais entrée en ligne de compte dans l'histoire).

Michel Platini propose des groupes plus nombreux encore, mais mieux équilibrés (4 clubs, matchs aller et retour). Loin de rapprocher la Coupe sans oreille de sa grande soeur, cette nouvelle opération ne ferait que renforcer la comparaison et donc le décalage. L'UEFA étant déjà un purgatoire pour les recalés de la CL, pourquoi ne pas rendre au contraire le parcours plus simple, quitte à élargir la base et supprimer l'Intertoto ? Comme pour la Coupe de France, une élimination directe du début à la fin, avec entrée en lice des divisions supérieures au fil de l'eau. Les 3èmes ou 4èmes des grands championnats commenceraient ainsi début octobre et joueraient moins de matches, mais uniquement des matchs à enjeu.

Que faire des vainqueurs de coupe, privés de C2 depuis une décennie ? Qui-vous-savez propose de leur accorder une chance de participer à la Ligue des Champions, mais on abandonnerait alors toute référence aux championnats (étant acquis que la LC ne se limite plus depuis un moment aux Champions officiels). Plus que le niveau de la compétition suprême*, cela fragiliserait la cohérence de l'ensemble d'un édifice déjà passablement bancal.

En 2007-2008, 74 clubs auront participé à un moment où à un autre à la LC, 157 à l'UEFA et 50 à l'Intertoto, certaines équipes participant à deux épreuves dans l'année (clubs reversés vers l'ex C3 : 11 depuis la Coupe à Toto et 16 depuis les préliminaires de la C1). Un système avec une élite à 32-75 fondée sur les seuls championnats et une épreuve secondaire à 64-200 plus ouverte** ne paraît pas aberrant.

Faire une compétition pour l'argent n'a jamais fini par payer. La Coupe de France a touché le fond avant de rebondir et de reconquérir des coeurs égarés par la Coupe de la Ligue, et la Coupe de l'UEFA pourrait bien suivre le même parcours pour peu que l'on souhaite la respecter pour ce qu'elle est : un être vivant doué d'une âme et riche d'une belle histoire.

* 7-1, 7-0, 8-0... les membres du G14 (G18... G40 ?) sont-ils encore crédibles quand ils souhaitent protéger l'élite ?
** pour rappel : on peut aujourd'hui se qualifier sur son classement en championnat, son parcours en coupe nationale ou en coupe de la ligue, son classement au Fair Play...

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Original: UEFA - pour une coupe franche (20071109)

Fausse alerte pour Beckham (2007)

Je commence à avoir l'habitude des visiteurs étranges sur mon portail personnel*. Régulièrement, la CIA et de nombreuses officines gouvernementales US s'intéressent de près à mes Armes de Désinformation Massives, et je frémis à chaque fois que l'IRS fourre son nez dans mes affaires.

La dernière visite du fisc américain ne porte pas sur mon nième blogule en VO sur l'Administration Bush mais sur mes commentaires peu éclairés en VF sur footlog. Plus précisément ceux concernant le sieur David Beckham, nouveau contribuable à haute valeur ajoutée (pour le fisc tout du moins : les LA Galaxy n'ont pas atteint les play-offs de la MLS) récemment débarqué sur les hauteurs de Beverly Hills, CA avec Madame.

De deux choses l'une : soit les fonctionnaires de Washington, DC sont des gens très consciencieux et épluchent à fond toutes les sources concernant leurs administrés, soit ils accueillent un stagiaire français plus doué pour les chiffres que pour la langue de Mark Twain, et suffisamment paumé pour suivre le soccer US depuis cet obscur site franchouillard (bien classé dans les charts mais n'exagèrons rien).

Je penche pour la seconde solution - un visiteur égaré comme j'en croise de temps en temps. Mon petit doigt me dit que cet autre surfeur venu sur stephanemot.com après avoir googlé "littérature SM" ne s'interessait pas vraiment à ma prose...

D'un autre côté, je me demande si Becks est vraiment venu à Hollywood pour jouer au football.

Un partout balle au centre.

