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20190111

La France fidèle à elle-même (2009)

La France a évité de peu la catastrophe en abandonnant deux points face à la Roumanie, mais il s'en est fallu d'un rien pour qu'elle ne rafle les trois points de la victoire. 

Heureusement, Julien Escudé s'est dévoué pour sauver les apparences : son but contre son camp a effacé l'avantage acquis par un Thierry Henry dont ce n'est décidément pas la première erreur à ce niveau. Personne n'a oublié sa boulette à la 68e minute d'un match décisif contre l'Eire, à l'origine de la qualification pour une Coupe du Monde de sinistre mémoire. Pour rappel : rompant avec les bonnes habitudes prises en Corée, la France avait alors plongé jusqu'en finale, manquant même d'un cheveu l'humiliation suprême. Il avait fallu que capitaine Zizou prenne les choses en main (et en tête) pour éviter un tragique remake de 1998.

Mais Zidane n'est plus là, et il ne faudrait pas que ce demi-faux pas au Stade de France remette en cause la stratégie jusqu'ici couronnée de succès de Raymond Domenech. Les Bleus doivent impérativement perdre en Serbie pour espérer manquer les barrages, un exercice toujours périlleux qui risquerait de déboucher sur une qualification, flanquant par terre l'oeuvre de toute une vie.

Il n'est pas donné à tout le monde de réussir aussi brillamment avec de tels moyens du bord : même en privant la sélection d'éléments indispensables, Domenech est obligé de composer avec des joueurs trop forts pour l'objectif ambitieux qu'il s'est fixé. Ne faire pas jouer ou faire déjouer Benzéma, c'est malin, mais sortir Gourcuff, ça confine au génie.

J'avoue m'être trompé en croyant que Raymond la Non-Science visait le nul contre les Féroe (voir "Aux portes de l'exploit"). En réalité, ce qui le motive c'est ce challenge incroyable : réussir à ne pas qualifier dans un groupe composé de la Serbie, de la Lituanie, de l'Autriche, de la Roumanie, et des Iles Féroé, une équipe composée de joueurs que s'arrachent à prix d'or les meilleurs clubs du monde.

Quel talent.

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Original: "La France fidèle à elle-même" (20090906)

Lens bat Chelsea 0 Katuka contre 1 (2009)

La sanction est tombée par la FIFA et non par l'UEFA mais sur le fond, Michel Platini doit se réjouir du verdict de la DRC (Dispute Resolution Chamber / Chambre de Résolution des Contentieux) : Lens s'est bien fait voler en 2008 quand Chelsea a forcé son joueur Gaël Katuka à résilier son contrat avec les Sang et Or. 

A l'époque âgé de moins de 16 ans et international -17 ans, Katuka avait passé plus de la moitié de sa 
vie au sein de son club formateur.

Katuka va payer : 780.000 euros de compensation pour Lens, et quelques mois de réflexion pendant qu'il soigne la grave blessure qui l'éloigne des terrains depuis le début de l'année.

Chelsea va payer : 130.000 euros de compensation pour Lens, mais surtout interdiction de recruter le moindre joueur jusqu'au mercato d'hiver 2010-2011 (aucune entrée cet hiver ni l'été prochain).

Sur son site ("Statement on FIFA sanctions" - 20090903), Chelsea entend faire "l'appel le plus fort possible" d'une décision "extraordinairement arbitraire", jugeant la sanction "sans précédent à ce niveau et totalement disproportionnée".

Naturellement, Gervais Martel applaudit la décision. Le gain financier importe moins que le message adressé aux grands clubs : tout n'est pas permis, et la formation doit être protégée.

Le message s'adresse aussi et surtout aux joueurs et agents de joueurs : le joueur fautif paye six fois plus que le club fautif. Il est responsable de ses choix et non une marchandise. Il ne doit surtout pas se défausser sur les autres mais assumer son comportement jusqu'au bout.

La morale de l'histoire : le grand méchant loup est puni, mais le petit chaperon rouge et or est encore plus coupable s'il cherche illégalement à devenir un petit chaperon bleu.

Quant à mère-grand, elle a toutes ses dents, merci pour elle : la FIFA va peut-être réussir sa Coupe du Monde avec des stades prêts à temps, tandis que le pauvre Platoche espère toujours un miracle pour Pologne - Ukraine 2012.

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Original: "Lens bat Chelsea 0 Katuka contre 1" (20090904)

Nick Hornby : Carton Jaune / Fever Pitch (2009)

Football et littérature font plus souvent bon ménage qu'on ne le pense, et cet ouvrage ravira les amateurs de football comme les amateurs de bonnes pages, les vrais supporters qui ont le malheur de supporter un club maudit (le "boring Arsenal" pré-Wengerien) contre vents et marées, comme les vrais héros de ce livre : ceux qui supportent ces vrais supporters au quotidien en dépit de leurs innombrables travers.


Carton jaune

Et question travers, Nick Hornby nous régale au fil de comptes-rendus de matchs perdus d'avance : ceux de son club contre des adversaires plus brillants, le sien contre sa propre obsession.


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Original: "Nick Hornby : Carton Jaune / Fever Pitch" (20090828)

Serissima : Serie A Plus ou Moins (2009)

L'Italie va mal. 

Les Champions du Monde se portent toujours mieux que leurs voisins transalpins (eux au moins seront du voyage pour la Coupe du Monde 2010), mais le championnat souffre face à ses rivaux Espagnols et Anglais.

L'âge d'or des décennies 1980-1990 semble révolu, et l'arbre vieillissant du Milan AC ne suffit plus à cacher l'absence de forêt dans les compétitions continentales. Kaka a rejoint la Liga, et le seul moyen d'attirer une star semble de l'échanger avec une autre (Eto'o contre Ibrahimovic).

La Serie A a donc engagé une rupture avec la Serie B comparable à celle qui donna naissance à la Premier League en Angleterre en 1992 : à partir de la saison 2010-2011, les deux divisions seront gérées de façon indépendante l'une de l'autre. La décision, prise en juillet dernier, vient d'être ratifiée ce mardi.

Depuis 2007, les droits TV se négociaient club par club, renforçant les décalages entre l'élite et le reste. Serie A et B faisaient néanmoins bloc. Désormais, l'élite peut négocier des contrats encore plus juteux, et renforcer la cohérence de son offre commerciale. On peut s'attendre à un rebranding, le "A" n'ayant aucun sens sans son "B". Pourquoi pas "Serissima" pendant qu'on y est ?

