visiteurs des 6 continents (>200 pays). ACCUEIL de ce site - A propos - footlog (le blog), la MLS, la K-League, l'AFC Champions League, tous les matchs europeens du PSG , les archives, l'U-League, les références... Mon livre : La Ligue des Oubliés. Mes autres blogs : blogules (VF) - blogules (VO) - mot-bile (VO) - Seoul Village (VO) - Citizen Came (Stats visiteurs) - StephaneMOT.com - TWITTER: @footlogbis. Recherche dans mon portail personnel :
Affichage des articles dont le libellé est Michel Platini. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Michel Platini. Afficher tous les articles

20181128

TH43 (2007)

Le sourire de Thierry Henry me manquait, et ce grand bonhomme mérite le bel hommage rendu par la Beaujoire à son talent une fois de plus décisif. 

Le public nantais n'a pas toujours couvert les "Lietuva" des supporters Lituaniens mais peu importe : il s'est régalé avec un match palpitant jusqu'à la double estocade du recordman des buts marqués en sélection. Michel Platini demeure pour un moment encore le meilleur joueur français de tous les temps, mais Thierry Henry obtient enfin la reconnaissance nationale qui le fuyait depuis son année de feu 2003.

Cette France-là me plait. Bien sûr, Lassana Diarra et Eric Abidal sont plus impressionnants en défenseurs récupérateurs qu'en attaquants centreurs, mais ça bouge dans tous les sens, le jeu respire, et le spectateur sent déjà la grosse équipe qui sèmera la terreur dans quelques années.

La transition semble réussie de la génération 1998-2000 vers la génération 2010-2012.

C'est en 1996 que la France a préparé les triomphes suivants. A Domenech d'assurer la présence à l'Euro 2008 pour accélérer la mâturation de la bande à Benzema.

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: TH43 (20071018)

France Football a 60 ans (2007)

Dominique Rocheteau sur sa moto à la veille du France-Pays Bas décisif pour la qualification à la Coupe du Monde 1982 : "à l'Orange, ça passe ou ça casse". Ce n'est pas mon premier FF ni le plus ancien de ma collection, mais je n'en ai pas loupé un numéro depuis. Au bout de dix ans, il m'a même fallu passer au mode abonné : pas question de louper la Bible du mardi même avec quelques jours de décalage (bonus : à cette époque pré-webienne, un exemplaire de France Football ouvrait bien des portes dans la petite communauté des footeux francophones de Séoul).

Sur ce gros quart de siècle, la Coupe du Monde 1982 demeure toujours un sommet. Si l'Algérie et le Cameroun ne s'étaient pas fait voler au premier tour, on avait probablement droit à une finale plus réjouissante que cet Allemagne-Italie. J'étais trop jeune pour la bande à Pelé mais avouez que ce Brésil 1982 avait du chien. Mettons Valdir Perez (gardien de quoi ?) de côté et observons la bête de près : Leandro, Oscar, Luizinho, Junior en défense, Socrates, Zico, Falção et Cerezo au milieu, et  Eder devant pour compenser de sa frappe démente les limites de Serginho. Ajoutez Telê Santana aux manettes et pour la dernière fois à l'écran ce toucher de balle unique, déjà disparu l'édition suivante (avec ses stars vieillissantes, et les seuls missiles de Josimaaaaar en guise de feu d'artifice)... Pas fait mieux depuis.

Même avec l'Euro 84 de qui vous savez, le Dynamo de Loba, le Milan de Sacchi, le Barca de Johan, l'OM de 1989, l'académie de l'ASEC Mimosas de Guillou, et certainement pas avec la bande à Jacquet de 1998 (un groupe admirable mais un jeu sans surprise).

