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20171205

Henry est immense (2006)

Sur le terrain, Safet Susic était coutumier de ce style de contre-pieds laissant adversaires et spectateurs littéralement le cul par terre. Ici, le joueur a utilisé la main, mais d'une façon plus noble que Maradona en 1986 : pour signer un nouveau contrat avec le club de son coeur. Un contrat qui a du sens, pas le tour de passe-passe habituel pour préparer le prochain transfert. Un contrat qui sauf catastrophe tellurique sera honoré au sens fort.

C'est sans doute le plus beau geste réussi par Thierry Henry depuis le début de sa carrière. Bien sûr, il y a ce joli chèque accordé par Dein et Wenger, mais il y a surtout ce coeur énorme, cet amour du jeu et du maillot au sens noble. Bien sûr, Barcelone aussi fait plaisir à voir, mais comme Arsène Thierry a envie de voir grandir et s'épanouir ces gamins si doués (deux joueront la Coupe du Monde avant même de fêter leurs 18 ans).


La presse londonienne titrait "Who needs Viera ?" après la déroute de la Juve à Highbury, mais à la question "qui a besoin de Henry ?" je serais tenté de répondre : "le football, tout simplement".


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Original: Henry est immense (20060520)

Dans de beaux draps (2006)

Je ne reve de football - au sens litteral du terme - qu'une fois tous les quatre ans, a quelques semaines de la Coupe du Monde. En 1982, par exemple, j'effectuais le centre pour le but du 2-0 de la France contre l'Angleterre, un but d'Eric Pecout qui n'avait, meme a l'epoque, guere plus de chances que moi d'etre present sur le terrain. Dans la realite, les Bleus avaient finalement sombre 3-2 sous les coups de Robson & co.

C'est dans la nuit de samedi a dimanche que j'ai livre mon match de l'edition 2006 ; un match plein a me demener en vain au centre d'une attaque apathique sur un terrain ressemblant vaguement a la cour de mon ecole secondaire. L'adversaire du jour, les Pays-Bas, marquait a chacun de ses contres avec une facilite deroutante. Sur le premier but, un inconnu ressemblant plus a un ivrogne grassouillet qu'a un Barthez ou un Coupet, regarda tranquilement le ballon passer sous son nez, bien vautre sur un banc place au milieu des cages.


Le score final (six ? sept a zero ?) m'a suffisament traumatise pour me reveiller... pour le plus grand plaisir de ma charmante epouse qui se demandait a quel voltage un sorcier vaudou electrocutait une poupee a mon effigie, quelque part du cote de Port au Prince. J'ignore ce qu'il faut en deduire pour la suite (bon presage ? mauvais presage ?) mais une chose est sure : les annees passes et je decline meme en reve.

Dimanche matin, je me suis reveille avec une dechirure a la cuisse droite.


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Original: Dans de beaux draps (20060515)

La victoire du 17 mai (2006)

Pouvait-on rêver plus belle et plus raffraichissante finale que ce Barcelone - Arsenal ? On imagine les gamins de Wenger défier l'ET du Camp Nou, le sourire du Titi des Ulis au moment de soulever la coupe de ses rêves pour le club de son coeur... Et si Arsène venait à réaliser un grand chelem de cauchemar*, on se consolerait en faisant le court chemin séparant Les Ulis de Ronnie : quelles pitreries nous concocte déjà le magicien blaugrana ?

Puisse cette finale tenir toutes ses promesses au niveau du jeu. Pour l'édification d'une jeunesse à laquelle on apprend qu'une équipe se bâtit à coups de millions, que le jeu s'achète en cartouches pour de sinistres boîtes noires à greffer à côté de la télévision, encore plus loin du pâle reflet des terrains.

Quel que soit le résultat du 17 mai, je remercie déjà Wenger, Rijkaard, Henry, Ronaldinho et leurs amis de nous avoir reconcilié avec le football : il est toujours possible d'être le plus compétitif en respectant le caractère ludique de ce qui est avant tout un jeu.