* cf quelques origines sur Citizen Came

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Original: Fausse alerte pour Beckham (20071029)

Ballon d'Or 2007 - les nominés (2007)

Vous le savez depuis le 26 décembre 2006*, Kaka a remporté le Ballon d'Or 2007. La question est de savoir comment se composera le podium.

Le tenant du titre Cannavaro étant comme prévu dans les choux pour cette édition, l'Italie pousse la candidature de Pirlo, nettement moins polémique que le vainqueur 2006. Sorti de l'adolescence rebelle après une Coupe du Monde narcissique, Cristiano Ronaldo compte profiter de la nouvelle blessure d'Eto'o, des états d'âme de Didier Drogba et de la longue indisponibilité de Thierry Henry (Kanouté souffrant de façon chronique d'une sous-exposition injuste en club comme en sélection). Autre favori pour le podium, Lionel Messi n'a aucun trophée conséquent à apporter en gage, si ce n'est un but maradonien, un départ canon pour 2007-2008, et un avenir de toute façon doré. Un trio Kaka-Messi-Cristiano Ronaldo ou Kaka-Cristiano Ronaldo-Messi ?

Je surveillerai avec attention les progrès de la bande à Arsène et du petit Fabregas, à nouveau étincelant hier en Champion's League. La nouvelle génération devrait confirmer ses progrès, comme cet autre fleuron offensif de la péninsule, le flamboyant Torres.

Concernant la mondialisation du BO, FF peut remercier Mr Posh d'avoir rejoint la MLS et l'Irak d'avoir gagné le titre continental en Asie. Younes Mahmoud n'entre pas plus dans le top 50 objectif que Nakamura mais tous deux contribuent à la caution globale du BO V3.0.

Quant aux agents de Ceni et Ochoa, ils peuvent remettre quelques ramettes de papier dans leur vieux fax à jet d'encre : ils pourront bientôt s'acheter des outils plus performants.

LES CINQUANTE :

Allemagne : Miroslav Klose (Bayern Munich)
Angleterre : David Beckham (Real Madrid & Los Angeles Galaxy), Steven Gerrard (Liverpool), Wayne Rooney (Manchester United), Paul Scholes (Manchester United)
Argentine : Lionel Andres Messi (FC Barcelone), Juan Roman Riquelme (Boca Juniors & Villarreal), Carlos Tevez (West Ham & Manchester United)
Brésil : Daniel Alves (FC Séville), Rogerio Ceni (Sao Paulo), Diego (Werder Brême), Kakà (Milan AC), Robinho (Real Madrid), Ronaldinho (FC Barcelone)
Bulgarie : Dimitar Berbatov (Tottenham)
Cameroun : Samuel Eto’o (FC Barcelone)
Côte d’Ivoire : Didier Drogba (Chelsea), Kolo Touré (Arsenal)
Espagne : Iker Casillas (Real Madrid), Francesc Fabregas (Arsenal), Raul (Real Madrid), José Fernando Torres (Atletico Madrid & Liverpool), David Villa (Valence CF)
France : Eric Abidal (Lyon & FC Barcelone), Thierry Henry (Arsenal & FC Barcelone), Florent Malouda (Lyon & Chelsea), Franck Ribéry (Marseille & Bayern Munich)
Ghana : Michael Essien (Chelsea)
Irak : Younis Mahmoud (Algharafa)
Italie : Gianluigi Buffon (Juventus Turin), Fabio Cannavaro (Real Madrid), Gennaro Gattuso (Milan AC), Filippo Inzaghi (Milan AC), Paolo Maldini (Milan AC), Andrea Pirlo (Milan AC), Luca Toni (Fiorentina & Bayern Munich), Francesco Totti (AS Roma)
Japon : Shunsuke Nakamura (Celtic Glasgow)
République Tchèque : Petr Cech (Chelsea)
Mali : Mahamadou Diarra (Real Madrid), Frédéric Kanouté (FC Séville)
Pays Bas : Clarence Seedorf (Milan AC), Ruud van Nistelrooy (Real Madrid), Robin van Persie (Arsenal)
Pays de Galles : Ryan Giggs (Manchester United)
Portugal : Cristiano Ronaldo (Manchester United), Deco (FC Barcelone), Ricardo Quaresma (FC Porto)
Suède : Zlatan Ibrahimovic (Inter Milan)
Mexique : Guillermo Ochoa (America Mexico)


* "Exclusif - les palmarès 2007" (20061226)

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Original: Ballon d'Or 2007 - les nominés (20071024)

TH43 (2007)

Le sourire de Thierry Henry me manquait, et ce grand bonhomme mérite le bel hommage rendu par la Beaujoire à son talent une fois de plus décisif. 

