visiteurs des 6 continents (>200 pays). ACCUEIL de ce site - A propos - footlog (le blog), la MLS, la K-League, l'AFC Champions League, tous les matchs europeens du PSG , les archives, l'U-League, les références... Mon livre : La Ligue des Oubliés. Mes autres blogs : blogules (VF) - blogules (VO) - mot-bile (VO) - Seoul Village (VO) - Citizen Came (Stats visiteurs) - StephaneMOT.com - TWITTER: @footlogbis. Recherche dans mon portail personnel :

20171208

Dimanche, je signe pour le nul (2006)

Tout ce que je demanderai aux Bleus demain, c'est de ne pas etre elimines le soir meme et d'entretenir le suspense encore un match. Bien jouer ? N'en demandons pas trop. Un but ? Ca, oui. Et a la limite, je prefererais un 2-1 pour la Coree du Sud a un nouveau 0-0. Cette agonie dure depuis quatre ans malgre quelques remissions (Allemagne-France, Coupe des Confederations 2003) et il est temps de debrancher la prise. Qui sait, sans respiration artificielle, le condamne peut nous arracher un dernier beau soupir...

On peut se moquer des Anglais, des Allemands ou des Mexicains souffrant le martyr face aux Trinideens, Polonais ou Angolais - on peut sourire en voyant Beckham en arriere latteral et Lampard en stoppeur, eux au moins se creent 20 occasions par match...

Revenons plutot sur ce chef d'oeuvre argentin, qui a mon sens prolonge parfaitement le premier match contre le Ghana : comme au basket ou au hand-ball, cette equipe multiplie les passes au milieu avant d'accelerer pour porter une attaque necessairement faite pour marquer. Le jeu en mouvement ? Rien a voir avec la Cote d'Ivoire, qui faisait la difference au deuxieme tiers du terrain avant de se figer dans le troisieme : ici, tout le monde bouge en permanence, quel regal pour le porteur de balle. 

Et a propos... le toucher de balle ? On ne joue plus comme ca depuis le Bresil 1982 - desole pour l'Argentine de 1986 ou evoluaient pourtant Marado Marado, Valdano et Burruchaga. Car cette Coupe ressemble aussi au Mondial '82. Vous pariez que ces gros Europeens empates au 1er tour raffleront la mise a la fin ? Je ne serais pas etonne qu'un autre Italien joue le role de Paolo Rossi face a la dream team Argentine...

--

Bons points : Javier Pedro Saviola (ARG) - Danijel Ljuboja (SEM) - Arouna Kone (CIV) - Robin van Persie (NED) - Frederik Ljungberg (SVE) - Nelson Haedo-Valdez (PAR) - Frank Lampard (ENG) - Dwight Yorke (TRI) - Rafael Marquez (MEX) - Joao Ricardo (ANG) - Luis Antonio Valencia Mosquera (ECU) - Mauricio Solis (COS - bof)

Mauvais points : l'arbitrage d'Oscar Ruiz (NED-CIV), du niveau de celui de Essam abd el Fatah (AUS-JAP) - les vilains coups neerlandais contre la Cote d'Ivoire, a des annees lumiere du joueur qu'etait Marco van Basten (heureusement qu'un autre van du Nord a bien souffle hier)
 
footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Dimanche, je signe pour le nul (20060617)

Premier bilan (2006)

Le chef d'oeuvre espagnol couronne un premier quart de competition festif. Les seconds matchs risquent d'etre plus tendus et moins "buteux", avant un troisieme round plus decousu et productif. L'arbitrage, plus que satisfaisant jusqu'a present, ne doit surtout pas se relacher maintenant.

Si l'Espagne a une chance de briller enfin en phase finale, c'est peut-etre parce que pour la premiere fois les 23 ne se repartissent pas entre le Barca et le Real mais entre d'innombrables clubs espagnols et europeens. Sans impressionner autant que l'Italie ou l'Argentine, l'equipe a produit un jeu franc et positif tout au long du match, en mouvement perpetuel sur l'ensemble du terrain. Dans un collectif ou personne ne se la joue star (a l'exception peut-etre de l'agacant Javier Luis Garcia), j'ai apprecie l'entree d'un Raul rajeuni et epanoui en meneur de jeu. L'Ukraine meritait mieux mais le suicide collectif de la Tunisie lui laisse toutes les cartes en main.


L'affligeante premiere mi-temps de l'Arabie Saoudite rejoint celle de la Coree du Sud - on constate decidement de curieux "trous noirs" dans cette Coupe du Monde. J'attends la reaction du Costa Rica avec impatience (meme si l'Equateur semble desormais mieux arme pour aller plus loin).


La Pologne a pour sa part sauve l'honneur sur le terrain a defaut du tableau d'affichage, mais l'Allemagne n'a pas vole sa victoire... et ce Lahm me plait de plus en plus. Je ne pense pas avoir vu un latteral de cette qualite, sinon en prenant le meilleur de Bixente Lizarazu, Manuel Amoros et Roberto Carlos - excusez du peu. Liza peut prendre sa retraite sans crainte, la releve eleve encore le niveau. 


---

Bons points : Philipp Lahm (ALL - comme pour le premier match - cf blogule "depart arrete" du 10/6) Marcos Antonio Senna da Silva (ESP - pas le meilleur mais un bon symbole de l'internationalisation de la seleccion) - Ireneusz Jelen (POL - pas grand chose a reprocher ; n'aura pas participe au couac final) - Anatolyi Tymoschuk (UKR - bof) - Yaser al Kahtani (KSA - bof) et Zied Jaziri (TUN - incisif et decisif).

---
 

Les plus beaux matchs de la premiere journee : ARG-CIV et ITA-GHA


footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Premier bilan (20060615)

La France sur son 31 (2006)

Un seul favori n'aura pas tenu son rang et entamé la compétition par une victoire. Il s'agit naturellement du Togo, battu deux hymnes à un par une bien pâle ombre d'erzatz de Corée du Sud, toute heureuse de glaner 3 points dans le jjimjilbang de Francfort.

La France a décidé de jouer avec une équipe de 31 ans d'âge pour un match à 31 degrés. Comme prévu (cf blogule d'hier), les deux seuls joueurs de rupture susceptibles d'apporter un second souffle en seconde mi-temps (Ribéry et Wiltord, le second faisant enfin son âge et le premier visiblement peu en confiance) auront été grillés avant même la fin de la première. Et si Zidane a tenu les 93 mn, comment pourra-t-il aligner 3 matchs en 10 jours ? Au final, on le retrouve aussi énervé qu'à l'Euro 2004 et les Bleus devront comme pour les éliminatoires 2004-2005 aligner les matchs nuls (au propre et au figuré) avant de jouer leur qualif sur le dernier.