* finale C2 1992, finale C3 2000, finale C1 2006


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Original: La victoire du 17 mai (20060509)

Exclusif - La liste des 23 de Domenech (2006)

Scoop ! La liste des 23 joueurs non retenus par Raymond Domenech pour la Coupe du Monde 2006 :

  • Gardiens : Sébastien FREY - Yohann PELE - Robert PIRES
  • Défenseurs : Jérémy BERTHOD - François CLERC - Bernard MENDY - Robert PIRES
  • Milieux de terrain : Johan MICOUD - Franck RIBERY - Olivier DACOURT - Jeremy TOULALAN - Camel MERIEM - Youri DJORKAEFF - Eric CANTONA - Robert PIRES
  • Attaquants : Nicolas ANELKA - Laurent ROBERT - Florent SINAMA-PONGOLE - Justo FONTAINE - Marinette PICHON - Stéphane MOT - Robert PIRES
Cette liste ne compte que 22 noms pour le moment, Robert PIRES étant encore incertain (selon son sponsor, il aurait été victime d'une vilaine chute de cheveux).

Copyright Agence Fausse Presse 2006. Tous droits de reproduction reservés. Tout contrevenant de la droite se verra exposé à des poursuites de notre arrière gauche.


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Original: Exclusif - La liste des 23 de Domenech (20060503)

Coupe claire (2006)

Une victoire en Coupe de France n'a plus la saveur des années Borelli mais fait toujours du bien par où elle passe, surtout pour les buteurs d'un soir. Dommage que le sésame européen ne distingue plus le lauréat d'un bon suiveur en championnat, ni même d'un vainqueur de deuxième classe (Coupe de la Ligue des Gentlemen Ordinaires, Coupe à Toto). Une petite coupe pour une petite coupe... mon équipe de coiffeurs préférée a l'Europe qu'elle mérite.


Pour autant, je ne vais pas bouder mon plaisir. Elle est belle, cette petite coupe.

La Coupe de France demeure cette compétition démocratique que tout le monde a l'occasion de disputer, même au niveau le plus humble*. Une ouverture renforcée par l'abandon des matchs aller-retour et l'avantage du terrain accordé aux "petits". Si elle sait être sombre (Furiani), elle reste avant tout une coupe claire, une coupe franche, bien dégagée autour de ses petites oreilles. Une coupe attachante aussi, puisque même les maladroits y ont leur chance : Coupe au bol, fins de matchs capillotractées... ce n'est finalement pas un hasard si le PSG l'a gagnée 7 fois.


* par exemple, à l'époque où il avait déjà les pieds carrés mais encore un peu de souffle, votre serviteur a pu y étaler toute l'étendue de sa médiocrité devant quelques dizaines de spectateurs payants.


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Original: Coupe claire (20060502)

Top 5 et Top 14 (2006)

Glorieuse incertitude du sport : Lyon succède à Lyon, Chelsea à Chelsea, la Juve à la Juve, le Bayern au Bayern et le Barça au Barça. Ces triomphes ne se discutent pas, chacun a survolé son championnat avec l'assurance d'un bombardier sur un champ de ruines.
Pour une passe de trois du Top 5 européen, il faudra néanmoins repasser : un ressort semble cassé à Lyon (qui de toute façon a déjà fait la passe de 5), la Juve va subir la saignée des retraîtes post Coupe du Monde, et Mourinho va vouloir terminer son cycle sur une C1. Restent le Barça et le Bayern.

En ce qui concerne le Barça, la menace peut venir d'un Real Madrid rajeuni, sans Zidane ni Roberto Carlos mais avec du sang frais de Castille. Ou d'un relachement post-victoire en C1. Voire d'un traumatisme post-défaite face au Villareal.

Reste le Bayern.

"Langweilig Bayern" devrait-on dire, comme "Boring Arsenal" à propos des Gunners pré-Wengeriens. Un Bayern capable de jouer au ballon mais incapable de glisser au-delà d'une deuxième place, ni de passer une saison sans titre. Une armée rouge sans surprise si ce n'est les coups de gueule d'un Kahn, d'un Höness ou d'un Beckenbauer. Un stade flambant neuf, des produits dérivés à gogo, une rente sportive à vie... La digne locomotive du G14.

