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20190112

Le PSG fait école (2010)

footlog 2010 - Le PSG a arraché un point à l'ultime minute à Lens grâce à un vilain but de Stéphane Sességnon. Une victoire obtenue sans ses supporters, privés de billets par le président Leproux suite au drame survenu en marge du clasico PSG-OM (0 à 3, un coma après prolongations). 

Voilà qui pourrait donner des idées à Jean-Pierre Escalettes dans la perspective de la prochaine Coupe du Monde, pourquoi pas pour arracher un nul face au redoutable Uruguay et ainsi reproduire l'exploit de la grande équipe des Bleus de 2002. Pour vous poser le challenge : l'Uruguay vient d'humilier la Suisse, éternelle abonnée aux nuls face aux Tricolores, aussi facilement que l'Espagne vient d'humilier la France, éternelle abonnée aux humiliations depuis 2006.

Donc qu'est-ce que les losers de la sélection peuvent apprendre des losers de la capitale ? Interdire de déplacements les supporters. RD-JPE n'y avaient pas encore pensé, et pourtant ils avaient déjà privés les supporters de débat ou de déclarations sur le jeu, de jeu tout simplement.

Nous n'irons donc pas en Afrique du Sud. Nous resterons à observer depuis notre sofa les Bleus de Domenech. En se serrant un peu pour laisser place à l'autre grand recalé. Pas Robert Pires, cette fois-ci, mais le jeu.

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Original: "Le PSG fait école" (20100307)

Blanc en Bleu de chauffe (pour les Reds ?), Aulas au balcon (2009)

footlog 2009 - Depuis 2006 la cause semblait entendue : La Dèche allait étoffer son palmarès à la Juve le temps que Ray Sugar Domenech termine son mandat, puis prendre le relais en douceur. Laurent Blanc ? Trop tendre, pas fait ses preuves, tout juste utilisé pour renforcer l'illusion de débat autour de la succession de Santini... Peut être à horizon 2012-2014...? 

Trois ans après, la donne a changé :

  • Tonton Raymond nous la joue Tatie Danielle avec le soutien d'une Fédération Française de Fantoches de plus en plus ridicule
  • DD a perdu une partie de son éclat, enchaînant une sortie en queue de poisson de Turin, un congé sabbatique un peu long, et une replongée dans l'enfer marseillais pour le moment mi-fugue mi-raisin. L'échec en Champions League peut néanmoins se gommer en cas de triomphe national ou en Europa League.
  • Le Président est plus que jamais présidentiable, et figure désormais en tête de liste à la fois pour la Sélection et pour la succession de Sir Alex Ferguson à Manchester United.
Bien sûr, Lolo n'est pas du style à courir le cachet. Mais franchement, à sa place, j'éviterais pour le moment le marigot des Bleus. Même avec une primes de qualif' à 800.000 euros. Et même si les Reds sont financièrement dans le Rouge. Blanc peut signer où il veut quand il veut pour le montant qu'il veut. Il signera pour un véritable projet sportif, que la FFF est aujourd'hui incapable de garantir.

Domenech ? Ce n'est pas lui le coeur du problème - et qui sait, ce grand comédien peut toujours partir sur un coup de théatre tonitruant (une victoire en Coupe du Monde à l'insu de son plein gré ?). Non, avant toute chose, il est grand temps que la bande d'amateurs au "pouvoir" prenne la poudre d'Escalettes et laisse la place à de vrais pros, c'est à dire de vrais amateurs. De football.

... et donc certainement pas à Jean-Michel Aulas, qui vient de faire acte de candidature à la reprise en main du navire bleu. Le cas typique du syndrôme Claude Bez : l'hyper-président de club reconverti sauveur de la nation après avoir flingué un hypo-président de Fed totalement largué.

20 ans après, la France revient donc à la case départ.

Petite différence : elle a depuis gagné une Coupe du Monde et participera même à la prochaine, avec des joueurs que tous les grands clubs s'arrachent.

La situation est donc gravissime, mais pas désespérée.

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Original: "Blanc en Bleu de chauffe (pour les Reds ?), Aulas au balcon" (20091211)

Coupe du Monde 2010 : les pronostics (2009)

Au lendemain du tirage au sort, voici en exclusivité les résultats de la Coupe du Monde 2010 : 

Groupe A : Afrique du Sud, Mexique, Uruguay, France
11/06 à 16h00 : RSA-MEX 1-1
11/06 à 20h30 : URU-FRA 0-0
16/06 à 20h30 : RSA-URU 2-2
17/06 à 20h30 : FRA-MEX 2-1
22/06 à 16h00 : MEX-URU 3-2
22/06 à 16h00 : RSA-FRA 1-1

France : 5 pts +1
Mexique : 4 pts -
Afrique du Sud : 3 pts -
Uruguay : 2 pts -1

En dépit de 8 pénalties sifflés en sa faveur, le pays hôte quitte la compétition sans remporter le moindre match. La France sauve sa tête à la dernière minute : Lloris, monté dans la surface adverse, dévie le ballon sur la main de l'arbitre Slovène, qui le dévie à 90 degrés dans le but sud-africain. La FIFA accorde sans hésiter la victoire, mais se voit obligée de créer une nouvelle catégorie de but : il ne s'agit pas d'un CSC mais d'un BALC (but à la con).

Groupe B : Argentine, Corée du Sud, Nigeria, Grèce
12/06 à 16h00 : ARG-NGA 3-3
12/06 à 13h30 : KOR-GRE 0-0
17/06 à 16h00 : GRE-NGA 0-1
17/06 à 13h30 : ARG-KOR 1-1
22/06 à 20h30 : NGA-KOR 1-1
22/06 à 20h30 : GRE-ARG 0-5

Argentine : 5 pts +5
Nigeria : 5 pts +1
Corée du Sud : 3 pts -
Grèce : 1 pt -6

Les favoris du groupe s'offrent un feu d'artifice en ouverture, mais l'Argentine se fait peur jusqu'au bout, passant finalement 5 buts dans le dernier quart d'heure à des Grecs pourtant totalement dépassés depuis le début de la compétition.
 