Au moins, je n'ai pas été déçu par le Brésil puisque je n'en faisais pas mon favori - entendons-nous bien : je ne le vois pas aller au bout et je serais aussi ravi de voir les auriverde ajouter une sixième étoile à leur tunique que déprimé de voir l'Italie ou l'Allemagne parader avec une quatrième ou pire encore, d'avoir de nouveau à supporter en silence 32 ans d'arrogance anglaise.

---
Bons points (ou plus souvent moins mauvais) : Dado Prso et Robert Novak (HRV) - Lee Chun-soo (ROK) - Ricardo Izecson Santos Leite Kaka (BRA - finalement préféré à l'opiniâtre Ze Roberto: prime au jeu et quel but ! Marquer de 30 m sans vraiment frapper, il fallait le faire) - Mohamed Kader Touré Coubadja (TOG) - Fabien Barthez (FRA) et Tranquillo Barnetta (SUI).


footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: La France sur son 31 (20060614)

La Coupe s'élève (2006)

La journée d'hier a enfin apporté le piment qui manquait à cette belle compétition : le final d'Australie-Japon m'a comblé, la première grosse bourde d'arbitrage est finalement réparée et l'Italie s'est montrée conforme à son statut de grandissime favori (je maintiens même si ça ne me fait pas plaisir : ils seront champions du monde). Les stars répondent présent : l'Italie et la République Tchèque impressionnent, Nedved, Essien, Totti semblent dans le rythme et Hiddink soigne sa côte de popularité à Séoul en se frittant avec des officiels nippons (ne cherchez pas le contrepet).

A l'exception d'un Costa Rica hors de condition physique, ça joue plutôt bien jusqu'à présent. Les duels s'équilibrent globalement sur les plans techniques et physiques, la culture tactique faisant la différence et le plus petit dénominateur commun se situant à un niveau rarement vu dans un Mondial.

Ce soir, la France devra faire la décision rapidement puisque les deux principaux joueurs de rupture (Ribéry et Wiltord) entameront le match. Je n'ai pourtant pas trop d'inquiétude pour les Bleus au premier tour - c'est par la suite que leur moyenne d'age record (près de 30 ans) finira par les perdre. Quand je vous dis que cette Coupe du Monde ressemble à celle de 1986...


Et naturellement, j'attends avec impatience le match clef de ce Groupe G : la Corée du Sud doit impérativement déjouer les sortilèges qui semblent s'accumuler autour de cette rencontre. Et les deux équipes ont accepté de mettre un couvercle sur le chaudron de Francfort : les tests ont démontré que le toit permettait de diminuer la température de deux à trois degrés sans géner la circulation de l'air.


---

Bons points : Pavel Nedved (CZE, très en jambes tout au long du match) - Eddie Johnson (USA - à l'image de son équipe : animée, fluide et honnête sans être brillante pour autant) - Luca Toni (ITA - décidément un joueur à part) - Michael Essien (GHA - énorme et magnifique - dommage qu'il n'ait cadré qu'un seul de ses six-sept tirs) - Tim Cahill (AUS - a rompu la monotonie des attaques australiennes et réparé l'injustice du but nippon) - Yoshikatsu Kawaguchi (JAP - à l'inverse de son équipe, ne méritait pas d'encaisser 3 buts).


footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: La Coupe s'élève (20060613)

Non perseverare diabolicum (2006)

"Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le troisième jour. Dieu dit: Qu'il y ait des luminaires dans l'étendue du ciel, pour séparer le jour d'avec la nuit; que ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années" (Genèse 1-13 - 1-14).

On en trouvera pour dire "cela est bon" mais à mon humble avis "pas mauvais" serait plus juste et bon. Les signes que j'ai vu pendant cette 3e journée de Coupe du Monde ne me paraissent pas dignes de "marquer les époques". Faut pas confondre "luminaires" et "lampions", faut pas prendre les Messi pour des lanternes, et il manque tout de même un peu de surprises et de folie dans ce Weltmeisterschaft.


Attention, on ne s'ennuie pas du tout, comme pendant ce Mexique-Iran à la hauteur de mes attentes (si ce n'est pour le score) ou cette première mi-temps de hourra football entre lusophones. Mais le grain de folie agace tant il paraît forcé, à l'image d'un Akwa simplex incapable de tenter autre chose qu'une bicyclette sur le moindre centre ou un Cristiano Ronaldo ridicule à force de chercher le gris-gris près des caméras (il a logiquement fini par trouver le banc de touche d'ailleurs). Figo n'a plus ses jambes de 20 ans mais quand lui se permet un grand pont, il y a un but à la clef. De Pauleta, bien sûr. Mais là aussi, déception : j'avais prévu une goleza de Pedro Miguel (4 pions contre l'Angola) et les premières minutes semblaient me donner raison... mais comme l'Angleterre et les Pays Bas, les Portugais ont baissé pavillon une fois poinçonné le minimum syndical. Pauleta a attendu en vain le ballon pendant les 3/4 du match et il a fallu le départ de Ronaldo pour qu'il retâte du cuir.

Bon. Il parait qu'au 4e jour Dieu a créé les poissons et les oiseaux. J'espère que cette fois-ci les buteurs ne vont pas rester muets comme des carpes.

---

Bons points : Arjen Robben (NED - pour ses soixante premières minutes - sa période altruiste), Ognjen Koroman (SEM - du concentré de motivation et pas maladroit avec ça - il ne lui manque décidément qu'une voyelle dans le prénom), Vahid Ashemian (IRN - un poil plus incisif que la momie d'Ali Daei), Nuno Ribeiro Maniche (POR - celui-là, je ne l'ai jamais vu mal jouer), Venceslau André Valentim Macanga (ANG - dit André sans frapper puisqu'il n'aura réalisé qu'un tir dans le match, soit quinze fois moins que ses partenaires), Rafael Marquez (MEX - de tout s'occupe, et avec élégance : oser comparer ce gentleman à cet arrogant pignouf de Beckenbauer n'est pas vraiment lui faire honneur).


footlog archives (NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Non perseverare diabolicum (20060612)

Un petit air de 1986 (2006)

La chaleur écrasante, les poches d'eau le long de la ligne de touche, Diego Armando avec son numéro 10 et ses bouclettes... caramba, ça sent Mexico '86. Bon. Le gros ne s'agite plus que dans les tribunes et les gros (Allemagne, Angleterre et Argentine) tiennent leur rang avec plus ou moins de manière mais au final, le niveau global sera comparable à la dernière "belle" Coupe du Monde.