Ce GIEE (Groupement d'Interet Economique Européen) a été fondé par ces philanthropes "pour trouver une façon constructive de réformer un système dans lequel leur voix n'était pas entendue, et pour conférer aux clubs un rôle significatif et executif* dans la gestion de ce jeu international". Les membres actuels ont trusté toutes les places en finale de la C1 depuis 1992**, date à laquelle l'UEFA avait créé la Ligue des Champions pour calmer les ardeurs des grands clubs. A l'époque, ceux-ci voulaient monter une ligue fermée à l'Américaine - sans promotion ni rétrogradation, réservée aux membres, smoking de rigueur.
 
Aujourd'hui, il ne suffit plus d'avoir un stade tout neuf et de survoler son championnat. Encore faut-il que ce championnat ait de la valeur. Le Top 5 Européen bénéficie d'une base solide : nombre significatif praticants, supporters, clubs de haut niveau, grands stades, médias puissants... La France a l'occasion de grignotter sur ses concurrents mais n'en profite pas vraiment. Ailleurs, l'Ecosse et la Belgique ont implosé, le Portugal et les Pays-Bas résistent, mais combien de temps encore ? Pour un Le Guen prenant son bâton de pélerin pour sauver les Rangers, combien de Hiddink rejoignent la Russie et ses pétroroubles ?***

 
* Au sens anglais du terme, avec la double connotation business (leadership) et légale (qui fait les lois et donc la loi).
** A l'exception de Monaco en 2004, mais Monaco a l'habitude d'être une exception et n'est pas précisément un club pauvre. On notera que Lyon est le seul membre à ne pas avoir remporté de trophée continental, Aulas compensant par sa légendaire dynamique personnelle. Même le PSG a une coupe à présenter (celle avec les petites oreilles). 
*** Pour autant, je doute que Saint Paul ait fait voeu de pauvreté sur ce coup-là.


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Original: Top 5 et Top 14 (20060419)

Placement produit (2006)

Avec la Coupe du Monde, on ne sait plus vraiment en quoi consiste le placement produit. C’est à se demander pourquoi la FIFA s’obstine à placer sa compétition sportive pendant l’événement publicitaire de l’année.

Le sportif n’existe plus en tant que tel : même blessé, ce produit dérivé continue à se démener sur les terrains des consoles de jeu, quand ce n’est pas dans un dessin animé (une spécialité barcelonaise).


Adidas ne va pas jusqu’à ressusciter les vieilles gloires mais permet à ses prospects et clients de composer des équipes avec de plus ou moins fringants retraîtés. Parce qu’“Impossible is nothing”, mais surtout parce que dans un univers aussi concurrentiel, il devient vraiment impossible de composer une équipe présentable avec les stars du moment.


Pour ce billard à trois bandes, l’équipementier a eu recours à l’éditeur Typhoon Games : tout commence dans la rue et s’achève en vaste jeu en réseau à l’échelle planétaire. Marché cible : les teenagers asiatiques, champions du monde du network gaming. Pendant que les stars transpireront d’épaisses gouttes virtuelles sur des gazons toujours verts, ces terreurs des PC Bangs resteront enfermées dans leur bulle au risque de rater les vrais matchs.


Peut-on pour autant parler d’innovation ? Quelque part, chacun à leur façon, les concurrents occupaient déjà un peu le terrain du jeu dont vous êtes le héros : Puma à travers une saga africa où des jeunes se retrouvent en équipe nationale, Nike en déléguant carrément à des enfants le pouvoir de fabriquer les ballons…


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Original: Placement produit (20060415)

Mauvais trip (2006)

Bon. J'avoue m'être un peu lâché pour le premier avril*, mais à l'époque je m'envolais vers les Emirats Arabes Unis et Dubai. J'ignorais que, de son côté, le PSG voguait vers le Qatar**.


J'ai fini par atterrir*** en découvrant les nouvelles des derniers jours. Rien n'a changé : Paris a une fois de plus bêtement concédé deux points à l'extérieur avec un carton rouge à la clef****, Cayzac continue à hanter les vestiaires du Parc, Rai-Leonardo limitent encore leurs efforts caritatifs à la seule fondation Gol de Letra, Canal traîne toujours sa danseuse aux pieds carrés... et Rothen n'aura finalement pas à porter le hijab.