Groupe C : Angleterre, Etats-Unis, Algérie, Slovénie
12/06 à 20h30 : ENG-USA 5-1
13/06 à 13h30 : ALG-SVN 2-1
18/06 à 16h00 : SVN-USA 1-1
18/06 à 20h30 : ENG-ALG 0-0
23/06 à 16h00 : SVN-ENG 0-3
23/06 à 16h00 : USA-ALG 4-1

Angleterre : 7 pts +7
USA : 4 pts -1
Algérie : 4 pts -2
Slovénie : 1 pt -4

Déception pour l'Algérie : les USA terminent en trombe dans un groupe nettement dominé par l'Angleterre. Wayne Rooney signe un quintuplé face aux Américains, qui sauvent l'honneur par David Beckham contre son camp (il s'est trompé de maillot de retour des vestiaires).

Groupe D : Allemagne, Australie, Ghana, Serbie
13/06 à 20h30 : DEU-AUS 4-1
13/06 à 16h00 : SRB-GHA 1-3
18/06 à 13h30 : DEU-SRB 1-0
19/06 à 16h00 : GHA-AUS 4-0
23/06 à 20h30 : GHA-DEU 2-1
23/06 à 20h30 : AUS-SRB 1-2

Ghana : 9 pts +7
Allemagne : 6 pts +3
Serbie : 3 pts -2
Australie : 0 pts -8

Au rythme effarant de 8 cartons jaunes par match, ce groupe de la mort laisse une trentaine de joueurs à l'infirmerie. L'Australie se console avec la Coupe du Monde des buveurs de bière.


Groupe E : Pays-Bas, Japon, Cameroun, Danemark
14/06 à 13h30 : NED-DAN 3-2
14/06 à 16h00 : JAP-CMR 1-1
19/06 à 13h30 : NED-JAP 3-0
19/06 à 20h30 : CMR-DAN 2-1
24/06 à 20h30 : DAN-JAP 2-2
24/06 à 20h30 : CMR-NED 1-1

Pays Bas : 7 pts +4
Cameroun : 5 pts +1
Japon : 2 pts -3
Danemark : 1 pt -2

Arrivés pourtant au sommet de leur forme, les Danois ne se remettent jamais vraiment de leur défaite initiale contre les Pays-Bas, entâchée de deux buts en position de hors jeu et d'un pénalty très litigieux. La parodie de match entre ces mêmes Néerlandais et les Camerounais, assurés de la qualification en cas de match nul, achève de jeter le trouble sur ce groupe peu glorieux.


Groupe F : Italie, Nouvelle-Zélande, Paraguay, Slovaquie
14/06 à 20h30 : ITA-PAR 1-0
15/06 à 13h30 : NZE-SVK 0-7
20/06 à 13h30 : SVK-PAR 0-0
20/06 à 16h00 : ITA-NZE 8-0
24/06 à 16h00 : SVK-ITA 1-1
24/06 à 16h00 : PAR-NZE 0-0

Italie : 7 pts +9
Slovaquie : 5 pts +7
Paraguay : 2 pts -1
Nouvelle Zélande : 1 pt -15

Les seules équipes capables de marquer (en particulier face à de faiblissimes néo-zélandais) se qualifient aisément pour les huitièmes. A noter : Buffon marque le 7e but Italien sur pénalty.

Groupe G : Brésil, Corée du Nord, Côte d'Ivoire, Portugal
15/06 à 16h00 : CIV-POR 3-1
15/06 à 20h30 : BRA-PRK 4-2
20/06 à 20h30 : BRA-CIV 4-3
21/06 à 13h30 : POR-PRK 0-1
25/06 à 16h00 : POR-BRA 1-3
25/06 à 16h00 : PRK-CIV 0-3

Brésil : 9 pts +5
Côte d'Ivoire : 6 pts +4
Corée du Nord : 3 pts -4
Portugal : 0 pts -5

La Corée du Nord prend sa revanche de '66 face à un Portugal complètement déstabilisé par l'enlèvement de Cristiano Ronaldo par le Groupe Armé des Libérateurs de Paris Hilton. La voie est libre pour les Brésiliens et les Ivoiriens, qui se permettent même d'ajouter l'art à la manière.

Groupe H : Espagne, Honduras, Chili, Suisse
16/06 à 13h30 : HND-CHL 0-1
16/06 à 16h00 : ESP-SUI  1-0
21/06 à 16h00 : CHL-SUI 1-1
21/06 à 20h30 : ESP-HND 3-1
25/06 à 20h30 : CHL-ESP 1-2
25/06 à 20h30 : SUI-HND 2-0

Espagne : 9 pts +4
Suisse : 4 pts +1
Chili : 4 pts -
Honduras : 0 pts -5

Entre des Espagnols épuisés par les joutes européennes et des Suisses peu inspirés, le groupe H hérite de vainqueurs par défaut : le Chili rate le coche en tirant trois fois sur le poteau face à la Suisse, et le Honduras eût mieux fait de manquer son coche en évitant de se déplacer en AfSud pour montrer un aussi vilain visage.
 
HUITIEMES DE FINALE
FRA-NGA : 1-6
ENG-DEU : 3-1
NED-SVK : 2-0
BRA-SUI : 4-1
MEX-ARG : 2-3 ap
GHA-USA : 3-3 ap (4-2 t.a.b.)
ITA-CMR : 1-1 ap (7-8 t.a.b.)
ESP-CIV : 1-2

Pas de surprise : les meilleures équipes l'emportent. Thierry Henry quitte la sélection sur un ultime but, splendide (retourné en ciseau dans la lucarne) mais totalement inutile (le Nigéria menait déjà 5-0 en cette 76e minute). L'Angleterre confirme sa bonne santé et l'Argentine ses faiblesses, l'Afrique de l'Ouest truste le bas du tableau.

QUARTS DE FINALE :
NGA-ENG : 0-1 ap
NED-BRA : 0-1
ARG-GHA : 1-0
CMR-CIV : 1-0

Le Ghana et le Nigéria échouent d'un souffle, Eto'o crucifie les Ivoiriens, le Brésil souffre moins que le score (commun aux quatres matches) le laisse supposer.

DEMI FINALES :
ENG-BRA : 1-2
ARG-CMR : 0-3

Hat trick pour Eto'o. Il ne ratrappera cependant pas Rooney dans la course au titre de meilleur buteur, mais propulse le Cameroun, pourtant moins bien parti que le Ghana ou la Côte d'Ivoire, vers la première finale mondiale du continent africain. Le Brésil contrôle son adversaire du jour avec une défense presque parfaite.