En revanche, les clubs ne se sont pas entendus sur la proposition du gouvernement de créer des cartes de supporters sécurisées pour endiguer la pandémie de violence dans les stades... à chacun ses priorités.

C'est pour cela que l'Italie va mal.

Au moins, avant de transformer leur championnat en grand barnum, les Anglais avaient-ils fait le ménage, revu la sécurité, repensé les stades, tiré les leçons du Heysel et de Hillsborough. Mais sur fond de crise financière et avec un Berlusconi à la tête du pays, les Italiens prennent le risque de cristalliser une situation fondamentalement malsaine.

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Original: "Serissima : Serie A Plus ou Moins" (20080826)

La martingale du Martégal (2009)

But. 

Je repense à Denisot lâchant le mot comme on dit "tiens, une mouche" entre la poire et le fromage à la fin d'un repas bien arrosé. C'était un Chypre-France qualificatif à la Coupe du Monde 1982, à une époque ou la France gagnait tous ses matchs contre les fameuses "petites équipes" avec un minimum de quatre buts d'écart.

But.

En l'occurence, cela devait être le six ou septième pion, sur un authentique champ de patates. Rien à voir avec le "champ de patates" ferogien dénoncé par Domenech pour excuser le score des Bleus à Thorshavn.

But.

1 à 0, donc, sur le même terrain où les mêmes Bleus avaient gagné 6 à 0 il y a deux ans, un siècle, une éternité. Déjà, à l'époque, je repensais à cette goleza contre les Chypriotes (voir "L'eau feroegineuse, oui"). Mais je radote, je radote, et d'ailleurs

But.

1 à 0 contre Mikkelsen, Bo, Tor Naes, Benjaminsen, Lokin, Samuelsen, Holst, Gregerssen, Davidsen, Olsen, Danielsen, sans oublier les remplaçants Edmundsson et Borg. Pas Borg Bjorn mais Borg Jakup a, le bientôt trentenaire du B36 Torshavn. Une pointure, ce  Jakup a Borg : il a été nommé Footballeur de l'Année en Premier League en 2006 (Premier League de Faroe), a joué dans un grand club étranger (pour le Odense BK, une apparition en championnat pendant la saison 2003-2004), figure dans le top cinq des feroegiens les plus capés de tous les temps avec une soixantaine de matchs sous le maillot national, et a même planté deux buts en sélection (les deux à domicile, contre le Kazakhstan en 2003 et Malte en 2004). Excusez du peu.

But.

1 à 0. Excusez du peu.

But.

Tir en pivot d'André-Pierre Gignac, la France est toujours en vie dans la course à l'AfSud. La martingale du Martégal.

But.

Un but à la Lacombe. On souhaite au Toulousain de trouver le chemin des filets à domicile plus rapidement que son glorieux prédécesseur tricolore, qui dut attendre le crépuscule de sa carrière pour vaincre le signe indien au Parc des Princes.

But.

Contre les Roumains, par exemple. Et si APG pouvait remettre ça chez les Serbes, je promets de ne jamais lui demander d'arrêter de sucer son pouce.

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Original: "La martingale du Martégal" (20090813)

La Statue du Commandeur (2009)

Sans Karim Benzema mais avec Lucho Gonzalez, Christian Gourcuff, Eden Hazard, Michel Bastos, Stéphane Sessègnon et sans doute plein de nouveaux talents prêts à exploser, la L1 a frappé les trois coups de la saison 2009-2010. 

Trois coups comme les trois buts de Rennes, premier leader sous la houlette de Frédéric Antonetti.

Je ne veux pas porter la scoumoune à François Pinault mais je crois que d'où il est (voir "Le Chevalier Blanc"), Robert Louis Dreyfus a plus de chance de ramener le titre à la fin de la foire où comme le rappelle Guy Roux, on compte les bouses. En la matière, Boulogne-sur-Mer et Grenoble (adversaires malheureux de Rennes et l'OM) ont ouvert leur compteur (du pied gauche, ça porte bonheur), et pointent déjà en pole pour la relégation.

Je vois le championnat plié bien avant la 38e journée, l'AS Monaco de Guy Lacombe terminer nettement plus haut que le Rennes d'Antonetti, l'OL de Puel mieux résister au calendrier infernal L1-C1 que le Bordeaux de Blanc, et le PSG de Kombouaré pratiquer un jeu encore plus offensif que celui de Le Guen. 

Enfin... tout ceci n'a que peu d'importance par rapport aux grosses échéances du printemps prochain : la France sera-t-elle présente au double rendez-vous Coupe du Monde 2010 et Euro 2016 ?

A la fin de la saison, on saura si la fabuleuse génération 1987 aura une chance de s'épanouir sous un ciel bleu : bleu comme le maillot de l'équipe nationale, bleu comme les livres de comptes des clubs de L1 s'ils se dotent d'outils capables de les aider à retenir les meilleurs joueurs français au sommet de leur forme (pour peu que les stades soient livrés à l'horizon 2014-2016, les Benzema & co pourront y évoluer entre leurs 27e et 29e années).

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Original: "La Statue du Commandeur" (20090809)

PSG : Robin Leproux sort des bois (2009)

Après Canal+ et un rapide passage par la TF1 (Charles Villeneuve), retour à la case RTL avec en prime l'étiquette NRJ et M6, et même TF6. 

Le PSG (Publicitaires Saint-Germain) s'offre donc un Round Robin avec, sur le siège éjectable du Président du Directoire, Robin Leproux : un homme de media au parcours a priori plus en phase avec l'esprit du club que celui de Sébastien Bazin.

Mais ne cherchez pas tout de suite Leproux dans la tête de l'organigramme du PSG : l'actionnaire majoritaire reste président le temps que le futur calife se familiarise avec son nouvel entourage. Il est en effet essentiel que leproux fasse bonne figure afin de réussir.

Philippe Boindrieux, qui assurait de fait le pilotage au quotidien d'un bâteau toujours fidèle à sa tradition (fluctuat nec mergitur), sera alors promu au rôle de Vice-Président. C'est probablement lui qui sera chargé du briefing et, à en juger par le récent portrait dressé par France Football, de représenter le club à la LFP et à l'UCPF.