Le foot français est devenu champion et mixte, le foot européen est devenu post-Bosman et post-Heisel, et le foot mondial est devenu business et politique. France Football a dû attendre ses 60 piges et la concurrence du FIFA Player of the Year Award pour rendre son Ballon d'Or mondial. A peine moins pour ouvrir son site web et ressusciter sa Fantasy League (souvenez vous des seventies, où ça se jouait au nombre d'étoiles FF collectées par chaque joueur). L'éphémère France Foot 2 a disparu mais FF livre désormais deux fois par semaine (et quotidiennement sur internet) ses résultats des championnats les plus glamours aux plus obscurs, ses coups de coeur et ses coups de gueule, sa vision du jeu et des joueurs.

Le Ballon d'Or est mondial, et FF lui aussi sait se faire business et politique : FF fait de la pub et du sponsoring TV. FF fait des infidélités à Canal+ et convole avec TF1... FF grandit, mais reste le même. En fait, FF reste le même parce qu'il grandit : changer de dimension était indispensable pour conserver son indépendance.

Exploiter des espaces, créer des décalages, toujours rester en mouvement... telle est l'essence du jeu.

Bon anniversaire et merci.

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: France Football a 60 ans (20070928)

Mourning Mourinho (2007)

Je ne m'inquiète pas pour l'avenir de José Mourinho : Roman Abramovich lui a sans doute signé un joli chèque et de nombreux clubs se pressent déjà au portillon pour trouver un nouveau toît au plus brillant et arrogant entraîneur de ces dernières années. Je ne m'inquiète pas pour l'avenir de Chelsea : un grand nom viendra prochainement relayer Dracula Avram Grant et l'effectif des Blues n'inspire toujours pas précisément le blues.
Je ne m'inquiète pas pour l'avenir de Laurent Blanc : j'avoue avoir eu des doutes sur sa capacité à mener un gros club et il est évidemment trop tôt pour se prononcer (Bordeaux n'est plus un gros club et une victoire sur le PSG ne fait plus le printemps), mais Le Président a d'ores et déjà fait du chemin depuis sa prise en main des Girondins.

Je ne m'inquiète pas pour l'avenir du PSG. Malgré cette nouvelle défaite à domicile, malgré cette médiocre 13ème place, malgré la faiblesse du banc et la détresse de l'arrière banc. 
J'ai toujours la foi en ce tandem Cayzac - Le Guen qui durera ce qu'il durera mais fait honneur aux couleurs du club.

Je ne m'inquiète pas pour l'avenir des Bleus. Johan Cruijff a raison d'agiter le spectre de la dillution de l'équipe nationale dans l'Europe post-bosmanienne, mais la nouvelle génération a de la gueule. Elle peut même se permettre une grosse désillusion en loupant le prochain Euro. A condition qu'une pointure style Deschamps prenne les rènes, que Houiller fasse du bon boulot à la DTN, et que Platini parvienne à assainir l'UEFA quitte à passer par la FIFA.

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Mourning Mourinho (20070924)

Milan - Liverpool à l'ancienne (2007)

De la sueur dégoulinant des tribunes, du serrage de paluches à la chaîne façon Chirac et un bon vieux lever de coupe à l'ancienne... Platini a redonné un peu de dignité à la cérémonie de remise de Coupe, totalement aseptisée ces derniers temps.

Peut-être parce qu'il ne s'agissait plus d'une Coupe des Champions mais d'une Ligue des Champions ; un grand show médiatique savamment orchestré avec son hymne puissant, ses logos et habillages omniprésents, ses horaires calibrés à la seconde près et son éjaculation pyrotechnoconfétique finale sur un podium de rock stars, sans oublier le gros panneau rappelant la compet', le lieu et la date - histoire sans doute de ne pas s'emmêler les pinceaux le jour où l'on ressort une photo d'archives*... Dans le style, le comble du ridicule avait été atteint après la finale de la Coupe du Monde 2002, Cafu devant monter sur une espèce de support à pot de fleurs mal équilibré, capitaine isolé de son groupe au moment de savourer la victoire...