L'édition 2006 a vraiment commencé avec la première mi-temps d'Argentine - Côte d'Ivoire : un bel étalage de talent, des buts percutants, du jeu, du beau. Des temps morts aussi ; il faut en garder sous la semelle pour les matchs à élimination directe où tout sera possible. 

Les déceptions du jour :
- l'Angleterre a des chances d'aller au bout puisqu'elle retrouve enfin son jeu de 1966 (du kick and rush ultra classique et un grand dadais aux avant-postes).
- ce Paraguay ne ressemble à rien - ni Sud-Américain, ni Européen, et de vilains jeux de mains
- la Côte d'Ivoire a perdu mais, et ça tombe plutôt bien, l'Argentine a gagné


---

Bons points : Paul Robinson (ENG - inodore, incolore, sans saveur mais victorieux - un parfait symbole pour son équipe), Carlos Edwards (TRI - le seul à garder la tête froide et à jouer habilement la montre), Nelson Haedo-Valdez (PAR - un bourrin pathétique mais qui a le mérite d'essayer), Christian Wilhelmsson (SVE - je me suis demandé ce qu'il faisait sur la feuille de match mais j'ai vite compris - un joueur intéressant et pas seulement pour sa queue de rat), Roberto Ayala (ARG - le genre de tueurs qu'on ne met pas aussi facilement en avant qu'un Riquelme ou un Saviola, mais sans lesquels il est impossible de gagner une Coupe du Monde), Bakary Kone (CIV - a redonné un semblant de liant à la stérile ribambelle de virtuoses du père Michel - on notera que ce dernier s'est tassé tout au fil du match comme en témoigne le Giliomètre placé à ses côtés sur le banc).
 

 Arbitrage : permissif pour Franck de Bleeckere (ARG-CIV - la prime aux gagneurs de temps, et une fin de match pour le moins abrupte), sans histoire pour Marco Rodriguez (ENG-PAR), impeccable pour Shamsuf MAIDIN (TRI-SVE).
 

Mention spéciale : le soleil au zénith

footlog archives (NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Un petit air de 1986 (20060611)

20171205

Départ arrêté (2006)

Cette édition de la Coupe du Monde devait marquer le retour du jeu (le grand absent des 4 dernières éditions), et ça semble plutôt bien parti. A défaut de qualité et de souffle, on se contentera de volonté.

Une grosse déception : le Costa Rica a dû suivre la même préparation physique et mentale que les Bleus de 2002. Je faisais de cette équipe le dauphin des Allemands dans le Groupe A et les voilà incapables de suivre le rythme plus que piano des Kinsmann boys. Même sur une jambe et avec un poumon Wanchope leur en a collé deux - avec leur condition physique de l'hiver dernier, les Costa-riciens ne devaient faire qu'une bouchée de la Manschaft.

En revanche, j'ai été enchanté de revoir la Colombie de Maturana hier soir (un peu surpris tout de même d'entendre les joueurs entonner parfaitement l'hymne équatorien devant le Tricolore). Sur le terrain, ces taureaux avaient de la condition à revendre à leurs futurs adversaires, et bien sûr à ceux du jour : des Polonais fidèles à leur décevant niveau en phases finales depuis 20 ans. Dans ce collectif de tâcherons, seul Smolarek fils (Ebi, un peu plus facile à prononcer que Wlodwiemierz) surnage mais ce n'est pas une révélation pour autant. Pawel Janas laisse toujours planer son regard d'aigle sur le pré mais où est passé Buncol ? Que fait Boniek ? Que fait la Polisz ?

---

Bons points : Ebi Smolarek (POL), donc, mais aussi Neicer Reasco (ECU - un émule de Roberto Carlos), Philipp Lahm (DEU) et Ronald Gomez Gomez (COS).
Arbitrage : pertinent de Horatio Elizondo pour le match d'ouverture, dans l'esprit mais sans autorité pour Tohru Kamikawa (POL-ECU).
Mentions spéciales :
- Miroslav Klose, le meilleur Polonais hier : déjà 7 buts au compteur en Coupe du Monde et toujours dans un esprit remarquable. Lukas Podolski a peut-être plus de dynamite dans les pieds mais c'est Gert Müller qui figure au palmarès des vainqueurs de la Coupe du Monde, pas Rummenigge.
- Ambiance parfaite, stades appétissants et public fair play (les "olé" des Polonais en hommage aux Equatoriens en fin de match).
- Otto Pfister : l'entraîneur qui démissionne plus vite que son ombre ne veut pas jouer le rôle d'Henri Michel en 1994. Après la blessure de Cissé et le virus décimant les Suisses, les Coréens se demandent quel malheur va les frapper.



footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Départ arrêté (20060610)

Djibril Cassé (2006)

Le football, c'est dans les bons jours les chevilles élastiques de Ronnie et dans les mauvais les jambes à angle droit du pauvre Cissé (ou encore les cuisses de Lienen pour ceux qui ont de la mémoire).


On peut essayer de positiver en se disant que DC a déjà joué la Coupe du Monde (contrairement à un Touré ou un Cantona), qu'il n'a que 24 ans et un coeur comme ça, qu'un "banni" (Anelka ? Luyindula ?) ou un "jeunot" (Simana Pongole ? Le Tallec ? Briand ?) aura sa chance... la blessure reste terrible et inconsolable.


Et puis un blessé lors du dernier match de préparation des Bleus face à une équipe asiatique, ça éveille d'autres souvenirs...


Je demeure par ailleurs partagé sur cette équipe : Domenech assume ses choix et c'est son métier. On ne peut pas lui reprocher l'absence d'une ligne claire, mais je redoute toujours un scénario à la 1986 : le sélectionneur ne fait pas assez tourner son effectif et n'ose pas casser le noyau dur d'une génération dorée à bout de souffle, lui offre un dernier récital (l'Italie et le Brésil en 1986, l'Ukraine en 2006 ?) avant de la laisser sombrer contre un groupe plus puissant et sans merci (la RFA en 1986, l'Italie en 2006 ?). Les Bleus seraient décidément inspirés de gagner leurs deux premiers matchs pour s'offrir une tournée des coiffeurs (même orphelins de leur meilleur client, hélas).