Le public nantais n'a pas toujours couvert les "Lietuva" des supporters Lituaniens mais peu importe : il s'est régalé avec un match palpitant jusqu'à la double estocade du recordman des buts marqués en sélection. Michel Platini demeure pour un moment encore le meilleur joueur français de tous les temps, mais Thierry Henry obtient enfin la reconnaissance nationale qui le fuyait depuis son année de feu 2003.

Cette France-là me plait. Bien sûr, Lassana Diarra et Eric Abidal sont plus impressionnants en défenseurs récupérateurs qu'en attaquants centreurs, mais ça bouge dans tous les sens, le jeu respire, et le spectateur sent déjà la grosse équipe qui sèmera la terreur dans quelques années.

La transition semble réussie de la génération 1998-2000 vers la génération 2010-2012.

C'est en 1996 que la France a préparé les triomphes suivants. A Domenech d'assurer la présence à l'Euro 2008 pour accélérer la mâturation de la bande à Benzema.

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Original: TH43 (20071018)

Es-tu prêt à souffrir ? (2008)

C'est la question posée par Arsène Wenger à son ami Charles Villeneuve avant qu'il n'accepte la présidence du PSG. 

Si Villeneuve a été un moment patron des sports sur TF1, on le connaît mieux pour ses émission judicio-populistes. Après "Le Droit de Savoir", Monsieur s'accorde celui de ne rien connaître au football : ni Bernard Mendy (passe encore), ni l'âge de Makélélé et Thuram, ni le foot anglais ("Chelsea: c'est le football que j'aime. J'ai biberonné au foot anglais et à celui-ci, en particulier" - le Chelsea des années 40 demeure effectivement dans toutes les mémoires).

De toute façon le PSG ne reconnait plus les siens : Pauleta sort par la même petite porte que Susic il y a quelques années, Alonzo va se trouver un vestiaire plus accueillant avec accès direct au pré, et l'arrière garde de TF1 met un terme aux années Canal + moins spectaculairement que celles-ci avaient enterré les années RTL.

CV a confirmé PLG. Il cherche un grand joueur par poste à commencer par le gardien (Landreau n'a effectivement pas été retenu parmi les 23 de Domenech pour l'Euro 2008). Il demande aussi des sous à Colony Capital, Nicolas Sarkozy et la terre entière.

En bref, le nouveau président a besoin de dirigeants compétents, de bons joueurs et d'argent.

Supporter du PSG, es-tu prêt à souffrir ?

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Original: Es-tu prêt à souffrir ? (20080530)

L'eau feroegineuse, oui (2007)

La France a terrassé le dragon feroen 6 à 0 sur ses terres. Le dragon ressemblait bigrement au lapin tueur du Holy Grail des Monty Python, mais c'est toujours mieux que de perdre la face devant 80.000 spectateurs en se faisant marcher dessus par 15 rosbifs peu inspirés. 

Le match de Thorshavn m'a fait penser à ce Chypre-France où la bande à Platoche avait planté 7 fleurs sur un champ de patates pendant que Denisot ou Roustan détaillait le prochain tour de chant de Dalida.

Samedi dernier, Christian Jeanpierre exultait littéralement de se retrouver calife à la place du calife. Sans se douter qu'en essayant de faire copain-copain avec JML à parler rugby à tout bout de champ il ne faisait que remuer le couteau dans la plaie. Car le Larqué du Pays Basque était visiblement furieux de brouter du mouton au Pôle Nord au moment où le Gilardi de Saint Germain en Laye dans les Yvelines s'apprêtait à commenter le fameux France-Angleterre au SDF. 