ça commence à bien faire. Histoire de donner un coup de main à la chaîne cryptée et par ricochet au club de mon coeur (trad. : le club auquel je dois un triple pontage quadruple salchow double lutz piqué), je vais dévoiler le montage gagnant : un Directeur Sportif qui a du nez (Diego Armando Maradona) et surtout un fonds d'investissement sérieux. La Cartel Offshore Limited est basée à Medellin ; ce sont des gens très propres sur eux et blancs comme neige. En plus, ils paient en Yepes.


 
* cf "Le PSG qualifié en Champions League" (20060401)
** à ceux qui m'ont demandé pourquoi j'avais évoqué Saudi Airlines au lieu de Qatar Airlines : c'était donc purement le fruit du hasard - j'avais choisi le premier concurrent d'Emirates, un sponsor majeur du foot paillettes.
*** à Séoul, ou plutôt Incheon, qui vaut plus que ces 3 étoiles mais je n'irai pas jusqu'à 5 notes de bas de page, promis.
**** (p..., plus de droit à l'erreur) comme le disait Gary Lineker : "le football est un sport qui se joue à 11 et où les Allemands finissent par gagner, mais aussi un sport où le PSG joue à 10 et finit par perdre".


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Original: Mauvais trip (20060410)

Le PSG qualifié en Champions League (2006)

La décision de la Ligue de rétrograder Lyon en L2 propulse mécaniquement le PSG en Ligue des Champions, sauf peu probable retour de Nancy sur le nouveau leader parisien.

Lyon rejoint donc l'interminable liste des clubs touchés par la vaste campagne "pieds propres" menée par les hautes instances du foot français : Bordeaux tombé dans une sinistre affaire de quadruples passeports brésilio-luxembourgeois, Marseille de nouveau puni pour sa gestion financière, Auxerre crucifié pour dopage généralisé au Chablis, Lille recasé en Championnat de Belgique et dans le stade d'Anderlecht, Rennes, Lens, Le Mans et Nice impliqués dans un vaste réseau de matchs de belote truqués... et maintenant ce scandale de la double buvette de Gerland. Trop c'est trop.


"Ce n'est que justice", a sobrement déclaré Guy Lacombe en présentant le maillot du futur numéro 14 de la capitale. "Ce classement reflète le niveau de jeu du club, et ce n'est pas un hasard si la paire Thierry Henry - Ronaldinho jouera sous nos couleurs la saison prochaine."


A quelque mètres de là, le président Blayau présentait la maquette du "Parc des Cheiks" sous le regard bienveillant du nouveau sponsor du club, Saudi Airlines. "Le Caravanserail des Loges sera relocalisé en Seine et Marne", a par ailleurs annoncé Al Puhasson d'Al Varilh. "Les entraînements se dérouleront à l'ombre de nos derriks et ce sera l'occasion d'améliorer le nom du club."


Cachez ce Saint que je ne saurais voir.


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Original: Le PSG qualifié en Champions League (20060401)

Highbury aux premières loges (2006)

Une chose est sûre : Thierry Henry ne foulera pas les pelouses d'Highbury en 2010. Il s'exposerait alors aux foudres du superintendant de l'immeuble chargé de fleurir les deux petits acres de terrains épargnés par l'opération immobilière "The Stadium Highbury Square".

En dessous d'une pub pour des appartements en front de mer à Saint Kitts & Nevis (vivez le réchauffement climatique les pieds dans l'eau pour à peine £185.000), le Financial Times de ce week-end* affiche le score pour les appartements situés dans le West Stand : de 2 à 4 pièces à partir de £295.000, accès au fitness center et à la piscine inclus - livraison entre 2008 et 2010. Pour le prix des loges (quelques penthouses), consultez l'agent immobilier. Quelqu'un de très recommandable, semble-t-il.


A en croire "De battre mon coeur s'est arrêté", cette noble corporation se contente de déposer des rats dans les cages d'escalier et quelques coups de battes de base-ball sur les squatters récalcitrants. C'est quand même autre chose que les agents de joueurs de l'OM et du PSG, non ?


* je l'avoue, j'apprécie la lecture de ce journal de sport bien connu quand je prends l'avion (aux dernières nouvelles, le Manchester United s'échange à 300 p, le Ronaldo à £20M, et le Rolland Courbis côte autour des 3 ans ferme). Ceci dit, à choisir, je préfère encore le Canard, sans sucre et shaken, not stirred.