FINALES :
Troisième place : ENG-ARG : 2-4
Première place : BRA-CMR : 4-2

Dans la petite finale, les remplaçants argentins démolissent les titulaires anglais au bout du rouleau (la moitié de l'équipe prend sa retraîte dans la foulée). Le Brésil triomphe sans vraiment forcer sur un cinquième continent. Paul Le Guen signe un contrat en or au Tata Football Club de New Delhi, où il s'empresse de recruter Clément, Luyundula, et le nouveau ballon d'or Samuel Eto'o. Raymond Domenech prolonge jusqu'en 2014 : "Saturne sera en conjonction avec Jupiter, un coup de Mars et ça repart".

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Original: "Coupe du Monde 2010 : les pronostics" (20091205)

Coupe du Monde 2010 - Le Tirage et le calendrier (2009)

Afrique du Sud - Mexique en ouverture, la Corée du Sud dans un groupe recyclé de la Coupe du Monde 1994, la Corée du Nord dans un champ de mines, et la France pas trop malheureuse sur le coup. 

Le calendrier de la FIFA (heures locales) :
 
Groupe A : Afrique du Sud, Mexique, Uruguay, France
11/06 à 16h00 : RSA-MEX (Johannesburg)
11/06 à 20h30 : URU-FRA (Cape Town)
16/06 à 20h30 : RSA-URU (Tshwane / Pretoria)
17/06 à 20h30 : FRA-MEX (Polokwane)
22/06 à 16h00 : MEX-URU (Rustenburg)
22/06 à 16h00 : RSA-FRA (Mangaung / Bloemfontein)
 
Groupe B : Argentine, Corée du Sud, Nigeria, Grèce
12/06 à 16h00 : ARG-NGA (Johannesburg)
12/06 à 13h30 : KOR-GRE (Nelson Mandela Bay / Port Elizabeth)
17/06 à 16h00 : GRE-NGA (Mangaung / Bloemfontein)
17/06 à 13h30 : ARG-KOR (Johannesburg)
22/06 à 20h30 : NGA-KOR (Durban)
22/06 à 20h30 : GRE-ARG (Polokwane)
 
Groupe C : Angleterre, Etats-Unis, Algérie, Slovénie
12/06 à 20h30 : ENG-USA (Rustenburg)
13/06 à 13h30 : ALG-SVN (Polokwane)
18/06 à 16h00 : SVN-USA (Johannesburg)
18/06 à 20h30 : ENG-ALG (Cape Town)
23/06 à 16h00 : SVN-ENG (Nelson Mandela Bay / Port Elizabeth)
23/06 à 16h00 : USA-ALG (Tshwane / Pretoria)

Groupe D : Allemagne, Australie, Ghana, Serbie
13/06 à 20h30 : DEU-AUS (Durban)
13/06 à 16h00 : SRB-GHA (Tshwane / Pretoria)
18/06 à 13h30 : DEU-SRB (Nelson Mandela Bay / Port Elizabeth)
19/06 à 16h00 : GHA-AUS (Rustenburg)
23/06 à 20h30 : GHA-DEU (Johannesburg)
23/06 à 20h30 : AUS-SRB (Nelspruit)

Groupe E : Pays-Bas, Japon, Cameroun, Danemark
14/06 à 13h30 : NED-DAN (Johannesburg)
14/06 à 16h00 : JAP-CMR (Mangaung / Bloemfontein)
19/06 à 13h30 : NED-JAP (Durban)
19/06 à 20h30 : CMR-DAN (Tshwane / Pretoria)
24/06 à 20h30 : DAN-JAP (Rustenburg)
24/06 à 20h30 : CMR-NED (Cape Town)

Groupe F : Italie, Nouvelle-Zélande, Paraguay, Slovaquie
14/06 à 20h30 : ITA-PAR (Cape Town)
15/06 à 13h30 : NZE-SVK (Rustenburg)
20/06 à 13h30 : SVK-PAR (Mangaung / Bloemfontein)
20/06 à 16h00 : ITA-NZE (Nelspruit)
24/06 à 16h00 : SVK-ITA (Johannesburg)
24/06 à 16h00 : PAR-NZE (Polokwane)
 
Groupe G : Brésil, Corée du Nord, Côte d'Ivoire, Portugal
15/06 à 16h00 : CIV-POR (Nelson Mandela Bay / Port Elizabeth)
15/06 à 20h30 : BRA-PRK (Johannesburg)
20/06 à 20h30 : BRA-CIV (Johannesburg)
21/06 à 13h30 : POR-PRK (Cape Town)
25/06 à 16h00 : POR-BRA (Durban)
25/06 à 16h00 : PRK-CIV (Nelspruit)
 
Groupe H : Espagne, Honduras, Chili, Suisse
16/06 à 13h30 : HND-CHL (Nelspruit)
16/06 à 16h00 : ESP-SUI (Durban)
21/06 à 16h00 : CHL-SUI (Nelson Mandela Bay / Port Elizabeth)
21/06 à 20h30 : ESP-HND (Johannesburg)
25/06 à 20h30 : CHL-ESP (Tshwane / Pretoria)
25/06 à 20h30 : SUI-HND (Mangaung / Bloemfontein)
 
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Original: "Coupe du Monde 2010 - Le Tirage et le calendrier" (20091205)

20190111

Vol sans Escalettes pour Pretoria (2009)

(footlog 2009) - Je reviens sur mon récent "tous coupables sauf (l'autre) Stéphane" suite à la peu glorieuse qualification des Bleus face à l'Irlande (voir "Titi a bonne mimine"), sachant que cette qualification n'est pas encore acquise, puisque la Fédération Irlandaise a logiquement demandé à la seule entite qui puisse desormais changer le cours de l'histoire, la Federation Francaise de Football, de faire rejouer le match.

Naturellement, je vois mal Jean-Pierre Escalettes remettre sportivement le précieux sésame en jeu : en que protecteur le plus acharné de Raymond Domenech (qui sans sourciller, s'est habilement défaussé en disant qu'il n'avait rien vu pendant le match), c'est lui qui risquait le plus gros en cas d'élimination. Leur soulagement commun au coup de sifflet final était à la hauteur de leurs effusions, presque plus indécentes que le vilain geste du jour.