Alors Larqué a sorti la boîte à compliments à la jeune classe, alors Benzema et Henry ont soigné leurs stats comme Lacombe et Platini en 1980, alors Anelka, ben Arfa et Rothen ont planté comme Larios, Six et Zimako sur le sol de Limapré (pas de pré à Limassol).

C'est pas vraiment du foot champagne mais ça a le mérite de désaltérer.

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Original: L'eau feroegineuse, oui (20071015)

Le syndrôme "chez moi" (2007)

Il y a quelque chose de pourri au royaume du Parc des Princes. 

Ici, c'est Paris. Ici, c'est la maison des Bleus, invaincus pendant près de deux décennies en matchs officiels. Mais ici, le PSG ne parvient plus à ne pas perdre, et même l'équipe nationale sombre face à de médiocres écossais.

On aura tout essayé, même une grêve de la connerie d'une certaine catégorie de "supporters". Même un tifo en hommage au Grand Francis*, exorciste de Scoumoune s'il en est. Rien n'y fait : au lieu d'un éclair de génie à la Moustapha, Safet ou Raï, au lieu du coq bien droit sur ses ergots, c'est un chat noir qui traverse le terrain à chaque soir de match.
Peut-être faut-il en appeler aux grands marabouts - pas ceux qui vous font un retour d'amour avec une patte de poulet mais ceux qui vous font un retournement de match avec une aile de pigeon. Une bicyclette à la Simba, un festival de cannes à la Toko, un coup de boule à la Kombouaré ou pourquoi pas une bonne vieille patate de Pencran, peu importe je prends tout ce qui vient...

Mais non : ces Parisiens ne parviennent à se libérer qu'en quittant leur capitale et leur Parc chéri. Bon. Il faut dire que le stade a un peu vieilli depuis les seventies. Le champignon de béton jailli du périph', ça a eu fait "in" du temps de Pompom mais à l'heure du Vélib' ça craint un peu. On a beau lui avoir collé une signalétique à la Canal+ et quelques excroissances vitrées parfois accueillantes (le 70), le Parc a de quoi faire peur. Mais aux visiteurs, pas aux joueurs du club ! Ne me dites pas qu'ils préfèrent le Camp des Loges, ou alors autant rappeler Guy Lacombe pour envoyer toute l'équipe en CFA.

Mais n'ajoutons pas à la psychose : ce n'est pas par la peur qu'on triomphera de la trouille, et autant prendre du plaisir pour en donner. D'ailleurs, beaucoup de ces joueurs ont récemment confirmé leur amour du club, paraphant parfois des prolongements moins avantageux qu'un transfert à l'étranger ou même certaines virées en Province.

Alors peut-être, tout simplement, ne se sentent-ils plus chez eux dans un stade converti plusieurs week-ends par an en foire à la ferraille et au jambon (brocantes, matchs de rugby...). C'est à eux de reconquérir leur terrain avant de reconquérir leur public. Les joueurs doivent réapprendre à savourer les moments qu'ils passent à la maison, sur ce terrain ; se faire des séances d'immersion en-dehors des heures de boulot. Quitte à prendre modèle sur Jérémie Janot, parti camper sur la pelouse de Geoffroy Guichard.

Toujours mieux que de camper dans la seconde moitié du championnat.

* bel hommage samedi soir à Monsieur Borelli - dommage que l'équipe continue à fluctuer dans le sens mergitur / merditur.

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Original: Le syndrôme "chez moi" (20071009)

Francis Borelli (2007)

Il y a ceux qui s'en vont bouffer les pissenlits par la racine, et il y a Francis Borelli, tout juste parti embrasser la pelouse par la racine. 

Daniel Hechter mis à part, le Paris Saint Germain n'aura finalement connu que trois présidents et Francis Borelli demeure encore aujourd'hui le premier d'entre eux : Michel Denisot a réussi à apporter le meilleur de Canal+ et Alain Cayzac à préserver depuis les les premiers jours le meilleur du club pour lui redonner une âme, mais c'est Borelli qui, aux yeux du grand public, aura appris au PSG à gagner des trophées et à conquérir le coeur des supporters.