Au-delà, je suis curieux de voir ce que donnera ce gouleyant rouge millésimé 2006 quand on le débouchera vers 2010. Contrairement à la Chine de 2002, cette cuvée a tout pour plaire techniquement, tactiquement et physiquement. Il ne reste à ce séduisant collectif qu'à laisser s'exprimer des individualités que l'on sent tétanisées à l'idée de se mettre en avant. Par moments, on aurait dit la réserve d'un grand club pro jouant un trente-deuxième de finale de Coupe de France face à des amateurs, trop tendue pour se faire plaisir sur le terrain et s'interdisant toute prise de risque de peur de griller sa chance.

Laissons donc cette Chine décanter quelques années et voyons plutôt ce que donne la mise en bouteille au château des petits gars de Clairefontaine.


footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Djibril Cassé (20060608)

CM'06 - Tous les résultats du 1er Tour (2006)

Agence Fausse Presse 20060606

AFP - La compétition entame sa phase de coupe sur d'alléchants huitièmes avec en particulier les chocs Allemagne-Angleterre et Brésil-République Tchèque, mais aussi les prometteurs France-Ukraine et Portugal-Argentine. L'Europe a l'occasion de réaliser le grand chelem mais il faudra pour cela que la République Tchèque se débarasse du Brésil. 

Ni l'Espagne, ni les Pays Bas, ni la Suède n'auront match gagné face à leurs adversaires. Face à l'Espagne, le Togo portera seul les espoirs de l'Afrique : la Côte d'Ivoire a finalement été éliminée à la différence de but pour avoir stupidement concédé deux pénalties aux Serbes en seconde mi-temps et en dépit d'une excellente préparation, le Ghana ne s'est jamais remis du but injustement refusé à Amoah contre l'Italie. Cette dernière abordera son huitième contre la surprenante Australie de Guus Hiddink avec la ferme intention de venger l'élimination de 2002. 

L'affiche des huitièmes :
- Allemagne - Angleterre
- Pays-Bas - Mexique
- Italie - Australie
- France - Ukraine
- Suède - Costa Rica
- Portugal - Argentine
- Brésil - République Tchèque
- Espagne - Togo


Groupe A
Qualifiés : Allemagne (7 pts) et Costa Rica (5 pts)
Eliminés : Pologne (4 pts) et Equateur (0 pt)
ALL-COS 2-2 - POL-ECU 1-0
ALL-POL 2-0 - ECU-COS 1-2
ALL-ECU 3-0 - COS-POL 1-1

Groupe B
Qualifiés : Suède (7 pts) et Angleterre (5 pts)
Eliminés : Paraguay (2 pts) et Trinité et Tobago (1 pt)
ENG-PAR 0-0 - TRI-SVE 1-2
ENG-TRI 5-1 - SVE-PAR 2-1
SVE-ENG 2-2 - PAR-TRI 0-0 

Groupe CQualifiés : Pays-Bas (5 pts) et Argentine (5 pts)
Eliminés : Côte d'Ivoire (5 pts) et Serbie Montenegro (0 pt)
ARG-CIV 1-1 - SEM-NED 0-2
ARG-SEM 3-2 - NED-CIV 1-1
NED-ARG 2-2 - CIV-SEM 3-2

Groupe DQualifiés : Portugal (9 pts) et Iran (4 pts)
Eliminés : Mexique (2 pts) et Angola (1 pt)
MEX-IRA 1-1 - ANG-POR 1-5
MEX-ANG 2-2 - POR-IRA 2-1
POR-MEX 3-0 - IRA-ANG 3-2 

Groupe EQualifiés : Italie (7 pts) et République Tchèque (5 pts)
Eliminés : Etats-Unis (4 pts) et Ghana (0 pt)
ITA-GHA 2-0 - USA-CZE 1-1
ITA-USA 2-1 - CZE-GHA 2-1
CZE-ITA 2-2 - GHA-USA 2-3

Groupe FQualifiés : Brésil (9 pts) et Australie (6 pts)
Eliminés : Japon (3 pts) et Croatie (0 pt)
AUS-JAP 1-0 - BRA-HRV 4-1
BRA-AUS 2-1 - JAP-HRV 1-0
JAP-BRA 1-2 - HRV-AUS 0-1

Groupe GQualifiés : France (9 pts) et Togo (6 pts)
Eliminés : Corée du Sud (1 pt) et Suisse (1 pt)
FRA-SUI 3-1 - ROK-TOG 0-1
FRA-ROK 3-1 - TOG-SUI 2-1
TOG-FRA 1-2 - SUI-ROK 2-2

Groupe HQualifiés : Espagne (7 pts) et Ukraine (5 pts)
Eliminés : Tunisie (3 pts) et Arabie Saoudite (1 pt)
ESP-UKR 1-1 - TUN-KSA 3-1
ESP-TUN 2-0 - KSA-UKR 1-1
KSA-ESP 0-4 - UKR-TUN 2-1

---
NB : ces scores ont été jetés sur le papier le samedi 10 décembre 2005 - j'espère me tromper pour la Corée et la Côte d'Ivoire...

---
Suite des pronostics de décembre 2005 :
Huitièmes :
DEU-ENG 1-1 ap (4-3 tab)
NED-MEX 3-0
ITA-AUS 2-1 ap
FRA-UKR 3-1
SVE-COS 0-1
POR-ARG 2-3
BRA-RTC 2-1 ap
ESP-TOG 2-3

Quarts :
DEU-NED 1-2 ou score inverse
COS-ARG 2-3
ITA-FRA 1-1 ap (4-3 tab)
BRA-TOG 1-0

Demis :
NED/DEU-ARG 1-0
ITA-BRA 3-1

Finales :
NED/DEU-ITA 1-2
ARG-BRA 4-2

Meilleurs buteurs : Toni (ITA) et Pauleta (POR) avec 6 buts (Ronaldo au global avec 15 buts)
---


footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: CM'06 - Tous les résultats du 1er Tour (20060606)

La France sans Zidane (2006)

J'ai bien aimé la France sans Zidane hier - si Ribery tient toutes ses promesses cet été, le duel avec Park Chu-young promet.


J'ai bien aimé le sourire de Henry hier - ça faisait un bail... d'ailleurs il a fallu un contrat pour le retrouver.


J'ai bien aimé le public lensois hier - ça avait un petit air de France - Afrique du Sud 1998 à Marseille. De vrais supporters, une belle marseillaise, le soutien de TOUS les Bleus, un bel esprit*.