Revenons donc à ce geste, ou plutôt à la réaction de l'accusé juste après le but obtenu "grâce" à son geste.
Thierry Henry commence par exulter sans la moindre retenue, une réaction totalement normale pour un but aussi important et libérateur, mais qui démontre dans un premier temps l'absence de scrupules. C'est au vu des reactions que le malaise s'installe et que sa conscience semble le ratrapper, mais il est deja trop tard.

Je reviens ensuite à ma remarque finale de l'autre jour : le facteur "caméra".

Thierry Henry est un joueur professionnel, au fait de toutes les arcanes du jeu et du business futchebol. Il sait pertinement qu'à ce niveau, chaque image est publique et susceptible d'être dissequée. Ce n'est pas un contrôle de la main mais un double contrôle, peut-être instinctif mais certainement pas totalement involontaire, totalement interdit.

Ce n'est pas pendant (le réflexe est humain) ni après, mais avant qu'il faut reflechir. 

Pour être totalement professionnel, chaque joueur doit quelque part se poser quelques questions sur ce qu'il est prêt à faire et à ne pas faire en fonction des différentes situation de jeu. Placer son propre curseur en somme. Cela peut paraître cynique mais connaitre ses limites "morales" est aussi important que de connaitre ses limites "physiques".

Consciemment ou non, la plupart des joueurs ont déjà quelque part plus ou moins une stratégie pour les vilains gestes. Les "purs" et les "durs" ne se posent jamais de question : ils sont simplement cohérents de bout en bout. C'est pour le commun des mortels que ça se complique. Thierry Henry est un malin, mais pas au sens diabolique du terme. Pas un mauvais bougre, plutôt gentil garçon, il s'énerve plus qu'à l'occasion, mais n'est pas du genre à mettre la semelle volontairement.

Ici, il ne s'agit pas de ne pas mettre la semelle et ainsi risquer de blesser quelqu'un, mais de ne pas savoir se dire : "là, ça va trop loin". Des petits larçins, tout le monde en commet en cours de match, mais généralement avec un enjeu immediat limité, comme une touche. Bien sûr, cette touche peut déboucher sur un but, et sur le fond c'est aussi répréhensible que d'obtenir un pénalty sur simulation, mais c'est médiatiquement moins "important". La caméra saisit tout, mais le spectateur ne retient que ce qui a un impact direct sur le tableau d'affichage... du gros, du lourd, du binaire : 1 pour "but", 0 pour "pas but".

L'autre soir, Thierry Henry a été a paru dépassé par les événements parce qu'il a commis une triple faute : une faute de main, une faute dans l'esprit du jeu en refusant de l'avouer, et une faute professionnelle en ne s'étant pas préparé vraiment à ce cas de figure.

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Original: "Vol sans Escalettes pour Pretoria" (20091120)

Titi a bonne mimine (2009)

En voyant le but de Thierry Henry contre l'Irlande, je me suis posé la question : était-il dans l'équipe d'Arsenal le jour où Wenger a demandé à rejouer un match gagné au prix d'un but totalement anti-fair play d'Overmars ? 

Et tiens, à propos... l'Arsène en question, quelle était sa réaction hier ? Suivant les Bleus avec TV5 depuis l'Asie, je suis hélas privé de ses commentaires souvent aussi pertinents que lapidaires (et heureusement des messages publicitaires de TF1). Alors je suis parti enquêter sur la toile...

... pour tomber sur ce billet doux du Monsieur Fair Play Français, le toujours impeccable Stéphane Diagana : "France-Irlande : 1-1. une victoire pour Domenech, un revers pour Wenger ?"

J'ai eu ma réponse : Arsène Wenger n'est pas un saint.

Mais grâce à Diagana, l'honneur national est sauf.

Quant aux pauvres Irlandais, ils ont avoué avec une déconcertante franchise qu'à la place de Thierry il allaient faire la même chose.

Quant à votre serviteur, il est bien incapable de dire quel eût été son comportement... pour la "bonne" raison qu'il n'a jamais joué en match officiel devant quinze caméras.

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Original: "Titi a bonne mimine" (20091119)

Préparez les nécros (2009)

Ordoncques, Raymond Domenech n'est pas mort. Patrick Vieira n'est pas mort, Thierry Henry n'est pas mort, Thierry Roland n'est pas mort... : à la faveur d'un but venu d'ailleurs (Nico Anelka avec la complicité d'un petit bonhomme vert), la France a gagné en Irlande le droit d'espérer une qualification pour la Coupe du Monde 2010. 

Les rédactions, qui tenaient leurs nécrologies au chaud, ne savent pas trop si elles doivent se réjouir ou ressortir les unes d'il y a 12 ans, celles où elles réclamaient la tête d'Aimé Jacquet. Les plus couards gardent l'espoir : mercredi, pour le match retour, au moins le tiers du Stade de France sera vert. Et Le Trap n'a pas l'intention de passer à la trappe, avec ou sans le gamin de Trappe (terminé pour les vannes Abidal).

Mais mercredi, toute la France va vibrer pour ses Bleus : ses Bleus à elle s'ils passent, les Bleus à Raymond s'ils trépassent. On va peut-être même voir l'Equipe de France attaquer, c'est tout dire...

Ma religion est faite : que le meilleur gagne. Pas le meilleur en valeur absolue, mais la meilleure équipe sur le terrain. Et s'il faut subir une nouvelle Kostadinov pour soulever le trophée en 2014, so be it.

En 1993, les Bleus avaient été victimes d'une guerre artificielle entre l'OM et le PSG. En 2009, ils pourraient faire l'économie d'une guerre artificielle entre le sélectionneur et ses joueurs.

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Original: "Préparez les nécros" (20091116)

La France fidèle à elle-même (2009)

La France a évité de peu la catastrophe en abandonnant deux points face à la Roumanie, mais il s'en est fallu d'un rien pour qu'elle ne rafle les trois points de la victoire. 

