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20171211

Encore deux Brésiliens à écarter (2006)

Deco et Scolari se dressent fièrement sur la route des Bleus ; le premier a récupéré de sa saison régulière à rallonge (la victoire du Barça en C1 le 17 mai) en ne jouant que la moitié des play-offs, le second tient à signer sa troisième finale consécutive dans une compétition majeure.

Et les Bleus ciel sont déjà en finale. Grâce à leur formidable banc, grâce à leur incroyable défense, grâce à leur gardien que seul Zidane peut empêcher de succéder à Kahn au Ballon d'Or de la Coupe du Monde, grâce à la très médiocre prestation de certains Allemands hier soir (même Lahm manquait de tranchant, c'est tout dire)...

 
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Bons points : Fabio Cannavaro (ITA - se prépare une centième sélection de toute beauté) - Bernd Schneider (DEU - mal cramponné, brouillon, médiocre, mais toujours porté vers l'attaque)


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Original: Encore deux Brésiliens à écarter (20060705)

Le Brésil jouait en bleu (2006)

La logique annonce un Allemagne - France pour le 9 juillet mais dans ce dernier carré très européen, il n'est pas impossible que cette affiche soit avancée au 8 juillet : l'Italie sera difficile à battre à la régulière et Luiz Felipe Scolari ne lâchera pas si facilement son trophée.

Si Raymond Domenech n'a pas le palmarès de Scolari, il s'est déjà affirmé comme un grand sélectionneur : un homme courageux qui sait prendre les décisions et forger un groupe. Car comme en 1998, la France n'a pas la meilleure équipe de la Coupe du Monde (les Pays Bas en 1998 et l'Argentine en 2006), mais le meilleur groupe. A égalité avec l'Allemagne de Klinsmann, le talent en plus et le souffle en moins.


Hier soir, les Bleus avaient encore le souffle. Bien sûr, Zizou a baissé le pied sur la fin de match mais cela ne l'a pas empêché de continuer à briller : de l'époustouflant festival d'un numéro 10 en état de grâce à l'ingrat mais efficace labeur d'un numéro 6 déterminé à ne rien lâcher. S'il réussit son pari avec une deuxième étoile de Champion du Monde au bout, Zinedine Yazid Zidane entrera définitivement dans la légende. Même si Michel Platini devait rester le plus grand Bleu de l'Histoire, il n'aura pas eu le plaisir de s'offrir de tels adieux.


Car c'est avant tout de plaisir qu'il est question, d'intensité. Comme dans ce jeu, finalement pas si brillant une fois qu'on met les gris-gris en veilleuse ; la France domine son sujet comme en 2000 mais de façon différente, moins flamboyante mais tellement plus intense à vivre. A l'époque, seuls Blanc et Deschamps jubilaient au figuré en plus du propre mais demain, c'est la moitié du groupe qu'il faudra remplacer. Avec en somptueux cadeau de départ un statut de tête de série pour les qualifs de 2010.


En face, les Auriverdes n'avaient pas assez faim pour manger du coq ni même défendre leur biftek. Juninho est passé à côté de son match et Ronaldinho de sa Coupe du Monde. Paradoxalement, seul Ronaldo a tenu son rang. Cette équipe sera difficile à battre dans quatre ans, quand elle aura retrouvé les crocs, l'envie et la joie de jouer.


Le Portugal ne faisait pas plaisir à voir hier. J'ai été comblé par leur qualification mais déçu par leur peur de jouer. S'ils ne parviennent pas à sortir le grand jeu contre la France, il faudra un super Ricardo pour barrer les Bleus. S'ils se libèrent enfin avec Deco à la baguette, Barthez pourra enfin se chauffer les gants. Là aussi, que le meilleur gagne et que ce match s'annonce intense !