A mon humble avis, Robin Leproux présente le profil idéal pour le job. Autant pour son passé d'administrateur des Girondins de Bordeaux de 1999 à 2005, que pour ses références plus récentes : "Droit d’inventaire" (sur France 3), le poker (sur Canal +), et "fais pas ci fais pas ça" (sur France 2). 

Ses dernières activités - à "développ(er) ses structures personnelles d’investissement et de conseil dans le domaine des industries de loisirs" - ont au moins débouché sur son apparition en pleine lumière. Est-il là pour préparer le terrain avant l'arrivée de nouveaux investisseurs et aura-t-il le temps et les moyens de laisser une marque positive dans l'histoire tumultueuse du PSG ? L'avenir et l'actionnaire le diront.

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Le communiqué du club sur psg.fr :

Robin Leproux rejoint le Paris Saint-Germain

Sébastien Bazin, Président de Colony Capital Europe, société actionnaire majoritaire du Paris Saint-Germain et Président du Conseil d’Administration du Club, annonce l’arrivée de Robin Leproux au sein de l’équipe dirigeante du Club.
Nommé dans un premier temps conseiller du Président, il deviendra, à l’occasion du changement de gouvernance du Club qui interviendra d’ici quelques semaines, Président du Directoire. Sébastien Bazin quant à lui prendra les fonctions de Président du Conseil de Surveillance. Philippe Boindrieux, actuel directeur général du Club deviendra Vice-Président du Directoire.
A l’occasion de cette nomination Sébastien Bazin a déclaré : « Je suis très heureux que Robin Leproux ait accepté de rejoindre le Club. Sa feuille de route est simple : faire du Paris Saint-Germain l’un des tout premiers clubs au plan européen par ses performances sportives, son rayonnement notamment à l’international et son rôle dans la promotion du football français. Je sais qu’il mettra au service du Club son ambition, sa connaissance du monde sportif et des médias et son enthousiasme pour poursuivre le travail engagé depuis plusieurs années ».


BIOGRAPHIE

Depuis 2007
Robin Leproux a développé ses structures personnelles d’investissement et de conseil dans le domaine des industries de loisirs.

En 2006 il s’était associé avec Emmanuel Chain et Thierry Bizot dans leur société de production audiovisuelle « Eléphant » ( 7 à 8 sur TF1, Droit d’inventaire sur France 3, le poker sur Canal +, la série « faits pas ci faits pas ça » pour France 2 …) avant de prendre en 2007 la présidence du groupe SPRINGER en France afin de lancer une version francisée du quotidien leader européen « Bild » dont l’actionnaire renoncera finalement au lancement
De 1999 à 2005 Robin Leproux était administrateur des Girondins de Bordeaux, propriété du groupe M6
Robin Leproux a pris le 2 janvier 2001 la Présidence du pôle radio français de RTL Group (RTL, RTL2, Fun Radio et la régie publicitaire IP France).Apres la crise qu’a connue RTL au second semestre de 2000 , il a en quatre ans et demi installé de nouveaux programmes qui font aujourd’hui encore le succès de la station ( « ca peut vous arriver » de Julien Courbet, « On refait le match » d’Eugene Saccomano, « On refait le monde » avec Christophe Hondelatte, « Laissez-vous tenter » magazine culturel de la rédaction, l’interview politique de J M Apathie etc..).les campagnes de publicité « RTL VIVRENSEMBLE » plébiscitées par le grand public et une stratégie commerciale originale ont permis aux résultats financiers des stations de connaitre un doublement pendant la période.

Il était précédemment, depuis le 26 mai 2000, Vice Président du directoire du Groupe M6. Il assumait la direction des filiales M6 Interactions et M6 Thématique ; il était par ailleurs Président de HSS (Home Shopping Service) et a défini la stratégie Internet du Groupe conduisant à la création de M6 Web.

Il a rejoint M6 en juillet 1992 afin de lancer les activités de diversification. Il crée en octobre 1992 M6 Interactions en charge des développements liés à la marque M6 (vidéo, disque, licences, presse, télématique, multimédia…).

Début 1997, il avait pris la responsabilité des chaînes thématiques du Groupe, aujourd’hui au nombre de 6 depuis le lancement en 1998 de M6 Music et Club Téléachat.
Il a occupé la Présidence de TF6 lancée le 18 décembre 2000 dont les actionnaires sont TF1 et M6 à 50/50.

Robin Leproux, né en 1959, diplômé de Sup de Co, a commencé sa carrière chez Procter & Gamble avant de rejoindre Polygram début 1985 ou après avoir lancé la division Polygram Projets Spéciaux, il était Directeur Général de Polygram Music jusqu'en juin 1992.



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Original: "PSG : Robin Leproux sort des bois" (20090729)

La Ligue des Oubliés débarque sur Amazon (2009)

L'excellent ouvrage "La Ligue des Oubliés" est désormais également disponible sur Amazon.com (site US uniquement*).

Je dis "excellent" parce que je connais bien l'auteur. Je pense même à lui tous les jours en me rasant puisque sa gueule patibulaire surgit à chaque fois dans le miroir.

Si vous avez manqué les épisodes précédents, "La Ligue des Oubliés" rend hommage aux footballeurs et événements de l'histoire du football qui n'ont pas eu la chance d'exister.

Ces chroniques absurdes vous permettront de découvrir des personnages surprenants, comme les frères Prosil, l'inaltérable César Bouteux, ou encore Ledidi, détenteur du record le plus convoité des commentateurs brésiliens.

Toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé serait non seulement fortuite et involontaire, mais franchement insultante pour les membres de la Ligue.

* important : l'ouvrage, toujours disponible chez l'éditeur, est également présenté sur le site français (Amazon.fr) mais en rupture de stock. Si vous y passez une commande, vous ne serez pas livré (et fort heureusement non débité). Il convient alors d'annuler votre commande (aucune pénalité) et d'en repasser une sur Amazon.com.

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Original: "La Ligue des Oubliés débarque sur Amazon" (20090707)

Le Chevalier Blanc (2009)

Au moment d'embrasser la Camarde, RLD s'est retrouvé face au postérieur de Fanny. 

- "Oh Fanette, ô rage, ô désespoir, ô hème ennemi... Après tout ce que j'ai fait pour toi... pendant toutes ces années et malgré tous ces millions tu t'es refusée à moi. Et maintenant, tu me laisse partir sans avoir rien gagné."