Heureusement, Julien Escudé s'est dévoué pour sauver les apparences : son but contre son camp a effacé l'avantage acquis par un Thierry Henry dont ce n'est décidément pas la première erreur à ce niveau. Personne n'a oublié sa boulette à la 68e minute d'un match décisif contre l'Eire, à l'origine de la qualification pour une Coupe du Monde de sinistre mémoire. Pour rappel : rompant avec les bonnes habitudes prises en Corée, la France avait alors plongé jusqu'en finale, manquant même d'un cheveu l'humiliation suprême. Il avait fallu que capitaine Zizou prenne les choses en main (et en tête) pour éviter un tragique remake de 1998.

Mais Zidane n'est plus là, et il ne faudrait pas que ce demi-faux pas au Stade de France remette en cause la stratégie jusqu'ici couronnée de succès de Raymond Domenech. Les Bleus doivent impérativement perdre en Serbie pour espérer manquer les barrages, un exercice toujours périlleux qui risquerait de déboucher sur une qualification, flanquant par terre l'oeuvre de toute une vie.

Il n'est pas donné à tout le monde de réussir aussi brillamment avec de tels moyens du bord : même en privant la sélection d'éléments indispensables, Domenech est obligé de composer avec des joueurs trop forts pour l'objectif ambitieux qu'il s'est fixé. Ne faire pas jouer ou faire déjouer Benzéma, c'est malin, mais sortir Gourcuff, ça confine au génie.

J'avoue m'être trompé en croyant que Raymond la Non-Science visait le nul contre les Féroe (voir "Aux portes de l'exploit"). En réalité, ce qui le motive c'est ce challenge incroyable : réussir à ne pas qualifier dans un groupe composé de la Serbie, de la Lituanie, de l'Autriche, de la Roumanie, et des Iles Féroé, une équipe composée de joueurs que s'arrachent à prix d'or les meilleurs clubs du monde.

Quel talent.

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Original: "La France fidèle à elle-même" (20090906)

La martingale du Martégal (2009)

But. 

Je repense à Denisot lâchant le mot comme on dit "tiens, une mouche" entre la poire et le fromage à la fin d'un repas bien arrosé. C'était un Chypre-France qualificatif à la Coupe du Monde 1982, à une époque ou la France gagnait tous ses matchs contre les fameuses "petites équipes" avec un minimum de quatre buts d'écart.

But.

En l'occurence, cela devait être le six ou septième pion, sur un authentique champ de patates. Rien à voir avec le "champ de patates" ferogien dénoncé par Domenech pour excuser le score des Bleus à Thorshavn.

But.

1 à 0, donc, sur le même terrain où les mêmes Bleus avaient gagné 6 à 0 il y a deux ans, un siècle, une éternité. Déjà, à l'époque, je repensais à cette goleza contre les Chypriotes (voir "L'eau feroegineuse, oui"). Mais je radote, je radote, et d'ailleurs

But.

1 à 0 contre Mikkelsen, Bo, Tor Naes, Benjaminsen, Lokin, Samuelsen, Holst, Gregerssen, Davidsen, Olsen, Danielsen, sans oublier les remplaçants Edmundsson et Borg. Pas Borg Bjorn mais Borg Jakup a, le bientôt trentenaire du B36 Torshavn. Une pointure, ce  Jakup a Borg : il a été nommé Footballeur de l'Année en Premier League en 2006 (Premier League de Faroe), a joué dans un grand club étranger (pour le Odense BK, une apparition en championnat pendant la saison 2003-2004), figure dans le top cinq des feroegiens les plus capés de tous les temps avec une soixantaine de matchs sous le maillot national, et a même planté deux buts en sélection (les deux à domicile, contre le Kazakhstan en 2003 et Malte en 2004). Excusez du peu.

But.

1 à 0. Excusez du peu.

But.

Tir en pivot d'André-Pierre Gignac, la France est toujours en vie dans la course à l'AfSud. La martingale du Martégal.

But.

Un but à la Lacombe. On souhaite au Toulousain de trouver le chemin des filets à domicile plus rapidement que son glorieux prédécesseur tricolore, qui dut attendre le crépuscule de sa carrière pour vaincre le signe indien au Parc des Princes.

But.

Contre les Roumains, par exemple. Et si APG pouvait remettre ça chez les Serbes, je promets de ne jamais lui demander d'arrêter de sucer son pouce.

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Original: "La martingale du Martégal" (20090813)

Sans Messi ni KI Sung-yong (2009)

La Coupe du Monde 2010 ira probablement à l'Argentine ou au Brésil, voire au Nigéria ou à l'Espagne. L'Espagne ? Elle a enfin réussi à assumer un rôle de favori dans une grande compétition.

Le Nigéria ? Y'a pas je les sens bien, ces petits (cf "Chambre avec vue").

Le Brésil ? Avant d'accueillir la Coupe du Monde 2014 pour enfin l'emporter chez eux, ils ont gagné sur tous les continents et se sont déjà arrangés pour arracher le premier trophée en Amérique du Nord (USA 1994) et en Asie (Corée-Japon 2002).

L'Argentine ? Ils pourraient nous refaire le coup de 1974-1978 sur 2006-2010 : meilleure équipe sur le terrain injustement défaite en cours de route, vainqueurs de l'édition suivante avec un jeu moins chatoyant mais plus efficace.

Moins chatoyant ? Avec Maradona aux manettes et Messi à la baguette ?

Yes, we can : la grande innovation du Pibe de Oro se situe au niveau mental : il a su insuffler une culture de la gagne et du maillot national à une bande de talents déjà reconnus au plus haut niveau mais déstabilisés par l'absence de résultats de la sélection.

Et la France ? Elle est à sa place, autour de la 10e en Europe à en croire le très généreux FF. Sa défaite contre l'Argentine peut être considérée comme un progrès, et presque une claque salutaire avant le double choc contre la terrifiante Lituanie.

J'ai été autrement plus convaincu par l'évolution de la Corée du Sud, qui a bêtement laissé échapper 2 points dans la course à l'Afrique du Sud face à de bien faibles Iraniens (1-1). Sans pour autant confiner au génie (les deux formations naviguent dans les 40èmes rugissants des classements FIFA), les Coréens ont nettement progressé depuis leurs matchs de l'an dernier contre les Saoudiens, joué vite vers l'avant, osé, frappé de loin avec pertinence et conviction. Mais le très bedonnant LEE Woon-jae a oublié de placer un défenseur sur sa ligne sur un coup-franc à distance platinienne... heureusement, Park Ji-sung a sauvé la journée suite à une frappe du très très très prometteur numéro 16 KI Sung-yong (également appelé KI Sung-yeung pour une raison qui m'échappe).