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Bons points : Owen Hargreaves (ENG - décidément, dans cette édition, seuls les tâcherons auront été à la hauteur chez les Anglais) - Alexandre Ricardo Pereira (POR - pour sa série de tirs aux buts bien sûr, mais surtout pour son match auparavant : si la défense n'a pas craqué elle le doit à son gardien et à sa tête froide en toute circonstance) - Zinédine Zidane (FRA - mais je n'oublie pas non plus la première mi-temps de Claude Makelele) - Luiz Nazario de Lima Ronaldo (BRA - pas dit que ce soit son dernier match en Coupe du Monde - un peu comme Roger Milla, le temps de jeu ne doit pas se mesurer par tranches de 90 mn mais se savourer par tranches de 4 ans)


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Original: Le Brésil jouait en bleu (20060702)

Bienvenue aux Hospices de Bonn (2006)

1958 Pele contre Kopa
1986 Zico contre Platini
1998 Ronaldo contre Zidane
2006 ...?


Il y aura du talent sur la pelouse ce samedi. D'authentiques vétérans, aussi. Deux, pour être précis : Fabien Barthez vient de fêter ses 35 piges mais reste à distance de Cafu, ses 36 ans, ses plus de 140 sélections et ses (jusqu'à présent) trois finales de Coupe du Monde. A 34 ans, Zizou fait encore office de gamin : s'il devait lever de nouveau la Coupe du Monde en 2010, il rendrait encore 2 ans à Dino Zoff... et s'il voulait imiter Roger Milla, il livrerait même sa meilleure Coupe du Monde en 2014.


Dans la réalité, on imagine pourtant difficilement nos trentenaires enchaîner 3 matchs victorieux en 9 jours. La bande à Platoche, pourtant nettement plus jeune, n'est pas parvenue à enclencher la troisième en 1986 (huit jours pour le triptyque Italie - Brésil - RFA). De là à souhaiter une nouvelle suspension de Zizou pour les demis (au passage : allez le Portugal !!!)...


A la pointe de l'opération "Les Vieux dans les Bleus" et en dépit de son rythme de sénateur corse fatigué, Ronaldo n'a pas encore trente ans. Et même à 40% de son meilleur niveau (celui de ses vingt ans) il demeure un buteur d'exception. Son but contre le Ghana m'a encore bluffé : moins l'habituel passement de jambes que le petit coup final pour éviter le retour du défenseur. Sans se presser, sûr de lui, au meilleur moment et avec juste ce qu'il fallait de puissance. On se pâme fort justement devant les gris-gris de Ronnie mais si ce diable de Ronaldo avait maintenu le niveau de ses débuts, on ne se poserait pas la question du nom du meilleur joueur de la planète. On lui souhaite de jouer aussi longtemps que son idole Romario, auquel on aura moins laissé l'occasion de s'exprimer en Coupe du Monde.


C'est avec des joueurs comme lui que le Brésil a réappris à régner sur le monde. Pas avec le futebol romantique de Tele Santana mais avec le football réaliste de Carlos Alberto Parreira pour qui une étoile de plus sur la tunique (1994 hier, 2006 demain ?) vaut plus que toutes les étoiles sur le terrain (Rai, Romario ou Bebeto hier, Ronaldinho, Robinho ou Kaka aujourd'hui).

Pourtant, le Brésil de 2006 m'impressionne beaucoup plus que le laisse supposer son jeu à l'économie : les Auriverdes sortent à peine de leurs matchs amicaux de préparation et commencent tout simplement samedi leur Coupe du Monde. Ils sont sur la courbe ascendante et j'attends de Ronaldinho un match de feu. Comme la France il y a quelques jours, cette équipe doit à ses supporters un match référence - la motivation est là.

Au risque de décevoir ceux qui faisaient circuler la blague ci-dessous il y a encore quelques jours, à la veille de France-Togo.