Le Milan a donc battu Liverpool dans un duel à l'ancienne, engagé mais correct, sans cinéma et sans chichis. Les buteurs, tous droits sortis des albums Panini seventies, sont les têtes à claques de service ; Filippo Inzaghi et Dirk Kuyt. En retrait dans leurs meutes respectives, les artistes Kaka et Steven Gerrard auront distillé chichement les éclairs qui font les bons matchs, sources de vitesse et de disruption dans une première mi-temps tâtillonne. Le Brésilien se retrouve à l'origine des deux buts, l'Anglais dans tous les bons coups de son club, y compris et surtout ceux gâchés par des partenaires la jouant trop perso.

Présents dans les tribunes, les Lippi, Houiller, Wenger & Co en auront été pour leurs frais. D'accord, les petits fours ils les ont grignoté à l'oeil mais pour autant, il n'auront rien dégusté de bien stimulant sur le plan ténico-tatique. C'est pas nécessairement dans les vieilles casserolles que l'on fait les meilleurs plats du pied.


* avec Maldini, identifier le porteur du trophée ne suffit pas comme indice pour retrouver la date.

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Milan - Liverpool à l'ancienne (20070524)

David Dein écarté - Wenger et Henry en souffrance (2007)

Stan Kroenke a donc eu la peau du numéro 2 d'Arsenal, protecteur de l'âme du club et du beau jeu prodigué depuis une décennie par la bande à Wenger. Plus rien ne s'oppose désormais à une révolution de palais dont le technicien alsacien pourrait faire les frais. Pas sûr que ses jeunes pousses continuent à s'épanouir librement sans obligation de résultats à court terme. Pas sûr que Titi Henry accepte de travailler à la chaîne au sein de l'écurie d'un vulgaire oligarque abramovichien.

Terminé les Wenger et les Mourinho. Terminée la renaissance du jeu, terminées les fresques sixtines et l'explosion d'une sensualité débridée. On veut du Hiddink, du commando, des stats formatées pour les William Hill et autres Ladbrokes, des joueurs lisses et créatinés, et de bons vieux chocs télégéniques façon Monday Night Football.

La Premier League s'oriente implacablement vers sa phase II à mesure que les grosses franchises s'approchent de la masse critique à partir de laquelle elles pourront s'affranchir de l'archaïque système de promotion - relégation pour créer une ligue fermée à l'américaine. Le ticket d'entrée au club devient prohibitif mais cela fait partie du jeu.

Pas du jeu de football, cela s'entend...

L'UEFA peut faire barrage en sauvant le jeu et le sport. En protégeant les sélections également. Et en sauvant la diversité qui assurera la survie de l'espèce. Alors savourons à sa juste valeur ce sympathique Pologne Ukraine 2012 qui fleure bon les années 80 de Platini, Boniek et Blokhine.

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: David Dein écarté - Wenger et Henry en souffrance (20070419)

20181126

Giggs pas fair play ? (2007)

Quand Thierry Henry marque en Premier League sur coup franc direct sans attendre que les adversaires soient en place, il joue habilement le coup. Quand Ryan Giggs use de la même ficelle en Champions League, il ne respecte pas l'esprit du jeu.

Cela dit, Monsieur Eric Braamhaar n'a pas été franchement convaincant sur cet épisode, accordant plusieurs fois à Giggs le droit de tirer pendant que Tony Silva plaçait son mur (style il faut pas qu'on me voie en face, grouille-toi de profiter de l'occase). Ajoutons à cela la non exclusion de Paul Scholes en première mi-temps (style je ne dis rien dans un premier temps, je vois que ça mérite un carton dans un deuxième, je me ravise en reconnaissant Poil de Carotte dans un troisième) ou encore le but refusé à Peter Odemwingie pour son agression caractérisée sur un défenseur mancunien alors qu'il visait la meilleure note artistique pour un splendide plongeon aux six mètres (style je suis trop court, je me mets en travers) et voici le téléspectateur français brusquement replongé aux pires heures de sa tumultueuse histoire avec l'arbitrage batave*.