Le pied noir à la crinière blanche a aussi apporté de splendides rayons de soleil à l'AS Cannes (retrouvant un temps son très cher Luis parti au Matra), mais son nom restera à jamais attaché au club de la Capitale dont il fut un pilier dès la création et qu'il a contribué à façonner à son image : flamboyant, communicant, tchatcheur et chaleureux, amoureux du jeu et des artistes qui le subliment, ouvert sur le monde, résolument humaniste et multiculturel. Avec la touche de folie des grands soirs de coupe.

Je ne croiserai plus cet éternel jeune homme promenant son chien à quelques encablures du Parc, mais Francis Borelli est parti le 2 octobre 2007 en sachant son club en Ligue 1 et en de bonnes mains : si Cayzac a pris son temps pour récuperer la toque blanche et le poste de son ami et il n'aura jamais le même timbre de voix ni le même style exubérant, il rayonne du même amour du jeu et du club. Et il l'incarne tout autant avec une classe bien à lui.

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Original: Francis Borelli (20071004)

France Football a 60 ans (2007)

Dominique Rocheteau sur sa moto à la veille du France-Pays Bas décisif pour la qualification à la Coupe du Monde 1982 : "à l'Orange, ça passe ou ça casse". Ce n'est pas mon premier FF ni le plus ancien de ma collection, mais je n'en ai pas loupé un numéro depuis. Au bout de dix ans, il m'a même fallu passer au mode abonné : pas question de louper la Bible du mardi même avec quelques jours de décalage (bonus : à cette époque pré-webienne, un exemplaire de France Football ouvrait bien des portes dans la petite communauté des footeux francophones de Séoul).

Sur ce gros quart de siècle, la Coupe du Monde 1982 demeure toujours un sommet. Si l'Algérie et le Cameroun ne s'étaient pas fait voler au premier tour, on avait probablement droit à une finale plus réjouissante que cet Allemagne-Italie. J'étais trop jeune pour la bande à Pelé mais avouez que ce Brésil 1982 avait du chien. Mettons Valdir Perez (gardien de quoi ?) de côté et observons la bête de près : Leandro, Oscar, Luizinho, Junior en défense, Socrates, Zico, Falção et Cerezo au milieu, et  Eder devant pour compenser de sa frappe démente les limites de Serginho. Ajoutez Telê Santana aux manettes et pour la dernière fois à l'écran ce toucher de balle unique, déjà disparu l'édition suivante (avec ses stars vieillissantes, et les seuls missiles de Josimaaaaar en guise de feu d'artifice)... Pas fait mieux depuis.

Même avec l'Euro 84 de qui vous savez, le Dynamo de Loba, le Milan de Sacchi, le Barca de Johan, l'OM de 1989, l'académie de l'ASEC Mimosas de Guillou, et certainement pas avec la bande à Jacquet de 1998 (un groupe admirable mais un jeu sans surprise).

Le foot français est devenu champion et mixte, le foot européen est devenu post-Bosman et post-Heisel, et le foot mondial est devenu business et politique. France Football a dû attendre ses 60 piges et la concurrence du FIFA Player of the Year Award pour rendre son Ballon d'Or mondial. A peine moins pour ouvrir son site web et ressusciter sa Fantasy League (souvenez vous des seventies, où ça se jouait au nombre d'étoiles FF collectées par chaque joueur). L'éphémère France Foot 2 a disparu mais FF livre désormais deux fois par semaine (et quotidiennement sur internet) ses résultats des championnats les plus glamours aux plus obscurs, ses coups de coeur et ses coups de gueule, sa vision du jeu et des joueurs.

Le Ballon d'Or est mondial, et FF lui aussi sait se faire business et politique : FF fait de la pub et du sponsoring TV. FF fait des infidélités à Canal+ et convole avec TF1... FF grandit, mais reste le même. En fait, FF reste le même parce qu'il grandit : changer de dimension était indispensable pour conserver son indépendance.

Exploiter des espaces, créer des décalages, toujours rester en mouvement... telle est l'essence du jeu.

Bon anniversaire et merci.