- "Comment ça ? Deux Coupes Intertoto, un Défi Celte TV Breitz, un Tournoi Ibn Battouta..."

- "Bon ça va, je parlais des vrais trophées, de ceux qui laissent des traces. Regarde mon palmarès : vierge."

- "... mais ton casier n'est plus vide, Robert."

- "Tu parles d'un renvoi d'ascenseur ! Parlons-en, tiens, de cet "abus de biens sociaux"... c'est quand même moi qui me suis fait abuser dans l'histoire. J'ai pourtant tout essayé : Tapie, Courbis, Dubiton, Marchand, Escartefigue, Anigo, Emon, Diouf, Casoni, Bouchet, Skoblar, et Gerets. Ah Eric, là, j'ai vraiment cru qu'on y était arrivé, avec le Belge..."

- "Mais tu y es arrivé Robert : Champion 2009 avec le Standard de Liège".

- "Quand tu me parles sur ce ton, quand tu m'espinches comme si j'étais un scélérat … Je ne dis pas que je vais pleurer, non, mais moralement, tu me fends le cœur."

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Original: "Le Chevalier Blanc" (20090705)

La Coupe à Toto des Nations a grandi (2009)

Année impaire, année misère. Ni Coupe du Monde, ni Championnat d'Europe des Nations. On peut donc s'intéresser au football, au vrai. Et accorder le Ballon d'Or au meilleur joueur de la planète, même s'il n'a aucune chance de participer à ces grandes fêtes. 

D'accord, les années impaires la Ligue des Champions écrase tout mais songez qu'en 1995, George Weah n'avait même pas atteint la finale. Bon. Le pauvre homme cumulait les handicaps : Libérien ET joueur du PSG... ce trophée donne une petite idée de son talent balle au pied.

Messi a gagné la C1 et la Liga, joue pour un pays prétendant au titre suprême l'an prochain en Afrique du Sud, et méritera tout autant son Ballon d'Or, mais ce que je retiens pour le moment de cette année, c'est comment trois compétitions nationales, européennes et internationales de second plan connaissent une importante phase de transition : 
  • Coupe de la Ligue Française : sous la pression du diffuseur (France Télévisions), la Ligue a finalement décidé de ne pas euthanasier son bébé. Pour le moment tout du moins.
  • Europa League : sous perfusion depuis la mort de la C2 et l'avènement de la LC, la C3 essaye enfin de repartir sur de nouvelles bases.
  • Coupe des Confédérations : pour sa sixième édition, cette ado semble avoir enfin atteint la mâturité.
La Coupe à Toto des Nations couronne pour la 3e fois le Brésil, qui confirme son statut de favori pour l'an prochain : le groupe de Dunga a de la gueule et autrement plus de tenue que la Ferme des Célébrités du Mondial 2006... et ce pays a l'habitude de remporter le titre chaque fois que la FIFA plante son barnum sur un nouveau continent (USA 1994, Corée-Japon 2002).

Mais à l'instar de l'Intertoto, la CCF a cette fâcheuse tendance à coûter cher : la saison suivante se termine plus souvent sur les rotules pour ses participants. Plutôt que de chercher à ressembler à une mini-Coupe du Monde, la Coupe des Confédérations devrait peut-être laisser tomber le match pour la 3e place.

La compétition se joue désormais à fond et confirme, après la spectaculaire édition 2005 en Allemagne, son succès sportif. Le brillant parcours des Yanks (tombeurs de l'Espagne et échouant de peu en finale) a apporté une touche franchement raffraichissante. A l'image de Bob Bradley, un coach issu du sérail universitaire, la principale puissance économique et démographique de la CONCACAF décolle enfin sur des bases saines. Le meilleur reste à venir, pour peu que la génération produite par les "soccer mums" des années Clinton s'épanouisse au sein de la MLS comme de la sélection nationale.

Comme d'habitude, les "petites" confédérations sont à l'honneur avec les USA en finale et l'AfSud sur la troisième marche du podium. La CONCACAF comptait déjà un vainqueur (le Mexique en 1999) et la CAF un finaliste (le Cameroun en 2003), tout comme l'AFC (Japon 2001) et même l'OFC (Australie 1997). 

Même la France a remporté le titre, c'est tout dire (les deux fois, Domenech s'occupait encore des espoirs).

C'est ce qui fait le charme du concept, justifie l'existence de la compétition, et tire vraiment le foot mondial vers le haut.

Et si on restera toujours loin de l'atmosphère particulière d'une Coupe du Monde, on s'en rapproche peu à peu.

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Original: "La Coupe à Toto des Nations a grandi" (20090630)

No Pasaran (2009)

Après avoir signé Kaka pour  € 65 millions et Cristiano Ronaldo pour 94 millions*, l'insatiable Fiorentino Perez a formulé une offre a 100 millions, mais j'ai refusé. 

¡No Pasarán!

Pourtant, 100 millions d'euros contre 2 millions de maillots du Real floqués à mon nom... la proposition était tentante... mais je resterai fidèle au club de mon (pace-ma)coeur.

L'amour du maillot doit toujours compter plus que l'argent, et le club plus que le maillot. D'ailleurs entre Paris et moi, les histoires de maillot n'ont jamais été une question d'euros : c'est contre quelques francs que j'ai acquis la tenue officielle en 1982 et 1993.

Pas tout jeune, je sais. Comme l'ami Grégory Coupet, attendu à l'hospice de la Porte d'Auteuil à la place du toujours poupin Mickaël Landreau... Mais la saison prochaine s'annonce passionnante : j'ai hâte de savoir si les Parisiens parviendront à terminer la saison 2009-2010 devant ou derrière Boulogne-sur-Mer.
Pour être honnête, j'ai aussi hâte de voir comment Sir Alex fluidifiera encore le jeu de ManU sans sa charismatique perle portugaise. L'après-Ronaldo risque d'être aussi brillant que l'après-Beckham.

Et j'ai hâte de voir Manuel Pellegrini à l'oeuvre à Madrid. Sans son Villareal mais peut-être avec David Villa au Real.

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* 80 millions de livres : "The beginning of the end to Cristiano Ronaldo's glorious United career came on 11 June 2009, when the Reds announced they had accepted a world-record offer of £80million from Real Madrid" (communiqué sur le site de Manchester United).