A se demander si, en creusant sous le camping-car de Braamhaar cet été en Dordogne, on ne trouverait pas une jolie enveloppe gorgée de Ringgit malaisiens ou de jetons de casinos offerts par un généreux site de paris en ligne basé à Gibraltar ou Macao**.

Hier soir, Manchester United a tout simplement battu le LOSC au jeu. Sinon dans son esprit, du moins dans ses règles. Sur l'ensemble du match, la victoire n'apparait pas scandaleuse, même si Lille a livré un match solide et un gros quart d'heure de toute beauté. Sans oublier un après-match étonnament fair-play.

Quant à l'UEFA de Platini, la voici sommée de considérer la réclamation du club français. Une petite récréation après les déferlantes hooliganesques de ces derniers temps. Si le Board pouvait être saisi sur un éventuel aménagement de la règle du coup franc, les Lillois n'auront pas perdu leur temps. A défaut de ne pas perdre le match.

* si personne ne se souvient des bons moments, pourtant nombreux, qui a oublié la générosité de Charles Corver envers Harald Schumacher ? Notons comment l'adjectif "batave", à la sonorité peu élégante dans notre langue, sera dans ces circonstances préféré au plus pertinent mais tellement moins satisfaisant "néerlandais".
** étant entendu qu'un club comme Manchester serait incapable de commettre le moindre acte de corruption, surtout avec Malcom Glazer à sa tête : cet Américain ne connait pas grand chose au foot mais ne prendrait jamais un tel risque

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Giggs pas fair play ? (20070221)

Platoche en Capitaine Flamme (2007)

Hier, Platoche a battu son record de battements de paupière à la seconde, signe de son intense émotion. Il a également fait pleurer le vieux Lennart, et le reste de la salle une fois la traduction parvenue aux oreilles de fédérations de nouveau fédérées et de médias de nouveau médusés.

L'UEFA la larme à l'oeil, c'est bien la première révolution apportée par Michel Platini à la tête du football européen.

Mais Platini à la tête du football européen, ce n'est pas une révolution : de 1983 à 1985, c'était même une tradition. Et en 1984, déjà la consécration.

Les bureaucrates de Nyon peuvent se rassurer : Platoche l'a promis, il ne les obligera pas à faire le tour du stade après chaque victoire. Ils devront néanmoins s'habituer au style de management de ce nouveau chef de meute, un chien fou un peu moins placide que gros nounours Johansson.

Michel parle de jeu, Michel parle de règles, Michel parle de collectif - des fondamentaux pour libérer le jeu sans le livrer pour autant au libéralisme pur et dur (G14). Son copain Zbigniew Boniek l'aidera à éviter l'autre extrême, mais de toute façon Michel en connait déjà un rayon sur le jeu au milieu du terrain.

Désormais Capitaine bleu Europe, Platoche doit mouiller le maillot et orienter le jeu. Il sait faire. Il doit entraîner les autres non seulement dans son sillage, mais dans celui que chacun doit tracer à son poste. Là aussi, il sait faire. Le match le plus difficile et le plus beau commence.

Balle au centre.

---
"Le football est un jeu avant d'être un produit, un sport avant d'être un marché, un spectacle avant d'être un business."
Qui Vous Savez - Janvier 2007
---

"Le football est avant tout un jeu.
L'acteur principal est le joueur.
C'est ensuite un sport.
Sa maitrise justifie l'entraineur. Ses regles justifient le regulateur et l'arbitre. Ses competitions justifient l'organisateur.
C'est egalement un spectacle.
Le spectateur est toujours le bienvenu.
Accessoirement, le football est un business."

Votre Serviteur - Mars 2003

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Platoche en Capitaine Flamme (20070127)

Beckenbauer tacle Platini (2007)

Si Franz Beckenbauer a un jour symbolisé l'élégance, ça s'est toujours limité aux terrains de jeu. Expert en piques vachardes, le Kaizer n'a pas attendu de ressembler à Armani pour tailler des costards à ses ennemis, c'est à dire à toute personne susceptible de mettre en doute sa supériorité ou pire encore, de lui faire de l'ombre.