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Original: "Sans Messi ni KI Sung-yong" (20090213)

Exclusif : les palmarès 2009 (2008)

Quelle année 2009 ! 

A la suite d'un abominable suspense, la France a finalement arraché son ticket pour l'Afrique du Sud.
En juin 2010, les Bleus participeront donc à la tombola pour la dernière place disponible à la première édition de la Coupe du Monde Intertoto de l'histoire, une compétition qualificative pour le premier tour des préliminaires du Tournoi Dérogatoire donnant accès aux prochains Championnats du Monde des Micro-Etats.

"Ce prestigieux sésame couronne notre persévérance", se réjouit Raymond Domenech. "Histoire de ne rien laisser au hasard pour la tombola, les joueurs iront faire un stage en altitude cet hiver dans la nacelle de la Grand' Roue de la Foire du Trône, et j'ai demandé à Courbis de les briefer sur la roulette avec la petite boule (pour la roulette avec ballon, Zizou a bien essayé de leur expliquer, mais c'est au-dessus de leurs moyens). Croyez-moi, les Bleus n'ont pas fini de vous surprendre... On ne donnait pas cher de nos chances, souvenez vous*."

Le fait est que personne n'attendait l'Equipe de France à ce niveau de la compétition.

Stéphane Sessegnon non plus. Le Ballon d'Or 2009 a reçu son trophée sur sa pelouse fétiche du Camp Nou sous un tonnerre d'applaudissements. "Le PSG est très content pour Stéphane", a déclaré Charles Villeneuve. "Sa montée en puissance du printemps dernier a surpris tout le monde et il fallait à tout prix nous en débarrasser avant la fin de la saison si nous voulions éviter l'humiliation d'une qualification en Ligue des Champions. Vous imaginez la risée... après l'affaire des banderoles... Le Barça a vraiment été grand prince dans ce transfert."

Le club catalan a effectivement accepté de ne recevoir que 100 millions d'euros pour échanger Sessegnon contre Thierry Henry, à la condition expresse que ce dernier contracte la scarlatine et échoue lamentablement au contrôle médical. Le président du PSG semble désormais rassuré : "on n'est pas près de revoir des messages aussi insultants que ces misérables 'PSG Champion' qui ont tant porté atteinte à l'image du club. 2010 s'annonce sous les meilleurs hospices puisque l'infirmerie est pleine".

* cf "Aux portes de l'exploit"
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voir aussi "Exclusif - les palmarès 2008" - "Exclusif - les palmarès 2007" - "Exclusif - les palmarès 2006"

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Original: "Exclusif : les palmarès 2009" (20081222)

Bonne Savidannée (2008)

Ce qu'il y a de bien avec le Steve Savidan c'est qu'on ne s'ennuye pas.

A l'entendre parler, déjà : le Savidan n'a pas été élevé en batterie, et il a un sacré sens de l'humour que l'on ne retrouve pas chez les produits marques de distributeurs (pourtant plus chers).

A le voir jouer, ensuite. Parce que pour le Savidan, le football est resté un jeu. Monsieur s'amuse sur le terrain, prend son pied, tente, ose, risque, profite à fond de ses minutes de présence sur le terrain... en fait, la seule chose qu'il a faite de conforme à l'équipe de France version Domenech l'autre soir, c'est de ne pas marquer.

Pourtant, le Savidan claque. Comme un bon camembert (JPP, toujours), affiné pendant des saisons entières aux étages inférieurs, trimbalé d'Angers à VA à Caen, il exprime enfin tout son caractère sur un plateau à sa mesure.

Désolé mais contre l'Uruguay nos autres Bleus, en dépit d'AOC comme Anelka ou Gourcuff, se sont contentés de nous servir de la Vache Qui Rit.

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Original: "Bonne Savidannée" (20081121)

Les Bernanke de la Fed Française de Football (2008)

Je ne peux m'empêcher de penser à Paulson ou Bernanke en voyant Jean-Pierre Escalettes et les pontes de la FFF s'enferrer dans leur déni à propos de Raymond Domenech. 

J'espère me tromper. Peut-être le "mini-me" de Raymond La Science va nous décrocher la lune en Afrique du Sud. Mais on aura l'air de quoi s'il ne parvient pas à qualifier les Bleus face à des adversaires aussi terrifiants que l'Autriche, la Serbie ou la Lituanie... ?

Que se passera-t-il si la Lituanie bat la France le 28 mars prochain, ou si la France ne récolte que 2 points dans son double duel* ? Six mois de perdus ?

Disons plutôt deux générations de perdues : la qualification à la Coupe du Monde 2010 est vitale pour l'Equipe de France. Sinon pour la gagne, du moins pour transmettre le témoin entre la génération 1977-79 et la fameuse classe 1987, entre les survivants de 1998-2000 (Henry avec ou sans Anelka avec ou sans Trézéguet suivant l'humeur de l'astrologue de Clairefontaine) et l'impressionnante galaxie des Ben Arfa, Benzema, Nasri, Menez and co (auxquels on peut enfin ajouter un Yoann Gourcuff de plus en plus à la hauteur des attentes placées sur ses épaules).

* retour le 1er avril : pour les poissons dans le dos, le scotch risque d'être avantageusement remplacé par un couteau ou un pic à glace façon Lituanic Instinct.

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Original: "Les Bernanke de la Fed Française de Football" (20081016)

Aux portes de l'exploit (2008)

Les Bleus de Raymond Domenech ont vaillamment résisté face aux Autrichiens, ne cédant que sur coups de pieds arrêtés (1-3). Mais la 101e équipe au classement FIFA était trop forte, et il convient déjà de se remobiliser pour la prochaine défaite face aux Serbes. 

