Notons que Lyon tue la concurrence comme l’OM de
Tapie (la triche en moins) en asséchant ses concurrents directs à
chaque intersaison. Les victoires des Bleus n’ont pas eu lieu pendant la
domination de Marseille mais juste après, quand une saine concurrence
est revenue au plus haut niveau.
Les 3 glorieuses de l’équipe nationale coincident avec des phases de compétitivité au niveau des joueurs comme des clubs :
- autour de 1958 avec Kopa, Fontaine et compagnie (avec Reims et Nice comme machines de guerre de classe mondiale, et Kopa comme fleuron de l’exportation)
- autour de 1984 avec certes un regain de compétitivité au niveau européen (Bordeaux), mais surtout une autre génération en or et Platini rayonnant à la Juve
- entre 1996 et 2001 avec une nouvelle fournée d’anthologie, un autre leader à l’export (Zidane), et une génération ayant appris à dominer l’Europe en France (OM et PSG) puis dans les meilleurs clubs.
Chaque
équipe a connu une période dorée en matière de jeu. Pour la période la
plus récente, je retiendrais plus 2000 que 1998, où la victoire était
certes superbe mais moins éclatante. La France était la meilleure équipe
en 2000, mais derrière les Pays-Bas en 1998. La France a retrouvé son
jeu une année (2003) avant de sombrer. La finale de 2006 repose sur un
groupe soudé plus que sur un jeu innovant (jolie balade néanmoins devant
les fantômes brésiliens en quarts). Elle se fonde également sur une
énigme troublante à mes yeux : miracle de la préparation physique sur
des trentenaires soumis à une chaleur intense ?
La
génération 1987 promet beaucoup, et elle a déjà commencé son exportation
(Nasri à Arsenal). Il n’est pas dit qu’elle apprenne à gagner ensemble.
Et Raymond Domenech n'est pas parvenu à réussir le grand pont avec
celle de 1997.
footlog archives
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Original: "Bleus dans le rétro" (20080622)
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