Franz n'aime pas les autres grands joueurs. Surtout Cruyff et Platini, qui ont gagné le 3e Ballon d'Or que, à ses yeux, seul lui méritait réellement. Et puis ces deux joueurs sont de vrais créateurs et de vrais amoureux du jeu, qui n'hésitent pas à l'ouvrir quand il le faut.
Etrangement, on voit moins souvent le beau Franz attaquer les adversaires du beau jeu que défendre les intérêts financiers de son Bayern chéri ou du G14.

Et puis le Grand Franz s'est totalement dégonflé au moment d'affronter le petit Michel à la course à la présidence de l'UEFA.

Pourtant, le vieux Lennart lui avait sérieusement mâché le travail, allant même jusqu'à décaler les élections d'un an pour que le Kaizer puisse se présenter tout auréolé de l'organisation de SA Coupe du Monde.

Beckenbauer a bien réussi son organisation mais pas gagné la Coupe du Monde. Platini, à l'inverse, l'aura gagné en qualité d'organisateur mais jamais en tant que joueur, ni en tant que sélectionneur. Or c'est sur le terrain de la politique que Franz vient de l'attaquer : Platini est trop impatient, trop jeune, trop tendre, il fallait attendre au lieu d'affronter Johansson...

Autant Sepp Blatter avait soutenu subtilement Platini en vantant ses qualités, autant Franz Beckenbauer vient de soutenir lourdement Johansson en dénigrant son adversaire.

Décidément, le grand Franz ne cesse de montrer toute sa petitesse*.

* souviens-toi l'hiver dernier, cher lecteur (cf "Happy new Beckenbauyear ? Forza Michele !" - 20060104)

footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Beckenbauer tacle Platini (20070124)

20180207

L'Europe sans Platini (2006)

L'élection à la présidence de l'UEFA constitue l'un des événements majeurs de la saison européenne sinon le plus structurant pour les années à venir. Franz Beckenbauer ayant remis à plus tard (et sur d'autres terrains style FIFA ?) son duel avec Michel Platini*, ce dernier affrontera finalement Lennart Johansson en persson.

Pour se consacrer pleinement à ce combat a priori inégal, Platoche doit abandonner les plateaux européens de Canal+ ; un sérieux dommage collatéral pour des téléspectateurs obligés de se cogner Philippe Doucet en solo et l'improbable duo Lizarazu - Dessailly pour animer un plateau déserté par les Mathoux boys**. Or Bixente a des choses à dire mais n'a pas encore libéré les chevaux aussi totalement que les cheveux, et Marcello n'a pas grand chose à dire si ce n'est des blagues à deux lires aussi légères qu'une charge de Claudio Gentile.

Heureusement qu'il y a les images où c'est qu'on voit des joueurs en activité dedans. Style Florent Malouda s'offrant un monumental Pelé-Banks face à Iker Casillas. Style Abdul Kader Keita testant d'une mine antipersonnel l'arète d'Anderlecht. Style Yohan Gourcuff balançant dos au but depuis le bord de la touche une fleur jusque sur un crâne milanais idéalement placé dans la surface.

Ces images sont peut-être servies comme un plateau télé microondé, ça a du goût et on pardonne thoux à Hervé Mathoux, toujours l'hôte idéal. Celui-là a décidément bien fait de quitter TF1, tout comme Gilardi a eu raison de faire le chemin inverse pour chausser les bottes de Thierry Rolland***.
Platini, lui, nous aura servi du caviar pendant des décennies. Son "Numéro 10" co-présenté avec 

Bernard Père n'a pas survécu au Heysel, et il fallait parfois tout l'art d'HM pour le tirer de sa torpeur du temps où Canal+ avait un budget apéro décent pour ses soirées Champion's League, mais pour éclairer le jeu du point de vue du joueur on ne fait pas mieux.