- "L'objectif sera de perdre par moins de 5 buts d'écart mercredi", a déclaré le sélectionneur, pas peu fier de son effet : "je sais, je sais, c'est très ambitieux compte tenu du jeu que nous produisons aujourd'hui mais si l'on ne place pas la barre plus haut un jour, nous ne parviendrons jamais à titiller nos concurrents directs. Ces éliminatoires seront un succès si nous parvenons à limiter la casse face aux Iles Feroe et d'ailleurs, je vous donne rendez-vous le 10 octobre 2009 à Guingamp vers 22h30. Vous pourriez bien avoir une bonne surprise."

Le sélectionneur a conclu sa conférence de presse sur cette mystérieuse invitation et un sourire tout aussi énigmatique. Tous les journalistes présents ont conclu qu'il visait la défaite par un but d'écart, mais Boghossian a lâché le morceau plus tard dans la soirée : "vous connaissez mal Raymond, c'est le nul qu'il veut aller décrocher. Ce type est décidément un modèle pour nous tous : pour les résultats, il érige ni plus ni moins la nullité en dogme. Et il a prouvé qu'il pouvait poser des problèmes aux meilleurs entraîneurs du monde - tenez, Karel Brückner justement, il l'a mené aux tirs au but en finale du Championnat d'Europe des moins de 21 ans en 2002."

- "Raymond est un coach très exigeant", a poursuivi Samir Nasri au micro de TF1. "On ne peut qu'admirer le talent avec lequel il parvient à exploiter les ressources limitées mises à sa disposition. C'était assez intimidant d'évoluer sur la même pelouse que des pointures comme Sebastian Prödl ou Alexander Manninger. Quand on voit le banc Autrichien et le nombre de joueurs venant de grands clubs comme Sturm Graz ou d'autres qui font même des perfs en Intertoto, ça fait rêver. Moi qui viens tout juste d'intégrer une équipe de jeunes, j'apprends énormément dans ce type de matchs. Y'a pas à dire, nous les joueurs ça nous change des petits championnats dans lesquels nous évoluons au quotidien."

Un vent d'optimisme sans précédent souffle sur l'Equipe de France, qui n'a jamais été aussi près du Top 100 des équipes nationales. Le patron de la FFF se réjouit que Raymond Domenech ait accepté de prolonger son bail avec les Bleus plutôt que de céder aux sirènes des plus grands clubs qui lui faisaient les yeux doux depuis des mois. Au grand dam du président de l'Entente Sannois Saint Gratien.

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Original: "Aux portes de l'exploit" (20080907)

20190109

Bleus dans le rétro (2008)

Les Bleus sont logiquement sortis de l'Euro 2008. Je reprends à ce propos une discussion à propos des clubs, facteurs clef des succès passés de la sélection.  Les clubs français n’ont pas digéré Bosman, qui les a stoppé à leur apogée (début des années 90 avec l’OM en C1 en 1991 et 93, l’ASM en C2 en 1992, Bordeaux en C3 en 1996, le PSG demi-finaliste des trois coupes entre 1993 et 1997 avec deux finales de C2 en 1996 et 97).

Notons que Lyon tue la concurrence comme l’OM de Tapie (la triche en moins) en asséchant ses concurrents directs à chaque intersaison. Les victoires des Bleus n’ont pas eu lieu pendant la domination de Marseille mais juste après, quand une saine concurrence est revenue au plus haut niveau.

Les 3 glorieuses de l’équipe nationale coincident avec des phases de compétitivité au niveau des joueurs comme des clubs :
  • autour de 1958 avec Kopa, Fontaine et compagnie (avec Reims et Nice comme machines de guerre de classe mondiale, et Kopa comme fleuron de l’exportation) 
  • autour de 1984 avec certes un regain de compétitivité au niveau européen (Bordeaux), mais surtout une autre génération en or et Platini rayonnant à la Juve 
  • entre 1996 et 2001 avec une nouvelle fournée d’anthologie, un autre leader à l’export (Zidane), et une génération ayant appris à dominer l’Europe en France (OM et PSG) puis dans les meilleurs clubs.
Chaque équipe a connu une période dorée en matière de jeu. Pour la période la plus récente, je retiendrais plus 2000 que 1998, où la victoire était certes superbe mais moins éclatante. La France était la meilleure équipe en 2000, mais derrière les Pays-Bas en 1998. La France a retrouvé son jeu une année (2003) avant de sombrer. La finale de 2006 repose sur un groupe soudé plus que sur un jeu innovant (jolie balade néanmoins devant les fantômes brésiliens en quarts). Elle se fonde également sur une énigme troublante à mes yeux : miracle de la préparation physique sur des trentenaires soumis à une chaleur intense ?
La génération 1987 promet beaucoup, et elle a déjà commencé son exportation (Nasri à Arsenal). Il n’est pas dit qu’elle apprenne à gagner ensemble. Et Raymond Domenech n'est pas parvenu à réussir le grand pont avec celle de 1997.

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Original: "Bleus dans le rétro" (20080622)

Les Bleus pliés en quatre (2008)

Les Pays-Bas ont collé quatre jolis buts à l'équipe de France hier soir. Un non événement puisque les Bleus naviguent depuis un moment dans le ventre mou du foot européen. Et quand on ne parvient à ne marquer aucun point ni aucun but à une médiocre équipe d'Ecosse il ne faut pas s'étonner de prendre une rouste devant une séduisante équipe batave. 

S'ils n'ont pas le brillant de leurs prédécesseurs de 1988, les Oranjes peuvent aller loin dans cette compétition. Plus loin vraisemblablement que ces deux finalistes de la dernière Coupe du Monde couverts de bleus et raccrochés à l'ultime espoir d'un échec roumain dans le dernier match de poule... pour peu que l'un des deux daigne battre l'autre.

Le 4-1 d'hier demeure néanmoins porteur d'espoirs : les jeunes emmagazinent de l'expérience et de la frustration au plus haut niveau (utiles aux survivants de 1992-1993, les moteurs de 1996-2000), et il commence à y avoir de l'animation au milieu, un potentiel offensif plus varié. A condition bien sûr que la sélection prenne le risque d'affirmer un style plus clairement orienté vers l'avant.

Et puis une nette défaite au premier tour pourrait précipiter l'arrivée d'un Deschamps à la tête de la nouvelle génération. Domenech aurait ainsi prolongé avec succès sa mission commencée avec les Espoirs : former toute une génération à la victoire en équipe A.