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Original: "No Pasaran" (20090612)

Lee Keun-ho au PSG (2009)

Le club de la Capitale reviendrait à la charge pour signer l'attaquant coréen Lee Geun-ho (Lee Keun-ho) et en "qualité" de supporter du PSG, je m'en réjouis. 

Lee est un bon joueur, mais j'aurais surtout plus souvent l'occasion de suivre le club de mon coeur (ou plutôt de mon pacemaker) se ridiculiser en direct sur les écrans sud-coréens. Moins côté qu'un Park Ji-sung et même qu'un Park Chu-young, cet attaquant viendrait renforcer l'intérêt des médias locaux pour la Ligue 1, et pousser le diffuseur actuel à passer en boucle d'autres images que celles de l'AS Monaco*.

Si la Premier League lorgne depuis un moment sur le numéro 10 de la Principauté, on se presse moins au portillon pour l'ex attaquant du Jubilo Iwata. D'ailleurs, de guerre lasse, celui-ci a récemment resigné avec le club japonais après des mois d'essais infructueux en Europe.

Le PSG revient à la charge parce que Lee ne coûte pas trop cher et peut rapporter gros... et pas seulement pour les produits dérivés sangerminois en Asie. Aux qualités habituelles des joueurs coréens (sérieux, persistance dans l'effort, vivacité, sens du collectif), il ajoute une efficacité rare. Sa faim de jeu de ressent dans ses stats, impressionnantes depuis son retour au Japon.

A son habitude, Paris se réveille sans doute trop tard, et peut-être pour de mauvaises raisons (contraintes budgétaires). La cote du joueur a logiquement remonté, et je ne suis pas certain que pour les transferts, la charnière Alain Roche - Antoine Kombouaré fonctionne nécessairement mieux que la charnière Alain Roche - Paul Le Guen. Au moins le Néo-Calédonien a-t-il l'habitude de composer avec des ressources limitées.

Parmi les autres options : un talent national confirmé (Kevin Gameiro, le pendant idéal à Ludovic Giuli), ou une seconde chance offerte à un étranger déjà en L1 (ex attirer Mevlut Erding, réveiller Mateja Kezman).

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* "Merci Park Chu-young" d'avoir ouvert la voie.

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Original: "Lee Keun-ho au PSG" (20090607)

Barca Barca Barca (2009)

Maintenant que c'est fait, je peux l'avouer : j'avais un faible pour les Catalans. Quelque part, je préfère le sourire espiègle de Messi au rictus excédé de Cristiano Ronaldo lorsqu'ils loupent un dribble, le touchant et lyrique discours de Pep Guardiola au Patois écossais de Sir Alex lorsqu'ils exposent leur tactique, la noblesse de la lutte anti-franquiste associée au maillot Blaugrana à la douleur de la lutte des classes associée à celui des Red Devils lorsque les marketeurs de ces deux multinationales essayent de vendre à de vrais supporters des pans d'histoire qui ne leur appartiennent pas. 

Bien sûr, Park Ji-sung ne sera jamais Champion du Monde, et il avait plus besoin de cette C1 dans son palmarès qu'un Thierry Henry.

Bien sûr, Eric Cantona n'a pas eu la Palme d'Or du meilleur acteur pour son auto-parodie dans "LooKing for Eric".

Bien sûr, la Ligue des Champions refuse de se donner deux années de suite au même club, histoire de faire croire aux gogos qu'elle a été fondée sur d'authentiques préoccupations sportives.

Bien sûr, on verra les mêmes têtes l'an prochain. Avec probablement le grand retour de La Maison Blanche madrilène, sur un air wengerien de chevauchée des Ribéry, ou sur un rythme plus lent, genre rasta Rafa. La Vieille Dame italienne repassera nous faire coucou et l'ACM Kaka.

Lyon reviendra peut-être en deuxième semaine. Bordeaux passera peut-être le premier tour, si Gourcuff résiste aux sirènes berlusconiennes et à une saison et demie de titularisation intensive. L'Ohème 2010 refera peut-être le coup de l'Ahèçème 2004 avec Dédé à la barre.

Mais je n'aurais pas le plaisir de voir mon cher PSG se faire étriller en préliminaires par l'APOEL Nicosie.

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Original: "Barca Barca Barca" (20090528)

Noh Future (2009)

Vous n'avez sans doute pas grand chose à cirer du Groupe H des phases de poule de l'édition 2009 de l'AFC Champions League, surtout pour une finale symbolique entre les deux clubs déjà qualifiés. Ce mardi, les Japonais de Kawasaki Frontale recevaient les Coréens de Pohang Steelers, et les visiteurs l'ont emporté 2-0. C'est le premier but qui a retenu toute mon attention et qui sait, si vous êtes gentil, retiendra un peu la vôtre aussi.

Au départ, une faute à la douzième sur le macédonien Stevica Ristic, Stevo pour les intimes, poussé dans le dos à la limite de la surface de réparation. Stevo insiste pour se faire réparation lui-même sur ce coup franc situé pile poil au centre, dans l'axe du point de pénalty. Pendant que les défenseurs forment le mur, Stevo trompe à la fois le gardien et le réalisateur, mais pas l'arbitre qui invalide le but et demande un peu de patience voyons  s'il vous plait messieurs.

Noh Byung-joon se place alors à côté de Stevo. Le mur est bien à neuf mètres quinze, mais deux Coréens viennent former un second mur à moins de trois mètres du ballon. Toujours dans le même axe.
Noh peut donc indifféremment choisir la gauche ou la droite, il sera à la même distance, avec le même angle, et la même double barrière humaine. On sent venir la combine avec impatience.

Le gardien s'agite fébrilement : de toute évidence, il ne voit plus le ballon, et sait déjà qu'il aura un temps de retard sur l'action. Faut-il alors choisir un côté, comme sur un pénalty ?

Au coup de sifflet, Noh s'exécute et choisit la gauche du gardien qui, parti comme prévu en retard, ne peut empêcher la quasi-lucarne. Les deux gars du "mur offensif" à trois mètres se sont impeccablement écartés au moment précis de la frappe, chacun de son côté, pendant qu'un troisième larron jaillissait de la gauche du tireur en traçant en diagonale vers le centre du mur défensif, rompant la symétrie et ajoutant à la confusion de l'équipe adverse sur le côté opposé à la frappe.