Je serais curieux de voir ce que donnera l'UEFA sous sa coupe. Une chose est sûre : ce ne sera pas champagne pour les seuls 14 invités à table et ronron pour les autres.

* cf "Happy new Beckenbauyear ? Forza Michele !" (20060104)
** sacrifiés sur l'autel budgétaire au profit de la L1 ?
*** son bonheur partagé avec Jean-Michel Larqué fait plaisir à voir... mais on n'enchaîne pas tous les jours des France - Italie et Lyon - Real Madrid de ce tonneau


footlog archives
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: L'Europe sans Platini (20060914)

20171211

Arbitrage et vidéo (2006)

Histoire de saisir au faux rebond l’actualité futchebolistique, rouvrons ici l’épineux débat de l’arbitrage vidéo dans le football.

Je comprends totalement le point de vue de Michel Platini : on peut craindre un football à deux vitesses, une fracture numérique entre une élite saturée de techno et un tiers-monde plus que jamais incapable d’accéder au haut niveau, voire un scénario type NBA où un petit nombre d’extraterrestres évolue dans sa bulle pendant que le reste du monde joue simplement au basket-ball.


Je constate néanmoins que le décalage existe déjà à travers l’oreillette dont disposent désormais les arbitres pendant les phases finales de Coupe du Monde. Une oreillette qui au passage devrait ravir les théoriciens du complot les plus paranos : qui écoute qui et qui parle à qui ? cet arbitre Russe est-il en ligne directe avec Gerhard Schröder ou pire encore, un émir koweitien ? qui analyse la boîte noire des hommes en noir ?


Supposons que la FIFA décide de systématiser l’arbitrage vidéo pour les grandes compétitions internationales (Coupe du Monde, championnats continentaux des nations et des clubs). On pourrait imaginer un concept collegial avec trois juges attablés à une console - le recours étant limité au seul arbitre central pour trancher un litige et les entraîneurs et joueurs disposant d’une carte type réserve technique qu’il conviendrait d’encadrer, chaque intervention correspondant à un temps mort susceptible de casser le rythme de l’adversaire (et le sport lui-même, l’une des forces du football résidant dans l’absence de temps mort et le strict contrôle des arrêts de jeu).


Le problème serait-il résolu pour autant ? Sur la base de quelles images les juges prendraient-ils leurs décisions ? Celles du réalisateur de la retransmission ? Autrement dit : généralement une personne de la même nationalité que l’équipe hôte de la rencontre et de toute façon un metteur en scène nécessairement subjectif (au sens large du terme : je ne fais pas ici un jugement de valeur mais un simple constat sur la nature même du métier de réalisateur). Et puis on ne comprend parfois le fin mot de l’histoire que plusieurs jours après l’événement : ce fut le cas en 1998 (Brésil - Norvège : une caméra amateur donne finalement raison à un arbitre que toutes les images avaient jusqu’alors accablé), cela reste vrai pendant cette Coupe du Monde (Angleterre - Trinité et Tobago et le premier but anglais littéralement tiré par les cheveux).


Trancher sur l’arbitrage vidéo, c’est répondre aux questions qui, quoi, comment et quand. C’est surtout répondre à la question “pourquoi ?” Si l’objectif est d’éviter l’erreur humaine, il relève de l’utopie. Si l’objectif est d’obtenir in situ un consensus ferme et sans recours possible des trois parties (équipe A, équipe B, équipe arbitrale) sur les décisions clef d’un match, pourquoi pas.


footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Arbitrage et vidéo (20060626)

20171130

Guadalajara 10 ans après... et Mexico alors ? (2006)

D'ici quelques mois ça va pas louper on va nous bassiner avec le dixième anniversaire du mythique France -  Brésil de Guadalajara.