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Juste avant le match Brésil-France, dans les vestiaires auriverde : Ronaldinho arrive au dernier moment en dansant mais s'arrête en découvrant les mines dépitées des autres joueurs de la selecao - "Que se passe-t-il les gars ?"
Roberto Carlos, toujours la tête entre les mains : "Ben, c'est pas évident de se motiver pour ce match. On sait que c'est la Coupe du Monde, mais c'est seulement la France et ils sont vraiment trop nuls." Ronaldinho les regarde, réflechit un instant (sa dose quotidienne de gym neuronale) et leur lâche sobrement : "OK, ne vous inquiétez pas, allez boire tranquillement une bibine, je suppose que je peux les battre sans votre aide."


Ronaldinho sort donc affronter seul la bande à Zizou pendant que les autres Brésiliens, soulagés et ravis, vont s'en jeter un au troquet du coin.
Apres quelques bières, Juninho se demande où peut bien en être le score du match. Kaka propose de consulter les infos SMS sur son mobile. Grand cri de joie des auriverdes à la vue de l'écran : "A la mi-temps - Brésil 1 - France 0 (Ronaldinho 10e mn)". Ce sacré Ronnie bat les gaulois à lui tout seul !

Plusieurs tournées plus tard, le match est oublié jusqu'à ce que Ronaldo, dans un éclair de génie, suggère "bon, ça doit être fini maintenant, allons voir où en est notre Roro national." Sérieusement imbibé, Kaka s'y reprend à deux fois avant d'obtenir le SMS : "Score final - Brésil 1 - France 1 (Ronaldinho 10e mn - Henry 89e mn)." Les Brésiliens n'en croient pas leurs yeux : cet enfoiré a réussi à arracher le nul tout seul - Quel talent ! Bras dessus bras dessous, ils retournent en titubant au stade féliciter Ronaldinho.


Mais ils trouvent le n°10 de la selecao prostré à même le sol des vestiaires, pas encore douché et des torrents de larmes sur les joues : "je vous ai abandonné... je vous ai laché... désolé les gars"
- "Arrête tes conneries", le console Cafu. "T'as obtenu le nul à toi tout seul, et ils n'ont marqué qu'à la toute dernière minute!"
- "Non, non, je vous ai abondonné, je vous ai trahi...
...
parce que j'ai un peu trop chambré les Bleus après mon but, l'arbitre m'a expulsé à la 11e minute."



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Original: Bienvenue aux Hospices de Bonn (20060629)

Le groupe de l'amor (2006)

Raymond Domenech est passé de l'autre côté de la zone hier. Son sourire, encore tendu après le match contre le Togo, trahit enfin ses certitudes et un vrai bonheur. Partagé. Pour voir Jacquet dans cet état, il avait fallu attendre la victoire finale contre le Brésil mais ici, peu importe le résultat des quarts, le groupe France fait enfin plaisir à voir.


Ces sourires larges comme Copacabana, ces accolades entre titulaires, remplaçants et entraîneurs en disent plus long que les phases de jeu certes parfaitement maîtrisées mais sans grand génie. Carbo mais la banane des grands jours, Thierry Henry rigole de sa prestation du jour ; celle d'un nouveau type de joueur né des nouvelles règles du hors-jeu : le "hors jeu fixatif", un leurre pour détourner les missiles défensifs des véritables attaques, une vilaine verrue* au milieu des défenses les plus lisses - on n'arrive pas à s'en débarrasser et elle empêche les belles mèches de tenir. A se demander si cette nouvelle arme tactique ne relève déjà plus du hasard (cf hier les trois buts brésiliens en plus de celui de Ribéry).


Les Bleus nous ont au passage réconciliés avec cette Coupe du Monde : du jeu, des buts, un arbitrage parfait, un bon esprit (en zappant rapidement Aragones), et au bout du compte la meilleure équipe a gagné sans discussion possible. Trop tendre et respectueuse, l'Espagne n'avait pas assez faim hier. Le départ de Raul a laissé la jeune classe seule face à ses professeurs ; plus personne n'a alors osé mettre le désordre dans la salle : on attend sagement la sonnerie en se passant proprement la baballe, rien ne se passe.