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Original: France Football a 60 ans (20070928)

Mourning Mourinho (2007)

Je ne m'inquiète pas pour l'avenir de José Mourinho : Roman Abramovich lui a sans doute signé un joli chèque et de nombreux clubs se pressent déjà au portillon pour trouver un nouveau toît au plus brillant et arrogant entraîneur de ces dernières années. Je ne m'inquiète pas pour l'avenir de Chelsea : un grand nom viendra prochainement relayer Dracula Avram Grant et l'effectif des Blues n'inspire toujours pas précisément le blues.
Je ne m'inquiète pas pour l'avenir de Laurent Blanc : j'avoue avoir eu des doutes sur sa capacité à mener un gros club et il est évidemment trop tôt pour se prononcer (Bordeaux n'est plus un gros club et une victoire sur le PSG ne fait plus le printemps), mais Le Président a d'ores et déjà fait du chemin depuis sa prise en main des Girondins.

Je ne m'inquiète pas pour l'avenir du PSG. Malgré cette nouvelle défaite à domicile, malgré cette médiocre 13ème place, malgré la faiblesse du banc et la détresse de l'arrière banc. 
J'ai toujours la foi en ce tandem Cayzac - Le Guen qui durera ce qu'il durera mais fait honneur aux couleurs du club.

Je ne m'inquiète pas pour l'avenir des Bleus. Johan Cruijff a raison d'agiter le spectre de la dillution de l'équipe nationale dans l'Europe post-bosmanienne, mais la nouvelle génération a de la gueule. Elle peut même se permettre une grosse désillusion en loupant le prochain Euro. A condition qu'une pointure style Deschamps prenne les rènes, que Houiller fasse du bon boulot à la DTN, et que Platini parvienne à assainir l'UEFA quitte à passer par la FIFA.

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Original: Mourning Mourinho (20070924)

Victoire logique pour l'Ecosse (2007)

La meilleure équipe a gagné ce mercredi.

L'Ecosse a livré un match remarquable de cohérence et de concentration, avec une qualité exceptionnelle de première passe de relance, une absence de faute dans les zônes sensibles, et bien sûr une lutte de tous les instants sur tous les ballons.

La France ne méritait pas de l'emporter hier. Elle a surtout manqué l'occasion au match aller, face à une équipe d'une faiblesse atterrante et totalement dominée dans tous les compartiments de jeu. Elle n'a pas voulu chercher la victoire samedi dernier. Et hier, elle n'avait pas la composition idéale pour faire la différence dans un match à sa portée.

Ce n'est pourtant ni le talent ni la classe qui manquaient sur le terrain, et les Français avaient sans doute de meilleures individualités et un jeu court plus lêché, mais à l'instar des Portugais lors de la dernière Coupe du Monde, la passe à dix n'aura presque jamais débouché sur un centre, ou alors un centrounet loupé dans le meilleur des cas. Comme Pauleta à l'été 2006, Trézéguet aura multiplié les appels et les décalages sans jamais recevoir le cuir dans de bonnes conditions.

Dommage : les Bleus parvenaient souvent à faire la différence dans la phase préparatoire - généralement par des fusées à tête chercheuse sautant une ligne à ras de terre (une fois seulement par les airs). Et leurs redoublements à la Harlem Globe Trotter dans un mouchoir de poche fonctionnaient souvent, mais pour combien de véritables occasions de but ?

A nouveau peu constant tout au long du match, Ribéry aura bien réalisé quelques belles percées et tenté des centres en retrait, mais généralement sans trouver de partenaire.

A nouveau remarquable dans la protection du ballon et la défense en amont, Anelka aura bien trouvé sa place la plus pertinente en seconde mi-temps, à semer la panique sur le flanc droit de la défense écossaise, mais pour se voir déloger peu de temps après par un Benzema qui méritait plus de temps de jeu.

A nouveau impressionnant dans la récupération, Lassana Diarra aura pour sa part montré ses limites dans une dernière passe qui n'est clairement pas sa spécialité. Pour une splendide ouverture entre les jambes d'un défenseur écossais, combien d'attaques avortées ? Willy Sagnol n'a pas les mêmes qualités, mais son absence sautait aux yeux hier.