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Original: Highbury aux premières loges (20060326)

Pepsifest, grippe à bière et marketing viral (2006)

Lourdingue à souhait, la dernière pub d'une marque bien connue de non bière brune sans alcool met en scène Henry, Ronaldinho, Roberto Carlos et David Beckham dans leurs rôles préférés (joueur, freestylist, dragueur et pot de fleur).

Dans un art consommé du recyclage, le groupe propose une version Oktoberfestive d'un tube de l'été remontant à l'ère des grands poètes teutons (Horst Hrubesch, Hans-Pieter Briegel, Pierre Littbarski*), et déploie toute la panoplie du parfait marketeur viral, sites ouèbe** et ouape à l'appui.

Voici donc le territoire du ringard-rétro occupé, peu après celui de l'anarcho-révolutionnario-Che Guevaro-cantonesque - préempté par une célèbre marque à la virgule à but non lucratif et spécialisée dans la réduction du chômage chez les moins de 5 ans.


Si la Coupe du Monde ne commence pas avant trois bons mois, les marchands du temple ont déjà investi les lieux. Il y a quatre ans, il fallait attendre les cinq cent derniers mètres avant le stade pour les voir proposer leurs objets publicitaires aux pélerins. Dans la dernière ligne droite, le service d'ordre réquisitionnait les babioles non reconnues par les sponsors officiels. Cette année, ils vont nous pourchasser jusque dans nos salles de bains.
 
 

* cherchez l'intrus - plutôt parmi les dribbleurs de juges de ligne
** mydadada.com


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Original: Pepsifest, grippe à bière et marketing viral (20060323)

Racisme - coup de maître de la FIFA (2006)

Sous la pression constante du G14 (cf le cas Abdelmajid Oulmers et autres querelles à dix balles / Abidal), la FIFA réplique sur le meilleur des terrains : le racisme peut être écarté des stades si les présidents de clubs le veulent réellement.

En faisant clairement porter le chapeau aux clubs, sévèrement sanctionnés en cas de dérapages dans les tribunes, Sepp Blatter met fin à l'(inter)minable séquence de passe à dix entre présidents, groupes de supporters, gestionnaires de stades et policiers.


Jusqu'à présent, les seules victimes étaient le football et les joueurs subissant les attaques racistes ; autant de quantités négligeables pour les argentiers court-termistes du milieu. A partir du moment où le club risque gros, il se voit obligé de procéder au nettoyage, mais en échange de ce devoir, légitimé dans le rôle du pilote. Aux vrais supporters de donner leur coup de main en jouant la carte / charte de la déonthologie.


J'ai envie de voir dans les stades d'autres gestes techniques que les saluts fascistes de Paolo di Canio, les saluts nazis du Parc, les cris de singes, ou l'exposition de croix gammées et autres portraits du Duce. J'ai envie de voir Henri, Eto'o, Zoro et Thuram sourire sur les terrains. J'ai envie de voir du sport et du jeu. Est-ce trop demander ?


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Original: Racisme - coup de maître de la FIFA (20060321)

Cahiers d'été (2006)

L'été sera sportif pour la presse française : entre l'actualité chargée (au figuré avec le Weltmeisterschaft, au propre - à moins qu'on ne reste dans le sale - avec la succession d'Armstrong) et le déchaînement annoncé de gratuits et de suppléments, le lecteur n'aura pas le temps de respirer.

Dernière offensive en date : le Figaro sortira à partir du 3 avril prochain un cahier "Sport" le lundi... ce nouveau char Dassault va-t-il oser afficher un maillot jaune (histoire de boucler la boucle des organisateurs de la Grande Boucle*) ? En attendant, le journal muscle son jeu et double sa pagination sportive - depuis quelque temps, les articles ne se contentent plus d'une revue de presse sur les matchs de l'avant-veille.

Il en faudra plus pour déloger le leader. Ici, l'attaque frontale sur le coeur du business exige une réplique plus convaincante que le récent "Rugby" (maquette trop proche du gratuit "Sport"). Je suis impatient de voir ça. A mon avis, les facteurs ne vont pas aimer.