Hier, il s'est pourtant passé quelque chose. Le groupe France a prouvé que son discours ne relevait pas de la méthode coué, mais aussi démontré qu'il préparait l'avenir : Zidane passe habilement le témoin à Ribéry sur et en-dehors du terrain, et ce premier but en Bleu et en Coupe du Monde, avec l'adoubement du boss et l'affranchissement du buteur (TH faisant signe à FR de continuer et assumer ses responsabilités), sera bigrement utile pour faire franchir durablement un palier aux survivants de 2006.


Bien sûr, cette équipe ne peut gagner qu'en pleine possession de ses moyens physiques, et samedi elle présentera  ses titulaires très sollicités face à un Brésil très économe de ses efforts jusqu'à présent, mené par un Ronaldinho habitué à ne sortir le grand jeu que dans les grandes occasions...

Le match contre le Ghana n'en était pas une à cause d'un juge de ligne peu perspicace sur le second but brésilien, mais surtout à cause de la faiblesse des centres et tirs de loin du Ghana. Condamnés à passer par le centre en profondeur, les Ghanéens n'ont pas pu transformer leur domination (circulation de balle, condition physique). La présence d'un Michael Essien aux vingt-cinq mètres eût pu faire la différence... dommage, dommage.
Bon. Il est temps d'atterrir les gars... séance de rattrapage pour tout le monde : les deux premiers jours sans foot coïncident avec le début des soldes.


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Bons points : Willy Sagnol (FRA - tout simplement impérial, impassable, monumental, et sans lequel Fernando Jose Torrez Sanz eût sans doute fait plus mal encore) - Joaquin Sanchez Rodriguez (ESP - on ne danse pas la samba avec un seul bonhomme aux percussions) - Nelson de Jesus Silva Dida (BRA - le sauveur du Brésil s'appelle Jésus, il domine la foule des joueurs de plage en étalant ses grands bras et en multipliant les Pan de Azucar) - Richard Kingston (GHA - si les Ghanéens n'ont perdu que 3-0, ils savent qui remercier)

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* en l'occurence, Aragones oserait peut-être le terme de "point noir"


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Original: Le groupe de l'amor (20060628)

20171208

La France sur son 31 (2006)

Un seul favori n'aura pas tenu son rang et entamé la compétition par une victoire. Il s'agit naturellement du Togo, battu deux hymnes à un par une bien pâle ombre d'erzatz de Corée du Sud, toute heureuse de glaner 3 points dans le jjimjilbang de Francfort.

La France a décidé de jouer avec une équipe de 31 ans d'âge pour un match à 31 degrés. Comme prévu (cf blogule d'hier), les deux seuls joueurs de rupture susceptibles d'apporter un second souffle en seconde mi-temps (Ribéry et Wiltord, le second faisant enfin son âge et le premier visiblement peu en confiance) auront été grillés avant même la fin de la première. Et si Zidane a tenu les 93 mn, comment pourra-t-il aligner 3 matchs en 10 jours ? Au final, on le retrouve aussi énervé qu'à l'Euro 2004 et les Bleus devront comme pour les éliminatoires 2004-2005 aligner les matchs nuls (au propre et au figuré) avant de jouer leur qualif sur le dernier.

Au moins, je n'ai pas été déçu par le Brésil puisque je n'en faisais pas mon favori - entendons-nous bien : je ne le vois pas aller au bout et je serais aussi ravi de voir les auriverde ajouter une sixième étoile à leur tunique que déprimé de voir l'Italie ou l'Allemagne parader avec une quatrième ou pire encore, d'avoir de nouveau à supporter en silence 32 ans d'arrogance anglaise.