Avec Samir Nasri au coeur du dispositif offensif, les uns comme les autres pouvaient se concentrer sur ce qu'ils savent faire. Mais le Marseillais n'est entré que pour un bouquet final trop tardif.

Quoi qu'il en soit, le meilleur acteur du match fut sans conteste le 12e homme écossais : la Tartan Army a marché sur Paris et régné sans partage sur le Parc des Princes.

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Original: Victoire logique pour l'Ecosse (20070913)

Fratelli d'Italia (2007)

Les Bleus n'ont pas gagné leurs matchs ce week-end. Ils n'ont pas marqué le moindre but ni le même essai. Les Argentins se sont même permis une double victoire inédite foot-rugby au Stade de France la même année. 

Chez les manchots, les frères ennemis se sont neutralisés façon XV à Milan : en se rendant tampon sur tampon et en se donnant l'accolade en fin de match. Pas de vainqueur et donc pas de perdant, à part l'Ukraine.

Même Thierry Henry s'y retrouve : qu'il mette à profit sa suspension contre l'Ecosse pour soigner sa forme et relancer Trezegol. Qui a bien planté la dernière fois qu'il était associé à un Anelka décidément de retour au sommet.

Gros match de Lassana Diarra et dans un style différent de Marco Materazzi, à soigner ses relations publiques sur le thème papa modèle ami de la France.

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Original: Fratelli d'Italia (20070909)

Eto'o l'homme invisible (2007)

Eto'o devait produire une saison de feu après sa blessure de l'automne dernier, et voilà que la belle mécanique vient de nouveau de céder pour quelques mois. 

Sur le banc des accusés : une inutile tournée à travers l'Asie à assurer la promotion de la marque Barça, un calendrier absurde.

Il n'y a plus de rendez-vous footballistiques hors Coupe du Monde, où le temps s'arrête pour toute la planète foot. Les journées de championnat et de coupes d'europe bavouillent sur une demi-semaine sans compter les matchs reportés... la lecture des calendriers n'a pas plus de sens que leur publication en début de saison.

A force d'être illisible, le foot va devenir invisible.

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Original: Eto'o l'homme invisible (20070903)

20 ans après (20070922)

J'avais suivi avec intérêt la première Coupe du Monde de Rugby en 1987, vibrant au petit matin aux coups de génie de Blanco et Sella et sacrifiant même un oral hyper important à regarder une finale perdue d'avance dans un stade champêtre zébré par les mouettes (heureusement l'examinateur avait lui aussi les valises sous les yeux et le regard hagard du vaincu). 

Je me souviens de ces discussions avec des amis rugueudeubeux totalement désintéressés par l'événement avant qu'il ne commence : ne comprenez-vous pas que cela va devenir la principale compétition, que votre sport ne sera plus jamais le même ? que le Tournoi des 5 Nations est mort, voué à n'être qu'un galop d'entraînement de prestige à côté des compétitions européennes et mondiales qui se dessinent ?

Le rugby est devenu professionnel, et ses joueurs pros ont désormais cette profondeur d'analyse que l'on croyait réservée à leurs collègues manchots - ce ne sont plus des étudiants et des hommes pratiquant pour le plaisir, mais des machines à gagner diététisées, bodybuildées et - dans l'hémisphère sud au moins - créatinées. Les transferts ne se concluent plus autour d'une bonne table mais dans les cabinets d'avocats. Les plus belles affiches interclubs opposent le Stade Français au Stade Toulousain ou au Biarritz Olympique.

C'était il y a vingt ans. Le plus grand joueur français de tous les temps venait de partir en retraîte, Jean-Michel Aulas de prendre les rênes de l'OL en D2, et Bernard Zénier de battre le record d'après-guerre du plus petit nombre de buts pour un pichichi. Un prometteur milieu offensif nommé Laurent Blanc marquait autant de buts dans la saison (18), mais pour terminer 3e meilleur buteur de D2.

En vingt ans, le rugby a changé d'ère, et le foot français a accroché une belle étoile à son maillot. Tout reste cependant à construire.

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Original: 20 ans après (20070922)
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