L'Allemagne se rapproche. Reste encore à mettre la Chine à pied, comme dirait la Comtesse. Et quitte à faire des manières, décochons l'imparfait du subjonctif : j'aurais préféré que le premier France-Chine de l'histoire fût celui que la chance avait décidé - pas cet aimable match amical d'avant Coupe du Monde mais un véritable match d'ouverture. Je n'ai pas oublié que le tirage au sort de 2002 avait initialement placé la Chine dans le groupe des Bleus.

Tant mieux pour le Sénégal.


* à part peut-être ces sifflets pour Gravesen, légitimement énervé pour ce carton jaune qui pouvait être bleu


footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: La France sans Zidane (20060601)

Henry est immense (2006)

Sur le terrain, Safet Susic était coutumier de ce style de contre-pieds laissant adversaires et spectateurs littéralement le cul par terre. Ici, le joueur a utilisé la main, mais d'une façon plus noble que Maradona en 1986 : pour signer un nouveau contrat avec le club de son coeur. Un contrat qui a du sens, pas le tour de passe-passe habituel pour préparer le prochain transfert. Un contrat qui sauf catastrophe tellurique sera honoré au sens fort.

C'est sans doute le plus beau geste réussi par Thierry Henry depuis le début de sa carrière. Bien sûr, il y a ce joli chèque accordé par Dein et Wenger, mais il y a surtout ce coeur énorme, cet amour du jeu et du maillot au sens noble. Bien sûr, Barcelone aussi fait plaisir à voir, mais comme Arsène Thierry a envie de voir grandir et s'épanouir ces gamins si doués (deux joueront la Coupe du Monde avant même de fêter leurs 18 ans).


La presse londonienne titrait "Who needs Viera ?" après la déroute de la Juve à Highbury, mais à la question "qui a besoin de Henry ?" je serais tenté de répondre : "le football, tout simplement".


footlog archives (NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Henry est immense (20060520)

Dans de beaux draps (2006)

Je ne reve de football - au sens litteral du terme - qu'une fois tous les quatre ans, a quelques semaines de la Coupe du Monde. En 1982, par exemple, j'effectuais le centre pour le but du 2-0 de la France contre l'Angleterre, un but d'Eric Pecout qui n'avait, meme a l'epoque, guere plus de chances que moi d'etre present sur le terrain. Dans la realite, les Bleus avaient finalement sombre 3-2 sous les coups de Robson & co.

C'est dans la nuit de samedi a dimanche que j'ai livre mon match de l'edition 2006 ; un match plein a me demener en vain au centre d'une attaque apathique sur un terrain ressemblant vaguement a la cour de mon ecole secondaire. L'adversaire du jour, les Pays-Bas, marquait a chacun de ses contres avec une facilite deroutante. Sur le premier but, un inconnu ressemblant plus a un ivrogne grassouillet qu'a un Barthez ou un Coupet, regarda tranquilement le ballon passer sous son nez, bien vautre sur un banc place au milieu des cages.


Le score final (six ? sept a zero ?) m'a suffisament traumatise pour me reveiller... pour le plus grand plaisir de ma charmante epouse qui se demandait a quel voltage un sorcier vaudou electrocutait une poupee a mon effigie, quelque part du cote de Port au Prince. J'ignore ce qu'il faut en deduire pour la suite (bon presage ? mauvais presage ?) mais une chose est sure : les annees passes et je decline meme en reve.

Dimanche matin, je me suis reveille avec une dechirure a la cuisse droite.


footlog archives (NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Dans de beaux draps (20060515)

La victoire du 17 mai (2006)

Pouvait-on rêver plus belle et plus raffraichissante finale que ce Barcelone - Arsenal ? On imagine les gamins de Wenger défier l'ET du Camp Nou, le sourire du Titi des Ulis au moment de soulever la coupe de ses rêves pour le club de son coeur... Et si Arsène venait à réaliser un grand chelem de cauchemar*, on se consolerait en faisant le court chemin séparant Les Ulis de Ronnie : quelles pitreries nous concocte déjà le magicien blaugrana ?

Puisse cette finale tenir toutes ses promesses au niveau du jeu. Pour l'édification d'une jeunesse à laquelle on apprend qu'une équipe se bâtit à coups de millions, que le jeu s'achète en cartouches pour de sinistres boîtes noires à greffer à côté de la télévision, encore plus loin du pâle reflet des terrains.

Quel que soit le résultat du 17 mai, je remercie déjà Wenger, Rijkaard, Henry, Ronaldinho et leurs amis de nous avoir reconcilié avec le football : il est toujours possible d'être le plus compétitif en respectant le caractère ludique de ce qui est avant tout un jeu.


* finale C2 1992, finale C3 2000, finale C1 2006


footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: La victoire du 17 mai (20060509)

Exclusif - La liste des 23 de Domenech (2006)

Scoop ! La liste des 23 joueurs non retenus par Raymond Domenech pour la Coupe du Monde 2006 :

  • Gardiens : Sébastien FREY - Yohann PELE - Robert PIRES
  • Défenseurs : Jérémy BERTHOD - François CLERC - Bernard MENDY - Robert PIRES
  • Milieux de terrain : Johan MICOUD - Franck RIBERY - Olivier DACOURT - Jeremy TOULALAN - Camel MERIEM - Youri DJORKAEFF - Eric CANTONA - Robert PIRES
  • Attaquants : Nicolas ANELKA - Laurent ROBERT - Florent SINAMA-PONGOLE - Justo FONTAINE - Marinette PICHON - Stéphane MOT - Robert PIRES
Cette liste ne compte que 22 noms pour le moment, Robert PIRES étant encore incertain (selon son sponsor, il aurait été victime d'une vilaine chute de cheveux).

Copyright Agence Fausse Presse 2006. Tous droits de reproduction reservés. Tout contrevenant de la droite se verra exposé à des poursuites de notre arrière gauche.


footlog archives (NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Exclusif - La liste des 23 de Domenech (20060503)

Coupe claire (2006)

Une victoire en Coupe de France n'a plus la saveur des années Borelli mais fait toujours du bien par où elle passe, surtout pour les buteurs d'un soir. Dommage que le sésame européen ne distingue plus le lauréat d'un bon suiveur en championnat, ni même d'un vainqueur de deuxième classe (Coupe de la Ligue des Gentlemen Ordinaires, Coupe à Toto). Une petite coupe pour une petite coupe... mon équipe de coiffeurs préférée a l'Europe qu'elle mérite.