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Bons points (ou plus souvent moins mauvais) : Dado Prso et Robert Novak (HRV) - Lee Chun-soo (ROK) - Ricardo Izecson Santos Leite Kaka (BRA - finalement préféré à l'opiniâtre Ze Roberto: prime au jeu et quel but ! Marquer de 30 m sans vraiment frapper, il fallait le faire) - Mohamed Kader Touré Coubadja (TOG) - Fabien Barthez (FRA) et Tranquillo Barnetta (SUI).


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Original: La France sur son 31 (20060614)

20171205

La France sans Zidane (2006)

J'ai bien aimé la France sans Zidane hier - si Ribery tient toutes ses promesses cet été, le duel avec Park Chu-young promet.


J'ai bien aimé le sourire de Henry hier - ça faisait un bail... d'ailleurs il a fallu un contrat pour le retrouver.


J'ai bien aimé le public lensois hier - ça avait un petit air de France - Afrique du Sud 1998 à Marseille. De vrais supporters, une belle marseillaise, le soutien de TOUS les Bleus, un bel esprit*.


L'Allemagne se rapproche. Reste encore à mettre la Chine à pied, comme dirait la Comtesse. Et quitte à faire des manières, décochons l'imparfait du subjonctif : j'aurais préféré que le premier France-Chine de l'histoire fût celui que la chance avait décidé - pas cet aimable match amical d'avant Coupe du Monde mais un véritable match d'ouverture. Je n'ai pas oublié que le tirage au sort de 2002 avait initialement placé la Chine dans le groupe des Bleus.

Tant mieux pour le Sénégal.


* à part peut-être ces sifflets pour Gravesen, légitimement énervé pour ce carton jaune qui pouvait être bleu


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Original: La France sans Zidane (20060601)

Top 5 et Top 14 (2006)

Glorieuse incertitude du sport : Lyon succède à Lyon, Chelsea à Chelsea, la Juve à la Juve, le Bayern au Bayern et le Barça au Barça. Ces triomphes ne se discutent pas, chacun a survolé son championnat avec l'assurance d'un bombardier sur un champ de ruines.
Pour une passe de trois du Top 5 européen, il faudra néanmoins repasser : un ressort semble cassé à Lyon (qui de toute façon a déjà fait la passe de 5), la Juve va subir la saignée des retraîtes post Coupe du Monde, et Mourinho va vouloir terminer son cycle sur une C1. Restent le Barça et le Bayern.

En ce qui concerne le Barça, la menace peut venir d'un Real Madrid rajeuni, sans Zidane ni Roberto Carlos mais avec du sang frais de Castille. Ou d'un relachement post-victoire en C1. Voire d'un traumatisme post-défaite face au Villareal.

Reste le Bayern.

"Langweilig Bayern" devrait-on dire, comme "Boring Arsenal" à propos des Gunners pré-Wengeriens. Un Bayern capable de jouer au ballon mais incapable de glisser au-delà d'une deuxième place, ni de passer une saison sans titre. Une armée rouge sans surprise si ce n'est les coups de gueule d'un Kahn, d'un Höness ou d'un Beckenbauer. Un stade flambant neuf, des produits dérivés à gogo, une rente sportive à vie... La digne locomotive du G14.

Ce GIEE (Groupement d'Interet Economique Européen) a été fondé par ces philanthropes "pour trouver une façon constructive de réformer un système dans lequel leur voix n'était pas entendue, et pour conférer aux clubs un rôle significatif et executif* dans la gestion de ce jeu international". Les membres actuels ont trusté toutes les places en finale de la C1 depuis 1992**, date à laquelle l'UEFA avait créé la Ligue des Champions pour calmer les ardeurs des grands clubs. A l'époque, ceux-ci voulaient monter une ligue fermée à l'Américaine - sans promotion ni rétrogradation, réservée aux membres, smoking de rigueur.
 