A défaut de voir du grand football, on a régulièrement droit à des combinaisons savamment travaillées à l'entraînement de la part des clubs coréens, que ce soit en K-League ou en coupe continentale. Pohang parachèvera son succès à la 72e minute sur un but d'un Denilson (aucun rapport avec l'ancien bordelais - ce grassouillet attaquant exploite au mieux une sacrée force d'inertie et quelques vestiges de conduite de balle sur sable) pour terminer premier du groupe.

Un triomphe un peu trompeur pour les Coréens dans une compétition où ils ne cessent de décevoir* : Suwon s'est qualifié sans briller, Séoul se fera probablement sortir par une équipe pourtant plus faible (Shandong Luneng), et Ulsan doit impérativement battre les Aussies de Newcastle United Jets pour les huitièmes. Au lieu de se bagarrer à égalité avec le Japon, le pays souffre de plus en plus face aux Chinois et donc aux Australiens, qui ont récemment quitté la confédération océanienne pour l'Asie en clubs comme en sélections. 

L'avenir s'annonce terne : s'ils attirent les foules à l'extérieur, les stades coréens sonnent creux, même pour des affiches. 13.633 spectateurs pointaient hier à Kawasaki. Loin d'un record, mais pour un match présentant peu d'enjeu. Et ce score représente à peu près quatre fois plus qu'une assistance habituelle en Corée.

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* voir le parcours des clubs coréens en AFC Champions League 2009.


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Original: "Noh Future" (20090520)

Sale temps pour le foot (2009)

"Sale temps pour le foot" : Eydelie est de retour en librairies et il n'est pas content. 

A sa décharge, J.J. a de quoi être aigri : il a payé, l'OM a payé, Bernès a payé, Tapie a payé, mais un club comme l'OM ne meurt jamais, Bernès est devenu un agent de joueurs prisé et Tapie, qui compte plus de vies qu'un chat, s'est arrangé pour toucher le gros lot de façon juridiquement légale (pour le caractère moral, c'est une autre histoire)... Eydelie, lui, ne savait que jouer au foot et n'a jamais eu l'occasion de rebondir. Si ça peut le rassurer, Jacques Glassman n'est guère mieux loti et pour le coup, pourrait légitimement s'estimer victime sur toute la ligne.

Incapable de produire les preuves accablant ses anciens copains (vraisemblablement tout autant au courant que lui des pratiques Bernèso-Tapiennes de la grande époque), incapable de monétiser sa roublardise avec le talent d'un Tapie, incapable de sortir de nouvelles révélations fracassantes (voir "OM 1993 : on refait le match ?" et le coup des seringues), l'ancien Nantais en est réduit à déverser sa bile et à critiquer la Dèche. A la fois celle dans laquelle il s'est placé à franchir la ligne jaune, et celui qui vient d'hériter du poste d'entraîneur de l'Ohème*.

Toujours aussi fin connaisseur, il suggère par ailleurs que les sélectionneurs soient choisis par des entraîneurs. Il faudrait peut-être lui expliquer qu'il ne s'agit pas d'élire l'entraîneur de l'année, que même si il en a généralement la qualification, un sélectionneur n'est pas un entraîneur, ou que ce genre de décisions prend déjà en compte l'avis d'experts du sérail. Et puis ce processus ne suit pas un calendrier électoral préétabli. Vous imaginez les candidats entrant officiellement en campagne tout en expédiant les affaires courantes dans leur club ? La tête des Présidents et des supporters ? Remarquez, ça ferait un joli reality show ou pour changer toute la France suivrait de près le traditionnel bal des prétendants et que je te claque la bise et que je te plante le couteau... Jolie digression néanmoins. Elle marque quelque part le sentiment que pour cet ancien champion la rédemption passe par la mise en avant du jeu.

Jean Jacques Eydelie a été un très bon joueur, mais il n'a pas respecté le jeu à un moment donné, et n'a cessé de le payer depuis. Aujourd'hui chômeur, il réclame ses primes, des dommages et intérêts. Plus fondamentalement, cet homme appelle au secours. Et au stade où il en est, ce secours peut venir de ceux qu'il accuse. Ses anciens collègues, Marseille, ou pourquoi pas la Fédération Française de Football. A condition que ce geste ait une vertu pédagogique, et qu'il n'oublie pas les véritables victimes du VA-OM 1993.

En attendant, "Sale temps pour Jean-Jacques Eydelie"... mais ça on le savait depuis un moment.

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Original: "Sale temps pour le foot" (20090511)

Le PSG vire Le Guen (2009)

PARIS (Agence Fausse Presse) - Le Paris Saint Germain a donc décidé de se séparer de son entraîneur en raison de résultats jugés décevants. Pour rappel, le club a failli se qualifier pour la prochaine Ligue des Champions alors que l'objectif affiché par l'actionnaire était le maintien.

Sébastien Bazin en a profité pour vertement recadrer l'équipe : "Colony Capital ne peut plus nous permettre ce genre de crises inadmissibles, et notre club s'est déjà laissé aller a gagner de trop nombreuses coupes ces derniers temps. Que les choses soient claires pour tout le monde : nous devons impérativement retrouver la Ligue 2 à la fin de la saison prochaine."

"C'est ma faute", a avoué Paul Le Guen dans un rare moment de relâchement face aux media. "J'ai trop tergiversé au lieu de saisir les nombreuses occasions qui se présentaient. On s'est parfois vu trop faciles, je pense en particulier au moment où l'on a pulvérisé le record de défaites à domicile... Enfin, je laisse à mon successeur le plaisir de parvenir à cet objectif certes ambitieux mais réalisable."

L'ex-entraîneur s'est bien gardé d'employer le terme "jouable", puisque le succès de l'opération repose précisément sur l'abandon pur et simple de toute ambition de jouer au football. Le directeur général Philippe Boindrieux a fixé les lignes directrices de son projet antisportif : "Nous devons donc nous séparer de certains éléments perturbateurs, ainsi que de Jérôme Rothen dont l'attachement pour le maillot devient franchement embarrassant... Makélélé n'a pas donné satisfaction, et pourtant Claude avait bien commencé la saison en accumulant les cartons. Giuli ? Il s'est véritablement foutu de nous : on pensait prendre un joueur cramé et il nous a collé but sur but. Et que dire de Hoareau... Pour Stéphane Sességnon, on envisage le licenciement pour faute lourde : ses dribbles réussis constituent autant d'insultes répétées au club. Certains supporters nous ont même écrit pour nous dire qu'ils ne reconnaissaient plus leur PSG."