Pour autant, je ne vais pas bouder mon plaisir. Elle est belle, cette petite coupe.

La Coupe de France demeure cette compétition démocratique que tout le monde a l'occasion de disputer, même au niveau le plus humble*. Une ouverture renforcée par l'abandon des matchs aller-retour et l'avantage du terrain accordé aux "petits". Si elle sait être sombre (Furiani), elle reste avant tout une coupe claire, une coupe franche, bien dégagée autour de ses petites oreilles. Une coupe attachante aussi, puisque même les maladroits y ont leur chance : Coupe au bol, fins de matchs capillotractées... ce n'est finalement pas un hasard si le PSG l'a gagnée 7 fois.


* par exemple, à l'époque où il avait déjà les pieds carrés mais encore un peu de souffle, votre serviteur a pu y étaler toute l'étendue de sa médiocrité devant quelques dizaines de spectateurs payants.


footlog archives (NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Coupe claire (20060502)

Top 5 et Top 14 (2006)

Glorieuse incertitude du sport : Lyon succède à Lyon, Chelsea à Chelsea, la Juve à la Juve, le Bayern au Bayern et le Barça au Barça. Ces triomphes ne se discutent pas, chacun a survolé son championnat avec l'assurance d'un bombardier sur un champ de ruines.
Pour une passe de trois du Top 5 européen, il faudra néanmoins repasser : un ressort semble cassé à Lyon (qui de toute façon a déjà fait la passe de 5), la Juve va subir la saignée des retraîtes post Coupe du Monde, et Mourinho va vouloir terminer son cycle sur une C1. Restent le Barça et le Bayern.

En ce qui concerne le Barça, la menace peut venir d'un Real Madrid rajeuni, sans Zidane ni Roberto Carlos mais avec du sang frais de Castille. Ou d'un relachement post-victoire en C1. Voire d'un traumatisme post-défaite face au Villareal.

Reste le Bayern.

"Langweilig Bayern" devrait-on dire, comme "Boring Arsenal" à propos des Gunners pré-Wengeriens. Un Bayern capable de jouer au ballon mais incapable de glisser au-delà d'une deuxième place, ni de passer une saison sans titre. Une armée rouge sans surprise si ce n'est les coups de gueule d'un Kahn, d'un Höness ou d'un Beckenbauer. Un stade flambant neuf, des produits dérivés à gogo, une rente sportive à vie... La digne locomotive du G14.

Ce GIEE (Groupement d'Interet Economique Européen) a été fondé par ces philanthropes "pour trouver une façon constructive de réformer un système dans lequel leur voix n'était pas entendue, et pour conférer aux clubs un rôle significatif et executif* dans la gestion de ce jeu international". Les membres actuels ont trusté toutes les places en finale de la C1 depuis 1992**, date à laquelle l'UEFA avait créé la Ligue des Champions pour calmer les ardeurs des grands clubs. A l'époque, ceux-ci voulaient monter une ligue fermée à l'Américaine - sans promotion ni rétrogradation, réservée aux membres, smoking de rigueur.
 
Aujourd'hui, il ne suffit plus d'avoir un stade tout neuf et de survoler son championnat. Encore faut-il que ce championnat ait de la valeur. Le Top 5 Européen bénéficie d'une base solide : nombre significatif praticants, supporters, clubs de haut niveau, grands stades, médias puissants... La France a l'occasion de grignotter sur ses concurrents mais n'en profite pas vraiment. Ailleurs, l'Ecosse et la Belgique ont implosé, le Portugal et les Pays-Bas résistent, mais combien de temps encore ? Pour un Le Guen prenant son bâton de pélerin pour sauver les Rangers, combien de Hiddink rejoignent la Russie et ses pétroroubles ?***

 
* Au sens anglais du terme, avec la double connotation business (leadership) et légale (qui fait les lois et donc la loi).
** A l'exception de Monaco en 2004, mais Monaco a l'habitude d'être une exception et n'est pas précisément un club pauvre. On notera que Lyon est le seul membre à ne pas avoir remporté de trophée continental, Aulas compensant par sa légendaire dynamique personnelle. Même le PSG a une coupe à présenter (celle avec les petites oreilles). 
*** Pour autant, je doute que Saint Paul ait fait voeu de pauvreté sur ce coup-là.


footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Top 5 et Top 14 (20060419)

Placement produit (2006)

Avec la Coupe du Monde, on ne sait plus vraiment en quoi consiste le placement produit. C’est à se demander pourquoi la FIFA s’obstine à placer sa compétition sportive pendant l’événement publicitaire de l’année.

Le sportif n’existe plus en tant que tel : même blessé, ce produit dérivé continue à se démener sur les terrains des consoles de jeu, quand ce n’est pas dans un dessin animé (une spécialité barcelonaise).


Adidas ne va pas jusqu’à ressusciter les vieilles gloires mais permet à ses prospects et clients de composer des équipes avec de plus ou moins fringants retraîtés. Parce qu’“Impossible is nothing”, mais surtout parce que dans un univers aussi concurrentiel, il devient vraiment impossible de composer une équipe présentable avec les stars du moment.


Pour ce billard à trois bandes, l’équipementier a eu recours à l’éditeur Typhoon Games : tout commence dans la rue et s’achève en vaste jeu en réseau à l’échelle planétaire. Marché cible : les teenagers asiatiques, champions du monde du network gaming. Pendant que les stars transpireront d’épaisses gouttes virtuelles sur des gazons toujours verts, ces terreurs des PC Bangs resteront enfermées dans leur bulle au risque de rater les vrais matchs.


Peut-on pour autant parler d’innovation ? Quelque part, chacun à leur façon, les concurrents occupaient déjà un peu le terrain du jeu dont vous êtes le héros : Puma à travers une saga africa où des jeunes se retrouvent en équipe nationale, Nike en déléguant carrément à des enfants le pouvoir de fabriquer les ballons…


footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Placement produit (20060415)

Mauvais trip (2006)

Bon. J'avoue m'être un peu lâché pour le premier avril*, mais à l'époque je m'envolais vers les Emirats Arabes Unis et Dubai. J'ignorais que, de son côté, le PSG voguait vers le Qatar**.