Aujourd'hui, il ne suffit plus d'avoir un stade tout neuf et de survoler son championnat. Encore faut-il que ce championnat ait de la valeur. Le Top 5 Européen bénéficie d'une base solide : nombre significatif praticants, supporters, clubs de haut niveau, grands stades, médias puissants... La France a l'occasion de grignotter sur ses concurrents mais n'en profite pas vraiment. Ailleurs, l'Ecosse et la Belgique ont implosé, le Portugal et les Pays-Bas résistent, mais combien de temps encore ? Pour un Le Guen prenant son bâton de pélerin pour sauver les Rangers, combien de Hiddink rejoignent la Russie et ses pétroroubles ?***

 
* Au sens anglais du terme, avec la double connotation business (leadership) et légale (qui fait les lois et donc la loi).
** A l'exception de Monaco en 2004, mais Monaco a l'habitude d'être une exception et n'est pas précisément un club pauvre. On notera que Lyon est le seul membre à ne pas avoir remporté de trophée continental, Aulas compensant par sa légendaire dynamique personnelle. Même le PSG a une coupe à présenter (celle avec les petites oreilles). 
*** Pour autant, je doute que Saint Paul ait fait voeu de pauvreté sur ce coup-là.


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Original: Top 5 et Top 14 (20060419)

20171130

Exclusif : les palmarès 2006 (2005)

Si à l'heure des bilans de fin d'année 2006 s'impose comme un bon cru, elle le doit à un triple retour du beau jeu, des grands joueurs et d'une Coupe du Monde digne de ce nom, à l'image de la somptueuse victoire de l'Argentine sur le Brésil en finale.

Mais il ne s'agissait que du match pour la 3e place... que dire de la grande finale ! Au terme d'un récital éblouissant des deux équipes, l'Italie a fait pleurer toute l'Allemagne en revenant de 0-1 à 2-1 dans les arrêts de jeu. Pauleta doit donc partager son sceptre de meilleur buteur avec Toni (7 buts chacun, mais à des rythmes très différents : 4 buts contre l'Angola pour le Portugais, 1 but par match pour l'Italien). Bien qu'éclipsé par Robinho dans l'attaque auriverde, Ronaldo efface quant à lui le record de Gert Müller avec un total de 15 buts en Coupe du Monde.


Son compère Ronaldinho conserve de justesse son Ballon d'Or devant Maldini et Ballack. Le Milanais maudit en regrettant presque d'avoir tiré sa révérence au lendemain du triomphe de Berlin. Le meilleur Français se classe 9e : Ribery termine juste devant un Thierry Henry soumis à rude concurrence au Barça (furieux de terminer 11e, Eto'o demande à être transféré à Arsenal). Et pour la première fois depuis le dernier millénaire, Zinédine Zidane ne marque aucun point.


Au rayon des Coupes d'Europe, la Juventus remporte sa Ligue des Champions décennale et l'OM perd sa troisième finale de Coupe de l'UEFA dans un duel fratricide avec un Lille de gala.


Renforcé par Ronaldo Debout de Silva, le jeune prodige de Recife, le PSG d'Arsène Wenger tiendra-t-il la cadence ? Invaincu en Championnat et en Ligue des Champions, le club parisien a déjà 20 points d'avance sur le quintuple champion sortant.


Et pour finir l'année sur un coup de coeur, Youri Djorkaeff vient d'annoncer qu'il revenait sur sa décision de raccrocher les crampons. A peine couronné vainqueur de la MLS Cup, il signe pour la K-League et le FC Séoul.


Bonne année 2007 à tous !
 
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Original: Exclusif : les palmarès 2006

Quinté dans l'ordre (2005)

Ronaldinho, Lampard, Gerrard, Henry, Shevchenko : le résultat n'était pas trop difficile à deviner mais ça fait toujours plaisir de trouver le quinté dans l'ordre (cf "Tous au ballon").