Les Français retiennent de ce beau match le suspense et la victoire, mais oublient bien vite le caractère injuste de cette victoire : les Auriverde méritaient de passer en demis pour aller sans nul doute terrasser la Manschaft - pas se faire piteusement détruire par la Brehme-Briegel GmbH.


La présence des bleus en demis repose sur une heureuse combinaison de surdoués éclopés (Platini sur une jambe, Giresse sur un poumon) et de jeunes loups pleins d'envie (Ayache sur trois jambes, Fernandez sur trois poumons), avec une solide dose de chance.

Rappel des faits : une victoire sur le Canada par le plus petit score imaginable (le plus beau festival de vendanges de JPP sous le maillot bleu), un pénible nul arraché à une superbe équipe d'URSS et une belle victoire face à une Hongrie démobilisée. Avant LE chef d'oeuvre.


Car le match référence des bleus pendant la Coupe du Monde 1986 reste à mes yeux l'annihilation de la Squadra Azzura à Ciudad de Mexico.


Derrière un Altobelli en état de grâce, cette Italie affichait pourtant fière allure. Mais les Bleus allaient livrer le meilleur match défensif de leur histoire. Bien sûr, le carré magique (Platini, Giresse, Tigana, Fernandez) a contrôlé le jeu, mais je ne crois pas que les Barthez-Blanc-Dessailly-Thuram-Lizarazu aient un jour approché le match du pentagone Bats-Bossis-Battiston-Ayache-Amoros. Et si la paire Rocheteau-Stopyra paraît bien pâle à côté, elle a idéalement fonctionné : La Roche à l'origine des deux buts, Stop à la conclusion du second.


Quatre jours après, la France allait écarter de la course au titre un Brésil meilleur qu'elle sur un match, mais heureusement mille fois moins brillante que sa petite soeur de 1982. C'est pourquoi et sans le moindre chauvinisme, je pardonne plus volontiers à nos Bleus de Guadalajara qu'aux Azurri d'un certain Paolo Rossi...
 
footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Guadalajara 10 ans après... et Mexico alors ? (20060117)

Happy new Beckenbauyear ? Forza Michele ! (2006)

Non content d'exploiter de façon inédite autant qu'indécente son statut d'organisateur de la WM2006 pour mener campagne auprès de chaque pays qualifié, Kaiser Franz réquisitionne son Bayern et s'en va chasser les voix auprès des franges les plus radicales du spectre moyen-oriental.

L'Allemagne subit des pressions pour refuser d'accueillir l'équipe d'Iran en juin prochain ? Qu'importe : ses Galaktiks feront stade comble à Téhéran, invitant les supporters de Mahmoud Ahmadinejad à rallier le panache blanc sur fond bière du Bavarois.

Mes voeux footballistiques pour 2006 et 2007 vont plus que jamais à Michel P. de Joeuf (54). Pour la présidence de l'UEFA, l'homme qui ne vit que pour le jeu doit vraiment l'emporter sur l'homme qui ne vit que pour le pouvoir.

footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Happy new Beckenbauyear ? Forza Michele ! (2006)

20071011

Références - les seigneurs

- Loïc Amisse (162 cm de generosité)
- Safet Susic (précieux mais jamais ridicule)
- Thierry Henry (il se fait plaisir et c'est contagieux)
- Raymond Kopa (je l'ai vu jouer 2 fois passée la soixantaine... je n'ose imaginer autour des 25-32)

- Michel Platini (= Deschamps + Zidane + Trezeguet = le meneur + le créateur + le finisseur)
- Arsène Wenger (le manager au sens noble)
- Marco van Basten (le premier avant centre moderne)
- Jurgen Klinsmann (desole
Pierrot, le QI d'un footballeur peut depasser la temperature anale)
- le Bresil 1982 (dis, Mr Paolo Rossi, ta suspension tu pouvais pas la faire un peu plus longue ?)
- les Bleus (de 86 contre l'Italie pour la defense, de 84 contre la Belgique pour le milieu, de l'Euro 00 pour l'attaque)
- ...