Le mystère demeure concernant l'identité du futur coach, mais il se murmure que la direction envisagerait un ancien joueur ayant marqué le club par un échec retentissant. Mais ni Richard Niederbacher, ni Ray Wilkins, ni Jules Bocandé n'ont souhaité confirmer ni infirmer la rumeur.

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Original: "Le PSG vire Le Guen" (20090506)

Bon vent à Chorlton Villa (2009)

Carton jaune pour pratique antisportive, on connaissait. En l'occurence, le coupable a perturbé le tireur au moment du pénalty, provoquant l'échec de la tentative. L'arbitre le sanctionne, fait retirer le péno, but, rien d'anormal jusque là... à part le score final peut-être : 6-4 pour Villa contre Manchester.

Chorlton Villa contre l'International Manchester FC, je précise.

Le crime du joueur cartonné ? Avoir flatulé bruyamment, à en croire l'arbitre. Villa dément, et trouve l'homme en noir un peu gonflé sur ce coup.

Info, intox, ou intoxication ? Peu importe : ceux-là méritent vraiment de rejoindre la Ligue des Oubliés.

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Original: "Bon vent à Chorlton Villa" (20090430)

foot! Roustan-Pierron au théâtre ce soir (2009)

Didier Roustan et France Pierron sur TV5 Monde, c'est du Maritie et Gilbert Charpentier, du Roger Harth et Donald Cardwell, du Roger Pierre et Jean-Marc Thibault, du Bernard Golay et Garcimore... Ah, la tévé des années 70, ses néons, son play back, son comique de répétition, sa bonne humeur potache... 

Mais revenons aux années 2000. L'an dernier, les téléspectateurs de TV5 Monde habitués à recevoir Jour de Foot après chaque journée de L1 s'étaient vus infliger un insipide résumé packagé pour l'export : générique ringardissime, voix off à deux sous et zou, au dodo tout le monde. Comparé aux efforts déployés par la Premier League pour ses partenaires internationaux, et bien sûr à la fièvre du samedi soir version Christophe Josse, il y avait de quoi l'avoir franchement saumâtre.

Depuis quelques semaines, la chaîne internationale francophone a consenti un notable effort, dans le respect naturellement de ses habituelles contraintes budgétaires. Le résultat ? "foot!" avec un point d'exclamation : une émission en plateau avec la star montante des années Cangioni et la star montante de l'Equipe TV, sans oublier en guest star et pour les nostalgiques, la voix off pour les 2-3 matchs-qui-n'intéressent-personne-sans-vouloir-froisser-les-courageux-supporters-des-sympathiques-clubs-de-XXX-et-YYY-dont-on-espère-qu'ils-remonteront-bientôt-en-L1.

La marque "foot!" doit être le fruit d'un brainstorming entre le comptable et le gardien de nuit de TV5 Monde : on va pas se casser à réinventer la lune ou à faire des recherches de marques déposées... tiens, rajoute un "!" ça fait plus jeune et moderne. Un peu comme Yahoo! tu vois... Et qui sait, cette exclamation, ça va peut-être aider notre audience à maintenir les yeux ouverts jusqu'au bout.

Le plateau très blanc et lumineux véhicule en gros le même message : rien de tel qu'un gros coup de megawatts pour masquer la misère et réveiller le téléspectateur.

Didier Roustan a bien essayé d'ajouter de la couleur avec sa collection effarante de T-shirts bariolés les plus extrêmes (cherchez pas les codes Pantone il ne se fournit pas dans cette galaxie), mais il a dû se faire taper sur les doigts puisqu'après une invraisemblable course à l'armement psychédélique, il a récemment amorcé un rétro-pédalage plus ou moins subtil. Hier, dans son costume rayé trois pièces et la gomina copieusement étalée pour masquer sa calvitie naissante, Roustan avait l'air d'un vieux mac marseillais sur le retour, ou d'un André Kim déguisé en banquier.

La silhouette s'est épaissie mais le verbe n'a pas changé. Plus cantonesque que jamais, Roustan distille ses anecdotes, ses observations sur un geste, ses commentaires sur une animation 3D tout droit sortie de Tron, ses conseils cools et fumeux à la Huggy les bons tuyaux... Pendant que Pierron tient la barraque et sourit charitablement à chaque vanne du maître, celui-ci semble presque persuadé que c'est à lui que l'on a demandé de chaperonner un jeune confrère.

La petite heure de résumé se passe gentillement et je me retrouve avec l'impression plus ou moins confuse de m'être fait avoir à regarder pour la millième fois Joe Dassin faire l'andouille avec Carlos, Gérard Majax exposer ses trucs et frisettes, ou Jean-Marie Proslier et Roger Carel dans leur pitoyable concours de vieilles folles sur "Alors, raconte" sous prétexte qu'il n'y a pas d'autre chaîne ou presque.

Au moins, du temps de la voix-off, les images de foot n'étaient pas off.

Enfin... Vous me trouverez peut-être un peu cruel... mais je ne veux pas admettre que ça a malgré tout son charme, ce programme en couleurs.

Et pis les seventies, on y revient toujours : Sainté et Nantes en D1, Lyon s'accrochant pour le podium... une petite poussée d'inflation et une bonne manif en fond sonore... et les Bleus aux fraises dans les grands rendez-vous.

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Original: "foot! Roustan-Pierron au théâtre ce soir" (20090421)

Corée du Sud 1 - 0 Corée du Nord (2009)

Sept ans après, retour au Sangam World Cup Stadium, où j'avais assisté à la victoire logique du Sénégal face à un bien pitoyable champion en titre à l'occasion du match d'ouverture de la Coupe du Monde 2002 (France - Sénégal 0-1). 

Dans une atmosphère bon enfant mais un poil plus tendue que lors des précédentes éditions, le choc entre Corées a débouché sur une victoire à l'arraché du Sud : 86e mn - coup franc décalé de Kim Chi-woo, entré en jeu quelques minutes plus tôt. Séoul repasse donc devant Pyongyang dans la course à la qualification pour la Coupe du Monde 2010 avec 11 points contre 10, l'Arabie Saoudite demeurant dans la course avec 10 points suite à sa victoire face aux Emirats Arabes Unis.