Cette année, aucun regret pour Thierry Henry : le trio de tête comptait une avance suffisante. En revanche, grosse déception pour Park Ji-sung, victime d'une seconde moitié de saison blanche chez MU. J'espérais un ou deux petits points mais bon...

Zinédine Zidane Empereur des Iles Feroe (généreux donateurs de ses 5 points) ? On se croirait revenu aux temps héroïques du Ballon d'Or, quand les jurés des petits pays plaçaient leur vedette dans leur top 5... la short list des 50 limite heureusement ces dérapages (avec plus de 50 jurés, le classement allait tenir de l'inventaire à la Prévert). ZZ étrenne la variante quart d'heure warholien pour ancienne gloire...

Que sont-ils devenus ? Retrouvez vos Soccer Celebs favorites dans notre nouveau feuilleton, en exclusivité sur Real Madrid TV, le spécialiste de la Télé Realmadrité. Cette semaine encore, votez pour décider qui doit quitter le loft : après le ténébreux Luis, le flamboyant Vanderlei tient la côte.



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Original: Quinté dans l'ordre (20051129)

90' de passion - 2' d'arrêt de Je (2005)

Si le père Domenech a essayé de jouer au sélectionneur copain, il demeure un formateur hors pair : ce match aux Antilles avait un parfum de fleur aux clans Zidane (Thuram) et Henry ? Voilà que les émeutes de métropoles le transforment en bouquet offert à la France black blanc beur.

Au départ, j'avais applaudi la décision de jouer là bas (a fortiori pour une si belle cause), mais trouvé le timing désastreux : au lieu d'un vol sec A/R avec blessures à la clef, une véritable tournée Martinique - Guadeloupe pouvait apporter du sens et un supplément d'âme... mais finalement, le timing ne saurait être meilleur.


Alors les Bleus, le meilleur alibi de la République, s'en vont soulager les consciences de 60 millions de sélectionneurs en mouillant le maillot dans les îles, comme ils le font (parfois avec bonheur) depuis un septennat dans le 9-3, bien loin du Parc verdoyant du XVIe Sud.

Les 60 millions de sélectionneurs applaudiront, confortablement scotchés dans leurs charentaises à crampons vissés. Soulagés que leur voiture ne crame pas ce soir. Pour le dîner, pas de problème : le micro-ondes est réglé sur deux minutes.


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Original: 90' de passion - 2' d'arrêt de Je (20051109)

20171129

Stade Terminal (2005)

A la différence de Zinédine, je ne reviendrai pas sur ma décision : désormais je n'accepterai plus la moindre sélection pour l'équipe de France de football. C'est dur à admettre, mais moins que le fait de ne jamais avoir été appelé.

Je le sais, je prive Raymond Domenech d'une option importante, mais à bientôt 38 ans mes jambes me trahissent de plus en plus souvent. Pas question d'infliger au public du Stade de France mes prestations pachydermo-cacochymesques du samedi matin sur le pré approximatif de Bagatelle.


Pourtant, en voyant 78.000 spectateurs et 13 millions de téléspectateurs retenir leur souffle avant un match décisif contre les redoutables Chypriotes, digne couronnement d'un groupe de la mort comprenant également les Iles Feroe, Israel, la Confédération Helvétique et l'Eire... En voyant Djibril Cissé s'ecrimer en vain à battre mon record d'enchaînements de caguades...
 

Mais non. Mon unique sélection demeurera ce France - Pays Bas de décembre 1989 en Jakarta International Soccer League (2 partout, ouverture du score par votre serviteur à la 8e devant une centaine de visiteurs du Ragunan Zoo).
 
Je n'accompagnerai donc pas les Bleus dans leur Choucroute Party de l'an prochain. Et cette fois-ci, je ne prendrai même pas le même avion qu'eux pour rentrer à CDG2 à la fin du premier tour (ils iront jusqu'en quarts - voire en demis s'ils tiennent la bière). On a sa fierté.


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Original: Stade Terminal - 2005.10.25