* cf "60 ans d'Equipe (bis)" (20060224)


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Original: Cahiers d'été (20060318)

Une 7e proposition pour Hidalgo (2006)

La moyenne de buts par match dépassera-t-elle les 2 en fin de saison ? Pas si sûr, malgré l'honorable score de la 30e journée (26 buts).

Michel Hidalgo a livré six propositions pour en finir avec les 0-0. Le retour du bonus façon seventies semblant aussi peu probable que le rechaussage de crampons par Carlos Bianchi et Delio Onnis, le bonus façon Champions League tient la corde (un point en plus si je gagne les matchs aller-retour face à une équipe donnée).


Je proposerai pour ma part une septième voie* : laisser la priorité au jeu et investir la manne Canal+ en priorité dans le sportif. Au-delà des joueurs et du staff, l'accent doit être mis sur les stades.
 
Le jour où Monaco ne jouera plus sur le bayou de Louisiane II, le jour où le FC Peugeot dotera Sochaux du chauffage de série, le jour où les familles se sentiront aussi bienvenues pour un match de foot que chez nos voisins Grand-Bretons, le jour où les fanatiques seront réellement filtrés à l'entrée du Parc (même la Lazio y est parvenue ce week-end), le jour où la LNF n'accordera plus de dérogations aux clubs dont les stades ne sont pas aux normes... ce jour là on y verra un peu plus clair.
 
Je crois en particulier au dernier point : le foot français doit se niveler vers le haut. Inutile de passer, comme notre Lamour de ministre le craint, au système de franchises et de ligue fermées à l'Américaine : le filtre s'opèrera naturellement. Le foot français doit conserver son système ouvert avec promotions et rétrogradations, mais avec deux contraintes claires pour le plus haut niveau : le statut professionnel exige un premier niveau et l'accès à la L1 un second, plus rigoureux encore que l'actuel. Le cahier des charges doit être très clair sur la qualité des pelouses, quitte à ce que certains clubs passent au synthétique, maintenant que la FIFA l'autorise et que la technologie est au point (plus de risques de blessures).


Je suggère 3 ans de délai pour que tous les prétendants à la L1 (à commencer par ses locataires actuels) mettent réellement leur stade à niveau. Cela correspond au contrat passé avec le diffuseur.


Aux Gueugnon, Ajaccio, Bastia and co de réagir. Aux collectivités locales de décider ce qu'elles sont pretes à faire pour soutenir leurs fleurons régionaux, et si nécessaire de favoriser des regroupements.
 
Un travail de fond doit être fait sur le statut des stades et leur financement afin d'élever le niveau de service sans nuire à la qualité du spectacle (que la pelouse ait le temps de souffler entre les piétinements des fans de Johnny et les escalopes façon Rool). La France découvre seulement depuis quelques années les métiers associés à la gestion de stades et ce n'est pas un hasard si nous avons une vingtaine d'années de retard.


Le ticket d'entrée pour la L1 sera certes plus élevé, mais cela mettra paradoxalement fin à l'ère des profiteurs : on ne pourra plus se contenter de bénéficier des retombées, de s'investir sans vraiment investir. De nombreux clubs l'ont déjà compris** et même si elle doit pour cela se faire quelques ennemis, la Ligue doit maintenant assumer totalement ses responsabilités.

 
* je mets de côté celle tentée en vain par Pape Diouf (faire jouer les équipes réserves)
** après des décennies de marasme, Nice semble parti pour repasser devant Monaco
 
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Original: Une 7e proposition pour Hidalgo (20060313)

Insupportable (2006)

J'ai décidé d'arrêter, mais je n'y arrive pas. C'est plus fort que moi, à chaque fois, je rechute et ça me détruit la santé.

Pourtant, je sais bien à quoi je m'expose : la souffrance, la honte, le regard de dégoût des autres, les humiliations, l'espoir illusoire de retrouver des sensations irréelles...


Mais il faut croire qu'on n'en guérit jamais. Bientôt trente ans que ça dure et je suis parti pour traîner ça toute ma vie, pour vivre avec jusqu'à ce que ça me tue.


Pas facile de supporter le PSG.


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Original: Insupportable (20060307)
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