Le derby coréen a tenu toutes ses "promesses" : fermé, crispant et serré jusqu'au bout, les rouges du Sud contrôlant les rouges du Nord la plupart du temps, et la Corée du Nord profitant de la moindre occasion pour balancer son missile Jong Tae-se vers le but de Lee Woon-jae.

Fidèle à sa réputation, Jong Tae-se affiche une vitesse d'exécution proprement foudroyante : ce numéro 12 démarre comme une fusée et effectue un pivot sur lui-même en un éclair. Pas étonnant que la Corée du Sud et le Japon nourrissent des regrets à son égard : né à Nagoya, Jong a renoncé à la nationalité sud-coréenne pour rejoindre le Nord tout en restant à l'Ouest - ou plutôt à l'Est, puisqu'il évolue au Kawazaki Frontale (son frère jouant pour sa part en Corée du Sud). Puisqu'il ne reconnait pas officiellement le Nord comme un pays, le Sud n'a toujours pas avalisé la "trahison"... mais la FIFA a accordé sa bénédiction à l'union. Pour le plus grand bonheur de son compère en sélection Hong Yong-jo, le très technique maître d'orchestre (pour le coup, un enfant de Pyongyang jouant au FC Rostov).

Entre les deux stars de l'équipe (numéros 12 et 10), le très microscopique Mun In-guk (numéro 11) a correctement complété un triangle d'attaque parfaitement rôdé : pas de temps perdu à la récupération, le ballon part instantanément vers l'avant et dès la première minute, le toujours plus rondouillard Lee Woon-jae doit s'employer sur un violent tir de loin. Le portier sud-coréen sauvera également son équipe en début de seconde mi-temps sur une tête de Jong enchaînée par une reprise sur le poteau.

Il a fallu attendre l'heure de jeu pour voir des actions franches en faveur des Guerriers Taeguk, et un coup franc assez chanceux pour sceller un match néanmoins largement contrôlé par la Corée du Sud. Solide en défense et collectivement supérieure, l'équipe a paru très empruntée en attaque. Les tauliers Park Ji-sung, Lee Won-jae et Lee Yong-pyo ont pourtant assuré le métier avec sobriété et autorité - le Mancunien m'a franchement impressionné par sa défense debout dans une course le long de la touche et par sa résistance aux chocs : visiblement, le capitaine de la sélection doit soulever pas mal de fonte les jours de pluie. Mais sur le front de l'attaque, seul Park Chu-young bougeait pour offrir des solutions au porteur du ballon. Son partenaire Lee Keun-ho, toujours à la recherche d'un club, n'y était visiblement pas... et c'est d'ailleurs lui qui a cédé sa place au buteur du jour. Quant au toujours aussi prometteur Ki Sung-yong, s'il a régalé le public par ses grigris et talonnades, il a franchement déçu sur ses points forts habituels : qualité des centres et des coups de pieds arrêtés, accélération du jeu...

Après un premier quart d'heure très solide, le Nord a pour sa part abandonné le milieu à ses cousins, repris du poil de la bête en fin de première et début de seconde, et perdu pied le dernier quart d'heure, enchaînant passes mal ajustées et fautes de fatigue. Au vu du match, cette sélection peut nourrir des regrets mais elle a surtout affiché ses limites.

Mon rêve de voir les deux Corées participer à la grande fête du football en Afrique du Sud l'an prochain semble plus lointain. Tout se jouera le 17 juin dans le choc Arabie Saoudite-Corée du Nord... à moins que la DPRK ne sombre dès le 6 contre l'Iran au Kim Il Sung Stadium.

La Corée du Sud paraît en bien meilleure posture : elle vient d'enchaîner deux victoires chargées de symboles sur l'Irak et la Corée du Nord et si elle gagne aux Emirats le 6, elle pourra probablement se permettre de perdre l'un de ses deux derniers matchs à domicile (Arabie le 10, Iran le 17).

Bon. Ce calendrier pourrait être quelque peu chamboulé dans les jours à venir : la Corée du Nord a annoncé pour le 4 au 8 avril une mise en orbite de satellite fortement suspectée de masquer un test de missile longue portée. Et pour peu que ça dégénère (les Etats-Unis et le Japon se sont déclarés prêts à intervenir en cas de tir de missile), même les gants du bon vieux Lee Woon-jae n'y pourront pas grand chose.

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Original: "Corée du Sud 1 - 0 Corée du Nord" (20090402)

ECA : une Euro Super League 0% pur beurre (2009)

FF a sérieusement agité le landerneau en évoquant un nouveau projet de superligue européenne à trois étages par l'Association des Clubs Européens (ECA). 

Sur le papier (ou plus vraisemblablement en projection Powerpoint), ce projet me semble une proposition de consultant peu au fait de la réalité du foot européen, et l'ECA devrait vite l'enterrer.

Car dans l'affaire, ce sont les plus ardents promoteurs d'une superligue à l'européenne qui risquent de se retrouver les premiers lésés.
Le systeme de relégation / promotion a du sens au niveau sportif, et c'est d'ailleurs ce qui fait le succès durable des championnats nationaux, mais il introduit la glorieuse incertitude du sport dans un modèle fondé sur sa destruction : toute la sécurité du modèle américain repose sur la garantie de participer à la ligue majeure chaque année, quoi qu'il advienne. Des mécaniques artificielles comme le salary cap ou les tours de draft ont été progressivement introduites pour éviter qu'une franchise domine trop longtemps ses adversaires (NB: les économistes noteront au passage qu'en sport comme ailleurs, le stade ultime du libéralisme s'avère souvent tout sauf libéral).

Si je suis un grand club, j'hésite avant de m'embarquer dans une telle galère, surtout quand je constate les limites des phases de poule en Ligue des Champions. Ici, j'ai tous les désavantages de la ligue fermée à l'américaine (ex risques de perte d'identité et d'aliénation de la base populaire) et tous ceux des championnats ouverts actuels (ex risque de relégation).

En fait, ce plan batard combine differents systèmes sans revendiquer une coherence ni une ligne claire.

On ne peut pas avoir a la fois le beurre, l’argent du beurre, la crémière, l’agent de la crémière, et comme sponsor la Parmalat.


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Original: "ECA : une Euro Super League 0% pur beurre" (20090319)