J'ai fini par atterrir*** en découvrant les nouvelles des derniers jours. Rien n'a changé : Paris a une fois de plus bêtement concédé deux points à l'extérieur avec un carton rouge à la clef****, Cayzac continue à hanter les vestiaires du Parc, Rai-Leonardo limitent encore leurs efforts caritatifs à la seule fondation Gol de Letra, Canal traîne toujours sa danseuse aux pieds carrés... et Rothen n'aura finalement pas à porter le hijab.

ça commence à bien faire. Histoire de donner un coup de main à la chaîne cryptée et par ricochet au club de mon coeur (trad. : le club auquel je dois un triple pontage quadruple salchow double lutz piqué), je vais dévoiler le montage gagnant : un Directeur Sportif qui a du nez (Diego Armando Maradona) et surtout un fonds d'investissement sérieux. La Cartel Offshore Limited est basée à Medellin ; ce sont des gens très propres sur eux et blancs comme neige. En plus, ils paient en Yepes.


 
* cf "Le PSG qualifié en Champions League" (20060401)
** à ceux qui m'ont demandé pourquoi j'avais évoqué Saudi Airlines au lieu de Qatar Airlines : c'était donc purement le fruit du hasard - j'avais choisi le premier concurrent d'Emirates, un sponsor majeur du foot paillettes.
*** à Séoul, ou plutôt Incheon, qui vaut plus que ces 3 étoiles mais je n'irai pas jusqu'à 5 notes de bas de page, promis.
**** (p..., plus de droit à l'erreur) comme le disait Gary Lineker : "le football est un sport qui se joue à 11 et où les Allemands finissent par gagner, mais aussi un sport où le PSG joue à 10 et finit par perdre".


footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Mauvais trip (20060410)

Le PSG qualifié en Champions League (2006)

La décision de la Ligue de rétrograder Lyon en L2 propulse mécaniquement le PSG en Ligue des Champions, sauf peu probable retour de Nancy sur le nouveau leader parisien.

Lyon rejoint donc l'interminable liste des clubs touchés par la vaste campagne "pieds propres" menée par les hautes instances du foot français : Bordeaux tombé dans une sinistre affaire de quadruples passeports brésilio-luxembourgeois, Marseille de nouveau puni pour sa gestion financière, Auxerre crucifié pour dopage généralisé au Chablis, Lille recasé en Championnat de Belgique et dans le stade d'Anderlecht, Rennes, Lens, Le Mans et Nice impliqués dans un vaste réseau de matchs de belote truqués... et maintenant ce scandale de la double buvette de Gerland. Trop c'est trop.


"Ce n'est que justice", a sobrement déclaré Guy Lacombe en présentant le maillot du futur numéro 14 de la capitale. "Ce classement reflète le niveau de jeu du club, et ce n'est pas un hasard si la paire Thierry Henry - Ronaldinho jouera sous nos couleurs la saison prochaine."


A quelque mètres de là, le président Blayau présentait la maquette du "Parc des Cheiks" sous le regard bienveillant du nouveau sponsor du club, Saudi Airlines. "Le Caravanserail des Loges sera relocalisé en Seine et Marne", a par ailleurs annoncé Al Puhasson d'Al Varilh. "Les entraînements se dérouleront à l'ombre de nos derriks et ce sera l'occasion d'améliorer le nom du club."


Cachez ce Saint que je ne saurais voir.


footlog archives (NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Le PSG qualifié en Champions League (20060401)

Highbury aux premières loges (2006)

Une chose est sûre : Thierry Henry ne foulera pas les pelouses d'Highbury en 2010. Il s'exposerait alors aux foudres du superintendant de l'immeuble chargé de fleurir les deux petits acres de terrains épargnés par l'opération immobilière "The Stadium Highbury Square".

En dessous d'une pub pour des appartements en front de mer à Saint Kitts & Nevis (vivez le réchauffement climatique les pieds dans l'eau pour à peine £185.000), le Financial Times de ce week-end* affiche le score pour les appartements situés dans le West Stand : de 2 à 4 pièces à partir de £295.000, accès au fitness center et à la piscine inclus - livraison entre 2008 et 2010. Pour le prix des loges (quelques penthouses), consultez l'agent immobilier. Quelqu'un de très recommandable, semble-t-il.


A en croire "De battre mon coeur s'est arrêté", cette noble corporation se contente de déposer des rats dans les cages d'escalier et quelques coups de battes de base-ball sur les squatters récalcitrants. C'est quand même autre chose que les agents de joueurs de l'OM et du PSG, non ?


* je l'avoue, j'apprécie la lecture de ce journal de sport bien connu quand je prends l'avion (aux dernières nouvelles, le Manchester United s'échange à 300 p, le Ronaldo à £20M, et le Rolland Courbis côte autour des 3 ans ferme). Ceci dit, à choisir, je préfère encore le Canard, sans sucre et shaken, not stirred.


footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Highbury aux premières loges (20060326)

Pepsifest, grippe à bière et marketing viral (2006)

Lourdingue à souhait, la dernière pub d'une marque bien connue de non bière brune sans alcool met en scène Henry, Ronaldinho, Roberto Carlos et David Beckham dans leurs rôles préférés (joueur, freestylist, dragueur et pot de fleur).

Dans un art consommé du recyclage, le groupe propose une version Oktoberfestive d'un tube de l'été remontant à l'ère des grands poètes teutons (Horst Hrubesch, Hans-Pieter Briegel, Pierre Littbarski*), et déploie toute la panoplie du parfait marketeur viral, sites ouèbe** et ouape à l'appui.

Voici donc le territoire du ringard-rétro occupé, peu après celui de l'anarcho-révolutionnario-Che Guevaro-cantonesque - préempté par une célèbre marque à la virgule à but non lucratif et spécialisée dans la réduction du chômage chez les moins de 5 ans.


Si la Coupe du Monde ne commence pas avant trois bons mois, les marchands du temple ont déjà investi les lieux. Il y a quatre ans, il fallait attendre les cinq cent derniers mètres avant le stade pour les voir proposer leurs objets publicitaires aux pélerins. Dans la dernière ligne droite, le service d'ordre réquisitionnait les babioles non reconnues par les sponsors officiels. Cette année, ils vont nous pourchasser jusque dans nos salles de bains.
 
 

* cherchez l'intrus - plutôt parmi les dribbleurs de juges de ligne
** mydadada.com


footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Pepsifest, grippe à bière et marketing viral (20060323)

Racisme - coup de maître de la FIFA (2006)

Sous la pression constante du G14 (cf le cas Abdelmajid Oulmers et autres querelles à dix balles / Abidal), la FIFA réplique sur le meilleur des terrains : le racisme peut être écarté des stades si les présidents de clubs le veulent réellement.