Et retrouver l'OL histoire de boucler la boucle ?

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Original: "Les Bleus pliés en quatre" (20080614)

20190107

Les Bleus, quelques zéros après la swoosh (2008)

Nike a donc détrôné Adidas pour 42.6 millions d'euros, dans une offensive digne de sa conquête du maillot auriverde en 1995.
La Swoosh joue le blitz en focalisant ses efforts sur l'équipe nationale là où les frère Dassler menaient un football total en saupoudrant les marchés au plus près du terrain, faisant des anciens joueurs des VRP aussi porteurs en image que les consultants d'une célèbre chaîne cryptée concernée par un autre appel d'offres récent du foot français. 

Ce qui n'empêchait pas de se faire respecter, comme dans la rocambolesque histoire des chaussures peintes (déjà trente ans).

La marque aux trois bandes conserve néanmoins son marché historique, l'Allemagne ayant préféré soutenir le fabricant local à 20 millions malgré une offre de 62.5 millions de l'ogre de l'Oregon.

Espérons que les Bleus n'auront pas à assurer des tournées comme celles imposées aux Brésiliens par leur sponsor - à l'époque, Nike forçait les mineurs aux heures sups pour fabriquer les ballons comme pour les faire rouler sur les pelouses du monde entier. A l'époque, Ronaldo n'était pas encore grillé.

Le maillot bleu mérite-t-il d'être le plus cher au monde ? Là n'est pas la question et Nike n'avait guère le choix : Umbro verrouille l'Angleterre, Adidas l'Allemagne, et l'équipe nationale n'a pas le même poids en France qu'en Italie ou en Espagne. Sponsoriser un club ou des stars ne suffit pas. Lyon écrase trop son sujet et seule l'équipe nationale fédère dans la durée les fans de foot français. Pour les joueurs aussi, l'exercice imposé par un secteur ultraconcurrentiel s'avère trop segmentant et hautement aléatoire : les joueurs sont soumis à des cadences infernales, blessés et susceptibles de changer de sponsor comme de chemise (à condition qu'il ne s'agisse pas de leur chère console de jeu)...

Alors évidemment, les défenseurs de l'esprit du jeu noteront que Nike ne brille pas vraiment auprès du foot amateur. Mais la manne profitera à l'ensemble de la Fédération... et après tout, c'est aussi le sponsor du PSG.

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Original: "Les Bleus, quelques zéros après la swoosh" (20080225)

20181128

La France à l'extérieur ? (2007)

La Marseillaise a de nouveau été copieusement sifflée au Stade de France vendredi dernier face au Maroc. D'aucuns en déduisent que la France joue désormais à l'extérieur. 

Je distinguerai deux phénomènes : le déficit évident de supporters des Bleus dans certains matchs, et l'aggressivité de certaines tribunes envers le symbole de la France.

Le premier phénomène ne peut être nié : les supporters du Maroc étaient plus bruyants l'autre jour, mais on a aussi beaucoup entendu les "Lietuva Lietuva" à Nantes et que dire du déferlement de la Tartan Army sur le Parc des Princes ! On ne peut pas dire que Nantes abrite une forte communauté lituanienne... Les Bleus demeurent populaires mais le public ne se motive plus que pour les gros matchs - d'autant que l'ancien Roi des matchs amicaux se fait régulièrement malmener sur ses terres (Slovaquie, Argentine, Maroc...). La France est rentrée dans le rang, et son équipe nationale doit prodiguer encore plus d'efforts qu'avant pour convaincre un public devenu très exigeant après les succès de 1998-2001.

Le second phénomène dépasse le cadre du football : il y a un pas entre siffler une équipe qui joue mal et siffler un hymne national. Mais ne nous y trompons pas et n'inversons pas la charge : ce n’est pas la France qui joue à l’extérieur, mais une partie des tribunes qui se met hors jeu en matière de football.

J’avais assisté au France - Algérie de la fin 2001. Les joueurs étaient venus pour jouer et l’ont plutôt bien fait, mais une partie des tribunes était venue pour manifester sur le terrain de la politique et non du sport (cf nom de Ben Laden scandé dans les circonstances que l’on connait).

Les sifflets de France - Maroc me semblent moins téléguidés. Le buzz et la manip ont bien fonctionné là aussi, mais si la sauce a pris, c’est aussi parce que la situation n’a pas évolué en 6 ans sur la question de l’intégration. Cela permet de comprendre mais pas d’excuser un geste condamnable.

Manif politique en 2001, sociale en 2007... à quand le sportif ?

PS : hier, j'ai vu un match tendu et crispant, avec une intéressante opposition de styles ; Espagne Serbie (1-1), en Championnat d'Europe. Déjà la deuxième journée du premier tour des phases finales. Cela faisait une paie que je n'avais pas suivi un match de futsal de haut niveau et j'ai pu mesurer l'évolution du sport. Sur sa propre route, clairement distincte du jeu à 11, avec un toucher de balle et une tactique qui lui sont propres. Vivement que la France s'y mette vraiment.

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Original: La France à l'extérieur ? (20071119)

TH43 (2007)

Le sourire de Thierry Henry me manquait, et ce grand bonhomme mérite le bel hommage rendu par la Beaujoire à son talent une fois de plus décisif. 

Le public nantais n'a pas toujours couvert les "Lietuva" des supporters Lituaniens mais peu importe : il s'est régalé avec un match palpitant jusqu'à la double estocade du recordman des buts marqués en sélection. Michel Platini demeure pour un moment encore le meilleur joueur français de tous les temps, mais Thierry Henry obtient enfin la reconnaissance nationale qui le fuyait depuis son année de feu 2003.

Cette France-là me plait. Bien sûr, Lassana Diarra et Eric Abidal sont plus impressionnants en défenseurs récupérateurs qu'en attaquants centreurs, mais ça bouge dans tous les sens, le jeu respire, et le spectateur sent déjà la grosse équipe qui sèmera la terreur dans quelques années.

La transition semble réussie de la génération 1998-2000 vers la génération 2010-2012.

C'est en 1996 que la France a préparé les triomphes suivants. A Domenech d'assurer la présence à l'Euro 2008 pour accélérer la mâturation de la bande à Benzema.

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Original: TH43 (20071018)