En faisant clairement porter le chapeau aux clubs, sévèrement sanctionnés en cas de dérapages dans les tribunes, Sepp Blatter met fin à l'(inter)minable séquence de passe à dix entre présidents, groupes de supporters, gestionnaires de stades et policiers.


Jusqu'à présent, les seules victimes étaient le football et les joueurs subissant les attaques racistes ; autant de quantités négligeables pour les argentiers court-termistes du milieu. A partir du moment où le club risque gros, il se voit obligé de procéder au nettoyage, mais en échange de ce devoir, légitimé dans le rôle du pilote. Aux vrais supporters de donner leur coup de main en jouant la carte / charte de la déonthologie.


J'ai envie de voir dans les stades d'autres gestes techniques que les saluts fascistes de Paolo di Canio, les saluts nazis du Parc, les cris de singes, ou l'exposition de croix gammées et autres portraits du Duce. J'ai envie de voir Henri, Eto'o, Zoro et Thuram sourire sur les terrains. J'ai envie de voir du sport et du jeu. Est-ce trop demander ?


footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Racisme - coup de maître de la FIFA (20060321)

Cahiers d'été (2006)

L'été sera sportif pour la presse française : entre l'actualité chargée (au figuré avec le Weltmeisterschaft, au propre - à moins qu'on ne reste dans le sale - avec la succession d'Armstrong) et le déchaînement annoncé de gratuits et de suppléments, le lecteur n'aura pas le temps de respirer.

Dernière offensive en date : le Figaro sortira à partir du 3 avril prochain un cahier "Sport" le lundi... ce nouveau char Dassault va-t-il oser afficher un maillot jaune (histoire de boucler la boucle des organisateurs de la Grande Boucle*) ? En attendant, le journal muscle son jeu et double sa pagination sportive - depuis quelque temps, les articles ne se contentent plus d'une revue de presse sur les matchs de l'avant-veille.

Il en faudra plus pour déloger le leader. Ici, l'attaque frontale sur le coeur du business exige une réplique plus convaincante que le récent "Rugby" (maquette trop proche du gratuit "Sport"). Je suis impatient de voir ça. A mon avis, les facteurs ne vont pas aimer.


* cf "60 ans d'Equipe (bis)" (20060224)


footlog archives (NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Cahiers d'été (20060318)

Une 7e proposition pour Hidalgo (2006)

La moyenne de buts par match dépassera-t-elle les 2 en fin de saison ? Pas si sûr, malgré l'honorable score de la 30e journée (26 buts).

Michel Hidalgo a livré six propositions pour en finir avec les 0-0. Le retour du bonus façon seventies semblant aussi peu probable que le rechaussage de crampons par Carlos Bianchi et Delio Onnis, le bonus façon Champions League tient la corde (un point en plus si je gagne les matchs aller-retour face à une équipe donnée).


Je proposerai pour ma part une septième voie* : laisser la priorité au jeu et investir la manne Canal+ en priorité dans le sportif. Au-delà des joueurs et du staff, l'accent doit être mis sur les stades.
 
Le jour où Monaco ne jouera plus sur le bayou de Louisiane II, le jour où le FC Peugeot dotera Sochaux du chauffage de série, le jour où les familles se sentiront aussi bienvenues pour un match de foot que chez nos voisins Grand-Bretons, le jour où les fanatiques seront réellement filtrés à l'entrée du Parc (même la Lazio y est parvenue ce week-end), le jour où la LNF n'accordera plus de dérogations aux clubs dont les stades ne sont pas aux normes... ce jour là on y verra un peu plus clair.
 
Je crois en particulier au dernier point : le foot français doit se niveler vers le haut. Inutile de passer, comme notre Lamour de ministre le craint, au système de franchises et de ligue fermées à l'Américaine : le filtre s'opèrera naturellement. Le foot français doit conserver son système ouvert avec promotions et rétrogradations, mais avec deux contraintes claires pour le plus haut niveau : le statut professionnel exige un premier niveau et l'accès à la L1 un second, plus rigoureux encore que l'actuel. Le cahier des charges doit être très clair sur la qualité des pelouses, quitte à ce que certains clubs passent au synthétique, maintenant que la FIFA l'autorise et que la technologie est au point (plus de risques de blessures).


Je suggère 3 ans de délai pour que tous les prétendants à la L1 (à commencer par ses locataires actuels) mettent réellement leur stade à niveau. Cela correspond au contrat passé avec le diffuseur.


Aux Gueugnon, Ajaccio, Bastia and co de réagir. Aux collectivités locales de décider ce qu'elles sont pretes à faire pour soutenir leurs fleurons régionaux, et si nécessaire de favoriser des regroupements.
 
Un travail de fond doit être fait sur le statut des stades et leur financement afin d'élever le niveau de service sans nuire à la qualité du spectacle (que la pelouse ait le temps de souffler entre les piétinements des fans de Johnny et les escalopes façon Rool). La France découvre seulement depuis quelques années les métiers associés à la gestion de stades et ce n'est pas un hasard si nous avons une vingtaine d'années de retard.


Le ticket d'entrée pour la L1 sera certes plus élevé, mais cela mettra paradoxalement fin à l'ère des profiteurs : on ne pourra plus se contenter de bénéficier des retombées, de s'investir sans vraiment investir. De nombreux clubs l'ont déjà compris** et même si elle doit pour cela se faire quelques ennemis, la Ligue doit maintenant assumer totalement ses responsabilités.

 
* je mets de côté celle tentée en vain par Pape Diouf (faire jouer les équipes réserves)
** après des décennies de marasme, Nice semble parti pour repasser devant Monaco
 
footlog archives 
(NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Une 7e proposition pour Hidalgo (20060313)

Insupportable (2006)

J'ai décidé d'arrêter, mais je n'y arrive pas. C'est plus fort que moi, à chaque fois, je rechute et ça me détruit la santé.

Pourtant, je sais bien à quoi je m'expose : la souffrance, la honte, le regard de dégoût des autres, les humiliations, l'espoir illusoire de retrouver des sensations irréelles...


Mais il faut croire qu'on n'en guérit jamais. Bientôt trente ans que ça dure et je suis parti pour traîner ça toute ma vie, pour vivre avec jusqu'à ce que ça me tue.


Pas facile de supporter le PSG.


footlog archives (NOUVEAU : suivez footlog sur Twitter @footlogbis)
Original: Insupportable (20060307)